Motu Proprio, la nouvelle liturgie du
pape Benoît XVI |
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Le 22 juillet 2007 -
(E.S.M.)
- Un lecteur attentionné a eu la
délicatesse de nous faire parvenir le texte qui suit avec autorisation
de le publier. Nous pensons que ces réflexions d'un laïc, à propos du
récent Motu Proprio du pape Benoît XVI, ont pleinement leur place au
milieu des quelques réactions de nos évêques.
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"l’amour eucharistique"
motive et fonde l’activité vocationnelle de toute l’Église. -
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Motu Proprio, la nouvelle liturgie du pape Benoît XVI
La nouvelle liturgie
La différence entre un journalisme à sensation et un journalisme d'enquête
vient de l'ignorance ou de la connaissance de son sujet. La réforme
liturgique décrétée par le Pape Benoît XVI, le 7 juillet dernier, a été présentée
comme une légalisation du latin et un geste d'apaisement envers les
"traditionalistes" de l'Église catholique. Or le latin n'a jamais été
illégal en liturgie et le souci liturgique du Cardinal Ratzinger devenu
Benoît XVI dépasse largement un rapprochement avec les "lefebvristes".
Nous avons vécu la métamorphose imposée à la liturgie catholique dans notre
milieu, qui a consisté en une sorte de banditisme: Après avoir privé les
gens du soutien de leurs habitudes de prières, on pouvait adjoindre
n'importe quelle sorte de fantaisie aux nouveaux textes liturgiques au nom
de «l'esprit du Concile». - En interprétant le Concile comme une rupture et
une nouveauté radicale par rapport à l'Église dite «pré-conciliaire», Benoît
XVI constate que, dans cet esprit, «il faudrait non pas suivre les textes du
Concile, mais son esprit. Il reste ainsi évidemment une grande marge pour se
demander comment on définit alors cet esprit et en conséquence, on laisse la
place à n'importe quelle fantaisie.» (Allocution
de Benoît XVI, analyse 2005, orientations 2006)
Alors nos messes sont passées de l'adoration de Dieu à l'auto-expression
de la communauté. Nos prêtres, en la personne du Christ, sont devenus des
présidents d'assemblées, des animateurs de l'action, les nouveaux centres
d'attention. Et surtout, le sacrifice de Dieu qui appelle le sacrifice de
soi est remplacé par l'importance de soi et "le party" (terme
canadien) de tous. L'appel et
l'occasion de conversion deviennent l'expression de notre propre sainteté
qui génère la présence du Christ. - La conséquence pratique a été le mépris
de la communion, auquel tous sont appelés sans purification et la désertion
des églises: on n'a pas besoin de "partys" douteux quand on peut s'en offrir
de meilleurs ailleurs et l'on n'a pas besoin d'un Dieu religieux dont le
rôle premier est de confirmer notre suffisance. - Les maîtres de ce
renouveau justifiaient leurs «nouveautés» par le besoin de rejoindre les
gens dans le monde d'aujourd'hui, tandis que ces «nouveautés» vidaient
leurs églises.
Quel est le sens de la messe catholique sinon, au dire de Benoît XVI:
«l'adoration du Seigneur ressuscité, présent dans l'Eucharistie en chair
et en sang, corps et âme, avec sa divinité et son humanité ?». «dans
l'Eucharistie nous ne recevions pas simplement quelque chose. Celle-ci est
la rencontre et l'unification de personnes; cependant, la personne qui
vient à notre rencontre et qui désire s'unir à nous est le Fils de Dieu.
Une telle unification ne peut se réaliser que selon la modalité de
l'adoration. Recevoir l'Eucharistie signifie adorer Celui que nous
recevons. Ce n'est qu'ainsi, et seulement ainsi, que nous devenons une
seule chose avec Lui.» (Allocution
de Benoît XVI à la Curie - 2005) et (1)
La messe selon Jean XXIII (dite aussi messe de S. Pie V ou messe
tridentine), est fondée sur l'adoration de Dieu et la présence centrale du
Sacrifice du Christ, comme mode universelle de salut des hommes. Aussi sa
disponibilité générale permet-elle d'asseoir la réforme liturgique sur ces
éléments radicaux. Il n'est pas question de faire une compétition mais de
permettre une émulation de la messe dans cette direction. Benoît XVI, fin
liturgiste, respecte non seulement le
cœur de certains croyants, mais le cœur même du Mystère Eucharistique qui est l'acte ultime de l'Église en ce
monde.
Le geste posé par le Pape, en coïncidence avec le septième jour du septième
mois de la septième année de notre millénaire, n'est pas un acte politique
mais un acte d'adoration, un acte de foi. - On comprend que cela échappe au
journalisme à sensation. et le rend inapte à rendre justice à l'événement.
Georges Allaire, professeur de
philosophie, Québec, Canada
(1) L'Eucharistie,
exprime Benoît XVI, manifeste la Majesté infinie de Dieu : ►
Benoît XVI
Table :
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Motu Proprio
Texte intégral du Motu
Proprio: ►
Publication du "Motu Proprio Summorum Pontificum"
Motu
Proprio Summorum Pontificum
(doc. word)
Lettre explicative: ►
Lettre du pape Benoît XVI aux évêques
Lettre du pape Benoît XVI accompagnant le motu proprio
(doc. word)
Sources:
georges.allaire@gmail.com-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 22.07.2007 - BENOÎT XVI - Table
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