Le card. Dias nommé par Benoît XVI
son envoyé spécial au Ghana |
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ROME, le 24 Avril 2007 -
(E.S.M.) - Le cardinal Dias a été nommé par le
pape Benoît XVI son envoyé spécial pour la conclusion des célébrations
du Centenaire de l’évangélisation du nord du Ghana, commencées il y a un
an.
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Le 24 février 2006,
Benoît XVI a créé cardinal S.E. Mgr Peter Poreku Dery, archevêque émérite de
Tamale -
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Le cardinal Dias nommé par le pape Benoît XVI son envoyé spécial au Ghana
AFRIQUE/GHANA - Le Cardinal Dias, invité spécial du Saint-Père, conclura les
célébrations du Centenaire de l’évangélisation au Nord du Ghana
Lundi 23 avril se sont terminées les
célébrations du centenaire de l’évangélisation dans le Nord du Ghana,
commencées le 25 mai 2006. Le 23 avril 1906 les Pères Blancs (Missionnaires
d’Afrique) provenant du Burkina Faso, célébrèrent la première messe à Navrongo dans le territoire de l’actuelle province ecclésiastique de Tamale
Les célébrations du centenaire ont commencé en mai 2006, parce qu’en avril
de l’année dernière les évêques du Ghana se trouvaient en visite ad Limina
auprès du pape Benoît XVI. Rencontrant les évêques africains le Saint-Père
avait dit : “Je sais que cette année est un jubilé spécial pour l’Eglise au
Ghana. En effet, précisément hier, 23 avril, a été célébré le centenaire de
l’arrivée des missionnaires dans la partie septentrionale de votre pays. Je
prie en particulier afin que le zèle missionnaire continue à vous remplir
vous et votre cher peuple, vous renforçant dans vos efforts destinés à
diffuser l’Évangile”.
(cf
Le 24 Avril 2006. Le Saint-Père Benoît XVI
recevait en audience, les évêques de la
Conférence épiscopale du Ghana à l'occasion de leur visite Ad Limina:►Benoît XVI).
La conclusion des célébrations du centenaire a eu lieu au cours de la messe
présidée par le cardinal Ivan Dias, préfet de la Congrégation pour
l’évangélisation des peuples, célébrée dans la cathédrale de Navrongo lundi 23 avril.
Le pape Benoît XVI a envoyé une lettre au cardinal Dias, dans laquelle il le
nomme son envoyé spécial aux célébrations et envoie sa Bénédiction
Apostolique à tous les participants de la célébration. La mission
qu’accompagnera le Cardinal Dias est composée de Mgr Roger Aboteyuure, du
diocèse de Navrongo-Bolgatanga et du père Francis Bomamsam, supérieur
provincial au Ghana et au Nigeria des missionnaires d’Afrique.
Aux célébrations étaient présents, outre des représentants politiques du
gouvernement et des institutions, les évêques du Ghana et différentes
délégations étrangères. Parmi elles une représentation du diocèse de
Munster, en Allemagne, qui est jumelé avec celui de Navrongo-Bolgatanga, et
des délégations provenant des Etats-Unis, de Côte d’Ivoire, du Nigeria, du
Togo et du Bénin.
Le Cardinal Dias, qui a été nonce au Ghana, restera dans le pays africain 10
jours, visitant les régions du Nord. A Tamale, sont prévues des rencontres
avec les séminaristes et une liturgie eucharistique avec les jeunes. Le 25
avril le cardinal préfet du dicastère missionnaire se rendra à Kumasi où il
s’arrêtera sur la tombe de l’évêque James Owusu et présidera à la pose de la
première pierre de la structure administrative annexe à l’Université
catholique du Ghana. Toujours à Kumasi est prévue la cérémonie de la pose de
la première pierre du nouveau Grand Séminaire. A Cape Coast auront lieu les
rencontres avec les évêques de cette province ecclésiastique, avec les
prêtres, les religieux et les séminaristes. Le 28 avril le cardinal
présidera la messe pour les 50 ans du Séminaire de Saint Pierre de Pedu. Les
deux derniers jours, seront célébrées une messe pour les laïcs dans la
cathédrale d’Accra, le 30 avril, et le 1er mai une liturgie mariale au
sanctuaire de Kpando.
Conclusion du Centenaire de l’évangélisation au
nord du Ghana
“Nous rendons grâce à Dieu pour les
innombrables grâces qu’il a répandues ici dans les cent dernières années”
dit le cardinal Dias, envoyé spécial du Saint-Père à la conclusion du
Centenaire de l’évangélisation au nord du Ghana
“Chaque jubilé
est une occasion propice pour regarder le passé avec gratitude, le présent
avec joie, et le futur avec espérance” a dit le cardinal Ivan Dias, préfet
de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, dans l’homélie de la
messe pour la conclusion du centenaire de l’évangélisation dans le Nord du
Ghana, qui a eu lieu aujourd’hui, 23 avril, dans la cathédrale du Diocèse de
Navrongo. Le cardinal Dias a été nommé par le pape Benoît XVI son envoyé
spécial pour la conclusion des célébrations du Centenaire de
l’évangélisation, commencées il y a un an.
“Je suis heureux d’être revenu au Ghana, qui a été mon premier amour comme
pro-nonce apostolique il y a 25 ans” a rappelé le cardinal Dias. “Regardant
le passé, nos coeurs sont pleins de gratitude pour les innombrables grâces
que Dieu a daigné diffuser sur le Nord du Ghana dans les cent dernières
années”.
Le cardinal préfet a voulu évoquer en particulier les trois missionnaires
d’Afrique (Pères Blancs), le p. Jean-Marie Chollet, le p. Oscar Morin et le
Frère Eugène Gall, qui arrivèrent à Navrongo du Burkina Faso en 1906 et
commencèrent à évangéliser les populations locales. “Le journal de ces
missionnaires pionniers raconte la joie et l’enthousiasme qui régnait dans
leur cadre simple et humble, et leurs défaites initiales tandis qu’ils
commençaient à s’installer dans leur nouvelle patrie adoptive” a rappelé le
cardinal Dias. “Les missionnaires, en effet, durent faire face à divers
obstacles politiques, sociaux, économique, culturels, religieux et d’autre
nature, mais avec patience et persévérance réussirent à les surmonter, de
telle sorte que les semences de l’Évangile diffusées avec peine et larmes ne
moururent pas, mais survécurent, germèrent, et commencèrent à porter du
fruit, et continuent à le faire encore en ce jour”.
Le cardinal Dias a souligné comment les missionnaires fondateurs de l’Eglise
au Nord du Ghana ont opéré l’évangélisation : “Ils ont prêché l’Evangile à
tous, sans aucune discrimination, leur unique but était d’unir les groupes
ethniques et de les inviter à vivre ensemble en paix et en harmonie”. Outre
les pères fondateurs, le cardinal Dias a rappelé “les nombreux prêtres qui
arrivèrent après les premiers pionniers, et les religieuses et les
catéchistes qui collaborèrent avec eux et continuent toujours à le faire de
façon admirable, donnant de la crédibilité au message qu’ils proclamaient.
Nous ne pouvons oublier ceux qui sont morts, et même de mort violente,
tandis qu’ils accomplissaient la noble mission de prêcher la Bonne Nouvelle.
Ils sont nos intercesseurs dans les cieux, puisse le sang qu’ils ont versé
par amour du Christ être la semence des nouveaux chrétiens”.
Après avoir confié à la Vierge Marie le Ghana, ses chefs et son peuple, le
Cardinal Dias a donné à tous la Bénédiction apostolique.
AFRIQUE/GHANA - L’histoire de l’Eglise
Histoire de l’évangélisation. En
1471, quand débarquèrent les premiers européens, les missionnaires portugais
élevèrent la première croix à Shama, une localité qui devint par la suite un
important centre commercial. En 1573 arrivèrent les Pères Augustiniens qui
construisirent un couvent et établirent des missions dans deux autres
localités. Suivirent les Capucins français, qui cependant furent contraints
d’abandonner la mission à cause de l’interdiction des autorités portugaises.
L’arrivée des hollandais contraignit les missionnaires catholiques à
interrompre leur mission dans le pays.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle l’évangélisation de la Côte d’Or
reprit, et en 1879 fut érigée la Préfecture apostolique de la Côte d’Or,
confiée aux pères de la Société des missions africaines. Le 18 mai 1880 les
deux premiers missionnaires SMA débarquèrent à Elmina. Cette date marque le
début du véritable travail missionnaire. Le 26 décembre 1883 arrivèrent les
deux premières religieuses de la Congrégation de Notre Dame des Apôtres, qui
un an plus tard ouvrirent une école pour jeunes filles. Le 19 décembre 1890
fut bénie à Elmina la première église des temps modernes, dédié à St Joseph.
En 1885 le centre de la Préfecture apostolique de la Côte d’Or fut transféré
d’Elmina à Cape Coast, avec l’ajout en 1894 de la région de Keta. Le 25 mai
1901 la Préfecture apostolique de la Côte d’Or fut élevée en Vicariat
apostolique avec le même nom. En 1906 les Pères Blancs provenant de la Haute
Volta (l’actuel Burkina Faso) commencèrent le travail missionnaire du Nord
du Ghana et le 23 avril 1906 ils célébrèrent la première messe à Navrongo
dans le territoire de l’actuelle province ecclésiastique de Tamale. Ce
territoire fut érigé en Préfecture apostolique de Navrongo le 11 janvier
1926 et le 26 février 1934 en Vicariat apostolique, avec la même
dénomination et confié aux Pères Blancs.
La première église de la capitale, Accra, fut construite en 1892 et la
Préfecture apostolique d’Accra fut érigée le 9 décembre 1942, confiée aux
missionnaires du Verbe Divin. En 1947 elle devînt Vicariat apostolique. Le 8
décembre 1935 furent ordonnés les premiers prêtres ghanéens. En 1946 fut
fondée la congrégation des “Sisters of Mary Immaculate”.
Le 18 avril 1950 fut constituée la Hiérarchie en Côte d’Or, avec le siège
archiépiscopal Métropolite à Cape Coast et 4 diocèses suffragants : Accra,
Keta, Kumasi et Tamale.
Le 7 mars 1957 Mgr John Kodwo Amissah fut nommé évêque auxiliaire de Cape
Coast et le 19 décembre 1959 il devînt le premier archevêque métropolite
africain de Cape Coast.
Le 30 mai 1977 fut érigé, dans la partie septentrionale du Ghana, une
province ecclésiastique avec un siège métropolitain à Tamale, ayant comme
suffragant Wa et Navrongo. A cette occasion, le diocèse de Navrongo fut
appelé Diocèse de Navrongo-Bolgatanga. Le 6 juillet fut érigée, dans la
partie orientale du Ghana, la troisième province ecclésiastique avec un
siège métropolitain à Accra, et avec des sièges suffragants à Keta-Ho et à
Koforidua. Puis le 22 décembre 2001, la quatrième province ecclésiastique,
avec un siège métropolite à Kumasi et comme suffragants Goaso,
Konongo-Mampong, Obuasi et Sunyani. Les deux derniers diocèses érigés sont
ceux de Wiawso (22 décembre 1999) et de Yendi (16 mars 1999). Pendant le
consistoire du 21 octobre 2003, Jean-Paul II a créé cardinal S.E. Mgr Peter
Kodwo Appiah Turkson, archevêque de Cape Coast, tandis qu’au consistoire du
24 février 2006, Benoît XVI a créé cardinal S.E. Mgr Peter Poreku Dery,
archevêque émérite de Tamale.
L’Eglise est vivante, dynamique et riche en initiatives : Congrès
eucharistique national en 1998; Congrès pastoral national en avril 1998;
Congrès eucharistique national en 2005; différentes célébrations de synodes
diocésains. Les vocations sacerdotales et religieuses sont nombreuses.
L’Eglise montre de l’attention aux problèmes de la cohabitation civile et de
la société (éducation, justice et paix, conflits civils, migrations,
prostitution et corruption). On relève en outre un fort engagement pour
l’oecuménisme et le dialogue interreligieux et la promotion d’un plus grand
intérêt pour les Saintes Ecritures et la formation des agents pastoraux. L’Université
catholique de Sunyani, l’Institute for Continuing Formation, est très
appréciée et attire aussi des religieux et des religieuses d’autres parties
de l’Afrique.
Les catholiques du Ghana sont 2.625.000, répartis en 18 diocèses (Cape Coast,
Accra, Tamale, Kumasi, Ho, Navrongo - Bolgatanga, Koforidua, Wa, Jasikan,
Damongo, Obuasi Konongo - Mampong, Keta - Akatsi, Goaso, Sekondi - Takoradi,
Yendi, Wiawso, Sunyani), avec 379 paroisses. Il y a 21 évêques, 919 prêtres
diocésains, 196 prêtres religieux, 191 religieux profès. 815 religieuses,
6.252 catéchistes. L’Eglise catholique dirige 1093 écoles maternelles avec
110.976 élèves, 1.971 écoles primaires avec 440.570 scolaires, 1.013 écoles
secondaires et supérieures avec 222.546 étudiants. L’Eglise administre en
outre 35 hôpitaux, 75 dispensaires, 3 léproseries, 3 maisons de soin pour
les personnes âgées et invalides, 8 orphelinats, 221 jardins d’enfance, 16
programmes familiaux (source : annuaire statistique de l’Eglise 2004).
AFRIQUE/GHANA - Fiche du pays
Le Ghana est situé en Afrique
occidentale, limité par la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Togo. Il a
une superficie de 239.460 Km2. Le territoire national est divisé en 10
régions, administrées par les “Regional Secretaries”.
La population est d’environ 21.029.853 habitants. Il compte plus de 100
ethnies, dont les plus représentatives sont : Akan (44%), Moshi Dagomba
(16%), Ewe (13%), Ga-Adangme (8%). 63% de la population est constitué de
chrétiens, 21% d’adhérents à la religion traditionnelle africaine, 16% de
musulmans. Les catholiques sont 2.600.000 (presque 14% de la population), en
augmentation constante.
La langue officielle est l’anglais et les langues locales les plus répandues
sont le Kwa, le Twi, le Fanti, le Gur, le Môre et le Dagomba.
Histoire : l’ancien royaume du Ghana se trouvait dans une autre région de
l’Afrique, entre la Mauritanie et le Mali actuels : il fut l’une des grandes
civilisations qui ont fleuri dans le continent tandis qu’en Europe l’empire
romain tombait sous les coups des invasions barbares. Le nom fut ensuite
repris par le premier président du Ghana, Kwame Nkrumah, au moment de
l’indépendance, pour rappeler de façon symbolique les parcours de la
glorieuse histoire de l’Afrique. L’histoire précoloniale du Ghana vit la
création, à la fin du XVIIe, du royaume Ashanti, sous la direction d’Osei
Tutu, qui régna de 1695 al 1731. Les premiers européens débarqués sur la
côte de l’actuel Ghana furent les portugais, en 1471, qui, informés de la
relative abondance d’objets en or que les indigènes possédaient, donnèrent à
la région le nom de Côte d’Or. Les portugais créèrent une série de ports,
dont le premier fut celui de St Georges, construit en 1482 près d’une mine
d’or dans la localité appelée actuellement Elmina.
Aux Portugais succédèrent à partir de 1637 les Hollandais, suivis des
Danois, des Suédois et des Anglais, qui construisirent le long de la côte
une soixantaine de forteresses. Les nouveaux arrivants s’adonnèrent au
commerce des esclaves : pendant environ 200 ans la côte de l’actuel Ghana
fut l’un des principaux points de transit de la traite des êtres humains. En
1807 le commerce des esclaves fut banni et la plupart des européens
abandonnèrent alors le pays. Restèrent pourtant les anglais qui entrèrent en
conflit avec le royaume encore puissant des Ashanti. En 1874 les troupes
anglaises conquirent Kumasi, le principal centre de l’empire Ashanti. La
Côte d’Or fut déclarée colonie britannique en 1901.
La Côte d’Or fut la première nation africaine à développer un mouvement
d’indépendance. En 1947, à la tête du mouvement s’impose Kwame Nkrumah qui
donne une forte accélération aux plans des anglais, qui prévoyaient un
passage très lent et progressif vers l’indépendance. Déjà en 1957 le pays
acquit l’indépendance dans le cadre du Commonwealth britannique. Avec le
référendum du 1er juillet 1960, le Ghana devient une République
présidentielle avec à la tête Nkrumah. Celui-ci commença une série de
réformes d’inspiration socialiste qui eurent cependant des effets désastreux
sur l’économie. En 1966 un coup d’état le contraignit à l’exil en Guinée.
Suivit une période caractérisée par un retour au système capitaliste et par
une alternance de gouvernements démocratiques et de coups d’états
militaires. Après le coup d’état du 31 décembre 1981, le pouvoir a été
assumé par le “Provisional National Defence Council” (PNDC), présidé par J.J
Rawlings. Après une période caractérisée par la suppression des libertés
démocratiques, le Ghana a vu le retour de la démocratie à partir de la fin
des années 90. L’actuel président, John Agyekum Kufuor, est un catholique
qui a noué de bons rapports entre l’Eglise et l’Etat.
Economie. Les organes financiers internationaux citent le Ghana comme un
exemple pour l’efficacité de ses programmes de redressement de l’économie.
Le pays a engagé une série de travaux publics pour construire des routes,
des aqueducs et des lignes électriques vers le Nord. La production de cacao,
malgré la chute des prix sur le marché international, a doublé. L’extraction
de l’or et le commerce du bois précieux sont florissants.
Benoît XVI reçoit les évêques du Ghana:►
Benoît XVI
Sources:
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 23.04.2007 - BENOÎT XVI -
Table AFRIQUE/GHANA |