Une analyse idoine du Motu Proprio de Benoît XVI |
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Le 20 août 2007 -
(E.S.M.) - Cela fait bien partie des demandes
du Pape Benoît XVI dans la lettre accompagnant le Motu Proprio : que le
Missel de Paul VI soit pleinement respecté; que les Messes soient
célébrées "avec beaucoup de révérence et en conformité avec les
prescriptions" afin d'en manifester la richesse spirituelle et la
profondeur théologique !
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La Sainte
Messe -
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Une analyse idoine du Motu Proprio du pape Benoît XVI
Publiée sur le site du "Forum catholique"
sous la signature de Ion
Le Pape Benoît XVI a publié récemment un important document, sous forme de
Motu Proprio "Summorum Pontificum" qui vient enfin, après des années,
non seulement légitimer la réforme liturgique instituée en 1969 par son
prédécesseur, le Pape Paul VI, mais qui pourrait également lui donner un
remarquable élan.
Face à la baisse de la pratique religieuse, il était, en tout état de cause,
plus que jamais nécessaire de rassembler les forces vives de l’Église,
souvent déchirées par des querelles internes, notamment sur le plan
liturgique.
L’objectif premier du document papal est en effet de confirmer la valeur et
la sainteté du missel en vigueur, trop souvent contestées par les
différentes tendances traditionalistes. Le Pape affirme en effet,
solennellement, que ce missel n’est autre que la forme ordinaire,
dans le sens d'habituelle ou normale, d’un unique rite, le
rite latin, et qu’à ce titre, il exprime la même foi que l’ancien missel.
Afin d’en convaincre ceux qui jusqu’ici refusaient au nouveau missel cette
légitimé, le Pape Benoît XVI, très intelligemment, mais finalement en toute
logique dans une époque faite d’ouverture, autorise de nouveau, et sous
certaines conditions particulièrement peu contraignantes (hormis la
nécessaire, bien qu’évidente, reconnaissance de la sainteté du nouveau
missel), l’usage de l’ancien missel. Il fait ainsi d’une pierre deux coups :
en satisfaisant ainsi aux revendications exprimées par certains, allant
jusqu’à rappeler qu’on n’abroge pas formellement un missel multiséculaire,
il resserre tout d’abord les liens avec les catholiques de bonne volonté
légitimement attachés aux formes liturgiques antérieures ; il instaure,
ensuite, à travers la remise en vigueur de l’ancien missel, particulièrement
remarquable pour la sacralité qu’il exprime, ce qui devrait se traduire par
une saine « émulation » vis-à-vis des paroisses en général
susceptible de ramener une partie de ce sens du sacré
abandonné dans un contexte de sécularisation galopante. Il pourrait
ainsi réussir ce que les derniers documents magistériaux sur l’Eucharistie,
notamment
Redemptionis Sacramentum, n’avaient pas réussi à faire de manière
suffisante : remettre un peu d’ordre liturgique après des années
d’expériences parfois malheureuses, tout en réduisant la force de
l’opposition traditionaliste. En effet, toute résistance tirant une partie
de sa force de son propre état de résistance ou de combat, si le combat
traditionaliste perd de sa pertinence, il perdra de sa vigueur, pour le
plus grand bien de l’Église, cette vigueur se reportant au service de
l'Église universelle et du monde dans lequel Elle évolue.
Ainsi, loin d’annoncer une remise en cause de la réforme liturgique voulue
par le Concile, le récent Motu Proprio pourrait bien voir, de
manière paradoxale et grâce à cette mesure que d'aucuns pourraient qualifier
de subtile, la disparition progressive du missel tridentin
au profit d’un authentique renouveau liturgique dans
la droite ligne du mouvement liturgique initié … dès la fin du XIXème
siècle.
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Sacramentum Caritatis
Le Motu Proprio
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Repères: Cela fait
bien partie des demandes du Pape Benoît XVI dans la lettre accompagnant le
Motu Proprio : que le Missel de Paul VI soit pleinement respecté; que les
Messes soient célébrées "avec beaucoup de révérence
et en conformité avec les prescriptions" afin d'en
manifester la richesse spirituelle et la profondeur théologique !
Dans cette lettre, le pape Benoît XVI explique formellement "qu’en
de nombreux endroits on ne célébrait pas fidèlement selon les prescriptions
du nouveau Missel ; au contraire, celui-ci finissait par être
interprété comme une autorisation, voire même une obligation de
créativité ; cette créativité - poursuit le pape - a souvent porté à
des déformations de la Liturgie à la limite du
supportable. Et j’ai constaté - poursuit le Saint-Père - combien les
déformations arbitraires de la Liturgie ont profondément blessé des
personnes qui étaient totalement enracinées dans la foi de l’Église.
(Lettre
du pape Benoît XVI aux évêques)
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 20.08.2007 - BENOÎT XVI -
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