Ci-dessus moteur de recherche


ACCUEIL

BENOÎT XVI

LÉON XIV

CHRIST MISERICORDIEUX

L'EVANGILE DU JOUR

LA FAMILLE

TEXTES DU VATICAN

JEAN PAUL II

FARNESE LOUIS-CHARLES

ACTUALITE DE L'EGLISE

CATECHESES

LITURGIE

LES JEUNES

FIDELES LAICS

JOUR DU SEIGNEUR

SERVANTS DE MESSE

SPIRITUALITE

THEOLOGIE

VOCATIONS

VOYAGE APOSTOLIQUE

GALERIE PHOTOS

TV VATICAN

MEDITATIONS

QUI SOMMES NOUS

NOUS CONTACTER
 
BIBLIOTHEQUE
.
STATISTIQUES
 
Ouverture du site
19 Avril 2005
 

Benoît XVI souhaite une collaboration entre biblistes, théologiens et pasteurs

 

Le 20 octobre 2008  - (E.S.M.) - Le synode salue le travail des biblistes. Avec Benoît XVI, qui a participé à notre travail sur ce point, il souhaite une collaboration de plus en plus approfondie entre biblistes, théologiens et pasteurs, pour davantage partager avec tout le peuple chrétien le pain de la Parole, et le proposer à ceux qui ne partagent pas notre foi.

Mgr Deniau, évêque de Nevers

Benoît XVI souhaite une collaboration plus approfondie entre biblistes, théologiens et pasteurs

Une deuxième semaine de Synode sur la Parole de Dieu - Mgr. Francis Deniau, évêque pour la Nièvre, en direct de Rome,

Le 20 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - En une dizaine de jours, nous avons écouté 180 pères synodaux et une trentaine de délégués fraternels d’autres Églises ou d’auditeurs et auditrices (une bonne quinzaine de voix féminines qui renouvelaient heureusement notre attention et notre écoute).

J’ai déjà noté les témoignages forts d’Églises qui vivent des situations très difficiles comme en Irak ou en Inde ; mais il y a aussi les autres pays qui connaissent la guerre civile et toutes ses conséquences, au Congo, au Soudan, au Tchad, dans d’autre pays encore qui ne sont pas encore sortis des séquelles de la guerre. Il y a eu aussi tous les témoignages des pays d’Europe de l’Est sous la domination soviétique, avec les chrétiens qui ont osé malgré tout lire et vivre la Parole de Dieu.

Deux journées et demie de travail en 12 groupes linguistiques nous ont permis de tirer de tout cela quelques brouillons de « propositions », qui vont être synthétisées par nos rapporteurs aidés de quelques-uns des experts. Pendant ce temps, le reste de l’assemblée va se reposer un peu, ce qui est bien agréable…

Nous laisser vraiment toucher par la Parole

Comment permettre à la Parole de Dieu de nous atteindre vraiment ? ainsi dans la célébration de l’Eucharistie où elle trouve toute sa force, du même ordre que le partage du corps et du sang du Seigneur. On a souligné cette dimension sacramentelle de la Parole : « C’est le Christ qui nous parle tandis qu’on lit dans l’église les saintes Écritures » nous le rappelait le document du Concile sur la Liturgie, ( Sacrosanctum Concilium, n°7). Mais nous y sommes souvent moins sensibles qu’à la communion eucharistique, alors que c’est au fond du même ordre.

Cela nécessite une mise en valeur de la Parole dans nos liturgies, dans la formation des lecteurs, dans l’attention priante et spirituelle, pas seulement intellectuelle, dans la fonction de l’homélie.

C’est retrouver toute la force du chapitre 6 de l’évangile de Jean, dans lequel le pain de la vie est d’abord la parole de Jésus, puis sa chair donnée pour nous. On ne peut dissocier cette double nourriture, où le Christ se livre à nous avec tout son être.

En écoutant et en participant, je me dis que nous n’avons pas encore tiré toutes les conséquences du texte de Vatican II sur la Révélation  (Dei Verbum), ni de celui sur la liturgie. Nous aurons encore beaucoup à faire et à vivre. Et ce synode vient au bon moment pour nous relancer dans notre écoute de la Parole et dans le lien entre Parole et sacrement…

L’un et l’autre aboutissant à la vie dans la charité. Il s’agit de mettre en pratique et non seulement d’écouter. Le peuple d’Israël l’avait bien compris en répondant aux commandements présentés par Moïse : « Nous ferons et nous entendrons » (Exode 24,7) ; et les Juifs d’aujourd’hui nous rappellent qu’on ne peut vraiment entendre ni comprendre si on ne fait pas… Jésus nous le rappelle souvent : écouter sans mettre en pratique, ce n’est pas être ses disciples (Matthieu 7, etc.). Et mettre en pratique, c’est inventer les dimensions patientes de l’amour dans la vie quotidienne.

Allier étude historique, scientifique - et lecture théologique

Un autre point important concerne le travail des spécialistes de la Bible. Parce que l’Écriture sainte est tout entière à la fois paroles humaines et Parole de Dieu, nous avons besoin d’analyser les paroles humaines avec toutes les ressources de l’étude historique et de l’analyse littéraire, comme pour n’importe quel texte humain. Cette étude nous aide à remettre le texte dans son contexte, à mieux comprendre ce que les auteurs voulaient dire. Elle nous évite de tomber dans le piège du « fondamentalisme » qui prend le texte au pied de la lettre, avec le risque de lui faire dire tout autre chose que ce que l’auteur voulait dire. Cette lecture fondamentaliste est souvent celle de sectes qui dénaturent les textes. Elle représente un obstacle pour beaucoup de nos contemporains, qui imaginent que c’est cela le sens du texte - qu’ils ne peuvent alors que refuser.

Mais il y a l’obstacle inverse, celui du « positivisme » qui refuse toute ouverture à Dieu et toute présence de Dieu à notre histoire humaine. On l’a vu dans certaines émissions sur Arte, ou certaines publications récentes sur des évangiles apocryphes, ni les unes ni les autres n’étant d’ailleurs rigoureuses sur le plan même de l’histoire scientifique. Cela aussi efface la portée du texte biblique, qui prétend bien témoigner d’un Dieu qui se révèle à travers événements et paroles. Le texte du Concile sur la Révélation (Dei Verbum) invite à relier analyse critique et ouverture théologique. Et c’est bien notre simple expérience de croyants : Nous recevons la Parole de Dieu dans des textes et des paroles qui sont bien humains, et qui nous invitent à une rencontre avec le Christ et par lui avec son Père et notre Père.

Le synode salue le travail des biblistes. Avec Benoît XVI, qui a participé à notre travail sur ce point, il souhaite une collaboration de plus en plus approfondie entre biblistes, théologiens et pasteurs, pour davantage partager avec tout le peuple chrétien le pain de la Parole, et le proposer à ceux qui ne partagent pas notre foi.

La parole du patriarche de Constantinople

Samedi 18, la célébration de l’Office du soir, à la chapelle Sixtine, avec le patriarche de Constantinople, Bartholomée, nous rassemblait dans l’espérance de l’unité entre Églises orthodoxes et catholique. Le patriarche a été sensible à l’invitation de Benoît XVI à venir prier et à nous adresser la parole, dans le cadre d’un synode.

« Il est bien connu que l’Église orthodoxe attache une importance ecclésiologique fondamentale au système synodal. Avec la primauté, la synodalité constitue le pilier du gouvernement de l’Église et de son organisation. Ainsi que l’a indiqué la Commission internationale conjointe pour le Dialogue théologique existant entre nos deux Églises dans son Document de Ravenne, l’interdépendance entre synodalité et primauté traverse tous les niveaux de la vie de l’Église : local, régional et universel. Dès lors, en ayant le privilège de nous adresser à votre Synode, nos espoirs augmentent de voir un jour nos deux Églises converger pleinement sur le rôle de la primauté et de la synodalité dans la vie de l’Église… »

Ce fut un temps très fort. Le patriarche nous a aussi présenté une réflexion sur la Parole de Dieu telle qu’elle est reçue et méditée dans les Églises d’Orient, avec l’aide non pas seulement de l’intelligence,mais des cinq sens spirituels. « Écouter la Parole de Dieu, contempler la Parole de Dieu et toucher la Parole de Dieu sont autant de manières spirituelles de percevoir l’unique mystère divin. Se basant sur le livre des Proverbes (2,5) à propos de “tu trouveras la connaissance de Dieu”, Origène d’Alexandrie s’exclame : Ce sens se révèle comme la vue pour la contemplation des formes immatérielles, l’écoute pour le discernement des voix, le goût pour savourer le pain vivant, l’odorat pour sentir de doux parfums spirituels, et le toucher pour manier la Parole de Dieu qui est comprise par toutes les facultés de l’âme. »

Il nous a appelés à recevoir la Parole, par l’écoute à travers le texte écrit et la parole prononcée, par la vue à travers la création et les icônes, par le toucher à travers les sacrements de l’Église et la présence des saints. C’était aussi un appel à notre responsabilité, envers la création, envers les autres hommes dans la solidarité et la mission, en nous laissant habiter par la présence et la compassion chaleureuse qui caractérisent les saints.

Francis Deniau, 19 octobre 2008
 

Nouveau: conseils aux personnes qui désirent recevoir les actualités ou consulter le site régulièrement:  ICI


 

Sources : catho58
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 20.10.2008 - T/Synode

 

 » Sélection des derniers articles  
page précédente haut de page page suivante