Benoît XVI : la véritable espérance
pour résoudre la pauvreté |
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Rome, le 19 décembre 2008 -
(E.S.M.)
- La mission chrétienne, de manière exhaustive,
c’est apporter Jésus au monde. Le
missionnaire qui dirait que cela ne suffit pas, parce qu’il faut d’abord
« remplir le ventre », construirait sur le sable.
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La
mission chrétienne c’est apporter Jésus au monde -
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Benoît XVI : la véritable espérance pour résoudre la pauvreté
Le 19 décembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Puisque l’Église n’est ni un parti ni un syndicat, comment
peut-elle contribuer au changement du monde, et en particulier lutter
contre la pauvreté ? Tout simplement en vivant sa nature même, de
communauté fraternelle convoquée par Dieu, des quatre vents, sans
distinctions, qui partage le toit et la nourriture comme Jésus l’a fait
et enseigné. Pour cela, la mission de l’Église est de faire connaître
Jésus sans lequel l’homme est radicalement pauvre.
On ne peut rien faire passer avant Lui : Il est notre espérance. Noël
vient nous rappeler chaque année qu’Il est venu parmi nous comme pauvre.
Celui qui fait sa mission aux frontières du monde doit le savoir et se
le rappeler, pour ne pas risquer de se laisser entraîner par des projets
de libération même s’ils se parent de « théologie ».
Pour cela, au début de la mission de l’Église, il y a la prière, l’acte
de reconnaissance de notre pauvreté radicale devant Dieu. Sans ce «
désarmement » dans notre esprit et de notre esprit, l’action caritative
envers le prochain est la projection de notre protagonisme.
Dans l’Encyclique «
Spe
Salvi », le Pape Benoît XVI précise et déclare : «
Le fait d'être en communion avec Jésus Christ nous implique dans son
être « pour tous », il en fait notre façon d'être. Il nous engage pour
les autres, mais c'est seulement dans la communion avec Lui qu'il nous
devient possible d'être vraiment pour les autres, pour l'ensemble. Je
voudrais, dans ce contexte, citer le grand docteur grec de l'Église,
saint Maxime le Confesseur
(mort en 662), qui tout
d'abord exhorte à ne rien placer avant la connaissance et l'amour de
Dieu, mais qui ensuite arrive aussitôt à des applications très pratiques
: « Qui aime Dieu aime aussi son prochain sans réserve. Bien incapable
de garder ses richesses, il les dispense comme Dieu, fournissant à
chacun ce dont il a besoin ». De l'amour envers Dieu découle la
participation à la justice et à la bonté de Dieu envers autrui ; aimer
Dieu demande la liberté intérieure face à toute possession et à toutes
les choses matérielles: l'amour de Dieu se révèle dans la responsabilité
envers autrui »
(Benoît XVI,
Spe
salvi, n° 28)
Le Saint-Père rappelle que Saint Augustin lui aussi « décrivit ainsi
son quotidien: « Corriger les indisciplinés, conforter les pusillanimes,
soutenir les faibles, réfuter les opposants, se garder des mauvais,
instruire les ignorants, stimuler les négligents, freiner les
querelleurs, modérer les ambitieux, encourager les découragés, pacifier
les adversaires, aider les personnes dans le besoin, libérer les
opprimés, montrer son approbation aux bons, tolérer les mauvais et
[hélas] aimer tout le monde » »
(ibid. n°29). De cette manière,
la mission de l’Évangile c’est de « transmettre l’espérance qui vient
de la foi » (ibid. n° 30)
Voilà pourquoi la mission chrétienne, de manière exhaustive,
c’est apporter Jésus au monde. Le
missionnaire qui dirait que cela ne suffit pas, parce qu’il faut d’abord
« remplir le ventre », construirait sur le sable. En revanche il sait
qu’il ne peut mettre son espérance dans les idéologies de libération,
qui croient à tort de pouvoir résoudre définitivement les injustices, et
qui, au contraire, rendent l’homme plus esclave encore, et sont la
cause, à leur tour, d’une plus grande pauvreté. En effet, précise
également le pape Benoît XVI, le chrétien sait que « la situation des
choses humaines dépend pour chaque génération, de manière renouvelée, de
la libre décision des hommes qui la composent… Ainsi, bien qu'un
engagement continu pour l'amélioration du monde soit nécessaire, le
monde meilleur de demain ne peut être le contenu spécifique et suffisant
de notre espérance » (ibid. n° 30)
Certes, « nous avons besoin des espérances – des plus petites ou des
plus grandes – qui, au jour le jour, nous maintiennent en chemin. Mais
sans la grande espérance, qui doit dépasser tout le reste, elles ne
suffisent pas. Cette grande espérance ne peut être que Dieu seul... Dieu
est le fondement de l'espérance – non pas n'importe quel dieu, mais le
Dieu qui possède un visage humain et qui nous a aimés jusqu'au bout –
chacun individuellement et l'humanité tout entière. Son Règne n'est pas
un au-delà imaginaire, placé dans un avenir qui ne se réalise jamais;
son règne est présent là où il est aimé et où son amour nous atteint.
Seul son amour nous donne la possibilité de persévérer avec sobriété
jour après jour, sans perdre l'élan de l'espérance, dans un monde qui,
par nature, est imparfait » (ibid. n°31).
Et donc, comme l’écrit le Saint Père dans le
Message pour la Journée Mondiale de la Paix : « La lutte contre
la pauvreté a besoin, en revanche, d’hommes et de femmes qui vivent en
profondeur la fraternité, et soient capables d’accompagner des
personnes, des familles et des communautés, dans des parcours de
développement humain authentique » Telle est la Mission de l’Église
Catholique répandue dans le monde.
par l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello
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Sources : www.vatican.va
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(E.S.M.)
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19.12.2008 -
T/Spe Salvi
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