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Benoît XVI: à l'origine du fait d’être chrétien il y a une
rencontre...
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ROME, le 25 septembre 2006 -
(E.S.M.) - Le « temps nouveau » de la pensée chrétienne,
dont on a déjà parlé à plusieurs reprises, inauguré par l’élection
au Siège de Pierre du Saint-Père le Pape Benoît XVI, a un aspect
particulièrement intéressant dans le domaine théologique.
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D'un pape à l'autre
Benoît XVI: à
l'origine du fait d’être chrétien il y a une rencontre...
LES PAROLES DE
LA DOCTRINE par l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé Salvatore Vitiello
« THEO-LOGIE : discours logique, selon le Logos sur Dieu »
Rome - Le
« temps nouveau » de la pensée chrétienne, dont on a déjà parlé à plusieurs
reprisses, inauguré par l’élection au Siège de Pierre du Saint-Père le Pape
Benoît XVI, a un aspect particulièrement intéressant dans le domaine
théologique. En de nombreux endroits se lèvent et se sont levées des voix
fortement critiques à l’égard de la théologie contemporaine,
souvent plus préoccupée de justifier elle-même sa
propre existence, que de rendre compte de la
foi en Jésus de Nazareth, Seigneur et
Christ. Une théologie « intellectuelle » est ressentie comme
lointaine et peu utile, par le peuple saint de Dieu, qui, au contraire,
comprend les Pasteurs qui savent parler au cœur, en expliquant avec
simplicité et clarté les vérités de la foi catholique. Les mouvements
eux-mêmes et les nouvelles communautés, et toutes ces « minorités créatives
» qui constituent la véritable possibilité d’une évangélisation renouvelée
et d’une récupération des racines chrétiennes de l’Europe, ont souvent fait
preuve d’une certaine méfiance vis-à-vis de « certaines pensées théologiques
», en reconnaissant immédiatement le risque que le « discours sur Dieu »
reste prisonnier des modes et des philosophies faibles du moment présent.
En effet, étant donné que la pensée contemporaine est imprégnée de
relativisme rationaliste, ce qui à y voir de plus près, étant une
contradiction dans les termes, serait déjà suffisant pour son implosion
totale, et du moment que la seule issue possible d’une aussi aberrante
position philosophique et culturelle, est la dérive nihiliste, il n’est pas
exclu que la théologie elle-même puisse être victime d’un tel climat
culturel. La seule possibilité pour la théologie de récupérer son propre
statut de vérité, de ne pas être réduite au rang de science totalement
subjective parce qu’elle serait fondée sur l’indémontrable (et donc
non-science), réside dans son lien indispensable avec le Logos, avec la
raison. Ce lien tire son objectivité de deux manières principalement : le
rapport avec la réalité, la juste compréhension, et l’usage juste de la
raison.
Dans le rapport avec la réalité, dont l’homme est l’unique
point d’auto conscience, surgissent les questions fondamentales du « moi »,
les questions sur la signification de sa propre existence et sur le destin
ultime du sujet et du cosmos. C’est seulement dans le rapport avec la
réalité qu’émerge ce « sens religieux » humain universel, considéré par de
trop nombreuses écoles de pensées storicistes comme un simple développement
culturel, mais qui, au contraire, en résistant à toute forme de
réductionnisme ne cesse de se présenter à toutes les époques, comme il est
réellement : un élément constitutif et indispensable du sujet humain. La
théologie, pour être un service authentique rendu à la vérité et à l’homme,
doit se mesurer avec le « sens religieux
», avec une « raison ouverte », avec
un homme qui est essentiellement « demande », fenêtre ouverte sur le
Mystère. Un véritable discours sur Dieu, ne peut
emprunter au relativisme philosophique ses propres catégories de pensée, ni
même pour « dire Dieu aujourd’hui
». Et moins encore, la théologie peut rester prisonnière d’un jeu
linguistique, autoréférentiel et privé de rapport authentique avec la
réalité, parce qu’elle se réduirait à s’occuper seulement d’elle-même, en
perdant certains désirs missionnaires.
Les faits font partie de la
réalité, et l’existence historique de Jésus de Nazareth est un fait, comme
sont un fait ses paroles « Le Père et moi, nous sommes une seule chose », «
Qui me voit, voit le Père », « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie ». Face
à de telles affirmations, devant le mystère, continuellement provoquant, de
l’Incarnation du Logos, la théologie, pensée sur Dieu, est appelée à relever
sans cesse le défi, à rendre raison, en partant des faits, de l’espérance
qui anime les chrétiens de chaque époque. Un discours authentique sur Dieu
devra sans cesse mettre en lumière comment le sens religieux humain
universel, trouve dans le Logos incarné l’unique réponse réelle. Une réponse
qui échappe à tout mécanicisme de la nécessité parce qu’elle est fondée sur
la liberté : la liberté de Dieu qui montre le Logos incarné à l’homme, la
liberté de l’homme qui accueillir ou non sa propre structure ontologique et
avec elle l’annonce du salut comme accomplissement, mais surtout, la liberté
extraordinaire et totale de la Rencontre entre le Christ présent dans
l’histoire, chez ceux qui sont les siens, et l’homme de tous les temps. En
effet, comme le précise le pape Benoît XVI, « à
l'origine du fait d’être chrétien, il y
a la rencontre avec un événement, une Personne qui donne à la vie une nouvel
horizon, et avec cela la direction décisive » (cf.Deus
Caritas Est n.1)
Repères: Dans une réflexion, le
Pape Benoît XVI affirme qu'éduquer à la foi
les nouvelles générations constitue une mission première et fondamentale, à
laquelle toute la communauté est appelée.
"Même si cela peut être particulièrement difficile, c'est plus urgent que
jamais". Le dialogue entre foi et
raison, précise Benoît XVI, s'il est conduit
avec sincérité et rigueur,
offre la possibilité de percevoir de façon plus
efficace et convaincante le bien-fondé de la foi en Dieu – non pas dans
n'importe quel Dieu, mais dans le Dieu
qui s'est révélé en Jésus Christ – et
également de montrer qu’en Jésus Christ lui-même se trouve l'accomplissement
de toute authentique aspiration humaine. Dans la soirée du 5 juin 2006 en
la basilique du Latran, cathédrale de Rome, Benoît XVI ouvrait le congrès
diocésain intitulé: "La joie de la foi et l'éducation des nouvelles
générations". C'est un texte à relire:
►
La foi chrétienne
A lire la récente intervention du pape:
Benoît XVI plaide pour que l'on associe foi
et raison
Sources: Vatican - AF -
E.S.M.
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 25.09.2006 - BENOÎT XVI |