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19 Avril 2005
 

Le pharisien et le publicain, explications de Benoît XVI

 

Le 27 octobre 2007 - (E.S.M.) - Dans la figure de Matthieu, confie le pape Benoît XVI, les Évangiles nous proposent un véritable paradoxe: celui qui est apparemment le plus éloigné de la sainteté peut même devenir un modèle d'accueil de la miséricorde de Dieu et en laisser entrevoir les merveilleux effets dans sa propre existence.

Le pharisien et le publicain -  Pour agrandir l'image: C'est ici

Le pharisien et le publicain, explications de Benoît XVI

Homélie et commentaires pour le trentième Dimanche (28 octobre 2007) dans l'Année - Année C - Lc. 18, 9-14

Benoît XVI dans sa catéchèse du 30.08.06, relative à Matthieu le "publicain", indique que la bonne annonce de l'Évangile consiste précisément en ceci : dans l'offrande de la grâce de Dieu au pécheur ! Ailleurs, dans la célèbre parabole du pharisien et du publicain montés au Temple pour prier, poursuit Benoît XVI, Jésus indique même un publicain anonyme comme exemple appréciable d'humble confiance dans la miséricorde divine: alors que le pharisien se vante de sa propre perfection morale, «le publicain n'osait même pas lever les yeux vers le ciel, mais il se frappait la poitrine en disant: “Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis!”. Et Jésus commenta: « Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste. Qui s'élève sera abaissé; qui s'abaisse sera élevé » (Lc 18, 13-14).

Dans la figure de Matthieu, confie le pape Benoît XVI, les Évangiles nous proposent un véritable paradoxe: celui qui est apparemment le plus éloigné de la sainteté peut même devenir un modèle d'accueil de la miséricorde de Dieu et en laisser entrevoir les merveilleux effets dans sa propre existence. (Benoît XVI)

La méditation ici c'est que ce n'est jamais par la piété seule du pharisien ni par la repentance seule du publicain que nous pouvons être sauvés. Nous sommes appelés à nous voir nous-mêmes tels que nous sommes réellement à la lumière de l'enseignement du Christ, et à implorer pour la miséricorde.

Le pharisien et le publicain

" Jésus dit encore cette parabole à l'adresse des gens qui se flattaient d'être justes et méprisaient les autres : «Deux hommes montèrent pour prier au temple ; l'un était pharisien, l'autre publicain. Debout, le pharisien priait en lui-même : Je te remercie, mon Dieu, de ne pas être comme le reste des hommes, rapaces, malhonnêtes, adultères, ni même comme le publicain que voilà ; je jeûne deux fois la semaine ; je paie la dîme de tous mes revenus. Le publicain, lui, restant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel ; il se frappait la poitrine en disant : O Dieu, aie pitié du pécheur que je suis ! - Eh bien ! je vous le déclare, celui-ci redescendit justifié, au contraire de l'autre. Quiconque en effet s'élève, sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé.» "

Commentaire du texte :
Jésus rencontrait en Israël des gens qui étaient convaincus qu'ils étaient justes et qui méprisaient les autres. C'était le fait des pharisiens. Pour leur apprendre à ne pas se complaire en eux-mêmes et à ne pas dédaigner les autres, Jésus dit à leur adresse cette parabole. Deux hommes montèrent au Temple pour prier : l'un était pharisien, l'autre publicain. Aux auditeurs de Jésus ces mots suggéraient entre les deux hommes un contraste très net : l'un représentait le parti de la stricte observance, de la sainteté officielle et légale ; l'autre, l'homme du fisc, était rangé dans la catégorie des pécheurs publics,

Le pharisien s'étant arrêté en un point du Temple qu'on peut croire bien en vue, étale devant Dieu les mérites qu'il prétend posséder. Non seulement il a conscience d'avoir évité les fartes dont se souille le reste des hommes, tout ce qui n'est pas lui et son parti, dans leurs relations sociales ou dans leurs affaires, mais il estime que les œuvres surérogatoires qu'il accumule, doivent avoir fait de Dieu son débiteur. Au lieu de jeûner une fois par an, comme le prescrivait la Loi (Lev., xvi, 26 ; Nombr., xxix, 7)., il jeûne deux fois par semaine, et, au lieu de payer la dîme de tous les revenus que lui assurent ses animaux et ses terres, comme le demandait encore la Loi  (Deut., xiv, 22-28 ; Lev., xxvii, 30), il paye la dîme de tout ce qu'il acquiert, qu'il s'agisse de ses achats ou de son travail. La prière du pharisien est un panégyrique. Elle n'exprime pas les sentiments d'une âme qui adore, mais ceux d'une âme qui se loue (Saint AUGUSTIN, -Sermo 115, 2-3).

Le publicain prie d'une tout autre manière. Au lieu d'attirer les regards, il se dérobe à l'indiscrète curiosité des hommes. Il se tient loin du pharisien et en arrière. Il n'ose même pas lever les yeux au ciel. Il a le sentiment très vif de sa misère. Il est confus et repentant. Il se frappe la poitrine, et par ce geste, — qui fut toujours celui des âmes contrites, — il manifeste le fond de son cœur. « O Dieu, aie pitié du pécheur que je suis ! » dit-il, ne pensant qu'à ses fautes, sans se comparer à personne. C'est l'aveu confiant et humble, sans retour d'amour-propre, sans recherche de l'excuse par où l'orgueil, comme par une fissure, pourrait entrer.

De ces deux hommes, qui, étant montés au Temple pour prier, ont dû chercher l'un et l'autre à plaire à Dieu, quel est celui qui, de fait, devient l'objet des complaisances divines et se trouve posséder la véritable justice, don du royaume ? Ce n'est pas le pharisien.

Sa justice légale n'est qu'apparence trompeuse. Viciée par l'orgueil, elle est le contraire de la justice qui assure le salut au moment de l'avènement du Fils de l'homme. Cette justice, intérieure et spirituelle, parce qu'elle est faite de foi et d'amour, c'est le publicain qui en reçoit la grâce. Je vous le dis, celui-ci descendit justifié dans sa maison, et non pas l'autre.

La sentence finale (v. 14 b) est de portée plus générale que la parabole et son application immédiate. On a proposé d'y voir un élément adventice (BUZY, op. cit., p. 282), mais il faut reconnaître qu'elle se lie à la parabole par l'analogie du sujet et que la particule qui l'introduit (on) indique une liaison voulue.

Quiconque s'élève sera abaissé, et la sentence peut s'appliquer au pharisien qui s'étant haussé par son orgueil au-dessus des autres, sera mis par Dieu plus bas que le publicain par lui méprisé. Et quiconque s'abaisse sera élevé : cette seconde partie convient parfaitement au publicain qui s'étant fait très humble dans sa prière, mis au rang des pécheurs, sera élevé par Dieu au rang de ses amis.

Homélie : par le Chanoine Dr. Daniel Meynen

Voilà une parabole bien connue : celle du pharisien et du publicain ! Chacun peut se reconnaître dans l'un des deux personnages. Mais dans lequel ? Dans le pharisien, ou dans le publicain ? C'est bien là la question du jour. Si nous nous reconnaissons dans le publicain, je doute fort que nous soyons de faux publicains, et, hélas, de vrais pharisiens... Car il ne s'agit pas de SE reconnaître, de SE penser, de SE justifier, mais bien d'être ce que nous sommes sous le regard de Dieu. C'est en effet Dieu qui justifie l'homme, et non pas l'homme qui SE justifie.

Avoir l'humilité, c'est être vrai envers soi-même : l'humilité, c'est la vérité. Celui qui est vraiment humble verra toujours de l'orgueil en lui. L'humilité vraie ne se rend pas compte de son état : celui qui possède l'humilité croit ne rien avoir, alors que, justement, il a Dieu pour lui et en lui ! L'homme qui se reconnaît comme créature dépendante de Dieu s'abaisse tellement en se mettant à sa véritable place devant son Créateur que Dieu ne peut le laisser en cet état : le Seigneur l'élève jusqu'à sa propre Gloire afin d'en faire son enfant d'adoption. En un mot, celui qui s'humilie, Dieu le justifie !

Plus quelqu'un se fait petit aux yeux de Dieu, plus le Seigneur se plaît à venir habiter en lui et à faire resplendir cette lumière divine qui est la sienne. "Dieu est Lumière", nous dit Saint Jean (1 Jn. 1, 5 - cf. aussi Ap. 21, 23 ; 22, 5). C'est pourquoi tous ceux en qui Dieu habite comme dans son Temple, Saint Paul dit qu'ils sont "lumière dans le Seigneur" (Ep. 5, 8) : ce sont de "vraies lumières" (ibidem). Véritable paradoxe, paradoxe de l'évangile, bien sûr... Il faut en effet s'anéantir devant Dieu, croire que l'on tient tout du Seigneur, et le réaliser vraiment, pour participer à la plus grande œuvre qui soit au monde : l'Œuvre de Dieu !

"Vous êtes la lumière du monde... Que votre lumière luise si bien devant les hommes, qu'à la vue de vos bonnes œuvres, ils glorifient votre Père qui est dans les cieux." (Mt. 5, 14-16) Grâce à notre humilité, nous pouvons être lumières du monde ! Ne renversons pas l'ordre des choses : nous ne devons pas nous efforcer d'être lumières du monde tout en nous conservant dans l'humilité ; nous devons, au contraire, nous efforcer d'être humbles afin de devenir, par la grâce de Dieu, lumières du monde. "Quiconque en effet s'élève, sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé." (Lc. 18, 14)

Aujourd'hui, cet ordre des choses est peu observé, hélas... L'orgueil domine le monde, et c'est ce qui conduit le monde à sa perte... Car l'humilité, qui n'est pas seulement une vertu surnaturelle, mais aussi humaine, n'est pas assez présente parmi les hommes de notre temps... Quand quelqu'un possède l'humilité, alors, il se rapproche si près de Dieu qu'il devient semblable au Créateur de toutes choses : l'homme humble est un vrai homme, tellement vrai que, s'il n'y avait pas eu le péché originel, il serait semblable au premier homme que Dieu créa à l'aube de l'univers !

L'homme humble est un vrai homme, la femme humble est une vraie femme. Puissions-nous avoir de tels hommes, et de telles femmes, pour gouverner le monde, les pays, les régions, les villes et les villages ! Car ces hommes et ces femmes seraient pour le monde entier de vraies lumières capables d'actes parfois héroïques et désintéressés, de "bonnes œuvres" (Mt. 5, 16) pour le salut de toute l'humanité. Des personnalités vraies et marquantes, des hommes et des femmes qui puissent être des repères pour leurs concitoyens, voilà ce dont notre monde a tant besoin aujourd'hui !

Dans toute l'histoire de l'humanité, nous n'avons pas connu et nous ne connaîtrons jamais de plus vraie femme que Marie, la Mère de Jésus. Son humilité est sans pareil et restera toujours inégalée et inégalable. Ce qui lui valut de recevoir la plus grande dignité qui soit : celle de Mère de Dieu ! Vraiment, c'est bien en Marie que s'accomplit parfaitement cette parole du Seigneur : "Celui qui s'abaisse sera élevé." (Lc. 18, 14) Vraiment, Marie a été cette femme forte, cette vraie femme, cette créature semblable à Dieu, portant son humanité à son parfait achèvement, non seulement au pied de la Croix du Calvaire, mais surtout au Cénacle, avec les Apôtres, le Jour de la Pentecôte !

Aujourd'hui, comme chaque dimanche, nous allons recevoir en nous Jésus-Eucharistie. Nous allons nous approcher de l'autel du Seigneur. Cette démarche témoigne à la fois de notre humilité et de notre grandeur. Elle témoigne de notre humilité, car nous nous abaissons à croire que ce que nous voyons comme du pain n'est pas du pain mais bien le Corps du Christ. Elle témoigne de notre grandeur, car, dans la communion, nous devenons vraiment le Corps du Christ, fils adoptifs dans le Fils unique de Dieu ! Que cette démarche soit notre justification, pour le salut du monde !
 

Sources: www.vatican.va

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 27.10.2007 - BENOÎT XVI - T/Méditations

 

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