Benoît XVI : les talents se
multiplient au moment où nous les partageons avec les autres |
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Cité du Vatican, le 20 novembre 2008 -
(E.S.M.)
- Comme l’a déclaré le Saint-Père, le Pape Benoît XVI, les
talents se multiplient au moment où nous les partageons avec les autres.
Le talent se multiplie : de la « prière
» si l’on prie ; de la « foi », si l’on
témoigne ; de « l’amour » si l’on aime ;
de la « consolation », si l’on con sole
; de la « miséricorde » si l’on
pardonne…
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Benoît XVI : les talents se multiplient au moment où nous les partageons
avec les autres
VATICAN - « AVE MARIA » par Mgr Luciano Alimandi - L’homme n’est pas patron
de l’éternité
Le 20 novembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Que de talents chacun de nous a reçus et reçoit du Seigneur ! Qui pourra
jamais le dire ? A partir du don de la vie, notre existence sur cette terre
est parsemée de nombreux « dons-talents », naturels et surnaturels,
que le Bon Dieu nous confie, afin que, avant tout pour notre bien, on les
fasse fructifier, en les vivant, et les mettant au service de Celui qui nous
les a donnés, et du prochain. Comme l’a déclaré le Saint-Père, le Pape
Benoît XVI, les talents se multiplient au moment où
nous les partageons avec les autres : « Oui, ce que le Christ nous
a donné, se multiplie en le donnant ! C’est un trésor fait pour être
dépensé, investi, partagé avec tous, comme nous l’enseigne ce grand
administrateur des talents de Jésus qu’est l’Apôtre Paul »
(Benoît XVI,
Angélus , 16 novembre 2008).
Le talent se multiplie : de la « prière
» si l’on prie ; de la « foi », si l’on
témoigne ; de « l’amour » si l’on aime ;
de la « consolation », si l’on con sole
; de la « miséricorde » si l’on
pardonne… La liste pourrait se poursuivre et devenir très longue, parce que
le Seigneur n’est pas « mesuré » comme nous le sommes nous autres, en
donnant, et, surtout, en Se donnant. Son unique mesure est celle de n’en
avoir point. Ce sont Ses créatures qui, par leurs choix de vie, décident de
multiplier ou d’enterrer les talents-dons, qu’Il offre avec une telle
longanimité et une telle magnanimité.
« Seigneur, que veux-tu que je fasse » ? Combien il faut de
discernement pour découvrir le talent de sa propre « vocation » ! Ce
talent, après cette vie, est précieux, parce que si l’on emboîte la voie
juste, celle pour laquelle le Seigneur m’a créé et m’a appelé, alors, les
dons qu’Il a réservés pour moi, qu’il a inscrits dans l’histoire de ma
vocation, pourront se développer en mesure précisément de cet appel. Si un
jeune perçoit dans son cœur que le Seigneur l’appelle au Sacerdoce, et,
après beaucoup de prière, parvient à découvrit que c’est cela le « talent
» central de sa vie, et s’il se décide pour Jésus, chemin faisant, il verra
de ses propres yeux combien ce talent portera du fruit pour lui et pour tous
les autres. Et quel est le fruit le plus beau, le prix
le plus convoité ? Jésus lui-même ! Il est le but de nos talents. Que
nous soyons appelés au sacerdoce, ou que l’on soit appelé à une autre
vocation, nous tous, chrétiens, nous devrons avoir comme but final, absolu,
le Seigneur Jésus.
Le Pape Benoît XVI, toujours dans son commentaire de la parabole des
talents, à l’occasion de l’Angélus, a déclaré : « La Parole de Dieu de ce
dimanche… parle d'un « homme, qui partait en voyage » et qui « appela ses
serviteurs et leur confia ses biens » (Mt 25, 14).
L'homme de la parabole représente le Christ lui-même, les serviteurs sont
les disciples et les talents sont les dons que Jésus leur confie. Par
conséquent, ces talents ne représentent pas seulement les qualités
naturelles mais aussi les richesses que le Seigneur Jésus nous a laissées en
héritage, afin que nous les fassions fructifier : sa Parole, déposée dans le
saint Évangile ; le Baptême, qui nous renouvelle dans l'Esprit Saint ; la
prière - le « Notre Père » - que nous élevons à Dieu en tant que fils
unis dans le Fils ; son pardon, qu'il a commandé de porter à tous ; le
sacrement de son Corps immolé et de son Sang versé. En un mot : le Royaume
de Dieu, qu'Il est Lui-même, présent et vivant au milieu de nous.
Jésus est le Talent par excellence. Il se remet
à chacun de nous, à partir de notre Baptême, et nous décidons de Le faire
grandir dans notre vie, comme une vigne unie au sarment : « Comme le sarment
ne peut porter de fruit de lui-même s’il ne reste pas dans la vigne, de
même, vous aussi, si vous ne restez pas en moi » (Jean 15,
4). Le secret pour faire fructifier le Talent et les talents,
Jésus nous l’enseigne toujours : « Si quelqu’un veut venir derrière moi,
qu’il se renie lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me
suivre » (Luc 9, 23). Si, sur ce chemin,
nous pensons faire les « malins », c’est-à-dire pouvoir vivre
seulement en apparence l’appartenance au Christ, alors, il se produira que
nous ne verrons pas et que l’on ne verra pas les fruits ; notre amitié avec
Jésus ne fleurira pas ; nous ne serons pas des « personnes conquises
» par le Christ ; au contraire, nous chercherons, nous, à Le conquérir ;
nous ne serons pas des serviteurs, mais nous prendrons peut-être la place
des patrons, patrons de notre propre vie et aussi de la vie des autres… Avec
une logique égoïste, on sort résolument en dehors de la route, parce que
personne ne peut tromper Dieu.
L’Évangile nous montre que, en plusieurs occasions, les scribes et les
pharisiens ont cherché à tromper Jésus, en pensant qu’Il était un homme
faillible comme eux. Ils se sont complètement trompés. On peut tromper les
autres, et même se tromper soi-même, mais pas le Seigneur ! C’est la vie qui
parle, et, à la fin de notre existence, ce seront nos œuvres qui nous
jugeront : si nous avons donné notre vie, notre vocation et nos talents à
Jésus, pour notre salut et pour celui des âmes, alors,
nous recevrons de Lui le Prix éternel ; si nous avons été avares, de
nous-mêmes et des dons reçus, si nous avons enterré notre vocation, alors,
comme le mauvais riche, … nous serons dans les tourments
(cf. Luc 16, 19-31).
Combien de paroles de Jésus nous parlent de la récompense donnée aux justes,
et de la peine réservée aux méchants ! On ne peut avoir aucune illusion :
Dieu est miséricordieux, mais il est juste aussi
: « De la mesure avec laquelle vous mesurez, on mesurera pour vous
en retour » (Luc 6, 38). Outre ce passage
sur la justice divine, on pourrait en citer de nombreux autres, qui nous
couperaient le souffle en nous rendant réellement compte comment nous serons
jugés.
La vraie mesure du chrétien, de ses choix et de ses désirs, c’est la vie
éternelle, qui commence déjà ici-bas. Ce sont les choses d’En-haut qui
doivent servir de fondement aux choses d’ici-bas, parce que ce sont elles
qui décident du caractère bon de ces dernières, et non pas vice versa. C’est
Dieu qui, à la fin des temps, jugera les hommes, même si, ici-bas, dans le
temps, ce sont souvent les hommes qui jugent Dieu ! Pour cela, le chrétien
ne peut pas faire autre chose que d’invoquer, chaque jour, pour lui et pour
tous, la clémence divine, en s’adressant à la Médiatrice du genre humain, la
Très Sainte Vierge, avec les paroles de l’Ave Maria : « … Sainte Marie,
Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant, et à l’heure de
notre mort. Ainsi-soit-il ».
Sources : www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 20.11.2008 -
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