Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

 

   La Miséricorde Divine
 


 

 
·         Découvrez aussi ce trésor spirituel très ancien

Introduction à la lecture de la reproduction intégrale

Ce livre a successivement appartenu au Révérend Père Rock-Marie Boussinet Ministre Général des Chartreux comme l'indique la dédicace écrite de sa main en tête du livre, puis au Révérend père Soulliard du couvent des Dominicains de Nancy comme l'indique son cachet porté sur la première page. Il m'a été vendu en Mars ou Avril 1958 par un père de ce couvent pour la très symbolique somme de 1fr. J'avais alors 18 ans.

J'ai conservé ce livre sans jamais l'ouvrir, jusqu'en 1995 c'est-à-dire 37 ans plus tard et j'ai été émerveillé par l'écriture et le contenu.

Il date de 1825, le texte à été écrit en 1718 par l'archevêque de Sens Monseigneur LANGUET membre de l'académie française comme il l'est dit plus loin dans la notice.

J'ai été totalement subjugué au point de vouloir le conserver précieusement après l'avoir totalement dactylographié. Il m'a fallu plusieurs mois pour le transcrire bien sûr mais quelle joie de voir revivre cet admirable texte sorti de la poussière d'un couvent d'abord et de mon indifférence ensuite.

Certains passages sont d'une beauté et d'une profondeur qui auraient fait, j'en suis sûr, l'enchantement ou le ravissement de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ; aussi c'est à elle que je confie ce travail.

J.-M. Kern

 
 
Traité de la Confiance en la Miséricorde de Dieu

 

Par Monseigneur LANGUET, archevêque de Sens, membre de l'académie française. 1718

Avertissement

Notice sur M. Languet, Archevêque de Sens

LIVRE 1

Paragraphe I : La miséricorde de Dieu peu connue, particulièrement des âmes timides qui se livrent trop à la crainte.

Paragraphe II : Diverses sources de cette crainte.

Paragraphe III : On explique de quelle crainte on parle dans ce Traité. Il y a une crainte utile et nécessaire : on ne combat ici que celle qui est excessive.

Paragraphe IV : Des mauvais effets de la crainte excessive. Le premier, c'est le découragement.

Paragraphe V : Second effet funeste de cette crainte ; la tristesse du cœur : péril de cet état.

Paragraphe VI : Troisième effet funeste de la crainte ; l'affaiblissement de la tendresse dans l'amour de Dieu. D'abord on montre combien cette tendresse est nécessaire. Première preuve.

Paragraphe VII : Seconde preuve de la tendresse que doit avoir notre amour envers Dieu. C'est la confiance qui excite ces sentiments de tendresse.

Paragraphe VIII : Cette tendresse de l'amour divin est détruite par la défiance et par la crainte.

Paragraphe IX : Continuation du même sujet. Différence de deux âmes, dont l'une se gouverne par l'amour, et l'autre est plus sensible à la crainte. Portrait de la première.

Paragraphe X : Portrait d'un autre juste qui se gouverne principalement par la crainte.

Paragraphe XI : Ceux qui se conduisent par l'amour et par la confiance doivent être plus agréables à Dieu, et plus selon le vrai esprit du christianisme.

Paragraphe XII : Autres preuves de la vérité précédente. Trois fondements solides de notre confiance. Le principal, c'est la bonté de Dieu.

Paragraphe XIII : Bonté de Dieu plus sensible dans sa tendresse pour les pécheurs.

Paragraphe XIV : Non seulement cette confiance est établie sur des fondements solides, mais elle paraît être d'une obligation indispensable. Des soins que Dieu prend de l'exciter en nous.

Paragraphe XV : C'est faire injure à Dieu, de lui refuser cette confiance qu'il demande de nous.

Paragraphe XVI : Nouveaux caractères de la confiance en la miséricorde de Dieu. Cinq avantages qu'on y trouve.

Paragraphe XVII : Sixième avantage de cette confiance. Elle est pour nous d'une consolation infinie dans toutes nos peines.

PARTIE 2

Paragraphe I : Objections des âmes trop timides et scrupuleuses. – Première objection : la justice de Dieu. – Portrait de la sévérité de ses jugements.

Paragraphe II : Réponse à la première objection. Quelque terrible que soit notre Dieu, il est pour nous encore plus aimable. Quel avantage c'est pour nous d'avoir Jésus-Christ pour notre juge.

Paragraphe III : Continuation du même sujet. Jésus-Christ est le plus favorable de tous les juges : premièrement parce qu'il est plein de bonté.

Paragraphe IV : Secondement, Jésus-Christ est un juge compatissant.

Paragraphe V : Troisièmement, Jésus-Christ est à la fois notre juge et notre ami.

Paragraphe VI : Quatrièmement, Jésus-Christ est un juge intéressé au succès de notre salut.

Paragraphe VII : Cinquièmement, quoique Dieu soit un juge plein de justice, c'est précisément parce qu'il est juste, que nous devons plus espérer en lui.

Paragraphe VIII : Suite de la même pensée. Autre raison qui prouve que la justice même de Dieu doit fortifier notre confiance.

Paragraphe IX : Seconde objection des âmes timorées. La grandeur et la multitude de leurs péchés.

Paragraphe X : Réponse à l'objection précédente. Les sentiments de Dieu envers le pécheur sont des sentiments de miséricorde. – Il l'aime, et même il s'attendrit, pour ainsi dire, sur lui, en tant que pécheur.

Paragraphe XI : Dieu appelle le pécheur, et les menaces mêmes qu'il fait en l'appelant sont plus propres à exciter notre confiance, qu'à rebuter notre faiblesse.

Paragraphe XII : Confirmation de ce qu'on vient de dire. Image de la tendresse avec laquelle Dieu recherche le pécheur, dans une histoire rapportée par un auteur de l'antiquité.

Paragraphe XIII : Troisièmement, Dieu, après avoir parlé en vain, veut bien encore attendre avec patience le retour du pécheur. Combien cette patience est admirable ! Quelle conséquence le pécheur en doit tirer.

Paragraphe XIV : Quatrièmement, Dieu reçoit le pécheur avec bonté, dès le moment qu'il revient à lui.

Paragraphe XV : Suite du même sujet, comment Dieu reçoit les pécheurs. Parabole de l'Enfant prodigue. Image de notre misère dans celle de ce libertin.

Paragraphe XVI : Continuation de la même parabole. Image de la bonté de Dieu dans celle de ce père de famille qui reçoit son fils.

Paragraphe XVII : Cinquième caractère de la bonté de Dieu pour les pécheurs : en les recevant il leur pardonne aisément.

Paragraphe XVIII : Sixièmement, non seulement Dieu pardonne au pécheur pénitent, mais il semble même le favoriser plus que le juste.

Paragraphe XIX : Suite de la même matière. Etre trop effrayé de ses péchés, est quelquefois un raffinement de l'amour-propre.

Paragraphe XX : Dernière objection des âmes défiantes : Le petit nombre des élus. Réflexion générale sur cette vérité.

Paragraphe XXI : Autre réflexion sur cette vérité. La confiance en Dieu est un moyen d'assurer en quelque façon sa prédestination.

Paragraphe XXII : Principale réponse à l'objection précédente. Le petit nombre des élus est une vérité consolante pour ceux qui ont sujet de croire qu'ils sont de ce petit nombre. Quelles en sont les marques ? Première marque, le choix et la vocation.

Paragraphe XXIII : Seconde marque de la prédestination, la conversion et la protection particulière.

Paragraphe XXIV : Troisième marque de la prédestination, la persévérance dans le bien : nouvelles raisons de l'espérer. Preuves de la prédestination, tirée de la tentation même du découragement.

Paragraphe XXV : Qui sont ceux qui ont des marques encore plus assurées de leur prédestination ? Ce sont ceux qui sont dans l'affliction.

Paragraphe XXVI : Preuve de la vérité précédente. Premièrement ; c'est dans les souffrances que se trouve la vocation la plus efficace.

Paragraphe XXVII : Seconde preuve. C'est dans les souffrances que se trouve l'expiation la plus sûre du péché. Avantage des afflictions involontaires au-dessus des pénitences volontaires.

Paragraphe XXVIII : Troisième preuve. La précaution la plus assurée contre le péché se trouve dans l'affliction.

Paragraphe XXIX : Quatrième et dernière preuve. Les afflictions forment en nous la ressemblance avec Jésus-Christ. Cette ressemblance consomme la prédestination.

Paragraphe XXX : Récapitulation ou abrégé de tout ce qui est contenu dans cet ouvrage.

Conclusion de l'ouvrage. Il faut se confier en Dieu sur les biens terrestres. Il faut se confier de même en lui sur son salut et sa prédestination.

 

Avertissement

L'estimable auteur du petit traité que nous publions le fit paraître pour la première fois en 1718. Plusieurs éditions en ont été faites, il a même été réimprimé depuis la révolution.

Nous remarquons que toutes les éditions sont conformes aux premières, et cet ouvrage, quoique écrit avec pureté et même élégance, n'est ni bien connu ni assez répandu. Il est cependant peu de traités plus utiles aux personnes qui s'adonnent à la piété et plus propre à les préserver du découragement, à leur faire goûter les douceurs du service de Dieu, et à les entretenir dans ces sentiments de confiance qui adoucissent les peines intérieures et font trouver légères les croix les plus pénibles. C'est aux âmes qui se découragent facilement dans le chemin de la vertu, qui se troublent au souvenir de leurs fautes, que les jugements de Dieu pénètrent d'une trop grande terreur, que nous offrons de nouveau ce traité. La doctrine qu'il renferme est pure et solide, et la manière dont il est écrit est bien supérieure à celle des ouvrages du même genre, dont le style est quelquefois négligé.

 

Notice sur M. Languet, Archevêque de Sens

Dieu qui a permis que son Église fût souvent déchirée par le schisme et l'hérésie, et attaquée avec violence par l'erreur, ne l'a jamais abandonnée : il lui a ménagé sans cesse de nouvelles occasions de triomphe, en suscitant des hommes capables de la défendre par leurs talents, et de l'édifier par leurs vertus. Sans avoir le génie de ces sublimes apologistes dont s'honore le christianisme, l'archevêque de Sens, à qui nous consacrons cette courte notice, se montra dans le dernier siècle, le noble défenseur de la religion, et s'engagea dans de longs combats pour assurer son triomphe :

Jean-Joseph Languet de Gergy naquit en 1677 à Dijon, où son père était procureur général au parlement. Il était frère du vertueux Languet, curé de la paroisse de Saint-Sulpice, où son zèle pour la maison de Dieu et sa charité pour les pauvres ont laissé de précieux souvenirs. Compatriote de Bossuet, Languet qui avait embrassé l'état ecclésiastique, eut le bonheur d'obtenir son estime et sa bienveillance. C'est à sa sollicitation qu'il entra dans la maison de Navarre, où l'évêque de Meaux avait étudié dans sa jeunesse, et où, dès cet âge tendre, il avait laissé entrevoir ce qu'il serait un jour. C'est là que l'abbé Languet reçut le bonnet de Docteur ; il fut par la suite nommé supérieur de cette maison. Ce fut encore Bossuet qui l'introduisit à la cour. La place d'aumônier de madame la duchesse de Bourgogne était vacante, on la demandait avec instance : Bossuet de son côté fit connaître à Louis XIV l'abbé Languet comme digne de la remplir ; la place lui fut accordée ; et quand celui-ci vint faire au roi ses remerciements, le monarque lui déclara qu'il ne l'avait nommé que sur la demande et sur les bons témoignages de M. de Meaux. L'abbé Languet était alors grand vicaire d'Autun. Mais Louis XIV qui savait si bien apprécier le mérite des hommes dont il était entouré, ne tarda pas à l'appeler à l'évêché de Soissons. Ce fut une de ses dernières nominations.