Benoît XVI à l’Académie Pontificale
pour la Vie: toute discrimination est un attentat contre l'humanité |
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Le 24 février 2009 -
(E.S.M.)
- Si l’on veut entrer dans le mystère de la vie humaine, il est
donc nécessaire qu’aucune science ne s’isole, en prétendant posséder le
dernier mot ». C’est notamment ce qu’a rappelé le Pape Benoît XVI qui a
reçu en audience, ce 21 février, les participants au Congrès
Scientifique International, « Les Nouvelles Frontières de la Génétique
et le risque de l’Eugénisme », organisé par l’Académie Pontificale pour
la Vie, à l’occasion de sa XV° Assemblée Générale.
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Le pape Benoît XVI
Benoît XVI à l’Académie Pontificale
pour la Vie: toute discrimination est un attentat contre l'humanité
VATICAN - Discours du Pape Benoît XVI à l’Académie Pontificale pour la Vie
Le 24 février 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- « Chaque être humain est donc beaucoup plus qu'une
combinaison singulière d'informations génétiques qui lui sont transmises par
ses parents. La génération d’un homme ne pourra jamais être réduite à une
simple reproduction d’un nouvel individu de l’espèce humaine, comme cela se
produit avec n’importe quel animal. Toute apparition dans le monde d’une
personne est toujours une nouvelle création. Si l’on veut entrer dans le
mystère de la vie humaine, il est donc nécessaire qu’aucune science ne
s’isole, en prétendant posséder le dernier mot ». C’est notamment ce qu’a
rappelé le Pape Benoît XVI qui a reçu en audience, ce 21 février, les
participants au Congrès Scientifique International, « Les Nouvelles
Frontières de la Génétique et le risque de l’Eugénisme », organisé par
l’Académie Pontificale pour la Vie, à l’occasion de sa XV° Assemblée
Générale.
Dans son discours, le Saint-Père a rappelé que, depuis la moitié du 19°
siècle, quand l’abbé augustin Grégoire Mendel découvrit les lois du
caractère héréditaire des caractères, « cette science a accompli réellement
des pas de géant, dans la compréhension de ce langage qui est à la base de
l’information biologique, et qui détermine le développement d’un être
vivant. Ces connaissances, fruit de l’intelligence et du travail
d’innombrables savants, permettent de parvenir plus facilement non seulement
à un diagnostic plus efficace, plus précoce des maladies génétiques, mais
aussi à produire des thérapies destinées à soulager les souffrances des
malades et, dans plusieurs cas, même à leur redonner l’espérance de
retrouver la santé ».
Le Saint-Père a souligné « la travail du chercheur » dans ces domaines
complexes de la science, qui requiert la collaboration entre les différentes
sciences. « Cette complémentarité permet d’éviter le risque d’un
réductionnisme génétique répandu, enclin à identifier la personne
exclusivement avec sa référence à l’infirmation génétique et à ses
interactions avec l’environnement ». « Il est nécessaire de rappeler que
l'homme sera toujours plus grand que tout ce qui forme son corps ; il porte
en effet avec lui la force de la pensée, qui est toujours tendue vers la
vérité sur soi et sur le monde ».
Reprenant le thème du Congrès, le Saint-Père a montré les risques de
l’eugénisme : « La désapprobation de l’eugénisme utilisé avec la violence
par un régime d’Etat, ou fruit de la haine vers une race ou une population,
est tellement enracinée dans les consciences, qu’elle a trouvé une
expression formelle dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Malgré cela, des manifestations préoccupantes de cette pratique haineuse,
qui se présente sous des traits différents, apparaissent encore de nos
jours. Une nouvelle mentalité s'insinue, qui tend à justifier une
considération différente de la vie et de la dignité personnelle fondée sur
le désir et sur le droit individuel. On tend ainsi à privilégier la capacité
opérationnelle, l'efficacité, la perfection et la beauté physique au
détriment d'autres dimensions de l'existence qui ne sont pas retenues comme
dignes. On affaiblit ainsi le respect qui est dû à tout être humain, même en
présence d’un défaut dans son développement ou d’une maladie génétique qui
pourra se manifester dans le courant de sa vie, et on pénalise ainsi, dès
leur conception, ces enfants dont la vie est jugée comme n’étant pas digne
d’être vécue ».
« Toute forme de discrimination, a rappelé le Saint-Père, exercée par un
quelconque pouvoir vis-à-vis de personnes, de peuples ou d'ethnies sur la
base de différences ramenées à des facteurs génétiques réels ou présumés,
est un attentat contre l'humanité entière. Ce que l’on doit rappeler avec
force c’est la dignité égale de chaque être humain par le fait même qu’il
est venu à la vie. Le développement biologique, psychique, culturel, et
l’état de santé ne peuvent jamais devenir un élément de discrimination. Il
est nécessaire au contraire de consolider la culture de l’accueil et de
l’amour, qui témoignent concrètement la solidarité envers ceux qui
souffrent, en abattant les barrières que la société érige souvent en opérant
une discrimination entre celui qui est handicapé et atteint de pathologies,
ou pire encore, en en arrivant à la sélection et au refus de la vie au nom
d’un idéal abstrait de santé et de perfection physique. Si l'homme est
réduit à un objet de manipulation expérimentale dès les premiers stades de
son développement, cela signifie que les biotechnologies médicales se
rendent à l'arbitraire du plus fort ».
Texte intégral du
discours du Saint Père
►
La vie n'est pas un droit individuel
Texte original du discours du Saint Père
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Sources : www.vatican.va
(S.L.)-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 24.02.2009 -
T/Benoît XVI |