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19 Avril 2005
 

Benoît XVI reçoit les évêques du Ghana.

 

 Benoît XVI et le cardinal Poreku Dery.

ROME, LUNDI 24 AVRIL 2006. Ce matin le Saint-Père Benoît XVI a reçu en audience, dans la Salle du Consistoire,  les évêques de la Conférence épiscopale du Ghana à l'occasion de leur visite Ad Limina.

Benoît XVI et le cardinal Poreku Dery.

 

Texte intégral (1)

Le Pape Benoît XVI a reçu ce matin les prélats de la Conférence épiscopale du Ghana qui achevé leur visite Ad Limina; le pape leurs a rappelés qu'avant eux les Apôtres Pierre et Paul se sont totalement offerts à la cause du Christ. Benoît XVI a dit à ses hôtes que " le don de soi-même aux autres constitue le coeur du sacerdoce et que celui qui a reçu ce sacrement est tout particulièrement configuré au Christ, tête de l'Eglise ".

Le pape Benoît XVI a tout d'abord remercié Mgr Lucas Abadamloora pour ses paroles de bienveillante attention. Le pape a ensuite transmis aux évêques ses "salutations affectueuses aux prêtres, religieux et les fidèles de leur diocèse."

Benoît XVI a rappelé qu'un fils du Ghana, le cardinal Poreku Dery , "avait récemment rejoint le collège des cardinaux", geste d'affection et d'amitié pour celui qui créa l'archevêché de Tamale, au nord du Ghana, après avoir été ordonné évêque par le Bienheureux Jean XXIII. (La photo montre Benoît XVI remettant la barrette pourpre au nouveau cardinal. )

Le pape a également saisi l'occasion pour saluer le cardinal Peter Turkson , archevêque de Cape Coast. Benoît XVI salue ainsi cette Afrique cultivée et même érudite, qui se trouve à l'aise dans la culture romaine et latine. Le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson est le seul prélat titulaire d’un diocèse africain qui ait participé au Synode des évêques sur l’Eucharistie. Archevêque de Cape Coast (Ghana) depuis 1992, le cardinal Turkson, qui a eu 57 ans pendant le Synode, est l’un des plus jeunes membres du Sacré Collège. Créé cardinal au cours du dernier Consistoire, en 2003, il fait partie de la Congrégation pour le Culte divin, du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens et de la Commission pour les Biens culturels de l’Église .

Puis le Pape Benoît XVI a salué les récents efforts du Ghana "pour combattre le fléau de la pauvreté et redresser l'économie, même s'il reste beaucoup à faire pour résoudre une situation qui touche une grande partie de la population. La misère comporte souvent un effondrement moral poussant à la criminalité et à la corruption, à la mise en péril de la sainteté et de la dignité humaine, notamment par un retour à des superstitions ancestrales". Dans cette situation, les gens peuvent facilement perdre  confiance en l'avenir. L'église, cependant, brille comme lueur d'espoir dans la vie du chrétien. En conséquence, a souligné Benoît XVI, il y a  une nécessité pressante de l'église, comme lueur d'espoir, d'intensifier ses efforts de fournir aux catholiques les programmes complets de formation qui les aideront à approfondir leur foi chrétienne et à leur permettre ainsi de prendre leur place légitime dans l'église du Christ et dans la société.

Il est donc facile, a souligné le Saint-Père, de perdre confiance dans l'avenir. "L'Eglise doit être un phare d'espérance dans la vie des chrétiens et aider les fidèles à mieux percevoir les promesses du Seigneur. Elle doit les former à la responsabilité au sein de la communauté ecclésiale comme au sein de la société". Puis Benoît XVI a salué l'oeuvre des catéchistes, dont malheureusement l'action est souvent entravée par "une faiblesse de moyens voire une l'hostilité ambiante", invitant les évêques à leur assurer leur total appui, "spirituel et doctrinal, moral et matériel, en vue de développer leur mission".

Le pape Benoît XVI a ensuite cité son prédécesseur le pape Jean-Paul II qui écrivait dans son encyclique Ecclesia in Africa : « Le rôle des catéchistes a été et demeure déterminant dans l'implantation et l'expansion de l'Église en Afrique. Le Synode recommande que les catéchistes non seulement bénéficient d'une parfaite formation initiale [...], mais aussi continuent à recevoir une formation doctrinale, ainsi qu'un soutien moral et spirituel ». Autant les évêques que les prêtres suivront attentivement leurs catéchistes et veilleront à ce qu'ils jouissent de conditions de vie et de travail dignes, pour le bon accomplissement de leur mission. Au sein de la communauté chrétienne, leur charge sera reconnue et honorée. (91)

Puis le Pape a rappelé que les jeunes représentent au Ghana presque la moitié de la population, et que "l'Eglise y est jeune". C'est pourquoi il convient de renforcer - a dit Benoît XVI - l'identité catholique en offrant à la population "les moyens de répondre aux enjeux du changement économique et de la globalisation mais aussi au défi lancé par les sectes".
"L'Eglise a le devoir d'aider les familles chrétiennes à vivre comme de véritables églises domestiques", a ajouté Benoît XVI tout en relevant la préoccupation des pasteurs ghanéens face à la célébration des mariages chrétiens. "Si le christianisme tente toujours de respecter les traditions culturelles locales, il se doit d'en purifier les pratiques de tout ce qui est contraire à l'Evangile".

"Il est par conséquent essentiel que la communauté catholique toute entière renforce sa conscience de l'importance de l'union monogame et indissoluble, sacralisée par le mariage. Pour les chrétiens, les formes traditionnelles d'union ne peuvent se substituer au mariage sacramental".

Benoît XVI a alors rappelé que le sacerdoce "ne peut être considéré comme un moyen d'améliorer sa position sociale ou son niveau de vie. Le don de soi-même et la docilité au projet de Dieu doivent céder face aux désirs personnels afin que le ministère sacerdotal ne soit pas inefficace".

Enfin le Saint-Père a encouragé les évêques ghanéens à conseiller et soutenir les candidats au sacerdoce, en faisant en sorte qu'ils correspondent aux exigences de ce ministère et en leur donnant une formation adéquate. En cette année où l'on fête le centenaire de l'arrivée des premiers missionnaires dans le nord du pays, le Pape Benoît XVI dit son voeu de voir les pasteurs " soutenus par un élan missionnaire renouvelé et un enthousiasme à diffuser l'Evangile " au Ghana.  (Texte original en Anglais - Vatican)

Texte intégral du discours du Saint Père

Chers frères Evêques,

En ces jours de joyeuse célébration de la résurrection de notre Seigneur et Sauveur, je vous souhaite la bienvenue, Evêques du Ghana, à l'occasion de votre pèlerinage à Rome pour la visite ad limina Apostolorum. A travers vous, j'exprime mon affection profonde aux prêtres, aux religieux et aux fidèles laïcs de votre diocèse. Je remercie de façon spéciale S.Exc. Mgr Lucas Abadamloora des paroles courtoises de salut qu'il a prononcées en votre nom. Je désire mentionner, en particulier, un fils du Ghana, le Card. Peter Poreku Dery, qui est entré récemment au sein du Collège des Cardinaux, et je saisis également cette occasion pour saluer le Card. Peter Turkson, Archevêque de Cape Coast. Vous êtes tous venus à Rome, dans cette ville où les Apôtres Pierre et Paul se sont donnés complètement à l'imitation du Christ: Pierre, précisément près du lieu où nous nous trouvons aujourd'hui et Paul, le long de la "Via Ostiense". En tant que serviteurs bons et fidèles de l'Evangile, je prie afin que, comme les Princes des Apôtres, "Dieu vous rende dignes de son appel, qu'il mène à sa bonne fin par sa puissance toute intention de faire le bien et toute activité de votre foi; de la sorte, le nom de notre Seigneur Jésus sera glorifié en vous, et vous en lui, conformément à la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus Christ" (2 Th 1, 11-12).

Au cours des dernières années, votre pays a accompli de grands progrès dans la lutte contre la plaie de la pauvreté et dans la consolidation de l'économie. Malgré ce progrès louable, il reste encore beaucoup à faire pour surmonter cette situation qui porte atteinte à une vaste partie de la population. La pauvreté extrême et diffuse produit souvent un déclin moral général qui conduit au crime, à la corruption, à des attaques contre la sainteté de la vie humaine, voire à un retour des pratiques superstitieuses du passé. Dans cette situation, les personnes peuvent facilement perdre confiance dans l'avenir. Toutefois, l'Eglise resplendit en tant que phare d'espérance dans la vie du chrétien. L'une des façons les plus efficaces dont elle le fait est en aidant les fidèles à mieux comprendre les promesses de Jésus Christ. En conséquence, l'Eglise, en tant que phare d'espérance, a un besoin urgent et particulier d'intensifier ses efforts pour offrir aux catholiques des programmes exhaustifs de formation qui les aident à approfondir leur foi chrétienne et qui leur permettent donc d'assumer leur juste place, que ce soit dans l'Eglise de Jésus ou dans la société.

Une partie essentielle de tout processus adapté de formation est le rôle du catéchiste laïc. Il est donc juste d'exprimer une parole de gratitude aux nombreux laïcs, hommes et femmes, qui servent avec abnégation votre Eglise locale de cette manière. Comme l'a observé le Pape Jean-Paul II dans son Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Africa: "Au sein de la communauté chrétienne, leur charge sera reconnue et honorée" (n. 91). Je sais que ces hommes et ces femmes fidèles rencontrent souvent des obstacles dans l'accomplissement de leur tâche, à cause du manque de ressources ou des milieux hostiles, mais ils restent toutefois les messagers courageux de la joie du Christ. Conscient de la gratitude des Eglises locales pour l'assistance offerte par les catéchistes, je vous encourage, ainsi que vos prêtres, à continuer à faire ce qui est en votre pouvoir pour garantir que ces évangélisateurs reçoivent le soutien spirituel, doctrinal, moral et matériel dont ils ont besoin afin d'accomplir correctement leur mission.

Dans de nombreux pays, y compris le vôtre, les jeunes constituent presque la moitié de la population. L'Eglise au Ghana est jeune. Pour atteindre les jeunes d'aujourd'hui, l'Eglise doit affronter leurs problèmes d'une manière sincère et pleine d'amour. Un solide fondement catéchistique renforcera leur identité catholique et leur donnera les instruments nécessaires pour affronter les défis des réalités économiques en mutation, de la mondialisation et de la maladie. Il les aidera également à répondre aux arguments souvent présentés par les sectes religieuses. En conséquence, il est important que la future planification pastorale, au niveau national et local, prenne attentivement en considération les nécessités des jeunes et élabore des programmes pour la jeunesse qui satisfassent de manière appropriée ces nécessités (cf. Christifideles laici, n. 46).

L'Eglise a également la tâche d'aider les familles chrétiennes à vivre de manière fidèle et généreuse, comme d'authentiques "Eglises domestiques" (cf. Lumen gentium, n. 11). En effet, une saine catéchèse se fonde sur le soutien de solides familles chrétiennes qui ne sont jamais égoïstes, qui sont toujours tournées vers leur prochain et fondées sur le sacrement du mariage. En examinant vos rapports quinquennaux, j'ai observé que beaucoup d'entre vous sont préoccupés par la célébration correcte du mariage chrétien au Ghana. Je partage votre préoccupation et j'invite donc les fidèles à placer le sacrement du mariage au centre de votre vie familiale. Bien que le christianisme cherche toujours à respecter les vénérables traditions des cultures et des peuples, il cherche également à purifier les pratiques qui sont contraires à l'Evangile. C'est pourquoi il est essentiel que toute la communauté ecclésiale continue à souligner l'importance de l'union monogame et indissoluble entre un homme et une femme, consacrée dans le saint mariage. Pour le chrétien, les formes traditionnelles du mariage ne peuvent jamais remplacer le mariage sacramentel.

Le don de soi à l'autre est également au centre du Sacrement des Ordres sacrés. Ceux qui reçoivent ce Sacrement sont configurés de manière particulière au Christ, Chef de l'Eglise. Ils sont donc appelés à se donner complètement eux-mêmes pour le bien de leurs frères et de leurs soeurs. Cela ne peut se produire que si la volonté de Dieu n'est plus considérée comme quelque chose d'imposé de l'extérieur, mais devient "ma propre volonté, sur la base de l'expérience que, de fait, Dieu est plus intime à moi-même que je ne le suis à moi-même" (Deus caritas est, n. 17). Le sacerdoce ne doit jamais être considéré comme une façon d'améliorer sa propre position sociale ou sa propre qualité de vie. S'il en était ainsi, le don sacerdotal de soi et la disponibilité envers le dessein de Dieu donnerait libre cours à des désirs personnels, ôtant toute efficacité au prêtre et ne permettant pas sa réalisation. C'est pourquoi je vous encourage dans vos efforts constants visant à garantir l'aptitude des candidats au sacerdoce et une correcte formation sacerdotale à ceux qui étudient en vue du saint ministère. Nous devons les aider à discerner la volonté du Christ et à nourrir ce don de manière à pouvoir devenir des ministres efficaces et accomplis de sa joie.

Mes chers frères, je sais que cette année marque un Jubilé spécial pour l'Eglise qui est au Ghana. En effet, précisément hier, le 23 avril, a été célébré le centenaire de l'arrivée des missionnaires dans la partie septentrionale de votre pays. Je prie en particulier afin que le zèle missionnaire continue à vous animer, ainsi que votre peuple bien-aimé, vous renforçant dans vos efforts visant à diffuser l'Evangile. En retournant dans votre pays, je vous demande de puiser un réconfort dans les paroles de l'Apôtre Pierre aux premiers chrétiens: "Béni soit Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ: dans sa grande miséricorde, il nous a engendrés de nouveau par la Résurrection de Jésus Christ d'entre les morts" (1 P 1, 3). En confiant votre ministère à Marie, Reine des Apôtres, je vous donne de tout coeur ma Bénédiction apostolique, ainsi qu'à tous ceux qui sont confiés à votre soin pastoral.

© Copyright 2006 - Libreria Editrice Vaticana

N'oubliez pas l'Afrique - " J'appelle aussi la Communauté internationale - avait exprimé Benoît XVI - à ne pas oublier l'Afrique. " C'était en février dernier.
 

Eucharistie, Sacrement de la Miséricorde. 24.04.2006 - BENOÎT XVI - EGLISE

 

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