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19 Avril 2005
 

Catéchèse de Benoît XVI : Saint Grégoire de Nysse

 

Cité du Vatican, le 29 août 2007 - (E.S.M.) - L'Audience Générale de ce matin s'est déroulée à 10h Place Saint Pierre où le Saint Père - arrivé en hélicoptère de la résidence estivale de Castel Gandolfo - a continué le cycle de catéchèses sur les Pères Apostoliques, et s'est arrêté sur la figure de Saint Grégoire de Nysse.

Le pape Benoît XVI place St Pierre ce matin

Catéchèse de Benoît XVI : Saint Grégoire de Nysse

La pleine réalisation de l'homme consiste dans la sainteté

L'Audience Générale de ce matin s'est déroulée à 10h Place Saint Pierre où le Saint Père - arrivé en hélicoptère de la résidence estivale de Castel Gandolfo - a continué le cycle de catéchèses sur les Pères Apostoliques, et s'est arrêté sur la figure de Saint Grégoire de Nysse,  frère de Basile dont il a récemment parlé.

Après avoir repris ses catéchèses en différentes langues, le Saint Père Benoît XVI a adressé des salutations particulières aux groupes de fidèles présents.

Au terme de l'Audience, le pape est rentré à Castel Gandolfo.

Catéchèse du pape Benoît XVI

Chers frères et sœurs !

Au cours des dernières catéchèses, j'ai parlé de deux grands Docteurs de l'Église du IVe siècle, Basile et Grégoire de Nazianze, Évêque de Cappadoce, dans l'actuelle Turquie. Aujourd'hui nous en ajoutons un troisième, le frère de Basile, Saint Grégoire de Nysse, qui s'est montré homme de caractère réfléchi, avec de grandes capacités de méditation, et d'une intelligence vive, ouverte à la culture de son temps. Il s'est ainsi révélé comme un penseur original et profond dans l'histoire du christianisme.

Il naquit autour de 335 ; sa formation chrétienne fut suivie n particulier par son frère Basile - défini par lui-même « père et maître» (Ep. 13.4 : SC 363.198) - et par sa sœur Macrine. Il réalisa des études, en appréciant particulièrement la philosophie et la rhétorique. Dans un premier temps, il se consacra à l'enseignement et se maria. Ensuite, comme son frère et sa sœur, il se consacra également entièrement à la vie ascétique. Plus tard, élu Évêque de Nysse, il se montra un pasteur zélé, de sorte ce qui lui valut l'estime de la communauté. Accusé de malversations économiques par des adversaires hérétiques, il dut pour un court temps, abandonner son siège épiscopal, mais ensuite il reviendra triomphalement (cfr Ep. 6 : SC 363.164-170), et continua à s'engager dans la lutte pour défendre la véritable foi.

Surtout après la mort de Basile, en recueillant presque son héritage spirituel, il contribua au triomphe de l'orthodoxie. Il participa à différents synodes ; il chercha à résoudre les divergences entre les Églises ; il prit part activement à la réorganisation ecclésiastique et, comme «pilier de l'orthodoxie», il fut un protagoniste du Concile de Constantinople de 381, qui définit la divinité de l'Esprit Saint. Il reçut des charges officielles différentes de la part de l'empereur Théodosien, prononça d'importantes homélies et discours funèbres, se consacra à composer plusieurs œuvres théologiques. En 394, il participa encore à un synode qui s'est tenu à Constantinople. La date de sa mort n'est pas connue.

Grégoire exprime avec clarté la finalité de ses études,  le but suprême auquel il aspire dans son travail de théologien: ne pas utiliser la vie en choses vaines, mais trouver la lumière qui permette de discerner ce qui est vraiment utile, (cfr En Ecclesiasten hom. 1: SC 416,106-146). Il trouva ce bien suprême, dans le christianisme, grâce auquel est possible "l'imitation de la nature divine", (De professione christiana: PG 46, 244C). Avec son intelligence aiguë et ses connaissances philosophiques et théologiques vastes, il défendit la foi chrétienne contre les hérétiques qui niaient la divinité du Fils et de l'Esprit Saint (comme Eunomie et les macédoniens), ou mettaient en doute l'humanité parfaite du Christ (comme Apollinaire). Il commenta l'Écriture Sainte en s'arrêtant sur la création de l'homme. Cela était pour lui un thème central: la création. Il voyait dans la création, le reflet du Créateur et il trouvaitlà le chemin vers Dieu. Mais il écrivit également un important livre sur la vie de Moïse, qu'il présente comme un homme en chemin vers Dieu: cette montée vers le Mont Sinaï devient pour lui une image de notre montée de la vie humaine vers la vraie vie, vers la rencontre avec Dieu. Il a aussi interprété la prière du Seigneur, le Notre Père et les Béatitudes. Dans son "Grand discours catéchétique", (Oratio catechetica magna) il exposa les lignes fondamentales de la théologie, pas pour une théologie académique refermée sur elle-même, mais pour offrir aux catéchistes un système de références à tenir présent dans leurs instructions, pratiquement une structure dans laquelle l'interprétation pédagogique de la foi s'inscrit.

Grégoire, en outre, est renommé pour sa doctrine spirituelle. Toute sa théologie n'était pas une réflexion académique, mais l'expression d'une vie spirituelle, d'une vie de foi vécue. Comme un éminent "père de la mystique" il exposa en divers traités - comme le De professionne christiana et le De perfectione christiana - le chemin que les chrétiens doivent entreprendre pour atteindre la vraie vie, la perfection. Il exalta la virginité consacrée (De virginitate), et en proposa un modèle remarquable en la vie de sa sœur Macrine, qui est toujours restée pour lui un guide, un exemple (cfr Vie Macrine). Il tint différents discours et homélies, et écrivit de nombreuses lettres. En commentant la création de l'homme, Grégoire met en évidence que Dieu, "le meilleur des artistes" forge notre nature comme une création adaptée à l'exercice de la royauté.. Par la supériorité qui vient de l'âme, par l'apparence même du corps, il dispose les choses de telle sorte que l'homme soit adapté au pouvoir royal.» (De hominis opificio 4 : PG 44,136B). Mais nous voyons comment l'homme, pris dans les mailles des péchés, abuse souvent de la création, et n'exerce pas une véritable royauté. Pour cela, en effet, c'est-à-dire pour exercer une vraie responsabilité envers les créatures, il doit être pénétré de Dieu et vivre dans sa lumière. L'homme, en effet, est un reflet de cette beauté originelle qu'est Dieu : « tout ce que Dieu créa était excellent », écrit le saint Évêque. Et il ajoute : «en témoigne le récit de la création (cfr Gn 1.31). Parmi les choses excellentes, il y avait l'homme, orné d'une beauté de loin supérieure à toutes les belles choses. Quoi d'autre, en effet, pouvait être aussi beau, que celui qui est semblable à la beauté pure et incorruptible ? … Reflet et image de la vie éternelle, il était  vraiment beau, ou mieux, très beau, avec l'empreinte rayonnante de la vie sur son visage » (Homilia in Canticum 12 : PG 44,1020C).

L'homme a été honoré par Dieu et a été placé au-dessus de toute autre créature : « Le ciel n'a pas été fait à l'image de Dieu, ni la lune, ni le soleil, ni la beauté des étoiles, ni aucune autre des choses qui apparaissent dans la création. Seule toi, (l'âme humaine)  as été rendue à l'image de la nature qui domine chaque intelligence, ressemblance de la beauté incorruptible, empreinte de la vraie divinité, du réceptacle de la vie bienheureuse, de l'image de la véritable lumière et lorsque tu les regardes, tu deviens ce qu'Il est car à travers le rayon reflété provenant de ta pureté, tu imites Celui qui brille en toi.  Aucune des choses qui existent n'est grande au point de pouvoir être comparée à ta grandeur.» (Homilia en Canticum 2 : PG 44,805D). Méditons cet éloge de l'homme.Voyons cependant que l'homme est dégradé par le péché. Cherchons à revenir à la grandeur originelle : ce n'est que  si Dieu est présent, que l'homme atteint  sa véritable grandeur.

L'homme, donc, reconnaît en lui, le reflet de la lumière divine : en purifiant son cœur, il redevient, comme il l'était à l'origine, une image limpide de Dieu, Beauté exemplaire (cfr Oratio catechetica 6 : SC 453.174). Ainsi l'homme, en se purifiant, peut voir Dieu, comme ceux qui ont les cœurs purs (cfr Mt 5.8) : « Si, avec un style de vie diligent et attentif, tu effaces les laideurs qui se sont déposées sur ton cœur, la beauté divine resplendira alors en toi… En te contemplant toi-même, tu verras en toi celui qui est le désir de ton cœur et tu seras bienheureux » (De beatitudinibus, 6 : PG 44,1272AB). Il faut donc laver les laideurs qui se sont déposées sur notre cœur et retrouver en nous la lumière de Dieu.

L'homme a donc comme objectif la contemplation de Dieu. C'est seulement en elle, qu'il pourra trouver son accomplissement. Pour anticiper en une certaine mesure cet objectif déjà au cours de cette vie, il doit progresser sans cesse vers une vie spirituelle, une vie de dialogue avec Dieu. En d'autres termes - et c'est  la leçon la plus importante que Saint Grégoire de Nysse nous transmet - la pleine réalisation de l'homme consiste dans la sainteté, dans une vie vécue dans la rencontre avec Dieu, qui ainsi devient lumineuse également pour les autres, et pour le monde.

Texte original de la catéchèse du pape Benoît XVI L’UDIENZA GENERALE ( traduction E.S.M. )
Les œuvres de St Grégoire de Nysse
C'est ici

Appel de Benoît XVI Le pape Benoît XVI stigmatise "les actions criminelles" contre le patrimoine
Synthèse de la catéchèse Le Psaume 44 présenté en filigrane par le pape Benoît XVI

Sources: www.vatican.va - E.S.M.

© Copyright 2007 du texte original - Libreria Editrice Vatican

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 29.08.2007 - BENOÎT XVI

 

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