Réponses de l’Église face à l’augmentation des
personnes sans demeure fixe |
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VATICAN, le 20 février 2008 - Première Rencontre Internationale pour la
Pastorale des « sans demeure fixe »,
organisée par le Conseil Pastoral des Migrants et des Itinérants, qui
s’est tenue les 26 et 27 novembre au Vatican. Le Document Final, qui
vient tout juste d’être publié, donne une synthèse des travaux du
Congrès, et présente des Conclusions et des Recommandations.
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Illustration SDF, sans domicile fixe -
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Les réponses de l’Église et de la société face à l’augmentation des
personnes sans demeure fixe :
« En elles, se rend présent le Christ
Souffrant et Ressuscité »
« L’engagement ecclésial en faveur des sans domicile fixe doit être basé
sur la vérité fondamentale qu’en eux se rend présent le Christ souffrant et
ressuscité. En suivant l’exemple du Christ, il est nécessaire de les
écouter, de faire place à la confiance et de créer des relations. A cette
fin, l’Église doit aller à leur rencontre dans la rue, en une implication
positive ». C’est une des nombreuses « Recommandations » qui ressortent
de la Première Rencontre Internationale pour la Pastorale des «
sans demeure fixe », organisée par le Conseil
Pastoral des Migrants et des Itinérants, qui s’est tenue les 26 et 27
novembre au Vatican. Le Document Final, qui vient tout juste d’être publié,
donne une synthèse des travaux du Congrès, et présente des Conclusions et
des Recommandations.
Parmi les 19 points que comptent les « Conclusions », on rappelle avant tout
ce qui suit :
« En raison de sa condition, la personne sans domicile fixe possède une
singularité et une unicité spécifiques. Dans une société qui
lie les rapports sociaux en
fonction des intérêts économiques, l’Église assume la mission de restituer
la valeur de la gratuité, de la relation dans son sens le plus profond
».
Pour certains, « la pauvreté est considérée comme le résultat d’une vie
sans valeurs et, en conséquence, comme une faute. Par conséquent, la
pauvreté est vue comme une situation dont il est impossible de s’émanciper
».
On rappelle toutefois que nous vivons dans une « société à risque », dans
laquelle personne ne peut être sûr de ne pas devenir pauvre.
On souligne ensuite l’engagement de l’Église : « Dans chacun des cinq
continents, l’exemple et le dévouement des communautés chrétiennes à l’égard
des « derniers parmi les derniers »
sont un signe visible de l’amour de Dieu pour la personne humaine, où
qu’elle vive. L’Église, par le biais de ses institutions, s’est engagée à
secourir les sans domicile fixe grâce à des cantines, des accueils, des
cours de formation professionnelle et de placement, grâce à l’advocacy
(ADVOCACY
PARIS ÎLE DE FRANCE), en offrant des stages pour trouver
un emploi comme faisant partie du processus d’intégration dans la communauté
et en garantissant une assistance pastorale. Les changements politiques et
les phénomènes sociaux, qui connaissent une transformation continuelle,
exigent une action prophétique de la part des Églises locales. Actuellement
nous constatons qu’elles sont constamment engagées dans la protection de la
vie, par leurs choix et par leur témoignage que l’amour pour le Christ est
une source de guérison des blessures de l’indifférence ».
Du moment que « le nombre des personnes sans domicile fixe tend à
augmenter tant dans les pays industrialisés que dans les pays en voie de
développement, dans les grandes villes et dans les zones rurales, parmi les
citoyens résidents et immigrés, y compris hommes, femmes de tous âges et
enfants », les membres de cette Rencontre soulignent que « les sans
domicile fixe représentent un défi pour la société tout entière, qui est
appelée à la coresponsabilité dans la promotion d’une approche passionnée du
problème ».
Il y a ensuite 36 « Recommandations » qui forment la troisième partie du
Document Final de cette Rencontre. A la société, on recommande notamment «
de former un « réseau » local
dans lequel soient reconnues les responsabilités et les compétences, avec
une préférence donnée à la programmation plutôt qu’à l’intervention dans des
situations d’urgence ».
A l’Église, on recommande « de promouvoir la collaboration entre
institutions ecclésiales, en mettant fin à la tendance à agir seul, et
parfois même dans un esprit de compétition », et la coopération avec les
autorités civiles, avec les autres dénominations religieuses et avec des
Institutions non confessionnelles.
« Les Conférences épiscopales et les structures hiérarchiques compétentes
des Églises orientales catholiques doivent faire œuvre d’advocacy
pour les droits au logement et au développement, dans l’esprit de
Populorum Progressio ».
On propose en outre une journée de prière: « La Sainte Liturgie pourrait
exprimer cette sollicitude par des signes liturgiques qui manifestent
l’importance centrale des pauvres dans le cœur de Dieu. Une journée de
prière pour subvenir aux pauvretés extrêmes (par
exemple le 17 octobre, Journée mondiale contre la pauvreté)
pourrait contribuer en ce sens ».
On fait les suggestions suivantes aux Diocèses: « Des biens ecclésiaux
inutilisés (édifices) pourraient être
mis à la disposition pour en faire des logements économiques et des
hospices. Séminaristes, religieux et agents pastoraux doivent recevoir des
éléments de formation sur la Doctrine sociale de l’Église et sur le soin
pastoral des pauvres et des exclus. Les paroisses doivent être des «
communautés d’accueil ». Il faudra
favoriser la constitution de « comités sociaux » pour promouvoir et
focaliser les œuvres de miséricorde corporelle. Homélies et formes de
catéchèses seront attentives à traiter les malheurs des sans domicile fixe
et les réponses chrétiennes qui en découlent » ;
Enfin « Le Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des
Personnes en déplacement, avec l’aide des participants, dressera une liste
des organisations travaillant avec les sans domicile fixe, afin de faciliter
l’échange des « modèles » et que soient rendues
plus simples la communication et la coordination consacrera également chaque
année une semaine de sensibilisation aux nécessités pastorales des personnes
sans domicile fixe. La présente Rencontre ne devrait être ni la première ni
la dernière ; il est important qu’elle ait une suite ».
Benoît XVI exhorte
les jeunes migrants à être des artisans de paix et de justice :
Congrès à l’Université pontificale urbanienne
Rencontre internationale de
la pastorale des sans domiciles fixes : (Rencontre)
Un communiqué du
Conseil Pontifical, rappelle que, dans le monde actuel, plus d’un milliard
de personnes sont considérées comme n’ayant pas de toit, y compris ceux qui
sont sans domicile fixe mais aussi ceux qui n’ont pas de maison ou de
logement adéquats. (texte
ici)
Sources: www.vatican.va
(S.L.)
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 20.02.2008 -
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