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19 Avril 2005
 

L'œcuménisme transparent de Jean-Paul II

 

Le 23 juillet 2008 - (E.S.M.) - Jean-Paul II n'a pas tenté de dissimuler les divergences entre musulmans et chrétiens, et il a même insisté sur la plus importante : la foi des chrétiens en la personne et en l'œuvre de Jésus de Nazareth.

Avec trois métropolites de l'Église orthodoxe russe, Assise, Italie, 1989  Pour agrandir l'image: Cliquez

L'œcuménisme transparent du pape Jean-Paul II

Les autres chrétiens, les autres religions

L'ardent désir du pape Jean-Paul II de voir se réaliser l'unité des confessions chrétiennes peut sembler, vu de l'extérieur, n'être qu'un rêve. Des divergences amères entre les catholiques et les orthodoxes perdurent dans beaucoup de pays de l'Europe de l'Est et, du point de vue catholique, la décision de l'Église anglicane d'ordonner des femmes à la prêtrise constitue un sérieux obstacle à l'avancée de l'œcuménisme (Toujours la même actualité! : Conférence de Lambeth 2008). Pourtant, Jean-Paul II croit que Dieu veut l'unité des chrétiens, et que la prière du Christ la veille de sa mort — « Qu'ils soient un » - doit trouver une réponse. [C'est également le point de vue que défend notre bon pape Benoît XVI actuellement en voyage apostolique en Australie à l'occasion des JMJ. Lire à ce sujet le discours qu'il a prononcé ce vendredi 18 juillet à la crypte de la cathédrale Notre Dame (sydney). (Lire ici)]

Tous les disciples du Seigneur « sont invités par la puissance toujours nouvelle de l'Évangile à reconnaître avec une totale et sincère objectivité les fautes du passé qui sont à l'origine de leurs déplorables divisions, écrit le pape. Cela demande du calme, une vue claire et vraie des choses, une vision nourrie de la miséricorde divine, capable de libérer les esprits. » II reconnaît les fautes commises de tous les côtés, appelle à un changement des cœurs, à une conversion intérieure. En dépit des nombreux péchés qui ont contribué aux divisions historiques parmi les chrétiens, Jean-Paul II demeurait convaincu que « nous sommes en train de parcourir la route de la pleine unité ». Il note que l'expression « frères séparés » souvent utilisée par le passé doit être remplacée par une autre qui suggère une unité plus grande comme « autres chrétiens », ou « autres communautés chrétiennes ». Tous les chrétiens, dit-il avec force, appartiennent au Christ et marchent vers le même but, qui est d'annoncer l'Évangile à tous les peuples de la terre.

Il veut tout spécialement explorer les possibilités d'union avec l'Église orthodoxe, pour laquelle l'autorité suprême du pape présente un obstacle majeur. Les deux Églises se sont séparées il y a presque mille ans, en 1054, mais elles participent aux mêmes sacrements et sont d'accord sur presque tous les points de doctrine. Le pape les compare aux deux apôtres Pierre et Paul, qui venaient d'horizons différents — l'un était un pauvre pêcheur, et l'autre un pharisien, citoyen romain - et qui eurent des expériences spirituelles différentes. « Et pourtant, malgré leurs chemins différents et parfois leurs grandes différences, leur ambition était la même : aimer Dieu. Leur origine les divise, leur mission les unit. »

Jean-Paul II s'efforcait de maintenir de bonnes relations avec les deux autres grandes religions monothéistes, le judaïsme et l'islam. En 1985, il s'adressait à la jeunesse de Casablanca, évoquant la longue tradition marocaine de tolérance et de respect, et soulignant le fait que des juifs et des chrétiens vivent depuis toujours en paix au Maroc.

« Chrétiens et musulmans, nous devons reconnaître avec joie les valeurs religieuses que nous avons en commun et en rendre grâce à Dieu. Les uns et les autres, nous croyons en un Dieu, le Dieu unique qui est toute Justice et toute Miséricorde ; nous croyons à l'importance de la prière, du jeûne et de l'aumône, de la pénitence et du pardon ; nous croyons que Dieu nous sera un Juge miséricordieux à la fin des temps et nous espérons qu'après la résurrection il sera satisfait de nous et nous savons que nous serons satisfaits de lui. »

Jean-Paul II n'a pas tenté de dissimuler les divergences entre musulmans et chrétiens, et il a même insisté sur la plus importante : la foi des chrétiens en la personne et en l'œuvre de Jésus de Nazareth. Il a dit que les différences importantes devaient être acceptées avec humilité et respect, dans une tolérance mutuelle. La pratique d'une religion doit être menée dans le respect des autres traditions religieuses, car chacun veut être respecté pour ce qu'il est et pour ce qu'il croit.

Les gestes du pape sont souvent aussi éloquents que ses paroles, et sa visite à la synagogue de Rome en 1986 a plus contribué à effacer des siècles de mauvaise volonté entre juifs et catholiques que tout document ou discours. Il est significatif que, dans son discours à la Synagogue, il ait parlé des juifs comme des « frères aînés » des chrétiens. La reconnaissance par le Saint-Siège, en 1993, de l'État d'Israël avec échange d'ambassadeurs a considérablement amélioré les relations.

Avec le document "Souvenons-nous - une réflexion sur la Shoah", l'Église catholique a fait un examen de conscience public sur l'Holocauste, franchissant un nouveau pas. Le document de dix pages, rédigé par la Commission pontificale pour les relations avec les juifs, a été publié en 1998 et approuvé par le pape. « Est-ce que les chrétiens ont fait tout leur possible pour aider ceux qui étaient persécutés, en particulier les juifs ? Beaucoup l'ont fait, d'autres pas », affirme le document.

L'amitié de Karol Wojtyla avec des juifs, pendant sa jeunesse en Pologne, l'a rendu sensible au peuple juif toute sa vie. Jerzy Kluger, l'un des amis juifs de « Lolek » (surnom donné au jeune Karol), se rappelle qu'il a pris la défense des juifs dès le début des persécutions qui ont précédé la Seconde Guerre mondiale. Kluger raconte l'histoire d'une femme qui, ayant vu les deux amis en discussion dans la cathédrale de Wadowice, contesta la présence d'un juif dans l'église. Wojtyla éclata de rire et lui répondit : « Ne sommes-nous pas tous enfants de Dieu ? »

Benoît XVI, venu en Australie "comme ambassadeur de paix" a tenu, aujourd'hui, le même langage - « Que le dialogue soit facteur de Paix et non de violence » : (rencontre avec les représentants d'autres religions - 18.07.08)
 

Sources :  Archives et bibliothèque du Vatican - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 23.07.08 - Jean-Paul II - T/Œcuménisme

 

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