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19 Avril 2005
 

L'Eucharistie, exprime Benoît XVI, manifeste la Majesté infinie de Dieu

 

ROME, le 29 Avril 2007 - (E.S.M.) - Merci au pape Benoît XVI de nous recommander, pour une participation réelle et fructueuse à la célébration de l’Eucharistie, le recueillement et le silence, au moins quelques minutes avant le début de la liturgie.

Le Sacrement de l'Amour

L'Eucharistie, exprime Benoît XVI, manifeste la Majesté infinie de Dieu

LE SACREMENT DE L’AMOUR (2) -  Première partie: Benoît XVI et le Sacrement de l'Amour - 26.04.07

Texte de méditation (deuxième partie)
Les chiffres renvoient au texte du Saint-Père

La deuxième partie est consacrée à la célébration du Mystère de l’Amour révélé dans le don que Jésus fit de Lui-même et fait encore par l’Eucharistie. Elle a ceci de remarquable qu’après avoir rappelé pour la vie de foi le primat de l’action liturgique, elle reconnaît à cette dernière « un lien intrinsèque avec la beauté » 35. Si la beauté doit sauver le monde, c’est qu’elle « est l’amour de Dieu » 35, et que la liturgie est la splendeur de la Vérité ! Cette beauté « met […] en lumière la valeur des normes liturgiques » 40, le respect des livres liturgiques à reconsidérer, la richesse des signes (vêtements, ameublement, chants, gestes, silences…). Certains « genres musicaux […] ne sont pas respectueux du sens de la liturgie » 42, ce qui n’est le cas ni du grégorien ni du latin 62. Que l’on ne s’improvise pas lecteur 45, « que l’on n’omette pas le temps précieux d’action de grâces après la Communion » 50, et que pour celle-ci l’on s’en tienne aux documents récemment publiés (notamment l’instruction Redemptionis Sacramentum), ce qui doit effectivement être redemandé, tant c’est malheureusement loin d’être acquis (où l’usage du plateau de communion ou de l’agenouillement, par exemple, ont-ils réintroduits ?). Merci au Saint-Père de nous recommander, pour une participation réelle et fructueuse à la célébration de l’Eucharistie, « le recueillement et le silence, au moins quelques minutes avant le début de la liturgie, [ainsi que] le jeûne» 55. Benoît XVI demande à ceux qui ont reçu le sacrement de l’Ordre de faire dans un esprit catéchétique et exhortatif des homélies « thématiques » à partir du Catéchisme de l’Église Catholique. On va bien voir, sachant que « la meilleure catéchèse sur l’Eucharistie est l’Eucharistie elle-même bien célébrée » ! 64

N.D.L.R. Le chapitre qui suit pose une question qui pourrait offenser mais qui pourrait aussi n'être qu'une interprétation personnelle sur la portée du terme spirituel ou de "désir", c'est la raison pour laquelle nous attirons l'attention du lecteur et l'invitons à réagir, s'il le souhaite. "Communier spirituellement, c’est s’unir à Jésus-Christ présent dans l’eucharistie, non pas en le recevant sacramentellement, mais par un désir procédant d’une foi animée par la charité". [Concile de Trente, sess. XIII, ch. VIII : « Pour ce qui est de l’usage, nos pères ont justement et sagement distingué trois manières de recevoir ce saint sacrement. Ils ont enseigné que certains ne le reçoivent que sacramentellement en tant que pécheurs. D’autres ne le reçoivent que spirituellement : ce sont ceux qui, mangeant par le désir le pain céleste qui leur est offert avec cette « foi » vive « qui opère par la charité » Ga 5,6 , en ressentent le fruit et l’utilité. D’autres, enfin, le reçoivent à la fois sacramentellement et spirituellement : ce sont ceux qui s’éprouvent et se préparent de telle sorte qu’ils s’approchent de cette table divine après avoir revêtu la robe nuptiale Mt 22,11-14 . » (Denzinger 1648)]  Voir développement en (1)

Benoît XVI propose à ceux qui ne peuvent s’approcher de la communion sacramentelle « la pratique de la communion spirituelle » 55. On voudra bien ici nous permettre de faire entendre une question, écrit l'abbé Pagès : en quoi le fait de ne pas pouvoir communier sacramentellement permettrait de pouvoir le faire spirituellement ? Le propos du Pape semble entendre que même si l’on ne peut pas communier sacramentellement au Corps du Christ, prendre part physiquement au sacrement, cela n’aurait en fin de compte que peu d’importance parce que l’on ne serait en cela privé que des « apparences » de la communion, mais non de sa « substance », qui est spirituelle, et à laquelle il serait toujours possible de communier d’intention, spirituellement. Or, s’il est vrai, comme l’Église l’a toujours su et enseigné, que communier suppose et implique de vivre en état de grâce, c'est-à-dire de vivre de telle sorte que le Christ puisse faire Sienne notre vie, nous ne voyons pas en quoi ceux qui vivent dans le péché, qui est par essence le refus de Dieu, pourraient recevoir la substance du sacrement, c’est-à-dire Dieu. Si on peut communier, c’est à la substance du sacrement qu’on le peut, c’est-à-dire au Christ Lui-même réellement présent sous les apparences des espèces consacrées qui en révèlent la Présence. Jamais il n’a été en effet question de pouvoir communier aux seules apparences ! Communier au Corps du Christ implique, toujours, nécessairement, de le faire spirituellement, c’est-à-dire d’accueillir le Christ avec foi et par amour, tel qu’Il est en Lui-même, et non pas seulement avec ses dents, comme mangent les chiens ! Communier, c’est nécessairement s’unir au Christ. Ou on le peut ou on ne le peut pas. « Qui n’est pas avec Moi est contre Moi ». (Mt 12 30)

Autre chose est le cas de qui ne peut recevoir sacramentellement la Communion parce qu’il en est empêché pour des raisons indépendantes de sa volonté. Auquel cas l’empêchement est contingent, ne niant en rien l’amour éternel du Christ. Il est alors toujours possible de communier spirituellement, c’est-à-dire par son désir et sa foi et le Christ n’est pas incapable de donner effectivement les fruits d’une authentique communion. La vie spirituelle, pour être invisible aux yeux de ceux qui n’ont pas l’Esprit du Christ, n’en est pas moins pour autant réelle, et elle contient la substance des réalités du monde visible, qui est bien, lui aussi, réel : « Ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans les Cieux ». ( Mt 18 18)

La vie spirituelle n’est pas le monde de la religiosité New Age fabriquée à bon compte par l’arbitraire de la subjectivité ou de l’imaginaire individuel ! Être interdit de communier, c’est être privé de la substance de la communion, et pas seulement des apparences de celle-ci ! Ce qui n’aurait aucun sens et laisserait entendre qu’il est toujours possible dans l’invisible d’une pseudo vie spirituelle de contrevenir aux lois de l’Église, n’ayant barre que sur de pauvres apparences au fond insignifiantes. Quelle hypocrisie ! Donc : ou bien on est à même de communier ou bien on ne l’est pas. Et si on ne l’est pas, ce n’est pas en se cachant dans l’invisible, qui ne l’est qu’aux yeux des aveugles, que cela changera quelque chose !  « Dieu est Esprit et ceux qui L’adorent, c’est dans l’Esprit et la Vérité qu’ils doivent le faire. » ( Jn 4 24)

Cette deuxième partie se termine par la mise en valeur de « la relation intrinsèque entre célébration […] et adoration » 66. « Que chacun vive et exprime la conscience de se trouver dans toute célébration devant la majesté infinie de Dieu. » 65 « Que personne ne mange cette Chair sans […] L’adorer ! […] C’est ainsi, et seulement ainsi, que nous devenons un seul être avec lui » ! 66 Aussi, chaque fidèle est invité « à trouver personnellement du temps à passer en prière devant le Sacrement de l’autel » 68, en sorte qu’il en arrive à prendre « conscience que sa propre existence est progressivement transformée par la célébration des saints Mystères. 64»

La troisième partie, consacrée à « l’incarnation de l’Eucharistie » en la vie des fidèles invite à cette cohérence dont je parlais précédemment. Elle rappelle, exprime Benoît XVI, qu’en raison du « changement que le don eucharistique engendre en nous » 70, c’est toute notre vie qui devient « un culte spirituel », lequel n’a rien de « désincarné » : « Je vous exhorte, mes frères, par la tendresse de Dieu, à Lui offrir vos corps en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu : c’est là le culte spirituel que vous avez à rendre » (Rm 12 1). Il faut commencer par redonner au dimanche tout son sens. « Tu sanctifieras le Jour du Seigneur » (Cf. Ex 20 8), c’est le troisième commandement. Il n’est pas facultatif, mais vital. Marie pleurait déjà à La Salette parce qu’on ne voulait pas le lui donner. Vivre « selon le dimanche 72» résume ce qu’est ici-bas la vie chrétienne : vivre dans la jouissance du salut accompli en Jésus-Christ par l’offrande de soi à Dieu. Communiant au même Pain, nous ne faisons plus qu’un même corps : ce jour-là, tout chrétien retrouve la dimension communautaire de son existence rachetée. « Je ne peux […] appartenir [au Christ] qu’en union avec tous ceux qui sont devenus ou qui deviendront siens. 89 » Certainement est-il temps de rompre avec une pratique individualiste de l’Eucharistie. On ne va pas à la Messe comme on va faire le plein de sa voiture. « Depuis ses origines, le christianisme implique toujours une compagnie, un réseau de relations vivifiées continuellement par l’écoute de la Parole, par la célébration eucharistique, et animées par l’Esprit Saint. 76» Si à la Messe je reçois le témoignage du plus grand amour qui soit, alors celui-ci me conduit à aimer les autres en retour de ce même amour. De là le devoir missionnaire si fortement souligné en ce texte. « Du Mystère eucharistique, expose benoît XVI […] naît l’exigence d’éduquer constamment tout le monde au travail missionnaire dont le centre est l’annonce de Jésus, unique Sauveur. 86» Ce devoir d’une vie chrétienne cohérente « s’impose avec une exigence particulière 83» pour les catholiques qui occupent une position sociale ou politique. Il y a des « valeurs fondamentales, comme le respect et la défense de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle, […] la famille fondée sur le mariage entre homme et femme, la liberté d’éducation des enfants et la promotion du bien commun sous toutes ses formes [qui] ne sont pas négociables. 83 » Et le pape Benoît XVI de rappeler aux évêques leur grave devoir en la matière.  En ce temps d’élection, il doit être clair pour tout catholique, au regard de ces valeurs « non négociables », que peu de candidats sont susceptibles d’attirer notre suffrage. Si, malheureusement, des catholiques votaient pour des candidats ne respectant pas ces valeurs, nul doute qu’eux et les pasteurs ayant manqué de les conduire sur les chemins de la cohérence avec la communion au Corps du Christ, mériteront la condamnation donnée par le Pape citant 1 Co 11 27-29 : « Ainsi donc, quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement aura à répondre du Corps et du Sang du Seigneur. Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange de ce pain et boive de cette coupe ; car celui qui mange et boit, mange et boit sa propre condamnation, s’il ne discerne le Corps. »

Pour conclure, rappelons-nous que c’est grâce au Sacrifice sans cesse offert sur nos autels que le monde continue avec nous d’exister. En effet, si Jésus ne continuait pas à S’offrir en victime pour notre salut, il y a longtemps que la Colère du Père aurait détruit ce monde devenu pire qu’avant le déluge puisqu’il rejette ouvertement son Sauveur. Combien de temps la Vierge continuera-t-elle par ses larmes de sang unies à celles de Son Fils à implorer pour nous la Miséricorde du Père ? Combien de temps nous faudra-t-il encore pour devenir digne du Christ, « l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde » ? (1Jn 1 29) « Il est nécessaire de s’engager à correspondre personnellement au mystère qui est célébré, par l’offrande à Dieu de sa propre vie, unie au sacrifice du Christ pour le salut du monde » 64.

Mr l'abbé Pagès

Tous les commentaires sur l'Exhortation Sacramentum Caritatis


(1) La communion spirituelle [1]

Par H Moureau
(article du dictionnaire de théologie catholique)


Communier spirituellement, c’est s’unir à Jésus-Christ présent dans l’eucharistie, non pas en le recevant sacramentellement, mais par un désir procédant d’une foi animée par la charité. [2]

1° On sait que la justification est produite par l’acte de charité ou par celui de contrition parfaite en tant que cet acte inclut chez le non-baptisé le vœu de recevoir le baptême et, chez le baptisé, le vœu de confesser ses fautes pour en être absous.[3] Ainsi, pour opérer l’effet de ces sacrements, le désir implicitement contenu dans l’acte de contrition ou de charité suffit; il n’en est pas de même pour l’eucharistie. La communion spirituelle exige essentiellement le désir explicite de s’unir à Jésus-Christ sacramentellement. Ce désir suppose donc la foi à l’eucharistie et comme il a été dit, il doit être accompagné de la charité.

2° II suit de là que ni les anges ni les bienheureux dans le ciel ne peuvent communier spirituellement. Développant cette pensée, saint Thomas [4] fait remarquer que l’on peut communier spirituellement de deux façons : 1. en s’unissant au Christ en personne naturelle; c’est ainsi que communient les anges en tant qu’ils sont unis au Christ par la charité et par la vision face à face; c’est là le pain que nous mangerons un jour dans la patrie; 2. on peut se nourrir spirituellement du Christ en s’unissant à lui en tant qu’il est présent sous les espèces, c’est-à-dire par la foi au Christ jointe au désir de recevoir le sacrement ou il est présent : or ce mode de communion n’existe pas pour les anges.

3° Trois actes constituent la communion spirituelle : 1. l’acte de foi à la présence réelle de Jésus-Christ au sacrement de l’autel; 2. l’acte de désir, dont une forme très recommandable consiste à s’imaginer que l’on s’approche de la sainte table et que l’on reçoit l’hostie de la main du prêtre; 3. l’acte d’action de grâces, le même que si l’on avait réellement communié.

4° Le moment où la communion spirituelle est particulièrement indiquée est naturellement celui de la communion du prêtre à la messe; mais on peut communier spirituellement à tout moment de la journée, autant de fois que l’on veut et en n’importe quel lieu. Celui qui serait en état de péché mortel n’est nullement tenu de se confesser; il suffit qu’il fasse un acte de contrition parfaite. Et si la contrition était imparfaite, il ne pécherait point, mais, au contraire, il ferait une chose bonne en faisant les actes de la communion spirituelle; seulement il n’obtiendrait point les grâces spéciales attachées à ce mode de communion, attendu qu’il manquerait d’une disposition essentiellement requise. [5]

5° Les effets de la communion spirituelle sont identiques à ceux de la communion sacramentelle, sauf leur intensité, qui est moindre. [6] Toutefois, ceci doit s’entendre à égalité des dispositions, car, autrement, une communion spirituelle, faite avec plus de ferveur, pourra produire plus de fruit qu’une communion sacramentelle faite avec tiédeur. Il n’est pas besoin de dire que les fruits de la communion spirituelle sont uniquement ex opere operantis.

6° En raison des fruits excellents de la communion sacramentelle et de l’effet qu’elle a d’aviver la foi et d’enflammer l’amour des fidèles envers l’auguste sacrement ainsi que de les porter à s’approcher de la sainte table fréquemment et avec ferveur, la communion spirituelle est hautement approuvée et recommandée par l’Église. Ainsi, parmi les motifs que le concile de Trente [7], , invoque pour prouver que les messes où le prêtre seul communie sont néanmoins des messes communes à tous les fidèles, il allègue la communion spirituelle que le peuple fait à ces messes, signifiant ainsi clairement que communier spirituellement c’est participer très véritablement aux fruits du sacrement de l’autel.

S. Thomas, Sum. theol., IIIa, q. lxxx, a. 1, 2; Suarez;, In IIIam Sum., disp. LXII, sect.I, n. 2; Salmanticenses, Cursus theologicus, disp. II, dub.I, II ; Gihr, Die heiligen Sakramente, t. II, § 22.

Sources:  www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 27.04.2007 - BENOÎT XVI - Table S.C.

 

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