L'appel de Benoît XVI repris dans le
message de conclusion de la Rencontre de Naples |
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Naples, le 25 octobre 2007 -
(E.S.M.)
- Depuis Naples nous pouvons dire avec plus de force qu’hier, que
quiconque utilise le nom de Dieu pour haïr l’autre, pour accomplir des
actes de violence, pour faire la guerre, blasphème le nom de Dieu
(paroles de Benoît XVI) » :
l’Appel à la paix à la fin de la Rencontre internationale Hommes et
Religions. Tel est le message conclusif de la Rencontre interreligieuse
pour la paix.
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Pour un monde sans violence !-
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L'appel de Benoît XVI repris dans le message de conclusion de la Rencontre
de Naples
« Depuis Naples nous pouvons dire avec plus de force
qu’hier, que quiconque utilise le nom de Dieu pour haïr l’autre, pour
accomplir des actes de violence, pour faire la guerre, blasphème le nom de
Dieu » : l’Appel à la paix à la fin de la Rencontre internationale Hommes et
Religions
« Hommes et femmes de religion différente, venant de
nombreuses parties du monde, nous nous sommes réunis à Naples pour resserrer
nos liens fraternels, pour invoquer de Dieu le grand don de la paix. Le nom
de Dieu est la paix » : ainsi commence l’Appel à la paix prononcé au terme
du meeting international célébré à Naples du 21 au 23 octobre, à
l’initiative de la Communauté Saint Egidio et de l’archidiocèse de Naples,
sur le thème « Pour un monde sans violence - Religions et cultures en
dialogue ».
Dans l’appel, il a été rappelé que la violence « est une maladie qui pollue
tout… Elle engendre la guerre, le terrorisme, la pauvreté et le désespoir,
l’exploitation de la planète. Elle s’alimente de mépris, se réfugie dans la
haine, tue l’espérance et sème la peur, frappe les innocents, défigure
l’humanité ». La violence engendre en outre le pessimisme et fait croire
qu’il est impossible de vivre ensemble.
« Depuis Naples nous pouvons dire avec plus de force qu’hier, que
quiconque
utilise le nom de Dieu pour haïr l’autre, pour accomplir des actes de
violence, pour faire la guerre, blasphème, le nom de Dieu », poursuit
l’Appel, citant les
paroles du Pape Benoît XVI : « Jamais, en invoquant le nom de Dieu, on
ne peut arriver à justifier le mal et la violence ». Face au « pessimisme
qui s’élève du vingtième siècle avec sa charge de guerres et d’illusions
tombées », les participants de la Rencontre soulignent la nécessité « de la
force de l’Esprit d’amour qui aide à reconstruire et à réunir une humanité
divisée, qui change le cœur de l’homme et de l’histoire
». Le dialogue ouvre à l’espérance, et sans annuler les différences, «
enrichit la vie et supprime le pessimisme qui conduit à voir dans l’autre
une menace ».
Pour construire et garantir l’unité de la famille humaine “il faut des
constructeurs courageux, dans toutes les cultures, dans toutes les
traditions religieuses. Nous avons besoin de la globalisation de l’esprit
qui fait voir ce qui ne se voit plus, la beauté de la vie et de l’autre,
dans chaque circonstance, même la plus difficile. Nos traditions religieuses
nous enseignent que la prière est une force historique qui meut les peuples
et les nations. Humblement, mettons cette sagesse antique au service de tous
les peuples, de chaque homme et de chaque femme, pour ouvrir une nouvelle
saison de liberté, loin de la peur et du mépris de l’autre. C’est l’esprit
d’Assise qui ici, depuis Naples, s’oppose avec force et courage à l’esprit
de violence et à tout abus de la religion comme prétexte à la violence ».
L’archevêque de Naples, le card. Crescenzio Sepe, dans son discours(1)
de
conclusion, a résumé le dense contenu de la Rencontre : « Par cet événement
si significatif, nous avons voulu donner corps à l’espérance d’un dialogue
qui ouvre de nouveaux sentiers de fraternité universelle et lance un
courageux défi de sens à l’homme contemporain, pour qu’il fasse de la
douceur, de la bonté et de l’amitié son armure… Cette rencontre est née de
la béatitude de la douceur, de la force du dialogue, du courage titanesque
de la non violence… La paix est possible parce qu’elle est patrimoine
universel d’une humanité sans frontière de races, de religions et de
cultures ; c’est l’unique espérance de cieux nouveaux et de terres nouvelles
».
Puis le Card. Sepe a pris « un engagement solennel ». « Nous nous engageons
à faire en sorte que cette volonté de dialogue, indispensable à la
construction d’un nouveau monde de justice et de paix, ne tombe pas dans
l’oubli. Une promesse, la nôtre, qui se concrétise déjà aujourd’hui dans
l’intention de vouloir instituer justement ici, à Naples, un forum d’étude
et de recherche des parcours nécessaires au dialogue et à la paix pour notre
ville, pour la Méditerranée, pour les populations diverses et fascinantes
qui habitent la « Mare nostrum ». Aujourd’hui donc, nous nous engageons à
imaginer et à réaliser une structure permanente de dialogue interreligieux
et culturel, en ouvrant les portes de Naples à la différence des hommes et
en apportant la différence des hommes à la richesse de Naples. Nous avons au
cœur un unique désir : nous voudrions que Naples devienne la capitale
méditerranéenne du dialogue. Tel est notre rêve ! En continuité avec Assise,
l’esprit de Naples continuera à être un levain de paix et de fraternité pour
tous ».
Au cours de la conférence de presse de clôture, le Pr. Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté Saint Egidio, a annoncé qu’on étudiait
la possibilité de célébrer la prochaine rencontre à Chypre. « De Chypre on
regarde de près le Moyen-Orient - a affirmé Riccardi. C’est une grande
frontière qui peut devenir un pont entre l’Orient et l’Occident, entre le
Nord et le Sud. La rencontre à Chypre tombe en outre pendant l’année qui
pour l’Eglise catholique est dédiée à Saint Paul ».
(S.L.)
Discours du cardinal Crescenzio Sepe, Archevêque de
Naples
Autre synthèse
►
Message conclusif de la rencontre de
Naples
La
visite du pape Benoît à Naples
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Sources: www.vatican.va-
San'Egidio -
E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 25.10.2007 - BENOÎT XVI |