Le 26 septembre 2008 -  (E.S.M.) - Lors de son voyage en Australie Benoît XVI a à nouveau surpris les jeunes. Certes avec Jean-Paul II ils avaient déjà connu un pape âgé mais qui durant des années, avec sa fougue et son charisme, avait établi avec eux une relation qui faisait du pape une véritable « vedette » auprès de la jeunesse catholique.

Les jeunes devant Notre-Dame de Paris - Pour agrandir l'image ► Cliquer

Benoît XVI, l'homme de la douceur et de la clarté doctrinale

Vie de l'Église - Se laisser surprendre

Le 26 septembre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Lors de son voyage en Australie le Saint-Père a à nouveau surpris les jeunes. Certes avec Jean-Paul II ils avaient déjà connu un pape âgé mais qui durant des années, avec sa fougue et son charisme, avait établi avec eux une relation qui faisait du pape une véritable « vedette » auprès de la jeunesse catholique. Benoît XVI partait avec un a priori négatif : son âge lors de l'accession au pontificat et un côté « doctrinaire » qui peut refroidir l'enthousiasme d'une jeunesse qui ne souhaite pas qu'on lui donne trop de directives. Et pourtant à Sydney encore, comme à Cologne, le pape a su capter leur attention et susciter leur adhésion par la clarté et la simplicité de son discours. Un professeur certes... mais quel professeur!

Dans l'Osservatore Romano du 12 août dernier, Mgr Perrier louait en lui l'homme de la douceur et en même temps celui de la clarté doctrinale, en particulier dans les relations œcuméniques. C'est de bon augure dans un domaine où justement le flou et l'a peu près ont longtemps régné. Comme quoi l'état d'esprit qui a été longtemps celui d'une génération post-soixante-huitarde pour laquelle l'Église devait mettre sous le boisseau son langage de vérité commence à disparaître. Voici par exemple comment le pape Benoît XVI s'adressait aux jeunes le 17 juillet dernier : « II y a aussi quelque chose de sinistre qui découle du fait que la liberté et la tolérance sont très souvent séparées de la vérité. Cela est alimenté par l'idée, largement diffusée aujourd'hui, qu'aucune vérité absolue ne peut guider nos vies. Le relativisme, en donnant une valeur quasi indistincte à toute chose, a rendu l"'expérience" plus importante que tout. En réalité, les expériences, sans tenir compte de ce qui est bon et vrai, peuvent conduire non pas à une liberté authentique, mais au contraire, à une confusion morale ou intellectuelle, à un affaiblissement des principes, à la perte de la propre estime, et même au désespoir. » (Premier message de Benoît XVI aux jeunes)

Voilà un langage lucide sur notre monde et pourtant plein d'espérance. Et le Saint-Père d'insister, Dieu doit régner dans les cœurs et les sociétés, dénonçant l'attitude de ceux qui « prétendent aujourd'hui que Dieu doit être laissé de côté et que la religion et la foi, acceptables sur le plan individuel, doivent être, ou exclues de la vie publique, ou utilisées uniquement pour poursuivre des objectifs pragmatiques limités. Cette vision sécularisée tente d'expliquer la vie humaine et de modeler la société en se référant peu ou sans se référer du tout au Créateur. »

Laissons-nous surprendre par Benoît XVI déclarait encore Mgr Perrier !

L.M.