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Le 29 septembre 2008 -
(E.S.M.)
- Il n’est pas douteux, cependant, que la morale sociale ne
saurait être absente du débat, puisqu’il est patent que la crise
elle-même est liée à des fautes et à des dérives qui renvoient aux «
structures de péchés » dénoncées naguère par Jean-Paul II.
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"L'amour de l'argent
est la racine de tous les maux". L'argent, la soif de l'avoir, du pouvoir et
même du savoir n'ont-ils pas détourné l'homme de sa Fin véritable, de sa
propre Vérité ?"(1)
La crise et la morale
Editorial de Gérard Leclerc
Le 29 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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La tourmente financière qui secoue la planète entière contraint à une
révision générale du mode de fonctionnement de l’économie mondiale. Certes,
la réflexion, ainsi que les décisions à prendre pour se sortir d’une
situation plus que périlleuse, relèvent largement de paramètres économiques
dont la technicité est de la compétence des experts et des responsables
politiques. Il n’est pas douteux, cependant, que la morale sociale ne
saurait être absente du débat, puisqu’il est patent que la crise elle-même
est liée à des fautes et à des dérives qui renvoient aux « structures de
péchés » dénoncées naguère par Jean-Paul II. Le président Sarkozy
n’a-t-il pas insisté sur les responsabilités de certains acteurs qui, à son
avis, devraient être « sanctionnés ». Les erreurs qui sont imputées à ces
derniers dépassent, sans conteste, des défauts d’appréciation pratique et
désignent bel et bien des entraînements inconsidérés à la spéculation par
l’appât de gains disproportionnés.
Le triomphe de l’économie de marché, consécutif à l’effondrement du système
soviétique, s’est trouvé largement justifié par la dynamique de la
mondialisation et le développement des nations émergentes. Mais les vertus
du marché ont manifestement leurs limites et les économistes, même
d’inspiration libérale, exigent une régulation qui devrait revenir à la
puissance politique. De même, fait-on partout la distinction entre
l’économie financière et l’économie réelle, la première ayant vocation à
financer la seconde et non à accaparer l’ensemble de la direction
économique. Voilà qui nous reconduit au rôle de l’Argent dans le monde
moderne. Les philosophes libéraux avaient tendance à penser qu’une
civilisation marchande créerait d’elle-même des relations pacifiques entre
les peuples. Mais n’y avait-il pas péril à confier la primauté à l’Argent au
risque d’inférioriser ou de subordonner toutes les valeurs qui permettent de
vivre ensemble et créent ce que Georges Orwell appelait « la décence
commune » ? Une
Encyclique sociale se
prépare à Rome depuis des mois. Benoît XVI en dirige la rédaction avec le
soin qui lui est particulier et aboutit à ces beaux documents qu’il nous
offre depuis le début de son pontificat. Mais cette encyclique-là, dans le
contexte actuel, relève d’une urgence première. C’est la planète en
souffrance qui attend de l’Église une parole de sagesse pour l’aider à
sortir d’une crise dont les racines sont profondes.
(1) ►
Homélie du pape Benoît XVI sur l'Esplanade des Invalides à Paris
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Sources :
Francecatholique
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 29.09.2008 -
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