Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Benoît XVI : la vie n'est pas un droit individuel

 

Le 23 février 2009  - (E.S.M.) - Samedi midi le Pape Benoît XVI a reçu les participants au congrès sur les nouvelles frontières de la génétique, organisé par l'Académie pontificale pour la vie dans le cadre de sa XV assemblée générale (20 - 21 février).

Le pape Benoît XVI

Benoît XVI : la vie n'est pas un droit individuel

Synthèse du discours du Saint-Père - (texte intégral en 2e partie)

Le 23 février 2009  - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - Samedi midi le Pape Benoît XVI a reçu les participants au congrès sur les nouvelles frontières de la génétique, organisé par l'Académie pontificale pour la vie dans le cadre de sa XV assemblée générale (20 - 21 février). Benoît XVI a rappelé d'emblée que les progrès scientifiques permettent de mieux diagnostiquer et prévenir les maladies génétiques. "Ils favorisent le choix de thérapies de réduction de la douleur ou de traitements impliquant des espoirs de rétablissement des malades".

L'inter-discipline en matière de recherche scientifique, a-t-il ajouté, "permet d'éviter un réductionnisme génétique tendant à percevoir la personne en seule fonction de l'information génétique et de ses effets contextuels. Or l'être humain...a une capacité de penser qui tend vers la vérité sur lui-même et sur le monde... Tout homme est bien plus qu'une combinaison d'informations génétiques transmises par les parents. L'apparition d'un nouvel être dans le monde est une nouvelle création". Puis le Pape a affirmé que "pour entrer dans le mystère de la vie humaine aucune discipline scientifique ne doit s'isoler en prétendant avoir le dernier mot. Au contraire elles doivent toutes partager leur vocation à rechercher la vérité au-delà de leur différences méthodologiques et de leur champs d'action.

Evoquant ensuite les dangers de l'eugénisme, le Pape a estimé que, malgré sa condamnation, on enregistre de "préoccupantes manifestations de cette odieuse pratique sous des prétextes variés. Une mentalité se répand qui tend à justifier une autre vision de la vie et de la dignité de la personne, fondée sur des opinions individuelles et des droits personnalisés. Elle tend à privilégier les capacités opérationnelles, l'efficacité, la perfection et l'esthétique au détriment d'autres dimensions de la vie considérées comme indignes, relativisant ainsi le respect dû à tout être, même s'il est porteur d'un défaut de développement, d'un handicap ou d'une maladie génétique pouvant se déclarer au cours de son existence. On va jusqu'à pénaliser des personnes à partir de leur conception en les jugeant indignes de vivre. Il faut réaffirmer que toute discrimination, d'où qu'elle vienne, à l'encontre de personnes, de peuples ou d'ethnies sur la base de différences génétiques réelles ou supposées constitue une atteinte à l'humanité. Il faut réaffirmer avec force l'égalité de tous les êtres du fait de leur naissance. Le développement biologique, psychique et culturel, comme l'état de santé, ne saurait être motif de discrimination".

Puis Benoît XVI a conclu en affirmant l'absolue nécessité de renforcer la culture de l'accueil et de l'amour, d'être solidaires de qui souffre, d'abattre les barrières sociales fondées sur la discrimination des handicapés considérés comme des malades. Ceux qui le font poussent "à la sélection des êtres et à la réduction de l'individu à un objet de manipulation dès le début de son développement, mettant arbitrairement les techniques médicales dans les mains des plus forts. La confiance en la science ne saurait éviter le primat de l'éthique lorsque la vie est en jeu".

Texte intégral du discours du Saint-Père

Excellences,
Vénérés frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce,
Eminents membres de l'Académie,
Mesdames et messieurs,

Je suis particulièrement heureux de pouvoir vous recevoir à l'occasion de la XVe assemblée ordinaire de l'Académie pontificale pour la vie. En 1994, mon vénéré prédécesseur le pape Jean-Paul II l'instituait sous la présidence d'un scientifique, le professeur Jérôme Lejeune, interprétant avec clairvoyance la tâche délicate qu'elle devait accomplir au cours des années. Je remercie le président, Mgr Rino Fisichella, pour les paroles avec lesquelles il a voulu introduire cette rencontre, en confirmant le grand engagement de l'Académie, en faveur de la promotion et de la défense de la vie humaine.

Depuis que l'abbé augustin Grégoire Mendel a découvert les lois de l'hérédité des caractères, au milieu du XIXe siècle, au point d'être considéré comme le fondateur de la génétique, cette science a véritablement accompli des pas de géant dans la compréhension du langage qui est à la base de l'information biologique et qui détermine le développement d'un être vivant. C'est pour cette raison que la génétique moderne occupe une place d'une importance particulière au sein des disciplines biologiques qui ont contribué au développement prodigieux des connaissances sur l'architecture invisible du corps humain et les processus cellulaires et moléculaires qui président à ses multiples activités. La science est parvenue aujourd'hui à dévoiler aussi bien différents mécanismes cachés de la physiologie humaine que des processus qui sont liés à l'apparition de certains défauts qui peuvent être hérités des parents, ainsi que des processus qui exposent davantage certaines personnes au risque de contracter une maladie. Ces connaissances, qui sont le fruit de l'ingéniosité et des efforts d'innombrables chercheurs, permettent de parvenir plus facilement non seulement à un diagnostic plus efficace et précoce des maladies génétiques, mais également à produire des thérapies destinées à soulager les souffrances des malades et, même dans certains cas, à leur restituer l'espérance de recouvrer la santé. En outre, depuis que la séquence du génome humain tout entier est disponible, les différences entre un sujet et un autre et entre les diverses populations humaines sont également devenues l'objet d'études génétiques qui laissent entrevoir la possibilité de nouvelles conquêtes.

Le domaine de la recherche demeure aujourd'hui encore très ouvert et chaque jour, de nouveaux horizons en grande partie encore inexplorés sont découverts. L'effort du chercheur dans ces domaines si énigmatiques et précieux exige un soutien particulier ; pour cela, la collaboration entre les différentes sciences est un support qui ne doit jamais manquer pour parvenir à des résultats qui soient efficaces et qui produisent dans le même temps un progrès authentique pour l'humanité tout entière. Cette complémentarité permet d'éviter le risque d'un réductionnisme génétique diffus, qui tend à identifier la personne exclusivement à travers la référence à l'information génétique et à ses interactions avec le milieu. Il est nécessaire de répéter que l'homme sera toujours plus grand que tout ce qui forme son corps ; en effet, il porte en lui la force de sa pensée, qui tend toujours vers la vérité sur soi et sur le monde. On repense ainsi aux paroles, chargées de signification, du grand penseur qui fut également un scientifique émérite, Blaise Pascal : « L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature ; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais quand l'univers entier l'écraserait l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui ; l'univers n'en sait rien » (Pensées, 347).

Chaque être humain est donc beaucoup plus qu'une simple combinaison d'informations génétiques qui lui sont transmises par les parents. La génération d'homme ne pourra jamais être réduite à une simple reproduction d'un nouvel individu de l'espèce humaine, comme c'est le cas avec n'importe quel animal. Chaque apparition d'une personne dans le monde est toujours une nouvelle création. C'est ce que rappelle avec une profonde sagesse la parole du Psaume : « C'est toi qui m'as formé les reins, qui m'as tissé au ventre de ma mère (...) mes os n'étaient point cachés de toi quand je fus façonné dans le secret » (Ps 139, 13.15). Si l'on veut entrer dans le mystère de la vie humaine, il est donc nécessaire qu'aucune science ne s'isole, en prétendant avoir le dernier mot. Il faut en revanche partager la vocation commune pour atteindre la vérité, même dans la différence des méthodologies et des contenus propres à chaque science.

Votre congrès, quoi qu'il en soit, n'analyse pas seulement les grands défis que la génétique est tenue d'affronter ; mais il s'étend également aux risques de l'eugénisme, une pratique qui n'est pas nouvelle, et qui a vu par le passé l'apparition de formes inouïes de véritable discrimination et violence. La désapprobation de l'eugénisme utilisée avec la violence par un régime d'Etat, ou encore fruit de la haine envers une race ou une population, est tellement enracinée dans les consciences qu'elle a trouvé une expression officielle dans la Déclaration universelle des droits de l'homme. En dépit de cela apparaissent encore de nos jours des manifestations préoccupantes de cette pratique odieuse qui se présente sous des aspects divers. Certes, on ne repropose pas des idéologies eugénistes et raciales, qui par le passé ont humilié l'homme et provoqué d'immenses souffrances, mais une nouvelle mentalité s'insinue, qui tend à justifier une considération différente de la vie et de la dignité personnelle fondée sur son propre désir et sur le droit individuel. On tend donc à privilégier les capacités opératives, l'efficacité, la perfection et la beauté physique au détriment d'autres dimensions de l'existence, considérées comme non dignes. C'est ainsi qu'est affaibli le respect qui est dû à chaque être humain, même en présence d'un défaut dans son développement ou d'une maladie génétique qui pourra se manifester au cours de sa vie, et que sont pénalisés dès leur conception les enfants dont la vie est jugée comme n'étant pas digne d'être vécue.

Il est nécessaire de répéter que toute discrimination exercée par n'importe quel pouvoir à l'égard de personnes, de peuples ou d'ethnies sur la base de différences pouvant être ramenées à des facteurs génétiques présumés ou réels, est un attentat contre l'humanité tout entière. Ce qui doit être répété avec force est l'égale dignité de tout être humain, en vertu du fait même d'être venu au monde. Le développement biologique, psychologique, culturel ou l'état de santé ne doivent jamais devenir un élément discriminant. Il est au contraire nécessaire de consolider la culture de l'accueil et de l'amour qui témoignent de façon concrète de la solidarité à l'égard de ceux qui souffrent, en abattant les barrières que la société élève souvent en discriminant ceux qui sont porteurs de handicap et atteints de pathologies, ou pire, en allant jusqu'à la sélection et au refus de la vie au nom d'un idéal abstrait de santé et de perfection physique. Si l'homme est réduit à un objet de manipulations expérimentales dès les premiers stades de son développement, cela signifie que les biotechnologies médicales s'inclinent devant la volonté du plus fort. La confiance dans la science ne peut faire oublier le primat de l'éthique lorsque c'est la vie humaine qui est en jeu.

Chers amis, je souhaite que vos recherches dans ce secteur puissent se poursuivre avec l'engagement scientifique et l'attention que l'éthique exige pour des problématiques si importantes et déterminantes pour le développement cohérent de l'existence personnelle. Tel est le souhait par lequel je désire conclure cette rencontre. En invoquant sur vos travaux d'abondantes lumières célestes, je vous donne à tous une bénédiction apostolique particulière. (ZF09022306 )

Autre synthèse Eugénisme - condamnation du pape Benoît XVI - 22.02.09
Les nouvelles frontières de la génétique et le risque d'eugénisme

Texte original du discours du Saint Père Italien

  Regarder la vidéo en
Italien ou en Français
 

Sources : www.vatican.va 090223 (490)  -  E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 23.02.2009 - T/Benoît XVI

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante