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Le 26 janvier 2008 -
(E.S.M.) - "Changez de
conduite". C'est une parole du Seigneur dans l'évangile de ce jour
(Mt 4, 17). C'est une parole qui est valable en tous temps et
en toutes circonstances. Car nous avons tous des défauts à corriger et
des penchants mauvais à réprimer.
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La
conversion de st Augustin -
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« Changez de conduite »
Troisième Dimanche dans l'Année (Année A)
Tous les textes de ce Dimanche 27 janvier 2008
La deuxième lecture de ce Dimanche mérite que l'on
s'y arrête :
1 Cor 1, 10, Je vous engage, frères, au nom de notre
Seigneur Jésus-Christ, à vous mettre d'accord. Qu'il n'y ait point de
divisions parmi vous. Vivez en bonne entente,
n'ayant qu'un même esprit, qu'un même sentiment. 11, En effet,
frères, j'ai été averti par les gens de Chloé, qu'il y a parmi vous des
disputes.
Je n'ai encore rien dit du titre de cette homélie : "Changez de conduite".
C'est une parole du Seigneur dans l'évangile de ce jour
(Mt 4, 17). C'est une parole qui est valable en tous temps et en
toutes circonstances. Car nous avons tous des défauts à corriger et des
penchants mauvais à réprimer. Tous, nous avons à quitter les ténèbres du
péché pour vivre de la lumière de la vertu. Certes Saint Paul a dit : "Jadis
vous étiez ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur."
(Eph 5, 8) Mais nous devons, chaque jour,
entretenir la petite flamme de notre lampe, comme le firent les cinq vierges
sages, contrairement aux vierges folles (cf. Mt 25, 1-12).
Chaque jour, faisons notre petite œuvre de charité envers Dieu et envers le
prochain : alors notre flamme brillera aux yeux du monde ! "Que votre
lumière luise si bien devant les hommes, qu'à la vue de vos bonnes œuvres,
ils glorifient votre Père qui est dans les cieux." (Mt 5, 16) Observons avec
zèle le conseil que Saint Paul donne en ce jour : "Vivez
en bonne entente, n'ayant qu'un même esprit, qu'un même sentiment."
(1 Cor 1, 10) Car l'unité des disciples du Christ est essentielle à toute
évangélisation, ainsi que Jésus l'a enseigné, en priant son Père : "Qu'eux
aussi soient un en nous, afin que le monde croie que c'est toi qui m'as
envoyé." (Jn 17, 21) "Moi en eux et toi en moi,
pour qu'ils soient parfaitement un, et que le monde admette que c'est toi
qui m'as envoyé." (Jn 17, 23)
Homélie :
"A la nouvelle de l’arrestation de Jean, Jésus se
retira en Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter Capharnaüm, sise au
bord du lac, sur les confins de Zabulon et de Nephtali. Ainsi
s’accomplissait l’oracle du prophète Isaïe : «Le pays de Zabulon et de
Nephtali . . .»"
Jésus change d’orientation : il quitte Nazareth, là où les siens ne le
reçurent pas, là où, plus tard, les siens voulurent le précipiter en bas de
la colline sur laquelle la ville est bâtie (cf. Lc. 4, 29)
! Jésus change d’orientation et il se rend en Galilée, la région
des étrangers, la région des nations ! Saint Matthieu a bien compris ce
changement : Jésus veut aller vers les nations, alors que sa mission avait
commencé auprès des siens, les Juifs ! Saint Matthieu l’a bien compris, et
c’est pourquoi il cite ce texte du Prophète Isaïe : "La Galilée des nations
païennes, ce peuple, plongé dans les ténèbres, a vu resplendir une grande
lumière !"
Jésus, il est vrai, a été envoyé par le Père pour révéler au Peuple juif, le
Peuple que Dieu s’était choisi, tout ce que l’amour miséricordieux fait de
toute éternité pour ceux que Dieu a élu en son Fils. Jésus l’a clairement
annoncé lorsqu’il déclara : "Ma mission se borne aux brebis perdues de la
maison d’Israël." (Mt. 15, 24) Mais un instant
après avoir dit cette parole, Jésus n’a-t-il pas affirmé à la femme païenne
qui semblait l’importuner pour qu’il guérisse sa fille : "O femme, grande
est ta foi ! Qu’il te soit fait comme tu le souhaites."
(Mt. 15, 28) Ne pourrait-on dire que, à ce moment précis, la
juste volonté de Dieu a été infléchie par la volonté des nations païennes
implorant la miséricorde du Sauveur de tous les hommes et de toutes les
femmes de la terre ?
Rappelons-nous d’ailleurs ce que Jésus dit au sujet de ce centurion qui
implorait la guérison de son serviteur, mais qui assurait que Jésus n’avait
pas à se rendre sur place et qu’il pouvait fort bien le guérir à distance :
"Oui, je vous le déclare, dit Jésus aux assistants, chez personne en Israël
je n’ai trouvé semblable foi ! Aussi je vous le déclare : bien des gens
viendront de l’Orient et de l’Occident prendre auprès d’Abraham, d’Isaac et
de Jacob leur place au festin dans le royaume des cieux, tandis que les fils
du royaume seront jetés dans les ténèbres extérieures ; là seront les pleurs
et les grincements de dents." (Mt. 8, 10-12)
"Au cours d’une promenade au bord du lac de
Galilée, Jésus vit deux frères, Simon (dit Pierre), et André, son frère, qui
jetaient le filet dans le lac, car ils étaient pêcheurs. «Venez à ma suite,
leur dit-il, et je vous ferai pêcheurs d’hommes.»
Jésus change d’orientation ! Jésus va vers les nations ! C’est dans cette
perspective que s’inscrit la vocation de Simon et de son frère André.
N’est-ce pas Pierre qui, le premier, d’après une vision du Ciel, autorisa le
centurion Corneille à entrer dans la première communauté chrétienne ? Ainsi,
après que Pierre se fût justifié devant des frères, tous s’écrièrent : "Dieu
a donc aussi donné aux païens la repentance qui conduit à la vie !"
(Actes 11, 18) Oui ! Pierre devint pêcheur
d’hommes ! Et quel pêcheur ! Le monde entier était là à frapper à sa porte,
et lui, le pêcheur de Galilée, il était destiné à faire entrer ces hommes et
ces femmes de toutes les nations ! Oui, vraiment, Pierre suivit Jésus et il
devint pêcheur d’hommes !
Jésus change d’orientation, et, à sa suite, Pierre devient pêcheur d’hommes
! Pierre était juif, mais, sous l’inspiration de l’Esprit-Saint, il donne à
l’Église sa nouvelle orientation : aller vers les nations païennes ! Depuis
lors, ce sont ces mêmes nations qui font l’Église de Dieu, depuis le premier
des ses fidèles, le Pape, jusqu’à l’ultime membre du Corps mystique du
Christ ! La nouvelle orientation est donnée, le nouvel Israël est né !
Certes, l’Église compte parmi ses membres un certain nombre de Juifs
convertis, mais ils ne constituent pas la majorité des fidèles. Tous, nous
respectons ces membres qui appartiennent au même peuple que Jésus lui-même,
mais il n’en reste pas moins que nous devons suivre cette nouvelle
orientation donnée par le Maître : aller vers les nations !
Que Marie, notre Mère à tous, nous aide à marcher résolument à la suite du
Christ, son Fils ! Que, par Elle, nous recevions en héritage la vie
éternelle qui est en Jésus !
par le Chanoine Dr. Daniel Meynen
Sources: www.vatican.va
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E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 26.01.2008 - BENOÎT XVI
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