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Bergoglio: Menace importante et imminente de couper en deux la
barque le Pierre
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Le 22 mars 2015 -
(E.S.M.)
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Sur le site The Remnant, Hilary White pose les questions très
concrètes auxquelles le fidèle catholique sera confronté si le
"paradigme Kasper" devait prendre le dessus.
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Le cardinal Kasper
Menace importante et imminente de couper en deux la barque le Pierre
Catastrophe mondiale en vue, que ferons-nous ? remnantnewspaper.com
- Traduction
benoit-et-moi
Le 22 mars 2015 - E.
S. M. -
Je n'ai pas de réponses aux questions que je vais poser ci-après, mais je
pense qu’à moins de huit mois du prochain épisode du Synode pour la Fin de
la Famille, ce serait le moment maintenant au moins de commencer la
discussion: qu'allons-nous faire lorsque le Nouveau Paradigme de Kasper
sera officiellement mis en place?
En bref, un catholique peut-il en bonne conscience continuer de fréquenter
une paroisse où le prêtre a consenti à suivre le Nouveau Paradigme? Dans le
cas contraire, que faut-il faire?
Je crois que nous sommes finalement arrivés à une situation si
dramatique dans l'Église que seule une vision à long terme dans l'histoire
pourra déterminer ce qui est vraiment en train de se passer. Cela ne veut
pas dire que nous qui la vivons ne sommes pas capables de discerner quel est
notre devoir en ce moment.
Je propose donc juste de commencer la discussion en posant quelques
questions évidentes mais pénibles, et de l'éclairer par quelques données
facilement vérifiables.
De plus en plus de personnes se demandent : qu'allons-nous faire si le
Pape François ou la conférence épiscopale nationale ou l'évêque local,
ordonne à tous les prêtres de déclarer formellement et publiquement qu'ils
sont prêts à profaner la Sainte Eucharistie? Nous rejetons l'objection
selon laquelle "cela arrive déjà partout, quelle différence cela
fera-t-il?". Bien sûr que cela arrive, et tout le monde sait que c’est par
la faute de la direction de l'Eglise, qui a pris l’habitude de fermer les
yeux sur cet abus, que nous sommes aujourd'hui dans cette terrible
situation.
Mais ici, la proposition est de nature différente. Si Kasper et ses
adeptes parviennent à leurs fins, l'abus deviendra une norme universelle.
Un décret sera émis par les plus hautes autorités, demandant à tous les
prêtres, partout, de consentir à trahir ainsi le Christ d'une façon
systématique et programmatique, et d'y consentir formellement comme
condition préalable pour pouvoir continuer à exercer le sacerdoce. Les
prêtres, tous les prêtres, partout, seront tenus d'être au moins disposés à
profaner la Sainte Eucharistie, à commettre le grave péché de sacrilège.
Un grand nombre de personnes commencent à présent à réaliser la gravité de
cette éventualité (bien que les ennemis de l'Église en aient saisi les
conséquences depuis le début et s'en soient vantés depuis lors). Il y a
quelques jours, Michael Matt, le directeur de The Remnant, a publié
le courrier d'un prêtre qu'il a nommé "Le père anonyme", qui disait que
dans une telle éventualité, lui et d'autres prêtres de sa connaissance
pensaient à abandonner le sacerdoce.
Cette lettre a suscité beaucoup de réactions, sur le site du Remnant et
ailleurs. Beaucoup de gens, moi comprise, ont jugé sévèrement ce prêtre qui,
nous dit Michael. Matt, n'est pas un Traditionaliste, mais simplement un
honnête prêtre catholique du Novus Ordo qui n'aurait clairement
jamais imaginé que les choses pourraient arriver à ce point.
Je me demande sous quelle dune de sable il a caché sa tête pendant les
dernières décennies. Mais je suppose que beaucoup de gens ont refusé de
penser avec un vrai courage, en raisonnant logiquement, à ce vers quoi la
révolution de Vatican II allait conduire, et maintenant ils sont sous le
choc qu'elle finisse là où nous les traditionalistes avons toujours affirmé
qu'elle finirait: au désastre. Une catastrophe mondiale. Nous sommes très
proches de cette conclusion finale.
"Schisme" était un mot qu'on ne voyait que dans les livres d'histoire ou
dans les sites des plus farfelus sédévacantistes. Mais à présent, et dans un
temps étonnamment court, nous voyons des personnes éminentes prononcer à
voix haute le "mot-S" (jeu de mot: "S-word" signifie "épée", ndt). Je ne
crois pas trop me tromper en exprimant la même crainte, maintenant que nous
sommes dans la Phase II d'une révolution qui est évidemment délibérément
planifiée et habilement exécutée.
Un peu moins d'un mois après le tristement célèbre consistoire de février
2014, où le cardinal Kasper a lancé sa bombe, avec l'approbation du pape
semble-t-il,
le Père Brian Harrison, un théologien remarquable - pas un fou -
écrivait au journaliste Robert Moynihan (fondacteur-directeur de la revue "Inside
the Vatican"), mettant le pauvre homme en cause pour sa couverture
lénifiante de l'événement:
Le Père Harrison avertissait de "l'énormité d'une menace importante et
imminente qui promet de percer, pénétrer et couper en deux la barque le
Pierre, laquelle déjà se balance dangereusement en des mers froides et
agitées".
La scandaleuse ampleur de la crise doctrinaire et pastorale qui se cache
sous cette confrontation courtoisement formulée par de savants prélats
allemands, peut aisément être surestimée. Car ce qui est en jeu ici est la
fidélité à un enseignement de Jésus Christ qui affecte directement et
profondément les vies de centaines de millions de Catholiques:
l'indissolubilité du mariage.
Le Père Harrison affirme qu'il n’est pas nécessaire que le Pape François
tente de quelque façon de changer la doctrine catholique, et que son
consentement silencieux suffit pour provoquer un désastre: "Si l'actuel
successeur de Pierre reste à présent silencieux sur le divorce et le
remariage, disant ainsi tacitement à l'Église et au monde que les
enseignements de Jésus Christ feront l'objet de discussion au prochain
Synode des Evêques, on peut craindre qu'un prix terrible devra bientôt être
payé".
Des personnes ont exprimé choc et incrédulité à l'idée que ces hommes
pourraient renier les paroles mêmes du Christ. Mais je crois que cela fait
partie de la stratégie. Il y a quelques jours, un journaliste du Vatican me
disait qu'il était absolument nécessaire pour les révolutionnaires de viser
directement l'enseignement clair et sans équivoque du Christ sur le mariage.
Ce sont ses propres mots. Avec la contraception, ils travaillaient sur un
enseignement moins solidement fondé, mais ils ont rencontré un succès énorme
avec la méthode du "changement de la pratique pastorale". Et cela malgré que
Notre Seigneur n'ait dit vraiment nulle part que nous ne devons pas prendre
la pilule.
Mais avec l'indissolubilité du mariage, ils ont un obstacle bien plus grand,
et un gain bien plus considérable en cas de succès. Une fois qu'ils
auront renversé les paroles du Christ telles qu'elles sont clairement
consignées dans l'Évangile, alors les paris sont ouverts, absolument tout
pourra devenir une cible. Tous les enseignements de l'Église deviendront
automatiquement, logiquement et inéluctablement, des "règles" déterministes
pouvant être rejetées à volonté. Comme d'autres l’ont dit, tout l'édifice de
la religion catholique est en jeu, à commencer par les deux piliers de
l'Eucharistie et de la prêtrise.
Et comme de plus en plus de gens commencent à réaliser les terribles
implications, ils commencent à se poser quelques dures questions. Si, un de
ces jours, le monde se réveille et se lamente de se retrouver kaspérien,
qu'allons-nous faire en réalité, en termes concrets? Je ne parle pas ici de
ce que les prêtres devraient faire parce que je n'en ai simplement aucune
idée. Et ce n’est pas l’affaire de la majorité d'entre nous.
Je suis une laïque, et vous, lecteurs, vous êtes probablement des laïcs. Ce
que je veux savoir, c’est ce que les laïcs devraient faire, avec les devoirs
et obligations et ressources aujourd’hui disponibles. Un site "survivaliste"
(ndt: prepper site, qui se prépare à la fin du monde), un de ceux qui
parlent de faire des réserves de batteries, d’équipement de camping et
d’aliments séchés et congelés en prévision de la Grande Catastrophe pose une
question provocatrice: "Si elle frappe demain, qu'allons-nous faire, chez
nous, à ce moment-là, pour rester en vie?".
Je ne peux pas célébrer la Messe ni me confesser. Que devrai-je donc faire?
Voici les questions que j’ai vu poser :
. Pouvons-nous aller à la Messe dans des paroisses où le prêtre a consenti à
satisfaire la requête des adultères notoires et d'autres personnes en état
de péché grave et sans repentir, que la Sainte Communion leur soit
systématiquement offerte?
. Cette Messe est-elle illicite?
. Cette action est-elle, comme on l’a suggéré, sacrilège?
. Et si elle est approuvée par l'évêque?
. Et si elle est approuvée par le Pape? Que faire en effet si elle a été
commandée par le Pape?
. Dans le cas où le prêtre a refusé de participer au Nouveau Paradigme par
crainte d'offenser Dieu, et a été suspendu pour désobéissance, mais continue
d'offrir la Messe, pouvons-nous participer à ces Messes? Ou serait-ce un
péché de désobéissance?
. Est-il possible de désobéir légalement pour éviter de commettre une
offense grave contre Dieu, un sacrilège?
. L'obéissance est-elle valable si obéir signifie participer à un acte
sacrilège de profanation?
. Si je vis dans une zone où tous les prêtres ont adhéré au Nouveau
Paradigme, suis-je dispensée de mon devoir d'aller à la Messe le dimanche?
. Est-ce une option légitime de continuer à aller à la Messe dans les
paroisses où le prêtre a adhéré au Nouveau Paradigme, et de garder la Foi
juste intérieurement? . Pouvons-nous continuer à simplement y aller et nous
abstenir de recevoir la Communion, ayant publiquement manifesté notre
objection? Ou le seul fait d'y apparaître constitue en soi un acte public de
tacite coopération avec le mal ?
***
La situation n'est pas sans précédents. Je présume qu’une série de questions
semblables auraient pu être posées en France par les fidèles pendant la
période où les prêtres étaient cooptés par les révolutionnaires, et
contraints de signer un serment de fidélité à la Constitution Civile du
Clergé. Ou bien en Angleterre, où un seul évêque et un éminent laïc
refusèrent de consentir à ce qu’Henri VIII devînt le chef de l'"Eglise
d'Angleterre". L'Histoire nous raconte ce qui arriva à cette époque aux
fidèles qui soutinrent leurs prêtres réfractaires. Disons juste que beaucoup
furent martyrisés.
Il convient de se rappeler que nous ne parlons plus d'une division entre la
Messe Traditionnelle et le nouveau rite. Avec tous les prêtres catholiques
potentiellement menacés d’être soumis à ce décret, qu'ils célèbrent l’ancien
ou le nouveau rite, nous assistons enfin à une unité absolue de l’ensemble
du monde catholique, provoquée par l'unicité absolue de la catastrophe
(fruit, pourrait-on ajouter, du grand succès de Summorum Pontificum
qui a amené de nombreux prêtres du "courant dominant", et de nombreux
catholiques vers les splendeurs de la Messe Traditionnelle). Maintenant nous
sommes vraiment tous dans le même pétrin!
Nous pouvons faire des hypothèses sur quelle forme prendra la rupture, au
cas où elle se produira (même à présent nous n'en sommes pas certains).
D’une façon générale, il est possible de faire quelque prudente prédiction,
d'après de ce que nous avons vu et entendu jusqu'à présent.
Il y a des indications régulières, presque chaque semaine, de la part du
pape, soit directement, soit de la part de subordonnés choisis par lui, à
qui il permet de se déclarer ses porte-parole, que la discipline de refuser
la Sainte Communion aux graves pécheurs notoires sera bientôt abolie.
D'après ce qu'on a vu, je m’aventurerais à prédire que le prochain Synode
émettra un document qui de façon générique et en termes ambigus approuvera
une certaine version de la proposition Kasper. Après tout ce qu'on a vu
l'année dernière, avec la manipulation éhontée du "Processus synodal" de la
part de la faction Kasper, il semble prévisible que le synode, avec ou sans
l'accord de tous les évêques qui y prendront part - affirmera quelque chose
comme: "Ceux qui ont divorcé et se sont remariés ne devraient pas être
systématiquement exclus de la Communion. Une décision devrait être prise sur
une base individuelle, et les conférences nationales devraient établir des
directives pour les prêtres-confesseurs."
Le pape, s'il reste fidèle à lui-même, émettra un document qui, utilisant
des formules comme "collégialité" et "synodalité" et "décentralisation",
laissera ouverte la question doctrinale – à savoir s'il est possible de
donner la Communion aux pécheurs graves - et informera que les changements
seront mis en œuvre par les conférences épiscopales nationales, ce qui,
soyons honnêtes, est là où se trouve le véritable moteur derrière la
révolution.
Tout cela sera suivi par un décret adressé aux prêtres leur enjoignant de
déclarer, publiquement ou en privé à leurs évêques, s'ils se conforment ou
non. Si et comment les prêtres qui ne se conforment pas seront punis, ce
sera aux évêques de le décider individuellement. Il est toutefois logique
que les évêques qui se conformeront au Nouveau Paradigme menaceront pour le
moins de suspendre les facultés [des prêtres qui ne l’acceptent pas].
Le succès du plan dépend en effet complètement de la volonté de chaque
évêque de coopérer avec le Nouveau Paradigme. Certains suggèrent que ces
évêques auraient le pouvoir, et le devoir, de s'opposer de force au pape, de
simplement refuser. Mais tout cela n'est pas de ma compétence, comme le
Président américain aime dire.
A quel point cela va affecter son office, si cela va le mettre hors de la
Communion avec l'Église et faire de lui un anti-pape, ce n'est pas à moi de
décider. En vérité, je ne pense pas que cela revienne à quiconque, mais à la
postérité. Je ne peux pas décider d'une plus large question ecclésiologique,
non seulement parce que je n'en suis pas compétente, mais simplement parce
que je vis en cette époque et je suis trop proche. Je ne peux que décider ce
que je ferai à présent.
Quelques-uns - on espère même beaucoup - vont refuser, et dire aux
présidents de leurs conférences nationales où aller. Dans quelques cas, on
pourrait même espérer (l'Afrique, peut-être? La Pologne? La Slovaquie? La
Lituanie?) que d'entières conférences épiscopales auront la fermeté de dire
au pape et aux allemand où il faut aller. Mais, nous le savons, le nombre
des fidèles laïques est souvent inversement proportionnel au pouvoir d'une
conférence nationale. Les évêques allemands, pour l'instant, n'ont presque
plus personne dans les Églises, mais semblent capables d'agir en totale
impunité.
Tout cela ne serait naturellement que la face publique. D'après ce que
nous savons de la façon d'opérer de la faction Kasper, au moins une
apparence minime de légalité sera maintenue, tandis que le marteau frappera
derrière les rideaux des rencontres privées, sur tous ceux qui voudraient
résister.
En fin de compte, et peu importe qui refuse et qui est d'accord, avec un
pape qui ordonne ce à quoi aucun prêtre ne peut légitimement se conformer,
le résultat sera un schisme. Le Chaos global.
Comme je disais, je me demande vraiment ce qu'on va faire. Je n'ai pas de
réponse. En effet, il y a quelques jours j'étais à une conférence où un
prêtre se demandait que faire, au cas où le pire se produirait. La prudence
semblerait indiquer que, la profanation de l'Eucharistie étant le pire des
péchés qu'on puisse commettre, la meilleure option est qu'il vaut mieux
pécher par excès de prudence.
Nous pouvons prendre une décision dès le début: je ne vais pas pécher. Moi,
personnellement, je ne commettrai pas le péché de sacrilège. Je ne ferai
rien qui puisse donner à une personne plus faible l'idée que ce sacrilège
n'est pas un péché grave et horrible. En plus, je ne commettrai pas un acte
de schisme. Je n'irai pas délibérément dans quelque groupe ou secte qui a
première vue ne semble pas affecté par tout cela. Quoi qu'il arrive, le
schisme qui pourrait ou non s'ensuivre ne fera pas partie de ma propre vie
spirituelle.
Que pouvons-nous faire concrètement? Parler à des prêtres fidèles…la plupart
d’entre nous en connaît quelques-uns, et peut parler avec eux de nos peurs.
Si vous n'en connaissez pas, cherchez-les activement. De nombreux bon
prêtres tiennent des blogs et ont des adresses e-mail. Vous pouvez lire ce
qu'ils écrivent pour voir s'ils tiennent la Foi ou s'ils paniquent.
La deuxième priorité est que nous devons continuer de pratiquer la Foi
pleinement, y compris aller à la Messe si possible. Nous confesser
régulièrement, prier régulièrement, et peut-être ajouter un petit programme
d'auto-instruction, commençant par le catéchisme.
Je sais que mon devoir est de prier, de faire des sacrifices, pour le pape,
et de prier vraiment très fort que la catastrophe, l'astéroïde que nous
craignons tous, par quelque miracle de conversion de masse peut-être, passe
à côté de nous. Mais je sais qu'il est aussi de mon devoir de me préparer.
De rester calme, de m'acquitter des tâches courantes, de continuer à faire
mon travail, de garder toutes mes amitiés et relations normales, d'avoir
soin de moi-même et de mon prochain. Mais me préparer néanmoins ne serait-ce
que pour être aussi pleinement et responsablement informée que possible.
L'objectif diabolique de tout cela est de nous faire perdre notre sang
froid, paniquer et faire des folles déclarations de "quitter l'Église" ou de
"renoncer au ministère sacerdotal". Si nous le faisons, alors le dessein
mauvais des révolutionnaires est déjà réalisé. Le Diable, le Malin, veut
désespérément que les fidèles "fassent naufrage de leur Foi". Nous ne devons
pas tomber dans ses pièges.
Sources : benoit-et-moi
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 22.03.2015
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