Cité du Vatican, le 19 mai 2008  - (E.S.M.) - Dimanche après-midi , avant de quitter le Séminaire Archiépiscopal Majeur « Benoît XV », le pape a salué quelques organisateurs de la Visite. Ensuite le Saint-Père Benoît XVI a rejoint en voiture la Place de la Victoire pour présider la Sainte Messe, qui a commencé à 16h30.

Le pape Benoît XVI, place de la Victoire à Gênes - Pour agrandir l'image ► Cliquer

Benoît XVI à Gênes: l'Église demande témoigner de la communion au monde entier

Synthèse de l'homélie du Saint-Père

Dans l'après-midi, avant de quitter le Séminaire Archiépiscopal Majeur « Benoît XV », le pape a salué quelques organisateurs de la Visite.
Ensuite le Saint-Père a rejoint en voiture la Place de la Victoire pour présider la Sainte Messe, qui a commencé à 16h30, introduite par l'adresse d'hommage de l'Archevêque de Gênes, le Card. Angelo Bagnasco.

A 16 h 30, Benoît XVI a donc présidé une grande messe Place de la Victoire, devant 40.000 fidèles génois. Commentant les lectures de la solennité de la Trinité, le Pape a appelé à contempler le Seigneur qui, dans un certain sens nous invite à gravir comme Moïse la montagne. "Loin de nous éloigner des problèmes du monde, cette ascension permet de mieux connaître Dieu et d'en retirer d'utiles indications pratiques pour l'existence. L'homme ne peut se réaliser seul, isolé et se prenant pour Dieu, mais en se reconnaissant comme fils et créature ouverte à Dieu et aux frères en qui se reflète l'image du Père céleste".

Puis le Saint-Père a dit que cette conception de Dieu et de l'homme est le modèle de base de la communauté humaine et donc de la société. Il est précédent à toute forme institutionnelle ou juridique, précédent à toute culture. Le modèle familial que nous sommes habitués à professer est transversal dans toutes les civilisations est que les hommes sont tous fils de Dieu et frères par conséquent. Dans une société tendant à la globalisation et à l'individualisme, l'Eglise doit offrir le témoignage de la Koinonia, de la communion. Cette réalité, qui ne vient pas du bas, est un mystère dont les racines sont au Ciel, dans le Dieu Un et trine".

Benoît XVI a alors encouragé l'assemblée à soigner une formation, spirituelle et catéchistique, qui soit substantielle. "Elle est plus que jamais nécessaire pour vivre correctement la vocation chrétienne dans le monde". Le Pape a notamment demandé aux adultes et aux jeunes de cultiver "une foi pensée, capable de dialoguer en profondeur avec les frères non catholiques, chrétiens et non chrétiens. J'encourage tout particulièrement les séminaristes et les jeunes engagés dans la voie de la vocation à ne rien craindre. Sentez-vous pris par les choix définitifs, ceux d'un chemin vocationnel exigeant".

Le Saint-Père Benoît XVI a conclu en exhortant l'Eglise locale à rester unie et à "être missionnaire afin d'annoncer partout la joie de croire et la beauté d'appartenir à la famille de Dieu. Envisagez donc l'avenir avec confiance en cherchant de le bâtir ensemble sans dérive ni particularisme, le bien commun passant avant de légitimes intérêts locaux".

La messe conclue, Benoît XVI a regagné l'aéroport, d'où son avion l'a reconduit à Rome.

Texte intégral de l'homélie du Saint-Père ►  Benoît XVI à Gênes : Homélie du pape
Texte original ► Italien

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Dimanche de la Très Sainte Trinité de Dieu (les lectures)

« L'ADMIRABLE MYSTÈRE » (synthèse des lectures)

Comment dire Dieu ? Comment approcher la réalité intime de Dieu ? À ces questions que Moïse se posait en gravissant la montagne du Sinaï, le texte de l'Exode (première lecture) donne une triple réponse, manière pour l'auteur de nous signifier l'impossibilité de saisir Dieu à travers des concepts : « Yahvé, le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d'amour et de fidélité. » Cette présentation de Dieu, maintes fois reprise dans les Psaumes, montre que l'homme ne peut connaître Dieu qu'en reconnaissant les signes de sa bonté, de son amour et de sa tendresse. Il est alors aisé de comprendre la prière de Moïse : « Daigne marcher au milieu de nous. » On ne peut « voir Dieu » qu'après son passage, en constatant les effets de sa présence dans la création, dans l'histoire.

Maintenant, nous savons combien cette prière de Moïse a déjà été exaucée : « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique » (Évangile). Ce qui s'est passé dans l'événement de la mort et de la résurrection du Christ manifeste, de façon définitive, la réalité profonde de Dieu. Dieu est sorti de son mystère et a révélé son Amour pour sa créature dans le don de son Fils et de son Esprit Saint, comme le dit la prière d'ouverture. Si la réalité de Dieu échappe à nos concepts et à notre imagination, seul le Christ, don du Père, Parole faite chair, vient permettre à l'homme d'éprouver le mystère de Dieu. Ce mystère est celui du salut qui s'opère en tout homme qui croit en Jésus, sauveur du monde : le Christ est venu en ce monde accomplir la volonté paternelle que lui désigne à chaque instant l'Esprit Saint, l'Esprit commun du Père et du Fils.

Aujourd'hui avec le Christ ressuscité, nous pouvons célébrer ce mystère du salut où se révèle, par le don du Christ, l'amour de Dieu dans la communion de l'Esprit. Au début de la célébration, le prêtre en reprenant la salutation empruntée à Paul (deuxième lecture) invite l'assemblée à manifester sa foi en la présence trinitaire de Dieu :

« La grâce de Jésus notre Seigneur, l'amour de Dieu le Père et la communion de l'Esprit Saint soient toujours avec vous. »

La Sainte Trinité : source de miséricorde et de mission : ► Réflexions

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Sources :  www.vatican.va 080519 (400) - E.S.M.

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Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 19.05.2008 - T/Savona - Gênes