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19 Avril 2005
 

Benoît XVI expose les paroles consacrées à la future gloire de Jésus

 

Le 22 février 2008 - Benoît XVI relève que toutes les paroles au sujet du futur Fils de l'homme ne sont pas considérées par la critique comme d'authentiques paroles de Jésus. Seuls deux textes de ce groupe, dans la version qu'en donne Luc, sont classés, tout du moins par une partie de l'exégèse critique, parmi les paroles authentiques de Jésus, celles dont on « l'estime capable ».

La guérison du paralytique (Basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf, Ravenne) Pour agrandir l'image: C'est ici

Benoît XVI expose les paroles consacrées à la future gloire de Jésus

Chapitre 10, les affirmations de Jésus sur Lui-même (pages 347 à 383)
1) Les titres attribués à Jésus Benoît XVI  
2) Le Fils de l'homme (1er partie)
3) Il n'y a qu'un seul Fils de l'homme et c'est Jésus

(suite)

Tournons-nous à présent vers les paroles de Jésus. Nous avons vu qu'un premier groupe d'affirmations sur le Fils de l'homme se rapporte à sa venue future. La majeure partie de ces affirmations se trouve dans le discours de Jésus sur la fin du monde (cf. Mc 13, 24-27) et dans son procès devant le sanhédrin (cf. Mc 14, 62). Elles seront donc abordées dans le tome 2 de ce livre, précise Benoît XVI (qui a annoncé son prochain ouvrage, pour après l'été, sans en préciser de date). Il y a juste un point important, expose Benoît XVI, sur lequel je voudrais d'ores et déjà attirer l'attention : ce sont des paroles consacrées à la future gloire de Jésus, à sa venue pour le jugement, et pour le rassemblement des justes, des « élus ». Mais il ne faut pas oublier qu'elles sont prononcées par celui qui comparaît devant ses juges en tant qu'accusé soumis aux railleries, et qu'ainsi la gloire et la passion sont inextricablement mêlées dans ces paroles.

Certes, il n'est pas question de la Passion, mais c'est la réalité dans laquelle Jésus se trouve et parle. Tout cela se retrouve particulièrement concentré dans la parabole du Jugement dernier rapportée chez Matthieu (cf. 25, 31-46). Le « Fils de l'homme » qui juge s'identifie avec ceux qui ont faim et soif, avec les étrangers, avec ceux qui sont nus, malades ou prisonniers, bref avec tous ceux qui souffrent dans le monde, et qualifie le comportement à leur égard de comportement à son égard à lui. Ce n'est pas une fiction du juge universel inventée après coup. En devenant homme, il a opéré cette identification jusqu'au détail le plus concret. Il est celui qui n'a ni bien ni patrie, celui qui n'a pas où reposer sa tête (cf. Mt 8, 20 ; Lc 9, 58). Il est le prisonnier, l'accusé, et il meurt nu sur la croix. L'identification du Fils de l'homme jugeant les nations avec les malheureux de toutes sortes présuppose l'identification du Juge avec le Jésus terrestre et montre l'unité interne entre la croix et la gloire, de l'existence terrestre dans l'humilité et du pouvoir futur de juger le monde. Il n'y a qu'un seul Fils de l'homme et c'est Jésus. Cette identité nous montre le chemin, nous montre la norme à l'aune de laquelle notre vie, un jour, sera jugée.

Bien entendu, toutes ces paroles au sujet du futur Fils de l'homme ne sont pas considérées par la critique comme d'authentiques paroles de Jésus. Seuls deux textes de ce groupe, dans la version qu'en donne Luc, sont classés, tout du moins par une partie de l'exégèse critique, parmi les paroles authentiques de Jésus, celles dont on « l'estime capable ». Voici tout d'abord le premier texte (Lc 12, 8-9) : « Je vous le déclare : celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se prononcera aussi pour lui devant les anges de Dieu. Mais celui qui m'aura renié en face des hommes sera renié en face des anges de Dieu. » Le second texte se trouve dans le chapitre 17, versets 24 et 25 : « Comme l'éclair qui jaillit illumine l'horizon d'un bout à l'autre, ainsi le Fils de l'homme, quand son jour sera là. Mais auparavant, il faut qu'il souffre beaucoup et qu'il soit rejeté par cette génération. » Si ces textes trouvent grâce auprès de la critique, rapporte Benoît XVI, c'est qu'ils paraissent faire une distinction entre le Fils de l'homme et Jésus. En particulier dans le premier, le Fils de l'homme ne serait visiblement pas identique au Jésus qui s'exprime.

Sur ce point, il faut d'abord dire qu'en tout cas ce n'est pas comme cela que l'a compris la tradition la plus ancienne. Dans le texte parallèle de Marc 8, 38 Si quelqu'un a honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l'homme aussi aura honte de lui quand il viendra dans la gloire de son Père avec les anges »), l'identification n'est pas explicitement énoncée, mais la construction de la phrase ne permet pas de la rejeter. Même si l'expression « Fils de l'homme » est absente dans la version du même texte chez Matthieu, l'identité entre le Jésus terrestre et le Juge futur n'en est que plus manifeste : « Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux deux » (Mt 10, 33). Mais même dans le texte de Luc, l'identité est parfaitement claire si l'on part de l'orientation générale du contenu. Certes, Jésus parle en recourant à la forme énigmatique qui lui est propre et qui laisse à l'auditeur le soin de faire le dernier pas pour comprendre. Mais l'identification fonctionnelle résultant du parallélisme entre profession de foi et reniement, maintenant et pendant le jugement, devant Jésus et devant le Fils de l'homme, n'a de sens que sur la base de l'identité ontologique.

Les juges du sanhédrin ont parfaitement compris Jésus, et Jésus ne les a pas non plus corrigés, alors qu'il aurait pu dire par exemple : mais vous me comprenez mal, le Fils de l'homme à venir est quelqu'un d'autre. L'unité interne entre la Kénose vécue de Jésus (cf. Ph 2, 5-11) et sa venue dans la gloire est le thème constant de l'action et de la parole de Jésus, sa vraie nouveauté, ce qui est « authentiquement de Jésus », ce qui n'a pas été inventé et qui constitue donc la particularité propre à sa figure et à ses paroles. Les différents textes font bien partie de ce contexte, et on ne les comprend pas mieux si on les en extrait. Encore plus que dans les versets 8 et 9 du chapitre 12 de Luc, qui fournissent sans doute le meilleur point de départ pour une telle opération, c'est dans le second texte (Le 17, 24ss) que le lien est le plus clairement établi. Le Fils de l'homme ne viendra pas ici ou là, mais, comme l'éclair qui jaillit, il illuminera pour tous l'horizon d'un bout à l'autre, de sorte que tous auront les yeux fixés sur lui, lui qui a été transpercé (cf. Ap 1,7). Mais auparavant, lui justement, puisqu'il est le Fils de l'homme, est obligé d'endurer de multiples souffrances et de multiples rejets. Prophétie de la passion et annonce de la gloire ne sauraient être dissociées. Il est évident que les deux sont le fait d'une seule et même personne, celle qui est précisément déjà en route vers sa Passion lorsqu'il prononce ces mots.

Quand Jésus parle de son activité présente, ses paroles ont également ces deux aspects. Nous avons déjà brièvement commenté la formule selon laquelle le Fils de l'homme est maître même du sabbat (cf. Mc 2, 28). Ce passage montre exactement ce que Marc relate ainsi à un autre endroit : « On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité et non pas comme les scribes» (Mc 1, 22). Il se place lui-même du côté du Législateur, de Dieu. Il n'est pas un interprète, il est Maître et Seigneur.

Comme l'évoque Benoît XVI, cela est encore plus patent dans l'histoire du paralytique que ses amis ont allongé sur un brancard qu'ils ont descendu du toit pour le déposer aux pieds du Seigneur. Au lieu de prononcer une parole de guérison comme l'attendaient le paralytique et ses amis, Jésus commence par dire au malade : « Mon fils, tes péchés sont pardonnes » (Mc 2, 5). Mais remettre les péchés est uniquement l'affaire de Dieu, objectent les scribes avec raison. Quand Jésus attribue cette autorité et ce pouvoir au « Fils de l'homme », il revendique pour lui-même une dignité égale à celle de Dieu et le pouvoir d'agir en fonction d'elle. C'est uniquement après la remise des péchés que vient la parole espérée : « Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je te l'ordonne, dit-il au paralysé : Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi » (Mc 2, 10-11). C'est précisément cette prétention divine qui mène à la Passion. En ce sens, les paroles d'autorité de Jésus sont orientées vers la Passion.

(à suivre)  4) Le troisième groupe de paroles sur le Fils de l'homme

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Sources: www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 22.02.2008 - T/J.N.

 

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