Synode des évêques : 18ème
Congrégation Générale, après midi |
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Cité du Vatican, le 18 octobre 2008 -
(E.S.M.)
- Nous publions, ci-dessous, les Rapports des Carrefours,
présentés par les Rapporteurs des Carrefours au cours de la Dix-huitième
Congrégation Générale d’hier matin (suite).
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Synode des évêques : 18ème Congrégation Générale, après midi
DIX-HUITIÈME CONGRÉGATION GÉNÉRALE (VENDREDI 17 OCTOBRE 2008 - MATIN)
(CONTINUATION)
Le 18 octobre 2008 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
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CARREFOURS : QUATRIÈME SESSION
Hier après-midi, vendredi 17 octobre 2008, se sont poursuivis les travaux
des Carrefours pour la présentation des Propositions. Au cours de la
Quatrième Session étaient présents 218 Pères synodaux.
Nous publions, ci-dessous, les Rapports des Carrefours, présentés par les
Rapporteurs des Carrefours au cours de la Dix-huitième Congrégation Générale
d’hier matin. (suite)
RAPPORT DU CARREFOUR GERMANICUS : S.Exc. Mgr Friedhelm HOFMANN, Évêque de
Wurtzbourg
Au sein du groupe linguistique allemand, dont faisaient également partie des
Évêques de pays de l’Europe orientale et de pays hors de l’Europe, quatre
thèmes ont surtout été discutés:
1) Le rapport entre Exégèse biblique et Théologie. Dans certaines
interventions en Salle du Synode, il semble qu’il existe, sur la méthode
historique et critique, une certaine crainte, crainte qui menace de réduire
les mérites et les fruits de l’Exégèse scientifique. L’exégèse spirituelle,
qui se fonde sur la Lectio divina dans le contexte de la liturgie au sein de
la communauté de l’Église exige, pour sa part, l’Exégèse scientifique comme
prémisse. En outre, il est essentiel de séparer le fondamentalisme dans la
lecture de la Bible des courants modernistes qui risquent d’entraîner une
démythification idéologique. Ces deux attitudes sont en contradiction avec
le sensum ecclesiae.
De plus, il a également été question de l’ordre des lectures au cours de la
Messe. Dans ce contexte, est également ressorti le problème de la
corrélation entre la lecture de l’Ancien Testament et de l’Évangile.
2) À propos du rapport entre le Christianisme et le Judaïsme, l’estime qui
s’est manifestée vis-à-vis du Judaïsme, en référence à la
Nostra
Aetate,
doit être ultérieurement renforcée. Malgré toutes les différences, on a
toujours retiré un enseignement de la lecture judaïque de la Bible en vue de
sa compréhension de base. Considérer les juifs comme nos “frères aînés dans
la foi” représente un défi pastoral.
Certaines Conférences Épiscopales ont fait des expériences positives à
travers des commissions de dialogue christiano-judaïque, expériences qui
peuvent être amplifiées.
La figure d’Edith Stein (Thérèse Benoîte de la Croix), Patronne d’Europe,
peut - justement grâce à son expérience de vie particulière - représenter un
lien dans le cadre du dialogue entre chrétiens et juifs.
3) En ce qui concerne le domaine thématique de la Pastorale biblique,
différents points de vue ont émergé : parmi ceux-ci, le grand nombre de
petites communautés chrétiennes, qui sont considérées comme idéales mais
qui, dans le même temps, doivent être traitées de manière objective dans
leur interchangeabilité pratique.
Pour ce qui est de la diffusion des pentecôtistes et des autres sectes, nous
devons nous demander quelle est la genèse de leur succès. Ceci représente un
défi pour la pastorale de l’Église vis-à-vis de ceux qu’il est convenu
d’appeler les “cathécumènes baptisés”.
La Bible en tant que Parole de Dieu sert de ligne de démarcation entre la
pastorale missionnaire et l’engagement catéchétique. C’est pourquoi, il est
nécessaire de former, de manière incisive et adaptée, les laïcs en vue de
leur importante mission de l’annonce de la Parole. En particulier, on
insistera sur l’importance du rôle de la famille comme lieu d’initiation à
la lecture de l’Écriture et, dans le même temps, de sa lecture en commun.
Les efforts des familles trouvent leur continuité à l’intérieur de
l’instruction et dans le témoignage religieux qui ne peut faire abstraction
d’une introduction approfondie aux Écritures Saintes.
On s’est, en outre, demandé si, dans un monde sécularisé où les hommes
ressentent la nostalgie de la vérité, l’Église ne devrait pas être plus
décisive dans son approche envers les agnostiques. Dans ce cas, il faut
faire les propositions qui toujours plus fréquemment émergent de la base
afin d’atteindre ceux qui se trouvent en marge de la société. Dans ce sens,
des expériences positives ont été faites dans les territoires communistes,
qui constituaient naguère la RDA. Il faut nous demander encore, quel doit
être, entre autres, le rôle de la Bible dans les festivités pré liturgiques,
dans le domaine de l’art et de la culture, et en vue de la dimension
spirituelle.
Dans les sacrements, a lieu une annonce performative de la Parole de Dieu
qui atteint son sommet dans la célébration de l’Eucharistie. Lorsqu’il n’est
pas possible de célébrer l’Eucharistie et qu’à sa place se célèbre la Parole
de Dieu, celle-ci ne doit pas être considérée comme une substitution de
caractère mineur, mais bien dans sa valeur intrinsèque de rencontre avec le
Seigneur qui se manifeste.
4) Le thème de la Bible et de l’oecuménisme a
également été largement traité. La Sainte Écriture représente non seulement
le point de départ de l’oecuménisme mais également un lieu de rencontre
important pour les confessions chrétiennes. Il s’agit, d’une part, de
souligner son propre point de vue mais, d’autre part, d’arriver à une
position frontale. Enfin, l’exégèse en tant que science tire profit du
dialogue oecuménique.
Dans toutes nos réflexions, la parole de l’Apôtre Paul est présente: “Car ce
n'est pas nous que nous prêchons, mais le Christ Jésus, Seigneur ; nous ne
sommes, nous, que vos serviteurs, à cause de Jésus” (2 Co 4, 5).
- RAPPORT DU CARREFOUR ANGLICUS C: S.Exc. Mgr Patrick Altham KELLY,
Archevêque de Liverpool
Notre discussion concerne six thèmes:
1. La Parole de Dieu reçue, comprise et vécue au sein de l’Église. En
particulier, la Parole trouve sa place privilégiée dans la liturgie
eucharistique. La qualité ecclésiale de notre fidélité à la Parole est une
bénédiction spécifique non seulement pour nous, mais est aussi un don que
les autres Églises et communautés ecclésiales, qui suivent ce Synode avec un
intérêt riche de prières, s’attendent à ce que nous montrions à partir
d’aujourd’hui.
2. Formation : elle doit être appropriée pour tous ceux qui sont appelés à
être des ministres de la Parole de Dieu selon la mission spécifique qui leur
est confiée. Nous reconnaissons également combien la fidélité à la Bible,
dans son plein cadre ecclésial, affecte toute la formation sacerdotale.
3. Traduction et transmission de la Bible : nombreux sont ceux qui n’ont pas
encore accès à la Bible dans leur propre langue. Le travail de traduction et
d’interprétation de la Bible de la part des Sociétés bibliques et de la
Fédération biblique catholique a été entrepris. Nous avons été informés des
problèmes existants là où des zones linguistiques ou culturelles distinctes
utilisent des versions différentes, notamment pour la Liturgie. Un accès
plus large à l’ensemble des Écritures soulève des questions à propos du
Lectionnaire actuel et la proclamation effective ne doit pas ignorer le
cadre et la forme de la proclamation.
Nous sommes tous conscients de l’importance de l’homélie lors de chaque
célébration eucharistique.
4. Dieu parle au coeur et à la conscience, au sein de la création, dans les
événements et les catastrophes, et l’on a souligné que la plupart des gens
ne sont pas prêts à tout ce que nous voudrions leur faire partager et
auraient besoin d’une introduction pour commencer à goûter la Parole de
Dieu.
5. Les richesses de la Parole: la Parole est accueillie de nombreuses façons
: dans la vie contemplative et dans la vie des agents de Son royaume qui
s’engagent aux côtés des plus indigents. D’un côté les exégètes assurent
leur service de la Parole, de l’autre, dans de nombreux endroits, là où le
prêtre ne peut pas être présent tous les dimanches aux côtés du peuple de
Dieu, on trouve ceux qui font en sorte que la Parole soit reçue, interprétée
et faite source de communion des uns avec les autres et que l’Église tout
entière soit affirmée. La Parole est reçue dans de nombreux contextes,
pèlerinages et fêtes. Elle forme le Missel, le bréviaire et le Rosaire.
Enfin, nous disposons de nombreux et riches moyens, de l’art aux MP3, pour
communiquer et présenter la Parole.
6. Le dialogue, notamment avec les musulmans, et la question du Coran, le
livre que l’on ne peut reconnaître, semble-t-il, sans reconnaître le
prophète.
- RAPPORT DU CARREFOUR HISPANICUS C: S.Exc. Mgr Víctor Hugo PALMA PAÚL,
Évêque d'Escuintla
Outre les auxiliaires, les auditeurs et les assistants correspondants, le
Carrefour C est formé par 18 évêques. Le Modérateur en est S. Exc. Mgr
Ricardo Básquez Pérez, Évêque de Bilbao, Espagne.
Si déjà dans notre réunion initiale il y a eu un échange d’expériences sur
le Synode actuel et sur le Rapport avant le débat général (Relatio ante
disceptationem), dans la journée d’hier, dédiée à l’élaboration des
Propositions (Propositiones), on a procédé de la façon suivante :
a. Nous avons repris les 19 questions (questiones) proposées à la fin du
Rapport après le débat général (Relatio post disceptationem) et nous avons
noté les autres questions libres (questiones libere) prévues pour la
conclusion de ce même questionnaire.
b. De cette façon, se sont ajoutées aux
les 19 questions du questionnaire,
d’autres questions proposées par les Pères synodaux, parmi lesquelles
certaines ont été enregistrées dans cette même Salle à la fin du Rapport
après le débat général.
c. Nous avons continué ensemble à travailler sur les cinq thèmes suivants:
1) La lecture de la Bible dans l’Église (Question 1)
2) Les sectes et le fondamentalisme (thème adopté librement)
3) Formation biblique au service de la Parole de Dieu, en particulier la
formation des futurs prêtres (thème également adopté librement)
4) La vérité biblique (correspondant en partie à la question 15)
5) Parole de Dieu et liturgie (correspondant aux questions 5, 6 et 7)
6) La Parole de Dieu et la Liturgie des Heures (affrontée comme proposition
libre)
- RAPPORT DU CARREFOUR ANGLICUS B: S.Exc. Mgr Gerald Frederick KICANAS,
Évêque de Tucson, Vice-Président de la Conference Episcopale
Le Carrefour a suggéré que le ton de l’exhortation puisse faire naître
l’espoir, dynamise l’Église autour de la Parole de Dieu et soit pastoral et
missionnaire.
Le Carrefour a identifié des domaines critiques en faveur desquels il
faudrait développer des propositions. De nombreux domaines ont été mis en
évidence. Premièrement, le besoin de donner une plus grande importance aux
catéchistes laïcs, aux professeurs de l’école catholique, aux ministres de
la jeunesse et aux animateurs bibliques laïcs. Ils devraient être mieux
formés et préparés. Deuxièmement, la nécessité de comprendre ce qui attire
les personnes vers les Sectes et la compréhension de ces expériences.
Troisièmement, comment améliorer la prédication et la rendre plus vibrante.
Quatrièmement, le besoin d’insister et de mettre l’accent sur la dimension
contemplative. Cinquièmement, la nécessité de trouver des structures qui
réunissent exégètes, liturgistes, théologiens et évêques. Sixièmement, le
besoin de donner plus d’importance à la vie consacrée, à la pneumatologie, à
la guérison et au Sacrement de la Pénitence, ainsi qu’à l’usage des médias.
Le groupe s’est ensuite concentré sur
les questions posées par le Cardinal Marc Ouellet
La nature dialogique de la Parole de Dieu doit faire l’objet d’une plus
grande emphase. Il y a peu d’opportunités dans les paroisses pour enseigner
la théologie nécessaire. Créer une approche dialogique est encore plus
important qu’enseigner. Le Carrefour a discuté du besoin de mettre en valeur
la manière dont nous lisons la Parole. Les personnes doivent être mieux
formées à la Parole par le biais de la Lectio divina, de la dramatisation,
du travail avec les parents qui sont les premiers éducateurs de leurs
enfants.
Une réaction hétérogène concernant le compendium sur la prédication a été
enregistrée. Nous devons faire quelque chose, mais le carrefour n’a pas
trouvé d’accord sur ce qui pourrait être utile. Il a été suggéré de réaliser
un compendium qui pourrait aider les personnes dans la lecture de la Parole
de Dieu.
Une forte sensibilité concernant le besoin d’une révision du Lectionnaire
n’a pas été enregistrée. Même si certains textes de l’Ancien Testament sont
difficiles, ils ne devraient pas être évités. Peut-être des alternatives
pourraient-elles être disponibles.
Il y a eu une certaine préoccupation concernant la question de la relation
entre les exégètes et les théologiens qui pourrait impliquer une rupture
entre eux. Nous devrions en revanche encourager la coopération. Les experts
devraient avoir la possibilité de travailler au sein de structures
pastorales.
Enfin, le Carrefour a exploré les relations avec les autres chrétiens et
avec les juifs. Une préoccupation a été exprimée à propos des juifs qui ont
parfois tendance à penser que les catholiques minimisent leurs positions en
vue du dialogue. Ils ne le veulent pas. Apporter l’expérience du Synode aux
autres Églises chrétiennes pourrait encourager la communion.
- RAPPORT DU CARREFOUR HISPANICUS B: S.Exc. Mgr Freddy Antonio de Jesús
BRETÓN MARTÍNEZ, Évêque de Baní
Parmi les thèmes traités se trouvent, au sein des Propositions approuvées,
la Parole et l’amour miséricordieux de Dieu: ... Il faut souligner l’annonce
de la Parole de Dieu et la réalisation de sa miséricorde et de son pardon.
Lire la Parole de Dieu en dialogue avec le monde: dans notre monde, il
existe de nombreux signes au moyen desquels Dieu nous parle. De nombreuses
personnes et organisations se dédient, avec un effort généreux, à la
promotion des droits de l’homme, expriment concrètement leur solidarité avec
ces groupes humains qui ont subi des catastrophes naturelles ou vivent dans
des situations scandaleuses de pauvreté et d’exclusion, ou encore qui
cherchent à construire un monde plus fraternel et solidaire en suivant des
choix religieux ou des philosophies humanistes différentes.
Il est important de reconnaître ces réalités et de dialoguer avec elles.
Nous devons être disposés à offrir à ces personnes et à ces mouvements la
lumière de la Parole qui leur ouvre de nouveaux horizons et leur donne une
dimension humaine de plus grande consistance et profondeur. Et nous devons
également être disposés à accueillir la lumière qu’ils nous offrent et qui
nous permet de découvrir de nouveaux échos dans le texte de l’Écriture, et
d’écouter avec plus d’urgence l’appel de Jésus à vivre au service du
Royaume.
Les personnes consacrées se sentent appelées, en communion avec toute
l’Église, à suivre la Parole en lui ouvrant des espaces personnels et
communautaires, à faire de la Parole de Dieu l’aliment quotidien de leur vie
et de leur mission, en particulier à travers la pratique de la lecture
orante de la Parole (Lectio divina) et à promouvoir des écoles de prière
biblique ouvertes aux laïcs. Le Synode remercie la vie contemplative pour
son apport à la Lectio divina ou lecture orante de la Parole et l’invite à
transmettre cette pratique aux fidèles.
Deux autres thèmes se réfèrent respectivement au Lectionnaire dominical et à
la promotion de la Bible :
Parmi les propositions qui demeurent à approuver, certaines traitent
également du thème de la diffusion de la Bible. Une autre se réfère à la
Liturgie des Heures et en particulier à l’Office des Lectures. Plusieurs
s’intéressent à la formation sacerdotale, à la catéchèse, aux moyens de
communication sociale, d’autres invitent à ce que différentes formes de
proclamation de la Parole soient reconnues et valorisées. Certaines se
réfèrent, de différentes façons, à la Lectio divina et à certaines formes de
Lecture orante de l’Écriture Sainte. D’autres traitent de l’Étude
systématique de l’Écriture Sainte et de comment obtenir que la Parole de
Dieu entre comme levain au sein d’un monde pluraliste et sécularisé. Ou
aussi, sur la Tradition biblique.
RELATION DU CIRCOLO MINORE GALLICUS B:
S.E.R. Mons. Joseph Luc André BOUCHARD, Évêque
de Saint Paul in Alberta
UN MOT SUR LA RELATIO
Si l’on peut espérer une exhortation post-synodale, qu’il y ait comme une
trame de fond qui soit un texte des Saintes Écritures (par
exemple: Jn 6). Ce texte permettrait de souligner l’unité
profonde de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie.
Que l’on renouvelle l’actualité de
Dei Verbum mais dans le contexte d’aujourd’hui en évoquant quelques
problèmes qui ne sont pas résolus (par exemple, le débat
du “Livre”, du fondamentalisme, de l’interprétation individuelle, de l’interprétation
cum Ecclesia.)
EN CE QUI CONCERNE LES PROPOSITIONS D’ORDRE
INSTITUTIONNEL
– Les Congrès. Il faudrait non pas imaginer un congrès spécifique sur la
Parole de Dieu, mais insister sur la mise en valeur de l’aspect scripturaire
dans les congrès déjà existants.
– Que l’on redonne pleine valeur à la Fédération biblique catholique
mondiale.
PROCLAMATION LITURGIQUE DE LA PAROLE DE DIEU
a) LECTEURS
– Peut-on penser à un renouveau, du ministère du lectorat, ou d’un mandat
pour les lecteurs un peu à la manière des ministres extraordinaires de la
communion ?
– Il serait bon d’établir des écoles diocésaines de lecteurs.
b) L’HOMÉLIE
– Il faut préparer les jeunes prêtres à l’art de l’homélie. Ce n’est pas un
discours public, ou une conférence, et il y a des limites de temps.
Peut-être qu’un Directoire sur l’homélie serait d’usage, ou plutôt des
points de repère communs sur l’homélie.
– Il faut connaître la communauté à laquelle on s’adresse, sachant bien que
l’homélie est un appel à la conversion, et pour le prédicateur, et pour
l’assemblée.
c) LA CATÉCHÈSE
– Nous voulons souligner l’oeuvre des catéchètes – et la majorité des
catéchètes sont des femmes qui jouent un grand rôle dans la transmission de
la Parole de Dieu.
LECTIO DIVINA
Mais en ce qui concerne la Lectio divina, il faudrait préciser le
vocable ; la Lectio divina n’est pas une technique : le but de cette
Lectio, c’est de faire une lecture priante de l’Écriture et donc la
lire, la méditer, la contempler pour mieux en vivre et la partager.
EN CE QUI CONCERNE LA FORMATION DES PRÊTRES
– D’abord toute la formation au séminaire doit être axée sur la Parole de
Dieu ; on doit avoir un enthousiasme pour la Parole de Dieu, puisqu’on va y
consacrer sa vie. Il a été dit d’une façon positive que la vocation de l’
exégète c’est d’ aider à faire mûrir le jugement de l’Église. La méthode
pédagogique mériterait d’être revue.
- RELATION DU CIRCOLO MINORE GALLICUS A :
S.E.R. Mons. Fidèle AGBATCHI, Archevêque de
Parakou
L’essentiel des interventions vont dans le sens de l’approfondissement de la
dimension dialogale en faisant ressortir (sans négliger
l’évidence de la communication de Dieu aux hommes qui caractérise la Bible)
la logique des psaumes dans lesquels Dieu enseigne à son peuple à lui
parler. La Bible cesse donc d’être un monologue, ou pire encore le livre par
lequel Dieu impose sa volonté aux hommes. Dieu parle à son peuple et écoute
ce que ce dernier lui répond. Cela a permis de pencher dans le sens d’un
contact direct entre les hommes de notre temps et la parole de Dieu qui
n’enlève rien à la liberté de l’homme et à son épanouissement; tout au
contraire, elle lui montre le chemin à suivre pour vivre pleinement son
humanité. En abondant dans ce sens pratique, il est important de ne plus
parler de Dieu comme d’un dieu quelconque. Mais plutôt, devons-nous parler
de lui comme du Dieu qui s’est incarné dans la personne du Christ et qui
s’engage dans l’histoire du salut en appelant l’homme (non
plus seulement considéré comme sa créature mais comme un interlocuteur)
à s’engager dans l’histoire de son propre salut. Il s’agit donc
de mettre en évidence, sur la base des textes scripturaires, comment Dieu
s’incarne et se manifeste dans la vie quotidienne des hommes de notre temps.
Cet impératif de rapprochement passe par la nécessité de mettre la Bible
entre les mains des fidèles dans un premier temps. C’est ce que certains ont
appelé le contact direct. Mais un contact bien préparé et progressif. Et
ensuite, travailler comme pasteurs, à intensifier une pastorale
d’explication des textes sacrés. Ceci passe par la présence constante de la
Parole de Dieu au coeur de tous les moments forts de la pastorale:
récollections, confessions, accompagnement, préparations aux sacrements etc
...
Avec une certaine insistance, certains avis vont dans le sens d’une
adéquation entre ce que nous annonçons et ce que nous vivons. C’est la
dimension du témoignage. Comment annoncer efficacement une parole que nous,
ne connaissions nous-mêmes pas très bien. Il s’agit pour nous de devenir
chaque jour un peu plus des familiers de la Parole de Dieu et d’éviter de
délivrer notre enseignement sur la Parole de Dieu comme des leçons sur Dieu.
Il s’agit aussi pour ceux qui ont la tâche d’annoncer la Parole de Dieu
d’entrer plus en dialogue avec les fidèles et de tenir compte de leurs
préoccupations. La crédibilité de notre enseignement sur la Parole de Dieu
passe par là. Comment annoncer l’amour de Dieu aux hommes qui souffrent et
meurent de faim ?
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Benoît XVI : le Christ est là présent dans sa parole tandis qu’on lit dans l’Église les Saintes Écritures
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Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.10.2008 -
T/Synode |