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Quand Benoît XVI parle de la famille

Mardi, 22 août 2006. Benoît XVI a prononcé une conférence à Saint-Jean de Latran sur les fondements anthropologiques de la famille. Parce que ses propos dépassent largement le cadre du diocèse de Rome, nous avons voulu en dégager quelques aspects. (Dom Ludovic LECURU)

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Quand Benoît XVI parle de la famille

Au cours du mois de juin, le diocèse de Rome a organisé un congrès sur le thème "Famille et communauté chrétienne, formation de la personne et transmission de la foi". À cette occasion, Benoît XVI a prononcé une conférence à Saint-Jean de Latran sur les fondements anthropologiques de la famille. Parce que ses propos dépassent largement le cadre du diocèse de Rome, nous avons voulu en dégager quelques aspects.


Selon Benoît XVI, la question relative au sens de l’existence humaine est inséparable de celle de l’existence de Dieu. Des deux questions résulte une seule réponse : "L’homme est créé à l’image de Dieu, et Dieu lui même est amour. C’est pourquoi l’homme devient semblable à Dieu dans la mesure où il devient quelqu’un qui aime". Sous entendu : la meilleure preuve de l’existence de Dieu, c’est l’existence de l’homme. Pour préciser sa pensée, Benoît XVI fait allusion à deux types de liens qui rendent compte de l’existence humaine : d’une part le lien de l’homme avec Dieu et, d’autre part, le lien du corps avec l’esprit. En effet, explique-t-il, "l’homme est une âme qui s’exprime dans un corps, et ce corps est vivifié par un esprit immortel. C’est seulement quand la sexualité est ainsi intégrée à l’esprit qu’elle parvient à se donner un sens à elle-même".


À ces deux liens s’en ajoute un troisième : "celui entre personne et institution".Dans la mesure où le "oui" des époux les libère du précaire et de l’incertain, il en résulte une relation à l’histoire qui enrichit la société en "garantissant le futur de la communauté". Ainsi, le "oui" public et responsable d’un homme et d’une femme,devenus époux et épouse l’un de l’autre, bâtit un ordre de valeurs qui se transmet dans le temps, non par répétition mais par participation au projet originel de Dieu. À l’inverse, quand sexualité humaine, don de soi fondé sur la liberté et amour conjugal sont déconnectés, c’est toute la société qui se déconstruit.


Pour expliquer sa pensée, Benoît XVI se réfère bien entendu à l’Écriture dont il nous dit qu’elle exprime "l’approche de Dieu avec son peuple dans le langage de l’amour de deux époux, alors que l’infidélité d’Israël, son idolâtrie est désignée comme adultère et prostitution". C’est en effet la grande originalité du mystère chrétien d’être fondé sur l’alliance entre Dieu et l’humanité, alliance qui trouve son point culminant dans l’incarnation du Fils de Dieu, lequel se révèle Époux de l’Église-Épouse. "De cette manière, l’union de Dieu avec l’homme a pris sa forme suprême et irréversible. L’amour humain trouve ainsi sa forme définitive". Benoît XVI nous fait toucher ce qu’il appelle le "caractère théologique" de l’amour conjugal. Se marier sacramentellement revient à s’aimer d’un amour revêtu des exigences de la charité divine. Plus profondément encore, le Saint-Père précise qu’un tel amour "ne peut exister si on le soustrait à la Croix", quand se manifeste de manière absolue la fidélité de Dieu, le don qu’il fait de lui-même et le pardon qui met un terme au mal. En conséquence, la volonté d’unifier la sexualité humaine et l’amour conjugal dans les vertus divines d’alliance et de liberté accomplie dans le don de soi, amène le couple humain à construire son identité selon le dessein du Créateur et atteindre ainsi la vérité de sa nature.


Le Saint-Père poursuit ses propos en abordant l’importante question de la paternité et de la maternité humaine. "Dans la génération des enfants également, le mariage reflète son modèle divin, l’amour de Dieu pour l’homme." En d’autres termes, la paternité et la maternité humaines ne peuvent, pas plus que la sexualité, être circonscrites dans leurs dimensions seulement biologiques. Si les parents ont mission de donner la vie, il leur incombe également de transmettre les raisons de la vivre : "la vie est entièrement donnée seulement quand, avec la naissance, on donne aussi l’amour et le sens qui rendent possible de dire oui à cette vie. " Or, poursuit Benoît XVI", aucun homme et aucune femme, par eux seuls et uniquement par leurs propres forces, ne peuvent donner à leurs enfants de manière adéquate l’amour et le sens de la vie. " L’Église seule est détentrice d’un sens à la vie qui va bien au-delà des vicissitudes de l’histoire. C’est précisément pourquoi elle porte chaque famille chrétienne, la soutient et révèle sur elle le "oui" du Créateur.

 

Réciproquement, la famille, en tant que plus petite unité apostolique, a pour mission de rayonner "l’oeuvre de l’amour éternel et indestructible qui assure à la vie de chacun de nous un sens permanent, même si nous ne connaissons pas l’avenir” . À la lecture de ses propos, tout semble indiquer que Benoît XVI considère la famille comme le premier lieu de l’éducation de la personne et de la transmission de la foi. Pour autant, elle ne saurait, selon lui, réaliser sa mission sans l’appui ecclésial de la paroisse et de la rencontre de témoins, "témoins qui ne renvoient jamais à eux-mêmes mais à quelque chose, ou mieux à Quelqu’un plus grand qu’eux, qu’ils ont rencontré et dont ils ont expérimenté la bonté vraie". Parmi ces témoins, le Pape cite en premier lieu les prêtres, les religieux et les religieuses dont la consécration au Christ Époux est "une mise en valeur du mariage chrétien : l’un et l’autre, de deux manières différentes et complémentaires, rendent visible d’une certaine manière le mystère de l’Alliance entre Dieu et son peuple". Dans le cadre particulier de la famille, les témoins vont par deux. Il s’agit des époux et parents qui s’appuient sur la grâce de Dieu pour rendre leur amour conjugal conforme au projet divin au-delà des entraves du péché.

 

Mais ce qui alarme le plus le Pape est ce relativisme ambiant qui, "ne reconnaissant rien comme définitif, laisse comme ultime mesure seulement le propre ‘moi’ avec ses désirs et, sous l’apparence de la liberté, devient pour chacun une prison". Dans la mesure où la famille est le principal vecteur de l’éducation de la personne et de la transmission de la foi, c’est sur elle que porte tout le poids de la transgression de l’ordre anthropologique. Mais c’est aussi sur elle que repose essentiellement le défi de témoigner à nouveau des principes de vie et de foi. Benoît XVI insiste tout particulièrement sur ce dernier point : "Parce que nous sommes appelés à nous opposer à la suprématie destructive des idéologies dans la société et dans la culture, le témoignage et l’engagement public des familles sont très importants, à côté de la parole de l’Église, spécialement pour réaffirmer le caractère intangible de la vie humaine depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle, la valeur unique et irremplaçable de la famille fondée sur le mariage, et la nécessité de mesures législatives et administratives qui soutiennent les familles dans leur tâche d’engendrer et d’éduquer les enfants, tâche essentielle pour notre avenir commun".

 

Dans ce but, Benoît XVI fait encore appel aux prêtres et à toutes les personnes consacrées afin qu’ils se rendent disponibles "pour la formation des nouvelles générations à la foi, en lien étroit avec les sacrements de l’initiation chrétienne, mais aussi par la préparation au mariage et par l’accompagnement des familles dans leur chemin souvent non facile, en particulier dans la grande tâche de l’éducation des enfants, qui est la voie fondamentale pour régénérer toujours à nouveau l’Église".

 

On le voit, Benoît XVI n’est pas prêt de laisser retomber la spiritualité de son bien-aimé prédécesseur en faveur de la nouvelle évangélisation dans la famille et par la famille.

 

Dom Ludovic LECURU

 

Benoît XVI: Il est fondamental d'éduquer à la foi. Pour lire le texte intégral: » Benoît XVI  

LA FAMILLE FONDÉE SUR LE MARIAGE. Nombreux articles dans la rubrique: La Famille

 

 

Sources: ECCLESIA

Eucharistie sacrement de la miséricorde - 22.08.2006 - BENOÎT XVI

 

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