Rencontre pour la paix organisée par
la Communauté Saint Egidio et l’Eglise orthodoxe de Chypre |
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Cité du Vatican, le 18 novembre 2008 -
(E.S.M.)
- La XXIIe Rencontre internationale “Hommes et religions”, organisée
par la Communauté Saint Egidio et par l’Église orthodoxe de Chypre sur le
thème « La civilisation de la paix : religions et cultures en dialogue
», s’est ouverte dimanche 16 novembre sur l’île de la Méditerranée.
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Ouverture de la XXIIe
Rencontre pour la paix organisée par la Communauté Saint Egidio et l’Église
orthodoxe de Chypre
Rencontre pour la paix organisée par
la Communauté Saint Egidio et l’Eglise orthodoxe de Chypre
EUROPE/CHYPRE - “La civilisation de la paix: religions et cultures en
dialogue”: ouverture de la XXIIe Rencontre pour la paix organisée par la
Communauté Saint Egidio et par l’Eglise orthodoxe de Chypre
Le 18 novembre - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- La XXIIe Rencontre internationale “Hommes et religions”, organisée
par la Communauté Saint Egidio et par l’Église orthodoxe de Chypre sur le
thème « La civilisation de la paix : religions et cultures en dialogue
», s’est ouverte dimanche 16 novembre sur l’île de la Méditerranée. Plus de
200 personnalités religieuses et politiques venant de plus de 60 pays du
monde y participent. Chypre, divisée entre turcs et grecs, est l’unique
terre d’Europe encore séparée par un mur et par un check point, depuis
l’invasion turque de 1974 et la proclamation d’une république
turco-chypriote non reconnue par la communauté internationale.
Le Card. Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Églises
orientales, a ouvert le prologue de la Rencontre, samedi 15 après-midi, en
présidant la messe dans la Holy Cross Church. Au centre de son
intervention, les points fondamentaux pour un dialogue œcuménique fondé sur
la reconnaissance des différences et des particularités et sur la patience à
l’égard de ses faiblesses et de celles d’autrui : « Accueil, patience et
espérance sont les voies sûres pour cultiver le vrai talent que constituent
les religions ». Les religions sont « une force vitale extraordinaire pour
l’humanité » a dit le Cardinal, en lançant un appel pour la paix : «
Je prie pour une paix réelle dans la mer Méditerranée, que bordent la Terre
Sainte et le Liban, de même que le continent Africain. Je prie pour l’Iraq,
pour tout l’Orient et l’Occident ». Pour la première fois à Chypre,
l’archevêque, Mgr Crysostomos, a assisté à la liturgie avec les cardinaux et
les évêques catholiques.
Dimanche 16 novembre, journée d’ouverture de la rencontre, les représentants
des Églises orthodoxes de la Roumanie à l’Éthiopie et à l’Arménie, ont
concélébré une liturgie orthodoxe solennelle dans l’Eglise d’Agia Sophia, à
laquelle ont participé aussi 6 cardinaux et 13 évêques. Dans son homélie,
l’archevêque, Mgr Chrysostomos II, après avoir rappelé la situation
difficile de l’île, a exprimé la joie de l’ancienne Église apostolique
chypriote de se retrouver avec toutes les autres Eglises sœurs et a
réaffirmé avec force la signification de la paix comme valeur absolue : «
Même dans des langues différentes, nous avons affirmé à travers la liturgie
l’unité de la foi et le lien de l’amour entre nous ».
Dans son
salut adressé
aux Églises orthodoxes, Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté Saint
Egidio, a souligné la valeur de la beauté de la liturgie orthodoxe célébrée
à Chypre : « Pour nous, la civilisation de la paix commence ici. La paix est
un don de Dieu et la liturgie nous montre qu’elle est belle et désirable ».
« La Rencontre de Chypre pour la paix offre aux participants la possibilité
d’une confrontation future et d’une croissance commune. Tenez haut le
flambeau de la paix, alimentez-le par des gestes quotidiens de charité et
d’amitié fraternelle » : c’est l’encouragement que le Saint-Père Benoît XVI
a fait parvenir à la rencontre. « La rencontre de Chypre – lit-on
encore dans le
message envoyé par le Cardinal Tarcisio Bertone, Secrétaire d’Etat,
au nom du Pape – est une expérience forte de communion, grâce à laquelle on
peut ouvrir grand les yeux à la réalité et à la discussion, pour arriver à
la vraie connaissance des différences et des éléments qui nous rapprochent.
C’est seulement à travers le dialogue qu’il est possible de s’intégrer dans
ce cosmos linguistique multiforme, dans ce précieux écrin qu’est la
création, confiée à la responsabilité et au bien de tous. Nous ne pouvons
pas ne pas être fermement convaincus que la paix, comme le rappelle le
Saint-Père Benoît XVI, est à la fois un don et un devoir’ ».
Dimanche 16 après-midi, à l’Université de Cyprus, a eu lieu l’Assemblée
d’ouverture à laquelle ont participé, entre autres, le directeur général de
l’UNESCO, Françoise Rivière, le Président de la République de Chypre,
Dimitris Christofias, le Cardinal Stanislaw Dziwisz, Archevêque de Cracovie,
et Shear-Yashuv Cohen, Grand Rabbin d’Haïfa. (S.L.)
À CHYPRE, DIALOGUE INTERRELIGIEUX: QUI EST L’ÉTRANGER?
“Moi et toi. Qui est l’étranger ?”, est le titre de l’intervention tenue hier
à Chypre par Hassan Hanafi, professeur universitaire de philosophie en
Égypte et parmi les signataires de la lettre “Un mot en commun entre nous et
vous” envoyée l’an dernier par plus de cent sages musulmans aux plus hautes
autorités chrétiennes. En participant à une des tables rondes organisées par
la Communauté de Sant’Egidio dans le cadre de la rencontre internationale
“La civilisation de paix: religions et cultures en dialogue”, Hanafi a
déclaré que “le dialogue a lieu entre semblables”, mais que malheureusement
“la dicotomie entre centre et périphérie n’a pas encore été dépassée”. Pour
le philosophe, le centre projette ses propres problèmes vers la périphérie,
comme expansion du propre moi sur les autres et cela met dans l’ombre les
véritables problèmes des périphéries. “C’est ainsi que la périphérie devient
seulement – a ajouté l’intervenant – un miroir reflétant les problèmes et
préoccupations du centre, sans aucune opportunité d'identifier et faire
entendre ses propres problèmes”.
De tels concept évoquent la différence
entre le nord et le sud du monde; mais, Hanafi a souligné que rien n’est
définitif dans l’histoire et comme dans le passé les grandes civilisations
humaines ont fleuri en Orient, le futur pourrait bien voir renaître
l’Orient. En effet,a-t-il insisté, “il n’existe aucun rapport sujet-objet
qui soit permanent et la compréhension de ce concept peut représenter le
moment le plus haut du dialogue à savoir celui où le rapport entre sujet et
objet intervient dans un esprit de réciprocité: “L’espoir – a-t-il conclu –
est que le XXIème siècle puisse être celui de tous les peuples et de toutes
cultures ; un beau pas en avant pour réaliser leurs espoirs et pour résoudre
ce qui les désespère, à l’intérieur d’un monde pluraliste qui converge vers
une cause commune et un bien commun”. D’Occident et d’Europe, en
particulier, a en revanche parlé Jean-Arnorld de Clermont, président de la
Conférence des églises d’Europe (Kek).
“L’Europe – a dit de Clermont – ne
peut pas oublier sa dette à l’égard des nombreux pays africains à cause de
la traite des esclaves dont elle a été une des principales protagonistes.
Cette dette s’est alourdie avec l’exploitation des matières premières qui a
tant contribué à sa richesse”. Autant de motifs, a dit le président de la Kek, pour que l’on inaugure une politique cohérente et généreuse de gestion
des migrations. Les migrations sont, selon de Clermont, une occasion à ne
pas perdre : “L’Europe est un continent multiculturel et comprend dans le
multiculturel le multireligieux – a-t-il conclu – et tout cela représente
une opportunité sans précédent dans un monde tenté par la confrontation des
blocs et par l’affrontement entre les religions”.
Agence Misna
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Message de Benoît XVI à la rencontre de Sant’Egidio à Chypre
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Avec Benoît XVI sur le flambeau de la paix…
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Chypre - les religions sont porteuses
d’espérance -
Participation catholique à une liturgie
orthodoxe
Sources : www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.11.2008 -
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