Le 24 septembre 2008 - (E.S.M.) -
Célébration pénitentielle prêchée par le cardinal Marian Jaworski. En
1998, Il fut créé cardinal par le pape Jean-Paul II, in pectore,
un des quatre cardinaux secrets désignés par le souverain pontife durant
son règne.
(pour éviter des pressions des
pouvoirs politiques). Il a
participé au Conclave de 2005 qui a désigné le nouveau pape Benoît XVI.
Le Card.
Marian Jaworski (Pologne) -
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Le Prêtre comme Ministre de la Miséricorde Divine
"Prêtres, forgeurs de Saints pour ce nouveau millénaire"
Le 24 septembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Le décret du Concile Vatican II sur le ministère et la vie
des prêtres nous indique que la tâche des prêtres est de tendre vers la
perfection. Si cet appel à la perfection, à la sainteté personnelle, est un
appel universel qui s’adresse à tous les hommes, les prêtres, qui ont été
consacrés à Dieu en recevant l’Ordre, y sont appelés à titre particulier. Le
Concile nous décrit aussi les caractéristiques de la sainteté de vie des
prêtres : ce qui ordonne leur vie à la perfection, ce sont les actes
liturgiques de chaque jour et leur ministère tout entier.
Je voudrais m’arrêter ici sur l’enseignement et l’appel du Décret
conciliaire relatif à la célébration des sacrements, et notamment à celle du
sacrement de la Pénitence. Nous lisons dans le Décret : « Dans
l’administration des sacrements, les prêtres s’unissent à l’intention et à
la charité du Christ. Ils le font tout spécialement en se montrant toujours
prêts et disponibles à administrer le sacrement de la Pénitence chaque fois
que les chrétiens le demandent de manière raisonnable
»
(Décret
Presbyterorum ordinis 13).
À propos de cet enseignement du Concile, nous allons nous poser une
question, à laquelle nous tenterons de répondre : Que signifie, dans la vie
sacerdotale, la disponibilité à administrer le sacrement de la Pénitence ?
De nos jours, il semble que manque, dans certaines communautés de l’Église,
la pleine compréhension dans la foi de ce qu’est le sacrement de la
Pénitence, et donc aussi la disponibilité et la ferveur dans son
administration aux fidèles. Comme il est difficile parfois de convaincre
certaines communautés de l’Église de ne pas remplacer le sacrement de la
Pénitence par une liturgie pénitentielle ! Et cela même pendant le Temps du
Carême ou la Semaine Sainte. Dans ce cas, les fidèles viennent trouver le
prêtre pour lui demander dans quelle église ils peuvent se confesser. Les
fidèles, qui montrent souvent tant de réticences à s’approcher de la sainte
confession, en profitent.
Afin que grandisse notre ferveur dans l’administration du sacrement de la
Pénitence, essayons de mieux comprendre l’intention et l’amour du Christ,
tels qu’il les a révélés en donnant à ses disciples le pouvoir de remettre
les péchés. Le Seigneur Jésus, voulant manifester sa mission surnaturelle de
Messie, ne s’est pas limité à guérir les maladies physiques, il a aussi
proclamé ouvertement : « Tes péchés te sont remis ». Les miracles de
la guérison physique ne servaient qu’à confirmer le fait que Jésus est Celui
qui a le pouvoir de remettre les péchés. C’était nécessaire face aux juifs
dévots qui, convaincus que Dieu seul peut remettre les péchés, l’accusaient
de blasphème. La rémission des péchés signifie que Dieu crée une nouvelle
réalité pour l’homme : en l’unissant à lui, il lui redonne la possibilité de
participer à la vie éternelle.
La grandeur de notre participation au sacerdoce du Christ réside dans le
fait qu’il nous a donné son pouvoir divin de remettre les péchés au nom de
la sainte Trinité. Ce pouvoir, il nous l’a confié. Se manifestant à ses
disciples après la Résurrection, Jésus leur dit : « La paix soit avec
vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie »
(Jn 20,21). Ayant ainsi parlé,
il répandit sur eux son souffle et leur dit : « Recevez l’Esprit Saint.
Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout
homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus »
(Jn 20, 22-23). C’est « un
classique du sacrement de la Pénitence : il nous parle de la remise aux
Apôtres et à leurs successeurs du pouvoir remettre les péchés »
(Commentaire de la Bible du Nouveau Testament, Rome 1980).
Dans son discours du 27 février 2004 aux participants au cours sur le for
interne organisé par la Pénitencerie apostolique, le Saint-Père Jean-Paul II
a dit notamment : « Il serait illusoire de vouloir tendre à la sainteté,
selon la vocation que chacun a reçue de Dieu, sans s’approcher fréquemment
et avec ferveur de ce sacrement de la conversion et de la sanctification
». Cette constatation concerne tous les croyants. Nous pouvons toutefois
l’appliquer aussi à nous, les prêtres : Il serait illusoire de vouloir
tendre à la sainteté sacerdotale sans administrer avec ferveur le sacrement
de la Pénitence aux fidèles confiés à nos soins.
En cette journée de pénitence, faisons un examen de conscience :
a. quelle est notre compréhension dans la foi de ce grand don du sacrement
de la Pénitence, et quelle est notre disponibilité à l’administrer aux
fidèles ?
b. exerçons-nous ce ministère avec bonté, sagesse et courage ?
c. que faisons-nous pour « rendre attirante et désirable cette rencontre
» aux pénitents ?
(Discours de Jean-Paul II, voir ci-dessus)
?
Après un examen de conscience scrupuleux, confessons devant le Sauveur nos
omissions et présentons une juste réparation : un sacrifice choisi pour
expier nos péchés d’omission dans ce service.
Prenons une bonne résolution. Je pense en particulier :
a. à une présence régulière au confessionnal, dont les fidèles soient
informés ;
b. à un enseignement sur ce qu’est le don de la sainte confession, en
invitant les fidèles avec sagesse et tact à s’en approcher.
Pour finir, voici un témoignage du temps passé, qui remonte à l’époque
soviétique dans l’Archidiocèse de Lviv. L’activité pastorale des quelques
prêtres était presque totalement interdite. En particulier, il n’était pas
permis de catéchiser les enfants et les jeunes, qui devaient se préparer en
cachette à la Première Communion, qu’ils recevaient secrètement. On peut
dire que la pastorale consistait principalement dans la célébration du
sacrement de la Pénitence. Les prêtres administraient ce sacrement
généreusement, le plus souvent en cachette : c’est grâce à cela que les
fidèles ont persisté dans leur foi.
Prêtre, tu es Mystère de Miséricorde
:
Méditation et prière à partir de la Lettre aux Prêtres de Jean-Paul II, pour
le Jeudi Saint 2001, centrée sur la Miséricorde et le Sacrement de
Réconciliation.
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Comment communier ? Le pape Benoît XVI ne donne
plus la Communion eucharistique qu'à genoux et sur la langue. Pourquoi ?
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Sources : www.vatican.va(Archives)
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(E.S.M.)
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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24.09.2008 -
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