La liturgie comme le pape Benoît XVI
nous montre qu'elle doit être |
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Le 25 septembre 2008 -
(E.S.M.)
- Pour ce qui est de la liturgie, le Saint-Père Benoît XVI dit ce
que nous devrions faire; les évêques nous disent comment il convient de
le faire - ou parfois même de ne pas le faire ; le curé de la paroisse
montre comment il entend faire.
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Le pape Benoît XVI à
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La liturgie comme le pape Benoît XVI nous montre qu'elle doit être
Pour sortir la liturgie du marasme
Le 25 septembre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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Pour ce qui est de la liturgie, le Saint-Père Benoît XVI dit ce que nous
devrions faire; les évêques nous disent comment il convient de le faire - ou
parfois même de ne pas le faire ; le curé de la paroisse montre comment il
entend faire; l'équipe d'animation pastorale impose sa façon de faire;
l'organiste fait plus ou moins comme on lui dit de faire; la chorale ne fait
que ce qu'on l'oblige à faire; et le fidèle "de base" fait comme il peut...
Tout ça donne la fâcheuse impression que la liturgie, depuis bien des années
maintenant, est une sorte d'auberge espagnole où chacun tente de trouver un
peu de nourriture à son goût. Tout ça conduit à ce que, dans les paroisses,
il n'y a plus deux célébrations eucharistiques qui se ressemblent ce qui
fait que, malgré les déclarations de nos évêques qui craignaient une mise à
mal de l'unité de l'Église au moment de la publication du
Motu Proprio Summorum pontificum, les fidèles choisissent à présent
d'aller à la messe là où la liturgie correspond à leurs "goûts religieux"...
lesquels ne sont pas forcément des "goûts" susceptibles de pouvoir être
harmonisés avec les enseignements de l'Église.
Pourtant, lorsqu'on écoute les catégories de personnes mentionnées
ci-dessus, une chose est certaine : toutes se réclament du concile Vatican
II et de la liturgie qui en est issue. Tant mieux ! Le pape demande qu'on
respecte et qu'on applique les décisions conciliaires: c'est normal
puisqu'il fait son "travail" de pape. C'est plutôt après, aux échelons
"inférieurs", que ça aurait tendance à coincer. La preuve, c'est que quand
on passe à l'application des directives de Vatican II, on obtient des
résultats très variés - et souvent même contradictoires - sur le plan
liturgique. D'où la question: comment faire pour remédier à une telle
situation qui, le moins qu'on puisse dire, fait tout de même un peu désordre
dans l'Église. Sans compter que bien des fidèles n'y comprennent plus
grand-chose et finissent de perdre le peu de repères liturgiques qui leur
restent... avant de se décider de ne plus aller à la messe.
Une solution semblerait pouvoir être envisagée. Puisque tout le monde -
Souverain Pontife, évêque, curé, animateur liturgique, organiste, choriste,
fidèles ... - se réclame du concile Vatican II, pourquoi ne pas reprendre
tout simplement la Constitution
Sacrosanctum Concilium sur la liturgie et, pour commencer, s'efforcer
d'en appliquer 4 points. Quatre points: ce n'est pas beaucoup; c'est très
faisable... et ça pourrait déjà améliorer beaucoup de choses, régler bon
nombre de questions.
Le premier point concerne l'application des l'articles 8 et 34 de la
Constitution sur la liturgie. La liturgie que nous célébrons dans nos
églises doit refléter la liturgie qui se célèbre au ciel, et pour cette
raison, elle doit être noble, simple, transparente. Il devient donc évident
que les autels en forme de tables ou de caisses, les vêtements liturgiques
qui pendouillent misérablement autour des célébrants, les tenues avachies ou
désinvoltes, le bric-à-brac qui encombre certains choeurs... tout ceci n'a
pas sa place en liturgie. Commençons par faire un grand nettoyage. Et comme
les rites doivent être simples (ce qui ne veut pas dire "indigents" mais
plutôt "limpides") pour pouvoir être saisis sans qu'il soit besoin de
nombreuses explications, invitons les "animateurs" à retrouver sagement
leurs places dans la nef, parmi les autres fidèles. On se souviendra au
passage que l' "animation liturgique" est une spécialité de la pastorale
franco-française, laquelle pastorale a souvent donné les résultats les plus
désastreux qui soient en liturgie.
Le deuxième point concerne l'application des articles 22 et 28 de la
Constitution sur la liturgie. Ils rappellent que, d'une part, personne - pas
même un prêtre! - n'est autorisé à ajouter, retrancher ou modifier quoi que
ce soit dans la liturgie. Autrement dit : c'est le missel romain qui devrait
être partout suivi et mis en oeuvre... et non pas la dernière fantaisie
imaginée par telle commission interparoissiale ou diocésaine. Bien entendu,
le missel actuel laisse des marges de liberté: mais il s'agit d'une liberté
qui ne peut être utilisée que lorsque des circonstances très précises et
indépendantes du célébrant empêchent de faire tout ce qui est expressément
demandé par la liturgie de l'Église. D'autre part, Vatican II enseigne qu'au
cours d'une célébration, chaque acteur de la liturgie doit faire totalement
et dignement ce qu'il a à faire, et rien que ce qu'il a à faire, en suivant
pour cela les normes précisées dans le missel romain. on le sait, ces normes
sont fidèlement respectées par les prêtres qui célèbrent la forme
extraordinaire du rite romain; on ne comprend pas pourquoi les prêtres qui
célèbrent la forme ordinaire du même rite seraient devenus tout à coup
incapables d'en faire autant.
Le troisième point touche à l'application des articles 36, 116 et 117 de la
Constitution Sacrosanctum Concilium. Comme on l'a vu lors du récent voyage
du Saint-Père Benoît XVI en France, l'usage du latin et du chant grégorien
suscite des débats passionnés où l'on a parfois l'impression que les
questions touchant à la langue employée en liturgie opposent les
tempéraments proprement psychotiques de certains fidèles: du latin, oui, où
vous voulez... mais à condition que ce ne soit surtout pas à la messe!
Devra-t-on aller jusqu'à interdire chez nous l'exécution des cantates de
Bach non traduites en français?
Cependant, si l'on veut appliquer fidèlement le Concile, alors il faut que
le chant grégorien soit partout cultivé en sorte qu'il ait "la première
place" - c'est Vatican II qui le dit - dans nos célébrations liturgiques. Il
faut aussi que les fidèles qui le souhaitent puissent trouver facilement des
messes célébrées en latin, selon la forme ordinaire de la liturgie romaine.
Bien entendu, il ne sera aucunement question d'imposer des messes latines et
grégoriennes à des fidèles qui font une allergie chronique à cette langue.
Pour autant, une chose devrait demeurer très présente à l'esprit de tous les
célébrants: les rites liturgiques devraient être partout les mêmes, à toutes
les messes, quelle que soit la langue employée.
Enfin, le maintien du répertoire grégorien pourrait faire comprendre que si
la musique a été utilisée par l'Église, c'est avant tout pour permettre à
tous de "chanter la liturgie" et non pour que les fidèles soient occupés à
chanter quelque chose "pendant" la liturgie. Chanter la messe, ce n'est pas
la même chose que chanter à la messe...
Le quatrième et dernier point se rapporte aux articles 11, 16 et 17 de la
Constitution. Il est incontestablement le plus important. Pour que la
liturgie soit ce qu'elle doit être, sur le plan de sa forme comme de son
efficacité, il faut que tous les fidèles - clercs et laïcs - y accèdent avec
les dispositions d'une âme droite. Il n'y a que de cette façon que les
célébrations seront valides, licites, fructueuses.
En outre, un tel accès à la liturgie sera grandement facilité si les prêtres
eux-mêmes sont correctement formés pour parvenir à entrer dans
l'intelligence des rites qu'ils sont chargés d'accomplir au nom de l'Église.
Voici donc quels sont ces quatre points qui pourraient permettre de sortir
la liturgie de l'ornière dans laquelle certains l'on laissée s'enfoncer. Ne
sont-ils pas réalisables par toutes les fidèles de bonne volonté qui se
réclament de Vatican II ?
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Sources : PRO LITURGIA
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M. sur Google actualité) - 25.09.2008 -
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