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19 Avril 2005
 

Un des islamologues les plus écoutés par Benoît XVI

 

Rome, le 27 octobre 2008  - (E.S.M.) - Le professeur Troll est l’un des islamologues les plus écoutés par Benoît XVI. Le pape lui avait demandé de faire l’introduction du séminaire à huis clos sur l'islam organisé pour ses anciens élèves à Castel Gandolfo en septembre 2005.

Le professeur Christian Troll s.j. - Pour agrandir l'image Cliquer

Un des islamologues les plus écoutés par Benoît XVI

A la veille du Forum christiano-musulman de Rome, le point de vue d'un jésuite qui va y participer

Le 27 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - L'objectif de la rencontre est de dire "une parole en commun". C'était le titre de la lettre ouverte écrite au pape par 138 chercheurs musulmans. Mais il ne faut pas seulement parler, il faut agir, affirme le père Christian Troll. Surtout en matière de liberté religieuse.

La première rencontre du Forum catholico-musulman né de la lettre ouverte "A Common Word" envoyée il y a un an par 138 dirigeants musulmans au pape Benoît XVI et à d’autres leaders chrétiens approche. Elle aura lieu à Rome du 4 au 6 novembre.

Au thème général "Amour de Dieu, amour du prochain" s’ajoutent deux thèmes annexes: "Bases théologiques et spirituelles" et "Dignité humaine et respect mutuel".

La session finale du 6 novembre sera publique et les participants seront reçus par Benoît XVI.

L'agenda de la rencontre a été fixé en mars dernier par deux délégations réunies à Rome. Les 138 étaient représentés par Abd al-Hakim Murad Winter, britannique, professeur à Cambridge, Aref Ali Nayed, libyen, lui aussi enseignant à Cambridge et membre de l'Inter-Faith Program de cette université, Ibrahim Kalin, turc, professeur à la Georgetown University de Washington, Sohail Nakhooda, jordanien, directeur d’"Islamica Magazine", et l'italien Yahya Sergio Yahe Pallavicini.

Leurs homologues catholiques étaient le cardinal Jean-Louis Tauran, président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, deux dirigeants de la curie experts dans ce domaine, Pier Luigi Celata et Khaled Akasheh, et deux islamologues, le père Miguel Angel Ayuso Guixot, président de l’Institut Pontifical d’Études Arabes et d’Islamologie, PISAI, et le jésuite allemand Christian W. Troll, professeur à l’Université Pontificale Grégorienne.

Le prochain Forum romain a été précédé de nombreuses autres rencontres christiano-musulmanes, en différents endroits et à l’initiative de plusieurs personnes e instituts.

La dernière, organisée par les capucins de Turquie, le PISAI et l'université turque de Marmara et portant sur "Les relations entre raison et foi dans l'islam et dans le christianisme" a eu lieu à Istanbul les 24 et 25 octobre.

Une autre rencontre importante s’est tenue à Bruxelles au début de la semaine dernière, à l’initiative de la Conférence des Églises Européennes (KEK) et du Conseil des Conférences Épiscopales d'Europe (CCEE). Parmi les orateurs, le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux.

Celui-ci a repris une idée très chère à Benoît XVI : la nécessité que les musulmans parcourent un chemin semblable à celui qui, au cours des deux derniers siècles, a amené l’Église catholique à "accueillir les vraies conquêtes des Lumières, les droits de l’homme et notamment la liberté de la foi et de sa pratique".

Ricard a beaucoup insisté sur la liberté religieuse et souligné qu’elle ne doit pas être réservée à l’intimité parce qu’elle "a une dimension sociale". Il a ajouté que "la liberté religieuse comporte le respect de la liberté de conscience: la possibilité d’adhérer librement à une religion ou de l’abandonner. Je sais que c’est un sujet sensible pour beaucoup de musulmans. Mais je crois qu’une pleine intégration dans la société européenne implique cette liberté, de même que le principe de la liberté religieuse doit avoir valeur réciproque et donc exister aussi bien en Europe que dans les pays musulmans".

* * *

Une autre étape de la progression vers le Forum romain du 4-6 novembre a été la conférence qu’a donnée à Cambridge le 14 octobre le jésuite islamologue Christian W. Troll, en présence de chercheurs musulmans et du primat de l’Église anglicane, l'archevêque de Canterbury Rowan Williams.

La conférence de Troll, intégralement reproduite ci-dessous, est intéressante pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, le professeur Troll sera l’un des grands participants du Forum du 4-6 novembre, qu’il a aussi contribué à organiser.

Ensuite, c’est aussi l’un des islamologues les plus écoutés par Benoît XVI. Le pape lui avait demandé de faire l’introduction du séminaire à huis clos sur l'islam organisé pour ses anciens élèves à Castel Gandolfo en septembre 2005.

Enfin, il y avait parmi les auditeurs de la conférence de Troll à Cambridge les deux principaux auteurs de la lettre des 138, les professeurs Abd al-Hakim Murad Winter et Aref Ali Nayed, tous deux membres de l'Inter-Faith Program de la Divinity Faculty de cette université et protagonistes du prochain Forum à Rome.

Voici donc le texte de la conférence :

Pour un futur engagement christiano-musulman
par Christian W. Troll

Permettez-moi d'abord de rendre grâces à Dieu qui a inspiré à un petit groupe de croyants musulmans la lettre ouverte "A Common Word" (ACW) du 13 octobre 2007 et à beaucoup d’autres éminents dirigeants et chercheurs musulmans celle de la signer. Laissez-moi le remercier aussi parce qu’il a inspiré à l'archevêque de Canterbury de rédiger sa réponse: "A Common Word for the Common Good" (ACWCG), après avoir réuni en début d’année beaucoup de chrétiens de diverses confessions et écouté avec attention leurs réponses à ACW. Ces deux initiatives ont contribué significativement au progrès du dialogue religieux entre musulmans et chrétiens. Je suis en plein accord, je le dis ici, avec ce qu’a écrit l'archevêque au début de sa réponse profonde et inspirée à ACW : "Ce n’est qu’en nous ouvrant à la perspective transcendante vers laquelle votre lettre est orientée et que nous regardons nous aussi, que nous trouverons les ressources qui nous permettront un dévouement radical, transformateur, non-violent, aux besoins les plus profonds de notre monde et de notre commune humanité".

Les deux documents ne perdent pas de temps en compliments diplomatiques. Ils n’évitent ni la contestation ni la critique mais gardent, du début à la fin, une attitude d’écoute, d’équité, de respect, dans la conscience d’une responsabilité commune envers Dieu, le genre humain et toute la création. En fait ils créent la possibilité d’une nouvelle étape dans le processus actuel de rencontre entre chrétiens et musulmans.

J’ai été invité, dans le cadre de cette session qui porte sur "Le futur engagement christiano-musulman", à la lumière des deux documents cités et d’autres réponses et discussions faisant suite à "A Common Word", à dire quelques mots sur "Les meilleures pratiques pour l'engagement christiano-musulman".

Les auteurs d’ACW ont eu raison de faire appel à la responsabilité politique et sociale dont sont porteurs les chrétiens et les musulmans, ne serait-ce que parce qu’ils représentent environ la moitié de la population mondiale. Nous ne pouvons assumer cette responsabilité et répondre aux attentes qu’expriment les deux documents, avec un minimum de crédibilité, qu’en étant assez courageux et confiants pour nous parler de ce qui nous touche au fond du coeur et de l’esprit quand nous réfléchissons à la réalité de la rencontre entre chrétiens et musulmans sur le terrain. Sommes-nous vraiment prêts à une autocritique honnête, désireux d’écouter et éventuellement d'accepter toute critique argumentée provenant de nos partenaires de dialogue et aussi d’interlocuteurs venant d’une société encore plus vaste?

Cette contribution naît d’une affirmation commune de la place absolument centrale, dans les deux croyances, de l'amour de Dieu et de l'amour du prochain, c’est-à-dire du double commandement d'amour. Sans entrer dans les graves questions théologiques soulevées par ACW et ACWCG, je traiterai rapidement cinq questions précises qui semblent appeler la réflexion et l’action des chrétiens et des musulmans, en n’oubliant jamais la spécificité de la rencontre en question.

1. Le double commandement d'amour et le constant égocentrisme de l’homme.

ACW parle peu - ce qui surprend quand on sait quel tableau le Coran brosse de la condition humaine - de caractéristiques permanentes de la vie individuelle et collective des hommes telles que, par exemple, l’oubli de Dieu et la révolte contre lui, ou l'oppression au sens d’un dépassement des justes limites de comportement dans les rapports avec autrui, au mépris des droits essentiels de l’homme, surtout ceux des faibles et des exclus. ACW pense-t-il que les êtres humains, à condition d’avoir été suffisamment et intensivement instruits du double commandement d’amour, pourront et voudront surmonter cette situation problématique ? ACW ne discute pas des manières dont l'amour de Dieu peut arriver et remédier à "la situation de l'homme". Au contraire, la réponse de l'archevêque dit que "quand Dieu agit envers nous avec compassion pour nous libérer du mal, pour remédier aux conséquences de notre rébellion contre lui et nous rendre capables de l’invoquer avec confiance, c’est une manifestation naturelle (mais pas automatique) de son action éternelle". Chrétiens et musulmans, avons-nous en commun une conscience de notre besoin d’être libérés par Dieu dans la liberté de son don d’amour ? En ce cas, notre réponse d'amour à l’action divine semblerait demander du repentir, une prière pour une purification à la fois intérieure mais aussi faite d’actes de compassion, la pratique de l'autocritique à titre individuel et collectif, et la prière pour demander d’être guéris, rachetés et régénérés par la force de l'amour de Dieu qui se donne.

Cette conscience suscitera en nous un effort résolu pour arriver à une autocritique honnête, ainsi qu’un vif désir d’apprendre et d’être purifiés et transformés par l’écoute de ce que Dieu veut nous dire à travers nos partenaires de dialogue, qu’ils adhèrent ou non à une foi religieuse. Pensons-nous que notre dialogue est suffisamment soutenu par ces convictions et par les attitudes que celles-ci nous ont dictées?

2. Le double commandement d'amour comme clé d’interprétation des Écritures Sacrées

L'archevêque de Canterbury a souligné que chrétiens et musulmans diffèrent substantiellement par la perception de ce que sont les Écritures Sacrées et par la place de chacune de ces Écritures dans la théologie correspondante. Je partage tout à fait son avis quand il dit que, malgré ces différences, "l’étude en commun de nos Écritures respectives peut continuer à offrir des éléments fructueux à notre engagement mutuel dans le processus de construction d’une maison ensemble". En fait, je pense que des efforts résolus et efficaces pour promouvoir l’étude approfondie de la tradition religieuse des partenaires de dialogue musulmans ou chrétiens sont essentiels, surtout chez les étudiants musulmans et chrétiens en religion. Cette étude devrait être marquée à la fois par l’empathie et la rigueur critique et elle devrait essayer de comprendre chaque doctrine par rapport à l'ensemble de la foi du partenaire de dialogue. Y a-t-il assez de spécialistes chrétiens de l'islam et de spécialistes musulmans du christianisme assez formés à cette vision d'ensemble ? Une étude à la fois critique et empathique du partenaire de dialogue impliquerait que des chrétiens en nombre croissant étudient l'islam tel que les musulmans le voient idéalement et aussi tel qu’il a été et qu’il est vécu concrètement; elle impliquerait aussi que de plus en plus de musulmans étudient les enseignements normatifs ainsi que la réalité empirique de la foi chrétienne et de la tradition de la chrétienté, avec la même attitude d’ouverture critique. De cette façon, des doctrines comme par exemple "l'altération des écritures bibliques par les juifs et les chrétiens" (tahrif), "l'incarnation de Dieu en Jésus le Messie", "la Sainte Trinité de Dieu", "la nature incréée du Coran", "Mahomet sceau des prophètes" (khatam an-nabiyyin) pourraient être mieux appréciées par ceux qui ne peuvent les accepter dans la foi. Je demande ici un enseignement critique christiano-musulman marqué par la volonté de comprendre par amour. Pourquoi ne pas reformuler ainsi la règle d'or: Cherche à comprendre la foi de l'autre comme tu voudrais que ta foi soit comprise ?

Ces musulmans et ces chrétiens qui parcourent le sentier ardu de l'application intelligente des sciences humaines modernes aux grandes disciplines anciennes de leurs traditions respectives trahissent-ils leur foi et agissent-ils contre la charité ? Non. Les chrétiens et les musulmans engagés dans l’étude de l’autre foi doivent parcourir ce sentier ardu dans un esprit de perception charitable et empathique.

3. Le double commandement d'amour et les droits de l’homme

Ce n’est qu’assez récemment que les Églises chrétiennes et quelques individus et groupes (au moins d’une certaine taille) musulmans ont modifié leur enseignement sur les droits de l’homme, en principe. Ils ont changé et sont devenus des partisans et des défenseurs des droits de l’homme. C’est Dieu lui-même, argumentent-ils, qui a pour ainsi dire inscrit ces droits dans la nature de l'homme. C’est la raison décisive pour laquelle ces droits exigent de la part de l’État et de l’Église un respect inconditionnel. Droits de l’homme et droits divins ne peuvent être opposés les uns aux autres. Les droits de l’homme expriment les conditions minimales qui protègent la dignité due à la personne humaine en tant que créature de Dieu. En ce sens, reconnaître et respecter les droits de l’homme n’est rien d’autre qu’obéir à la volonté de Dieu; en effet, pour beaucoup de croyants, la promotion des droits de l’homme est une forme de l'obéissance au double commandement d'amour. Ai-je raison ou tort de soutenir que ceux qui ont signé ACW reconnaissent implicitement les droits de l’homme ? Le mot "islam" signifie "soumission à la volonté de Dieu". Donc, si les droits de l’homme correspondent à la volonté divine, l'islam comporte-t-il par nature l'obligation de les reconnaître, comme le font tous les hommes de bonne volonté ?

4. Le double commandement d'amour et l'organisation de l’État dans une société multiethnique et multireligieuse

La question d’une relation correcte entre la religion et l’État joue un rôle important dans le dialogue christiano-musulman. Le vif intérêt de la plupart des chrétiens et de nombreux musulmans pour la séparation de la religion et de l’État ne paraît pas dû avant tout à des raisons philosophiques ou idéologiques. Les faits historiques qui y ont abouti sont beaucoup plus importants et absolument nécessaires pour la comprendre : en Occident ce sont surtout les guerres de religion après la Réforme protestante et, plus tard, les dictatures fascistes et communistes du XXe siècle. Des limites sont ainsi imposées à la fois à la religion et à l’État, qui les acceptent à leur tour. Cela découle de la conviction que cette limitation réciproque est utile aux deux parties et résulte de cet amour du prochain qui consiste à respecter l'identité religieuse et confessionnelle de l'autre, même si l'enseignement associé à cette identité est rejeté comme inapproprié ou faux. Cela exclut l'objectif d’imposer un ordre d’État musulman ou chrétien et repose sur l'idée que la séparation de l’État et des religions favorise la coexistence pacifique de tous les peuples. Le rôle neutre prescrit à l’État empêche celui-ci d’en arriver à une vision de lui-même excessive, pseudo-religieuse et il empêche aussi chaque religion d’employer le pouvoir et la violence en faveur de ses intérêts. Les tentatives de créer des États chrétiens ont échoué et ont coûté très cher à toutes les parties en présence. Rien n’autorise à penser que des états musulmans vont et pourront faire mieux. Ici la question cruciale est de nouveau la perception des droits de l’homme. Je crois que nous devrions intensifier le dialogue sur ce point.

L’État moderne doit préserver sa neutralité religieuse. Pouvons-nous résister ensemble à toutes les tentatives, d’où qu’elles viennent, visant à créer peu à peu des espaces où domine une Loi découlant directement de textes considérés comme des révélations divines pour aboutir à un État régi par un tel ensemble de lois?

5. Le double commandement d'amour et la violence au nom de la religion

Aucune religion ne peut dire que la violence n’a pas été ou n’est pas utilisée actuellement en son nom. Le fardeau dont elles ont ainsi hérité ne peut pas disparaître spontanément. Pour remédier au passé et à son souvenir, il faut plus qu’un accord sur les faits, même si cela seul peut être très difficile. Toutes les religions doivent accepter de faire la lumière sur leur relation passée et actuelle avec la violence, pour le bien de l’avenir. Cela va bien au delà du problème de la Guerre Sainte. Comme une religion agit-elle vis-à-vis des hommes qui s’éloignent d’elle? Et avec ceux qui falsifient ou diffament ou ridiculisent la foi ? Pendant des siècles l'Occident chrétien a menacé ou puni de mort ceux qui étaient jugés coupables d’apostasie, d’hérésie et de blasphème. C’est du passé, pour toujours espérons-le. Le principe essentiel selon lequel nul ne peut être forcé à croire (cf. Coran 2, 256) ne peut être pleinement concrétisé que s’il garantit aussi la liberté d’abandonner la foi, de la comprendre autrement, ou même de la mépriser. Ai-je raison de penser qu’il revient à Dieu seul de juger le poids de tels choix. Lui seul est capable de voir au fond du cœur des femmes et des hommes. C’est pourquoi nous devons nous garder de vouloir anticiper sur Son jugement.

Permettez-moi une proposition pratique avant de conclure : le Cambridge Inter-Faith Programme ne pourrait-il pas, dans l’esprit d’ACW, créer un comité de travail permanent christiano-musulman (je ne veux pas l’appeler comité des chiens de garde) qui recevrait et évaluerait les plaintes, émanant de musulmans et de chrétiens, à propos d’actes ou propos d’individus et organismes musulmans ou chrétiens qui sembleraient en contradiction grave avec l’esprit et les principes du dialogue auquel ces mêmes individus et organismes se sont engagés?

Conclusions

Le dialogue entre chrétiens et musulmans n’en est probablement qu’à ses débuts. Il demande de la patience, de la confiance, de l’endurance et des cœurs ouverts. C’est avant tout notre foi qui nous oblige à nous parler malgré toutes les expériences décevantes de nos relations passées et présentes. Autrement dit, c’est le dialogue que Dieu attend de nous, ce Dieu que tous, chrétiens et musulmans, nous invoquons comme le miséricordieux, le juste, l'aimant et le patient. Nous devons être reconnaissants à Dieu, mais aussi aux auteurs de la lettre ouverte et à l'archevêque de Canterbury, d’avoir en effet dirigé vers Lui nos aspirations et nos prières concernant l’actuelle démarche de rencontre des uns et des autres.

Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.


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Source : Sandro Magister 
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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 27.10.2008 - T/Interreligieux

 

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