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Le pape Benoît XVI et la norme liturgique à suivre

 

Le 24 septembre 2008 -  (E.S.M.) - Il est donc évident, pour Benoît XVI, que ce n'est pas la forme "ordinaire" qui doit ou peut être mise en cause, mais la façon avec laquelle on met aujourd'hui encore, dans la quasi totalité des paroisses, cette forme en oeuvre.

Célébration du pape Benoît XVI- Pour agrandir l'image Cliquer

Le pape Benoît XVI et la norme liturgique à suivre

Importance et place de la liturgie "tridentine"

Le 24 septembre 2008 -  Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Concernant la forme "extraordinaire" de la liturgie romaine (appelée aussi forme "tridentine"), voici ce que j'écrivais en 2001 dans l' "Histoire et avenir de la liturgie romaine" (éd. Téqui, p. 126 et ss.) : "L'étude de la liturgie tridentine doit demeurer aujourd'hui d'une grande actualité dans la mesure où elle nous aide à mieux comprendre les enjeux véritables de la liturgie actuelle ainsi que le sens de la Tradition, telle que Jean-Paul II nous a invités à la découvrir dans sa Lettre apostolique Orientale Lumen du 2 mai 1995. La liturgie romaine "recodifiée" par Trente et promulguée par S. Pie V est donc une étape dans l'histoire du rite romain: elle nous invite à retrouver une façon "traditionnelle" et digne de célébrer la liturgie que nous donne aujourd'hui l'Église." Il m'était alors impossible d'imaginer que six années plus tard, en juillet 2007, dans la Lettre aux évêques accompagnant le Motu Proprio Summorum Pontificum, le pape Benoît XVI allait écrire: "(...) les deux formes d'usage du Rite Romain peuvent s'enrichir réciproquement (...) Dans la célébration de la Messe selon le Missel de Paul VI, pourra être manifestée de façon plus forte que cela ne l'a été souvent fait jusqu'à présent, cette sacralité qui attire de nombreuses personnes vers le rite ancien."

Deux choses paraissent très claires : premièrement, il est impossible de comprendre la liturgie restaurée à la suite de Vatican II si l'on ne connaît pas l'histoire de la liturgie en général, et la liturgie "tridentine" en particulier. Deuxièmement, ce que souligne le Saint-Père est important et doit être souligné : beaucoup de personnes ont été ou sont attirées par le rite ancien non pas tant par intérêt pour cette forme particulière de la liturgie, mais parce que le rite actuel est d'une façon générale traité avec une volonté - consciente ou inconsciente - de le désacraliser.

Il est donc évident, pour Benoît XVI, que ce n'est pas la forme "ordinaire" qui doit ou peut être mise en cause, mais la façon avec laquelle on met aujourd'hui encore, dans la quasi totalité des paroisses, cette forme en oeuvre.

Une autre chose semble devoir être soulignée ici. Toujours dans sa Lettre aux évêques, le Saint-Père affirme que "le nouveau Missel restera certainement la forme ordinaire du rite romain, non seulement en raison des normes juridiques, mais aussi à cause de la situation réelle dans lesquelles se trouvent les communautés de fidèles." La norme liturgique à suivre semble ici clairement définie par le pape lui-même, même si elle n'exclut pas l'usage de la forme extraordinaire du rite romain, pour des circonstances particulières les plus diverses qui puissent être.

Se posent à présent des questions concernant les éventuelles raisons et les modalités de mise en oeuvre de la forme extraordinaire de la liturgie romaine.

1. La forme extraordinaire est-elle "traditionnelle" ? Si l'on entend la "tradition" au sens de "ce qui a toujours existé", alors il faut clairement répondre "non". La forme extraordinaire, telle que nous la connaissons aujourd'hui a très peu existé : l'histoire de la liturgie nous enseigne qu'elle n'existait pas avant Pépin le Bref
(VIIIème siècle), qu'elle n'existait pas telle quelle avant Trente ( dans son Motu proprio Summorum pontificum, Benoît XVI note que le pape Pie V fit éditer les livres liturgiques "corrigés" et "restaurés" - sans pour autant préciser, car tel n'est pas le propos du Saint-Père, en quoi consistaient ces "corrections " et ces "restaurations" ) ; et enfin, la forme "extraordinaire" que nous connaissons aujourd'hui n'existait plus guère au XVIIIème siècle, au temps du Joséphisme et du Gallicanisme. Il faudra attendre Dom Guéranger pour pouvoir assister à sa mise en oeuvre progressive.

2. La forme extraordinaire ne risque-t-elle pas d'induire un esprit de clan chez certains - soulignons "certains" - fidèles ? Il est délicat de répondre à cette question; pour autant elle ne doit pas être évitée. On ne saurait nier qu'un contexte spécifiquement franco-français a parfois conduit à faire de la forme extraordinaire de la liturgie, dans certains cas, une marque d'appartenance sociologique. Ainsi, par exemple, quand on est un chaud partisan de la liturgie "tridentine", on se doit de l'affirmer par son goût pour les aubes à dentelles et les chasubles en "boîte à violon" héritées de la "néo-baroquisation" des composantes de la liturgie ancienne, qui s'est faite au XIXème siècle et qui aujourd'hui peut agacer certains fidèles n'ayant, a priori, rien contre la messe dite "tridentine".

3. La forme extraordinaire a un désavantage : celui de devoir être célébrée à partir d'un "missel plénier" dans lequel toutes les fonctions liturgiques se sont superposées, car l'ouvrage était originellement prévu pour célébrer des "messes basses" au cours desquelles le prêtre devait pouvoir tout faire, remplir à lui seul toutes les fonctions. Dès lors, quand il s'agit d'une messe chantée - forme "normale" de la liturgie romaine -, on voit que le prêtre continue à célébrer une "messe basse" sur laquelle doivent se superposer les chants de la schola et de l'assemblée. Ainsi, tout ce qui est chanté par l'assistance est "doublé" par le célébrant, ce qui est une anormalité liturgique, comme le prouve l'histoire de tous les rites tant orientaux qu'occidentaux. Dans la grande tradition de la liturgie chrétienne, en effet, les différentes parties de la liturgie ont toujours été assurées par plusieurs "acteurs" tenant chacun un "rôle" spécifique: célébrant, lecteur, choristes, thuriféraire, céroféraires... etc.
(C'est du reste pour éviter d'éventuelles "collisions" entre les différents acteurs qu'on a veillé à préciser les rôles, ce qui a donné naissance aux différents rituels, lesquels se sont complexifiés au cours des âges; c'est aussi pour cette raison que Vatican II a affirmé que dans la liturgie, chacun doit faire ce qu'il a à faire mais rien que ce qu'il a à faire - Sacrosanctum Concilium, n.28 -).
Pour en revenir à la question du début, on peut affirmer que la forme "extraordinaire" du rite romain doit avoir, dans la liturgie, la fonction que l'Église entend lui faire tenir: elle peut être une école de fidélité où s'apprend et se transmet le sens du sacré, de la dignité, de l'unité, du respect.

Pour autant, il ne semble plus qu'elle soit encore adaptée aux nécessités actuelles de l'Église, et il semble peu probable qu'elle puisse demain retrouver un statut de liturgie "normative", le monde catholique du XXIème siècle n'étant plus du tout celui que connaissait la Renaissance.
(Cf. Card. J. Ratzinger, L'esprit de la Liturgie, et aussi discours d'octobre 1998: "Un chrétien moyen sans formation liturgique spéciale a du mal à distinguer une messe chantée en latin selon l'ancien Missel d'une messe chantée en latin selon le nouveau Missel (...)")

Denis CROUAN docteur en théologie, Pdt de Pro Liturgia

Motu Proprio pour la libéralisation du rite de saint Pie V
 

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Sources : PRO LITURGIA -  (E.S.M.)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M. sur Google actualité)  24.09.2008 - T/Motu Proprio

 

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