Après la Semaine de l’Unité… |
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Le 28 janvier 2008 -
(E.S.M.) - La division entre chrétiens, même
si elle nous renvoie à un passé lointain où nous n’étions pas nés,
demeure, comme le rappelle Benoît XVI, « un obstacle à l’accueil de
l’Évangile ».
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« Le
Christ est-il divisé ? » -
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Après la Semaine de l’Unité…
La semaine de prière 2008 pour l’Unité des chrétiens vient de se terminer.
Elle a permis des rencontres entre membres des différentes confessions -
anglicans, catholiques, protestants, orthodoxes – même si, régulièrement,
certains pointent le risque de ne faire de l’œcuménisme qu’une semaine par
an, pour se donner bonne conscience, et appellent à un renouvellement de
l’action œcuménique.
Car si beaucoup de progrès – souvent peu ou pas connus du grand public – ont
été réalisés depuis 50 ans, même si un certain nombre de groupes, dont il
faut souligner la constance, continuent de se retrouver pour mieux se
connaître, prier, échanger, se former ensemble, la question reste posée :
comment aller plus loin que ces rencontres conviviales, voire de franche
amitié et de prière commune, créées et vécues par quelques représentants des
différentes confessions chrétiennes ? Comment aller plus loin que cette
semaine annuelle de prière de janvier ? Ou comment redonner du souffle et de
la visibilité à un œcuménisme qui a connu des avancées considérables mais
qui semble parfois faire du sur place ?
La division entre chrétiens, même si elle nous renvoie à un passé lointain
où nous n’étions pas nés, demeure, comme le rappelle Benoît XVI, « un
obstacle à l’accueil de l’Évangile ».
Comment parler de témoignage d’amour des chrétiens si ceux-ci demeurent
séparés ? « Père que mes disciples soient UN afin que le monde croie »
disait Jésus, et il faut relire l’appel vigoureux de Saint Paul aux premiers
chrétiens de Corinthe qui, déjà ! , se chamaillaient pour savoir s’ils
appartenaient à la tradition de Paul, ou à celle de Pierre ou d’Apollos : «
Le Christ est-il divisé ? » demandait l’apôtre (1Co1,13)
Nous comprenons que nous ne pouvons pas, au risque de nous renier, laisser
l’œcuménisme dans quelques cercles restreints. Mais comment faire, et faire
concrètement ?
Un petit livre fort instructif, et accessible au plus grand nombre, vient de
paraître, intitulé « Manuel d’œcuménisme spirituel
», signé du président du conseil pontifical pour la promotion de
l’Unité des chrétiens, le Cardinal Walter Kasper.
En 80 pages, il passe en revue les trois grandes tâches qui incombent à tous
les chrétiens – lire la Parole de Dieu et en être les témoins, prier et
vivre les sacrements, vivre le service du prochain – en donnant des pistes
très concrètes de ce que peuvent vivre ensemble les membres de nos
différentes confessions : par exemple, ce qui existe déjà, étudier la Bible,
travailler des questions d’actualité, prier ensemble, mais aussi étudier nos
traditions respectives, vivre des célébrations communes à l’occasion de
Noël, de Pâques, ou pour des situations du monde, travailler ensemble dans
une aumônerie de prison ou d’hôpital… Le manuel propose aussi un calendrier
de rencontres selon les temps liturgiques qui peut être fort utile.
Des possibilités nous sont ainsi offertes de vivre concrètement
l’œcuménisme. A nous de les saisir ! Nous ne pouvons pas, en tout cas, ne
rien faire. C’est une question de vérité de la foi vécue, de charité
chrétienne.
Dans son encyclique,
Dieu est amour,
Benoît XVI rappelait que « la charité appartient à la nature même de
l’Église, elle est une expression de son essence même, à laquelle elle ne
peut renoncer »
Que chaque paroisse, chaque groupe de catholiques se demande : comment nous
relier davantage à nos frères des autres confessions chrétiennes ? N’y
a-t-il pas quelques initiatives concrètes à prendre pour cheminer ensemble ?
Au nom de ce que nous sommes, nous ne devons pas, nous ne pouvons pas
renoncer à l’œcuménisme !... Ou le vivre seulement une semaine par an !
+ Jacques Blaquart
Evêque auxiliaire de Bordeaux
Sources: Éditorial de l'Aquitaine n° 02 - 2008
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 28.01.2008 - BENOÎT XVI
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