Jean-Paul II, à la source de ma
vocation |
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Rome, le 29 juillet 2007 -
(E.S.M.)
- Dans les mots prononcés par le Christ
à l'heure pour laquelle il était venu
(cf. Jn 12, 27)
se trouve la racine de toute vocation dans l'Église. Le pape Jean-Paul
II énonce, en quelques lignes, le fondement de l'efficacité de la
mission pastorale de l'évêque.
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Le
Cénacle, cette salle, à l'étage -
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C'est ici
Jean-Paul II; à la source de ma vocation
Je cherche la source de ma vocation. Elle palpite là, au cénacle de
Jérusalem. Je rends grâce à Dieu, écrit Jean-Paul II, parce que, durant le
grand jubilé de l'an 2000, il m'a été donné de prier précisément dans cette
salle, à l'étage
(cf. Mc 14, 15) où se déroula la
dernière cène. (Ecclesia
de Eucharistia §2) Maintenant
encore, je reviens par la pensée à ce mémorable jeudi, lorsque le Christ,
ayant aimé les siens jusqu' au bout (cf.
Jn 13, 1), institua les apôtres prêtres de la nouvelle alliance.
Je le vois tandis qu'il se penche aussi devant chacun de nous, successeurs
des apôtres, pour nous laver les pieds. Et j'entends comme si elles
m'étaient adressées, comme si elles nous étaient adressées, ces paroles: «Comprenez-vous
ce que je viens défaire ? Vous m'appelez "Maître" et "Seigneur", et vous
avez raison, car vraiment je le suis. Si donc, moi le Seigneur et le Maître,
je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les
uns aux autres. C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez,
vous aussi, comme j'ai fait pour vous»
(Jn 13, 12-15).
Avec Pierre, André, Jacques, Jean, écoutons encore: «Comme le Père m'a
aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous êtes
fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j'ai
gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son
amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez
comblés de joie. Mon commandement, le voici aimez-vous les uns les autres
comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa
vie pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande»
(Jn 15, 9-14).
Le mysterium caritas de notre vocation n'est-il pas inclus dans ces
paroles ? Dans les mots prononcés par le Christ à l'heure pour laquelle
il était venu (cf. Jn 12, 27)
se trouve la racine de toute vocation dans l'Église. De ces paroles coule la
sève qui nourrit toute vocation, celle des apôtres et de leurs successeurs
comme aussi celle de tout homme, car le Fils veut être « ami » de chacun:
c'est bien pour tous qu'il a donné sa vie. On trouve dans ces paroles,
exprime Jean-Paul II, tout ce qu'il y a de plus important, de plus précieux,
de plus sacré, l'amour du Père et l'amour du Christ
pour nous, sa joie et notre joie,
de même que notre amitié et notre fidélité,
dont témoigne l'accomplissement des commandements. Dans ces paroles est
renfermé aussi le but, le sens de notre vocation, qui est de
partir et de porter du fruit afin que notre fruit
demeure (cf. Jn 15, 16).
En définitive, l'amour est le lien qui unit tout : il unit de manière
substantielle les Personnes divines, il unit aussi, bien que sur un plan
très différent, les personnes humaines et leurs multiples vocations. Nous
avons confié notre vie au Christ, qui nous a aimé le premier et qui, comme
bon Pasteur, a sacrifié sa vie pour nous. Les apôtres du Christ ont entendu
ces paroles et se les sont appliquées à eux-mêmes, reconnaissant en elles un
appel personnel. De même, nous aussi, leurs successeurs, pasteurs de
l'Église du Christ, nous ne pouvons pas ne pas nous sentir engagés à
répondre les premiers à cet amour, dans la fidélité, dans l'accomplissement
des commandements et dans le don quotidien de notre vie pour les amis de
notre Seigneur.
« Le bon pasteur offre sa vie pour ses brebis »
(Jn 10, 11). Dans l'homélie que j'ai prononcée sur la place
Saint-Pierre le 16 octobre 2003, à l'occasion du vingt-cinquième
anniversaire de mon pontificat, j'ai dit à ce sujet: «Lorsque Jésus
prononçait ces paroles, les apôtres ne savaient pas qu'il parlait de
lui-même. Même Jean, l'apôtre bien-aimé, ne le savait pas. Il le comprit sur
le Calvaire, au pied de la Croix, en le voyant offrir silencieusement sa vie
pour "ses brebis". Quand vint pour lui et pour les autres apôtres le temps
d'assumer cette même mission, alors ils se souvinrent de ses paroles. Ils se
rendirent compte que, seulement parce que Jésus avait assuré que ce serait
lui-même qui agirait par leur intermédiaire, ils seraient en mesure de mener
la mission jusqu'à son achèvement »
(n. 2 La Documentation
catholique 100 [2003], p. 953).
Et le Saint-Père Jean-Paul II de conclure par ces merveilleuses paroles du
Christ :«Ce n est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai
choisis et établis, afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que
votre fruit demeure» (Jn 15, 16).
Ce n'est pas vous, c'est moi ! dit le Christ. Voilà
le fondement de l'efficacité de la mission pastorale de l'évêque.
Jean-Paul II, Levez-vous! Allons !
Le pape Benoît XVI exprimait le premier jour de son pontificat lors de la
messe célébrée en la chapelle Sixtine, des paroles très semblables. "Je le
demande de façon particulière aux prêtres, auxquels je pense en ce moment
avec une grande affection. Le sacerdoce ministériel est né au Cénacle avec
l'Eucharistie, comme l'a rappelé tant de fois mon vénérable prédécesseur
Jean-Paul II. La vie sacerdotale doit avoir avant tout une forme
eucharistique, a-t-il écrit dans sa dernière Lettre du Jeudi Saint.
L'impeccable célébration de la Messe quotidienne, cœur de la vie et
de la mission de tout prêtre, doit y contribuer fortement,
exprimait le nouveau Souverain Pontife, Benoît XVI.
(Cela nous rappelle le récent
Motu Proprio)
Béatification de Jean-Paul II
- Texte de la prière pour demander des
grâces
Sources:
www.vatican.va
- TotusTuus
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 29.07.2007 -
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