Benoît XVI: Dieu ne fait pas de différence entre l'embryon et l'adulte.
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Rome, 27 fév. 2006 - Benoît XVI: Dieu ne fait pas de différence entre l'embryon et l'adulte. Le pape Benoît XVI a déclaré ce lundi qu'
il n'existait pour Dieu aucune différence entre l'embryon, l'enfant et l'adulte,
en recevant les membres d'un congrès international scientifique sur l'embryon organisé par le Vatican.
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Vatican : Symposium sur l'embryon
Lundi 27 et mardi 28 février a lieu au Vatican, dans la nouvelle Salle du Synode, un symposium sur l'embryon, organisé par l'Académie Pontficale pour la Vie.
Des experts du monde entier interviendront au cours de ces deux journées de travail.
Lundi 27, en fin de matinée, le Saint-Père Benoit XVI s'adressera aux 300 personnes attendues pour ce symposium, lors d'une Audience, dans la Salle Clémentine, au Vatican.
Benoît XVI: Dieu ne fait pas de différence entre l'embryon et l'adulte.
Le pape Benoît XVI a déclaré ce lundi qu'
il n'existait pour Dieu aucune différence entre l'embryon, l'enfant et l'adulte,
en recevant les membres d'un congrès international scientifique sur l'embryon organisé par le Vatican.
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L'amour de Dieu ne fait pas de différence entre l'embryon dans le ventre de sa mère, l'enfant, le jeune, l'homme mûr ou le vieillard
", a déclaré Benoît XVI. Le pape a réaffirmé la position de l'Eglise selon laquelle "
toute vie humaine est sacrée et inviolable, de sa conception à sa fin naturelle
".
L'académie pontificale pour la vie, un institut créé par Jean Paul II en 1994, est à l'initiative de ce congrès international de deux jours sur "l'embryon humain dans sa phase préimplantatoire", c'est-à-dire dans les tout premiers jours de la conception, avant sa nidification dans l'utérus féminin.
Au nom de la défense de la vie humaine "de sa conception à sa fin naturelle", l'Eglise catholique est opposée à l'avortement, mais également à la "
pilule du lendemain
" qui intervient avant la phase de nidification, et aux manipulations génétiques sur l'embryon humain.
Mgr Jean Laffitte, prêtre français, vice-président de l'Académie pontificale pour la vie, a estimé lundi qu'il fallait "réfléchir sur la nature de cet embryon pour pouvoir lui donner un statut juridique", un statut déjà réclamé par Jean Paul II en 2002.
"On ne peut pas disposer d'une vie humaine comme l'on disposerait d'un matériau chimique ou biologique", a déclaré Mgr Laffitte à une agence spécialisée sur l'actualité du Vatican.
Mgr Laffitte, nommé en janvier par Benoît XVI, s'est élevé contre la situation des embryons congelés qui "vivent dans un état absolument indigne d'une personne humaine".
Lire l'article: Le Saint-Père Benoît XVI a nommé le Père Jean Laffitte, Vice Président de l'Académie Pontificale pour la Vie
. (Benoît XVI : nomination)
Certains mouvements anti-avortement préconisent une "adoption" des embryons congelés qui ne sont pas destinés à être réimplantés dans l'utérus de la mère, mais "les avis sont partagés", a déclaré Mgr Laffitte.
"On ne peut exclure que l'Eglise se prononce un jour sur le sujet", a-t-il ajouté. Mais "ce que peut faire l'Eglise, c'est d'abord et avant tout promouvoir une culture du respect de la vie humaine, qui empêche ce genre de situation absurde de se créer".
Jean Paul II a donné pour mission à l'académie pontificale pour la vie de réfléchir et d'informer "sur les principales questions médicales et juridiques relatives à la promotion et à la défense de la vie, au regard de la morale chrétienne et des directives du magistère de l'Eglise catholique".
Il a consacré en 1995 une encyclique "
Evangelium Vitae
" (l'Evangile de la vie) à la condamnation de la "
culture de mort
" manifestée par l'avortement et l'euthanasie.
COMPLEMENT:
CHAQUE ETRE HUMAINE REFLETE LA
REALITE DIVINE
Evoquant le "caractère fascinant mais
difficile du sujet, étant donné sa nature", le Pape a souligné la complexité des
questions épistémologiques entre" les données expérimentales scientifiques et la
réflexion anthropologique."
Rappelant que l'Ecriture "démontre
l'amour de Dieu pour tout être humain, et avant même qu'il prenne forme dans le
sein de sa mère", le Pape a dit: "L'amour de
Dieu ne fait pas de différence entre l'être conçu dans le sein de la mère, le
nouveau-né, l'enfant, le jeune, l'homme et le vieillard, car en chacun d'eux se
trouve l'empreinte de son image et ressemblance".
"Cet amour illimité et presque
incompréhensible de Dieu pour l'homme révèle combien la personne humaine est
digne d'être aimée pour elle-même, en dehors de toute autre considération, de
l'intelligence, de la beauté, de la santé, de la jeunesse, etc. Au fond, la vie
humaine est toujours un bien".
Puis Benoît XVI a rappelé que "dans
l'être humain, dans tout être humain, à toute phase de sa vie ou condition, est
un reflet de la réalité divine. C'est pourquoi le magistère de l'Eglise a
constamment proclamé le caractère sacré et inviolable de toute vie humaine, de
sa conception à sa fin naturelle, une jugement moral qui vaut aussi dès le début
de vie de l'embryon, avant même son implantation".
Evoquant la recherche sur l'origine
de la vie, "un mystère que la science saura de mieux en mieux éclairer, sans
pour autant réussir à le déchiffrer totalement", le Pape a dit que celui qui
"aime la vérité doit percevoir la recherche sur ces thèmes aussi profonds nous
permet de voir et presque de toucher la main de Dieu. Au-delà de l'expérience,
la frontière du royaume que certains appellent méta analyse, où ni la perception
sensorielle ni la vérification scientifique ne sont possibles, s'ouvre le
domaine de la transcendance, l'aventure qui permet de poursuivre au-delà".
VIS 060227 (350)
Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde. 2
7.02.2006 - BENOÎT XVI
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