Cité du Vatican, le 25 août 2008  - (E.S.M.) - Le pape Benoît XVI a salué hier les pèlerins de langue française, venus prier l’Angélus avec le successeur de Pierre.

Le pape Benoît XVI depuis Castel Gandolfo

Benoît XVI aux francophones : Pierre à qui le Seigneur a confié les clefs du Royaume

Brèves

Le pape Benoît XVI a salué hier les pèlerins de langue française, venus prier l’Angélus avec le successeur de Pierre. "Le premier des Apôtres - a déclaré le Saint-Père - à qui le Seigneur a confié les clefs du Royaume,  a reçu la mission d’être le  fondement sur lequel le Seigneur bâtirait son Église".

Le pape a ensuite remercié tous ceux qui l’accompagnaient par la prière et l'affection dans le ministère qui est le sien. "Que le Seigneur fortifie notre foi - conclut Benoît XVI - et nous fasse toujours vivre et agir selon les pensées de Dieu."

Dimanche 24 août 2008, Vingt et unième dimanche

LE CHRIST, PIERRE ET L'ÉGLISE   (synthèse des lectures)

« Le Christ, oui ! L'Église, non ! » On entend parfois cette réflexion faite par des personnes qui ne peuvent s'empêcher d'admirer le Christ, mais sont comme allergiques à l'Église. Certes, l'Église, composée d'êtres humains, est marquée par la faiblesse, et même par le péché. Mais l'évangile invite à porter sur elle un autre regard.

Le mot « Église », quoique fréquent dans le Nouveau Testament, n'apparaît pas dans les évangiles sauf dans le passage de Matthieu que nous entendons aujourd'hui (16, 18) et dans un autre passage, sur la correction fraternelle (18, 17) que nous entendrons dans quinze jours. Le terme grec ekklèsia désigne, selon l'étymologie, le groupe des appelés. Il apparaît sur les lèvres de Jésus dans sa réponse à Pierre. Celui-ci, à la différence de l'opinion publique, vient de reconnaître en Jésus le Messie ou Christ, le nouveau roi attendu par Israël, et l'évangile de Matthieu ajoute même qu'il est « le Fils du Dieu vivant ».

À la suite de cet acte de foi extraordinaire, Jésus déclare Pierre heureux d'avoir reçu une révélation venant du Père, et qui dépasse le niveau simplement humain. Puis, en réponse à cet acte de foi, Jésus confie à Pierre une fonction dans l'Église qui va naître : dans cet édifice qu'est la communauté chrétienne, Pierre sera pierre de fondation ; et, selon une expression qui apparaît dans l'Ancien Testament (première lecture), il aura le pouvoir des clés, c'est-à-dire notamment autorité pour interpréter la loi du nouveau Royaume, autorité qu'il partagera avec les autres Apôtres (18, 18). On ne peut donc dissocier l'Église de Jésus : elle est l'assemblée des croyants qui reconnaissent en Jésus le Messie (ou Christ) et le Fils du Dieu vivant, et cette assemblée se fonde sur la foi du chef des Apôtres, et ensuite, selon la tradition catholique, sur celle de ses successeurs comme évêques de Rome. Elle n'est pas d'abord une hiérarchie administrative, mais une société de louange, comme l'a appelée Dom Guéranger, le célèbre théologien de la liturgie († 1875) : sa principale raison d'être est de chanter les merveilles accomplies par Dieu en Jésus, le Christ, qui intègre dans l'unique plan de salut les Juifs et les non Juifs (deuxième lecture).

Texte intégral des paroles du saint-Père avant la prière de l'Angélus ► Angélus de Benoît XVI, dimanche 24 août
► Le Pape Benoît XVI préoccupé par la détérioration de la confiance entre les Nations

Texte original du discours du Saint Père ► PAROLE DEL PAPA ALLA RECITA DELL’ANGELUS
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Sources : www.vatican.va -  E.S.M.

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 25.08.2008 - T/Brèves