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Benoît XVI a plaidé pour la liberté de religion
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ROME, le 28 novembre 2006 -
(E.S.M.) - A 15H00, le pape Benoît XVI a rencontré Ali
Bardakoglu, directeur des affaires religieuses au sein du
gouvernement turc. L'entretien a donné lieu à un échange de discours
devant les télévisions sur l'importance du dialogue entre les
religions.
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La poignée de main entre le pape Benoît XVI et M. Ali Bardakoglu
Le pape Benoît XVI a plaidé pour la liberté de religion
Le pape Benoît XVI, au premier jour de sa visite en
Turquie, a plaidé mardi pour une liberté de culte garantie tant
individuellement que collectivement, condition nécessaire selon lui à une
société juste.
Lors de sa rencontre avec le Président des Affaires Religieuses, Benoît XVI
a rappelé ce qu'avait dit Jean-Paul II lors de sa visite en Turquie en 1979
:
"Je me demande s’il n’est pas urgent, justement aujourd’hui où les
chrétiens et les musulmans sont entrés dans une nouvelle période de
l’histoire, de reconnaître et développer les liens spirituels qui nous
unissent, dans le but de promouvoir et de défendre ensemble les valeurs
morales, la paix et la liberté".
(Jean Paul II - Ankara 29.11.1979)
Benoît XVI a relevé
ensuite que ce contact interreligieux doit nous pousser "à porter en avant
notre dialogue comme un échange authentique entre amis. Quand j’ai eu la
joie de rencontrer les membres des communautés musulmanes l’année dernière à
Cologne, à l’occasion de la Journée Mondiale de la Jeunesse, j’ai rappelé la
nécessité d’affronter le dialogue interreligieux et interculturel avec
optimisme et espérance. Celui-ci ne peut pas se réduire à une option
occasionnelle: au contraire, c'est 'une nécessité
vitale, de laquelle dépend dans une large mesure notre avenir'"
Les chrétiens et les musulmans, a souligné Benoît XVI, suivant leur
religion respective, rappellent l’attention sur la vérité du caractère sacré
et de la dignité de la personne. C’est la base de notre respect et de notre
estime réciproque, c'est la base pour la collaboration au service de la paix
entre les nations et les peules, le désir le plus cher de tous les croyants
et de toutes les personnes de bonne volonté. (...)
En tant que
croyants, nous nous trouvons en face du défi de l'aspiration répandue à la
justice, au développement, à la solidarité, à la liberté, à la sécurité, à
la paix, à la défense de l’environnement et des ressources de la terre. Ceci
parce que nous aussi, alors que nous respectons la légitime autonomie des
choses temporelles, nous avons une contribution spécifique à apporter dans
la recherche de solutions adaptées à des questions si impérieuses. En
particulier, nous pouvons offrir une réponse crédible qui émerge clairement
de la société d’aujourd’hui, même si celle-ci est souvent mise de coté, il
s’agit de la question qui regarde la signification et le but de la vie, pour
chaque individu et pour l’humanité entière. Nous sommes appelés à œuvrer
ensemble, de manière à aider la société à s’ouvrir au transcendant,
reconnaissants à Dieu Tout Puissant la place qui Lui
revient. Le meilleur moyen pour aller de l’avant est celui d’un
dialogue authentique entre chrétiens et musulmans, basé sur la vérité et
inspiré du désir sincère de nous connaître mieux l’un l’autre, respectant
les différences et reconnaissant tout ce que nous avons en commun. [...]
Je souhaite, ajoutait Benoît XVI, que nous puissions arriver à mieux
nous connaître, en renforçant les liens d’affection entre nous, dans le
désir commun de vivre ensemble en harmonie, en paix, dans la confiance
mutuelle. En tant que croyants, nous puisons dans la prière la force
nécessaire pour surmonter toute trace de préjugé et offrir un témoignage
commun de notre solide foi en Dieu.(...)
La liberté de religion,
garantie institutionnellement et respectée efficacement dans les faits, tant
pour les individus que pour les communautés, constitue pour tous les
croyants, la condition nécessaire pour leur contribution loyale à
l’édification de la société, dans une attitude d’authentique service,
spécialement envers les plus vulnérables et des pauvres",
a déclaré le souverain pontife.
POURSUIVRE LE DIALOGUE ENTRE CHRETIENS ET MUSULMANS
Synthèse du discours du Saint-Père publié par les
services du Vatican (www.vatican.va)
Benoît XVI s'est rendu en voiture au siège des Affaires religieuses 'Diyanet'
pour y rencontrer son Président, M.Ali Bardakoglu, et plusieurs autres
personnalités de la communauté islamique turque, comme le Grand Mufti
d'Ankara et le Grand Mufti d'Istanbul.
Le Pape a ouvert son discours
en saluant "tous les musulmans de Turquie avec une
estime particulière et affectueuse considération", puis a rappelé
que ce pays est "très important pour les chrétiens car nombreuse de
communautés primitives de l'Eglise y ont été fondées et y ont grandi,
inspirées par les prédications de Paul et de Jean. D'autre part, cette noble
terre a connu l'importante floraison de la civilisation islamique dans les
domaines les plus variés, y compris la littérature, l'art et les
institutions. Tant de monuments chrétiens et musulmans témoignent de la
glorieuse histoire de la Turquie et vous en êtes justement fiers".
Benoît XVI a précisé ensuite avoir préparé cette visite avec les mêmes
sentiments que le bienheureux Jean XXIII venu à Istanbul en tant que
Représentant du Saint-Siège. Il a cité son prédécesseur: "J'apprécie les
qualités naturelles de ce peuple qui a également sa place préparée sur le
chemin de la civilisation", avant de citer Jean-Paul II qui, lors de son
voyage de 1979, avait parlé de la collaboration nécessaire entre chrétiens
et musulmans pour 'promouvoir et défendre ensemble les valeurs morales, la
paix et la liberté'".
Ces problèmes se sont régulièrement présentés
au long des années, a ajouté le Pape, et cela "nous pousse à poursuivre le
dialogue dans un échange sincère entre amis. Chrétiens et musulmans,
respectant leurs religions respectives appellent l'attention sur la vérité
du caractère sacré et de la dignité de la personne. C'est la base de notre
respect réciproque et de notre estime, c'est la base pour la collaboration
au service de la paix entre les nations et les peuples".
De plus,
"chrétiens et musulmans appartiennent à la famille de ceux qui croient en un
seul Dieu", et "cette unité humaine et spirituelle de nos origines et de nos
destins nous pousse à la recherche d'un itinéraire commun. En tant qu'hommes
et femmes religieux, nous devons répondre à l'aspiration diffuse à la
justice, au développement, à la solidarité, à la liberté, à la sécurité, à
la paix. Et c'est ainsi parce que nous aussi, tout en respectant l'autonomie
légitime des choses temporelles, nous pouvons offrir une contribution
spécifique dans la recherche des solutions adaptées à ces problèmes
importants".
"Nous pouvons, en particulier, offrir une réponse
crédible aux problèmes qui émergent clairement de la société actuelle.le
sens et le but de la vie, pour chaque individu et pour toute l'humanité.
Nous sommes appelés à agir ensemble, pour aider la société à s'ouvrir au
transcendant, reconnaissant à Dieu Tout Puissant la place qui lui est due.
La meilleure façon d'avancer est le dialogue entre chrétiens et musulmans
basé sur la vérité inspirée du désir sincère de mieux se connaître l'un
l'autre, en respectant les différences et en reconnaissant ce que nous avons
en commun".
Comme exemple du respect fraternel de cette
collaboration, le Pape a alors cité les paroles adressées par Grégoire VII
en 1076 à un prince musulman particulièrement bienveillant envers les
chrétiens placés sous sa juridiction, en parlant de "la charité particulière
que les chrétiens et musulmans se doivent réciproquement" parce que "nous
croyons et confessons un seul Dieu, même si de manière différente".
"La liberté de religion, garantie par les institutions et effectivement
respectée, constitue pour les individus comme pour les communautés, pour
tous les croyants, la condition nécessaire à leur contribution loyale à
l'édification de la société, dans un comportement de service authentique
spécialement envers les plus vulnérables et les plus pauvres".
Le
Pape a conclu son discours remerciant Dieu de "ce cette heureuse occasion
qui permet de nous retrouver ensemble en son nom", souhaitant que chrétiens
et musulmans "se connaissent mieux, que se renforcent les liens d'affection
entre eux dans la volonté de vivre ensemble dans l'harmonie, dans la paix et
dans la confiance réciproque".
Texte intégral en français
Texte original en anglais et traduction en italien
Le voyage pastoral du pape Benoît XVI en Turquie:
du 28 novembre au 1er décembre: ►
Benoît XVI
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Benoît XVI en Turquie, Synthèse de la 1ère journée
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 28.11.2006 - BENOÎT XVI |