Benoît XVI médite sur la miséricorde du Seigneur
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MARDI 28 MARS. A l’occasion du premier anniversaire du décès du pape Jean-Paul II, le 2 avril prochain, des célébrations commémoratives auront lieu dans de nombreux pays qui s'apprêtent à lui rendre hommage.
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Méditant sur la miséricorde du Seigneur
, qui s’est révélée de façon totale et définitive dans le mystère de la croix, me revient à l’esprit le texte que Jean Paul II avait préparé pour un rendez-vous avec les fidèles le dimanche 3 avril, dimanche "in albis" de l’année dernière , a expliqué Benoît XVI aux nombreux fidèles romains qui assistaient à la messe dimanche, messe que le pape célébrait, en tant qu’évêque de Rome, dans la paroisse "
Dieu, Père miséricordieux
".
Le pape Jean-Paul II ajoutait dans ce dernier manuscrit, qui est comme un testament, combien le monde a besoin de comprendre et d’accueillir la Miséricorde divine , a conclu Benoît XVI.
Comprendre et accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, que cela soit votre engagement surtout au sein des familles et auprès de tous les habitants de ce quartier ! , a ajouté le pape Benoît XVI.
Texte intégral de l'homélie du Saint Père
Dimanche
prochain, Benoît XVI célèbrera la divine Miséricorde, 20.04.06
A l’occasion du premier anniversaire du décès du pape Jean-Paul II, le 2 avril prochain, des célébrations commémoratives auront lieu dans de nombreux pays qui s'apprêtent à lui rendre hommage.
Messe commémorative pour
Jean Paul
II
CATHÉDRALE NOTRE-DAME DE QUÉBEC
Homélie du Cardinal Marc Ouellet
Archevêque de Québec, Primat du Canada,
c'était il y a un an.
DIVINE MISÉRICORDE.
«
Béni soit Dieu, le Père de Jésus Christ notre Seigneur : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître grâce à la résurrection de Jésus Christ pour une vivante espérance
.»
Frères et Soeurs bien-aimés,
Ces paroles de la première lettre de Saint Pierre encadrent bien l'hommage de prière que nous offrons à Dieu pour le repos éternel de notre frère dans la foi, Karol, qui est aussi notre père dans l'Esprit,
Jean Paul
II
, maintenant enlevé de la vie terrestre pour appartenir totalement à la vie éternelle du Ressuscité.
« Béni soit Dieu, dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître. » Depuis les temps anciens, les chrétiens confessent que la mort a été conquise par la résurrection du Christ. La mort n'est plus cette limite absolue où échoue lamentablement toute existence humaine. Elle est notre naissance au ciel, notre véritable naissance. La foi anticipe d'ailleurs déjà sur la terre cette naissance en Dieu que le baptême scelle en nous unissant sacramentellement à la mort et à la résurrection du Christ.
Jean-Paul
II
embrassait de tout son être cette vérité que sa vie et son ministère annonçaient. Il avait assimilé à fond la lettre de Pierre dont il était le successeur. Il a maintenant passé l'épreuve suprême de la mort qui attend tout être humain au terme de son voyage sur la terre. Le monde entier a été témoin de cette mort en direct, qui nous fut annoncée quelques minutes plus tard, et qui a soulevé une immense émotion dans les églises, sur les places et partout sur la planète où il avait posé le pied et baisé la terre.
Ce deuxième
dimanche
de Pâques fournit le cadre idéal au message que ce pape slave a porté au monde avec la petite sainte polonaise qu'il a canonisée : Sainte Faustina Kowalska, messagère de la Divine miséricorde.
Cette belle dévotion se propage par l'icône lumineuse du Christ ressuscité qui est maintenant universellement connue
. Des rayons rouges et blancs jaillissent du coeur de Jésus et irradient dans les coeurs sa pureté et sa miséricorde.
Les lectures proclamées célèbrent cette divine miséricorde qui nous fait renaître et revivre quelles que soient nos fautes, nos doutes et nos absences. L'Évangile de Thomas n'est-il pas le plus proche de nous? « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je n'y croirai pas. » Jésus prend Thomas au mot huit jours plus tard, en revenant avec sa Paix et sa Miséricorde : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains; avance ta main et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant ».
Jean-Paul
II
a cru profondément à la miséricorde du Père dont Jésus est l'évidence par sa croix qui révèle nos péchés et par sa résurrection qui répand sa miséricorde infinie. Il avait même fait à l'âge de 65 ans un acte d'abandon à la miséricorde dont l'actualité brûlante bouleverse quiconque vient de suivre les derniers pas de son long calvaire. Je vous le lirai intégralement car c'est le message essentiel de sa mort lente et douloureuse, qui fut préparée et consentie longtemps d'avance comme un don d'amour inconditionnel.
Que cet extrait émouvant de son testament spirituel nous aide à comprendre ce que signifie être croyant et baptisé. Qu'il nous inspire de venir toucher souvent les mains et le côté du Christ par la communion à son corps et à son sang eucharistiques.
ACTE D'ABANDON À LA MISÉRICORDE DE
JEAN-PAUL II
« Seigneur, voilà plus de 65 ans que Tu m'as fait le don inestimable de la vie et depuis ma naissance, Tu n'as cessé de me combler de tes grâces et de ton amour infini. Au cours de toutes ces années se sont entremêlés de grandes joies, des épreuves, des succès, des échecs, des revers de santé, des deuils, comme cela arrive à tout le monde. Avec ta grâce et ton secours, j'ai pu triompher de ces obstacles et avancer vers Toi. Aujourd'hui, je me sens riche de mon expérience et de la grande consolation d'avoir été l'objet de ton amour. Mon âme te chante ma reconnaissance.
Mais je rencontre quotidiennement dans mon entourage des personnes âgées que Tu éprouves fortement : elles sont paralysées, handicapées, impotentes et souvent n'ont plus la force de Te prier, d'autres ont perdu l'usage de leurs facultés mentales et ne peuvent plus T'atteindre à travers leur monde irréel. Je vois agir ces gens et je me dis : " Si c'était moi? "
Alors, Seigneur, aujourd'hui même, tandis que je jouis de la possession de toutes mes facultés motrices et mentales, je T'offre à l'avance mon acceptation de ta sainte volonté, et dès maintenant je veux que si l'une ou l'autre de ces épreuves m'arrivait, elle puisse servir à ta gloire et au salut des âmes. Dès maintenant aussi, je Te demande de soutenir de ta grâce les personnes qui auraient la tâche ingrate de me venir en aide.
Si un jour la maladie devait envahir mon cerveau et anéantir ma lucidité, déjà, Seigneur ma soumission est devant Toi et se poursuivra en une silencieuse adoration. Si, un jour, un état d'inconscience prolongée devait me terrasser, je veux que chacune de ces heures que j'aurai à vivre soit une suite ininterrompue d'actions de grâce et que mon dernier soupir soit aussi un soupir d'amour. Mon âme guidée à cet instant par la main de Marie, se présentera devant Toi pour chanter tes louanges éternellement. Amen. »
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Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde. 28.03.2006 - Jean-Paul II
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