Des nouvelles de l'encyclique sociale
de Benoît XVI |
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Le 23 avril 2009 -
(E.S.M.)
- Pour discuter du traitement de la crise dans la nouvelle
encyclique - la troisième de son pontificat - le pape Benoît XVI
a convoqué samedi dernier à Castel Gandolfo quatre cardinaux
pour un mini- sommet dont la nouvelle n'avait pas été annoncée,
ayant duré plus d'une heure.
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Le pape Benoît XVI
Des nouvelles de l'encyclique sociale
de Benoît XVI
C'est presque devenu un marronnier...
Le 23 avril 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Paolo Rodari traite le même sujet dans Il Riformista, de façon
légèrement plus étoffée en ce qui concerne le "mini-sommet" de
Castelgandolfo.
Le Pape réécrit l'encyclique : ce sera un texte anti crise
La troisième lettre de Benoît XVI, « Caritas in veritate », renvoyée
au 29 juin pour inclure des thèmes sociaux et économiques
Sommet secret à Castelgandolfo avec les cardinaux Ruini, Bagnasco, Scola et
Schönborn pour faire face à l'urgence
La crise économique mondiale actuelle a été causée par la « cupidité
». C'est la cupidité qui nous insinue « qu'avoir serait la valeur suprême
de notre être, de notre vivre (ndt: c'est une caractéristique du style du
Saint-Père d'utiliser les verbes comme noms) dans le monde en y apparaissant
comme importants ». Le Pape l'a dit hier au cours de l'audience du
mercredi, en illustrant la figure du moine
Saint-Ambroise Autpert.
Justement, la crise qui a mis les économies du monde entier à genoux est au
centre d'un paragraphe crucial de la nouvelle encyclique de Benoît XVI,
Caritas in veritate, dédié aux thèmes sociaux et à la globalisation,
dont la sortie continue à être retardée : pour l'heure, c'est la date du 29
juin, fête des saints Pierre et Paul, qui est retenue.
Pour discuter du traitement de la crise dans la nouvelle encyclique - la
troisième de son pontificat - Papa Ratzinger a convoqué samedi dernier à
Castel Gandolfo quatre cardinaux pour un mini- sommet dont la nouvelle
n'avait pas été annoncée, ayant duré plus d'une heure. Y ont participé le
président de la CEI Angelo Bagnasco, son prédécesseur Camillo Ruini, le
patriarche de Venise Angelo Scola et l'archevêque de Vienne Christoph
Schönborn, arrivés les uns après les autres, sans se faire remarquer dans la
résidence de vacances papale. Il s'agit de cardinaux liés au Pontife par un
rapport de confiance particulier, lui qui, dimanche dernier encore a
réaffirmé ne pas se sentir seul et qu'en effet il travaillait en consultant
ses collaborateurs plus qu'il n'apparaissait.
Benoît XVI veut que l'encyclique et surtout le paragraphe dédié à la crise,
ne soit pas vague, ne répète pas de slogans génériques, mais approfondisse
le thème avec une contribution originale à partir du regard de la foi. C'est
pourquoi, comme le confirment au Giornale d'influentes sources
vaticanes, il a voulu que les passages dédiés à la crise « soient
restructurés » et entièrement reformulés. Un travail plutôt laborieux,
qui a vu impliqués non seulement le Conseil Pontifical pour la Justice et la
paix, dirigé par le cardinal Renato Raffaele Martino et l'évêque Gianpaolo
Crepaldi, ou des évêques comme le second successeur de Ratzinger à Munich,
monsignor Reinhard Marx, expert en doctrine sociale, mais a utilisé aussi la
consultation d'économistes comme Stefano Zamagni ou d'experts d'éthique et
finance, comme Ettore Gotti Tedeschi, éditorialiste de l'Obsservatore Romano
sur les thèmes économiques et financiers.
L'encyclique sociale, devait être publiée à l'occasion des quarante ans de
Populorum Progressio de Paul VI (1967) et
le Pape y travaille depuis l'été 2007. Le projet initial prévoyait la sortie
pour Mars 2008, et puis le cardinal Secrétaire d'État Tarcisio Bertone a dit
qu'elle serait reportée après l'été. On parla donc de décembre, ensuite, au
début de janvier on donnait pour certaine la sortie pour le 19 Mars dernier
et enfin le 1er mai prochain. Maintenant on prévoit la fin juin, mais vus
l'attention et le soin qui sont mis dans la rédaction d'un document si
attendu, on ne peut pas exclure entièrement des reports ultérieurs.
Dans le document,
Populorum Progressio du Pape Montini et
Centesimus
Annus de Jean Paul II (1991) seront
évoquées. Et les problèmes sociaux qui tenaillent l'humanité aujourd'hui
(globalisation, accès aux ressources, défense de
l'environnement) seront abordés, en suivant la doctrine sociale
et donc en ancrant la justice, la solidarité et la possibilité de changement
non seulement aux lois publiques et aux structures, mais à la vie des
personnes à partir de leur engagement direct. Le Pape considère en effet que
« l'Église a toujours besoin de personnes qui sachent accomplir des
grands renoncements, et de communautés qui créent les fondements de la
justice sociale ».
La nouvelle encyclique, toute centrée sur les deux mots de « vérité »
et de « charité », représente la continuation de la première lettre
de Benoît XVI,
Deus Caritas Est, et le terme « justice » y sera répété une
cinquantaine de fois : l'engagement pour la justice peut en effet devenir «
témoignage de la charité ».
Central, ensuite, est le concept de « solidarité globale », pour
mettre les pauvres à la première place et leur redonner espoir. En faisant
face à la crise, Benoît XVI demande d'impliquer et de ne pas exclure les
Pays pauvres, demande d'offrir sécurité aux familles et stabilité aux
travailleurs et de rétablir, « par des règles et des contrôles opportuns,
l'éthique dans les finances ». « La cause de la récession - avait-il dit
dans l'avion qu'il l'emmenait en Afrique il y a quelques semaines - est
surtout de caractère éthique, parce que là où manquent l'éthique, la morale,
il n'y peut pas y avoir de rapports corrects».
Andrea Tornielli

Sources : Andrea Tornielli écrit dans Il Giornale selon la traduction du benoit-et-moi
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 23.04.09 -
T/Benoît XVI |