L'Année Sacerdotale proclamée par le
Pape Benoît XVI, un nouvel élan |
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Le 18 juillet 2009 -
(E.S.M.)
- Grâce à l’élan donné par la proclamation de l’Année
Sacerdotale par le Pape Benoît XVI, on voit se multiplier dans
le monde, dans les différents secteurs diocésains et ecclésiaux,
des initiatives destinées surtout à faire redécouvrir et à
redonner toute sa valeur à l’identité sacerdotale et à la
mission du prêtre qui en découle dans l’Eglise.
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L'Année Sacerdotale proclamée par le
Pape Benoît XVI, un nouvel élan
VATICAN - « AVE MARIA » par Mgr Luciano Alimandi - La sainteté sacerdotale
Le 18 juillet 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Grâce à l’élan donné par la proclamation de l’Année
Sacerdotale par le Pape Benoît XVI, on voit se multiplier dans le
monde, dans les différents secteurs diocésains et ecclésiaux, des
initiatives destinées surtout à faire redécouvrir et à redonner toute sa
valeur à l’identité sacerdotale et à la mission du prêtre qui en découle
dans l’Eglise. La Mission de Jésus, comme en témoigne l’Evangile, est
réalisée de manière tout à fait spéciale par les Apôtres et par les
Disciples qui sont envoyés par Jésus dans le monde entier pour proclamer la
Bonne Nouvelle (cf. Marc 16, 15). A la racine de la vocation sacerdotale
authentique, il y a donc nécessairement l’appel de Jésus : « Ce n’est pas
vous qui m’avez choisi, mais c’est moi qui vous ai choisis »
(Jean 15, 16)
Pour « décider » de devenir prêtres, il faut avant tout découvrir ce choix
de prédilection du Christ. Celui qui choisit et qui envoie, c’est toujours
et seulement Lui, et cela, Jésus le fait par la médiation de l’Eglise. Une
vraie vocation n’est pas seulement une intuition, mais elle doit être
cultivée et greffée sur l’arbre séculaire de l’Eglise
Pour devenir conscients du choix de Jésus, il faut, normalement, un temps
plus ou moins long de discernement. Il faut en effet parvenir à la
connaissance d’une vérité sublime : Jésus m’appelle à devenir comme Lui,
prêtre ! Sans un cheminement convenable, qui commence normalement dans sa
propre famille, Eglise Domestique, comment pourrait-on découvrir une telle
vérité qui touche et change la vie entière ?
Les paroles « Suis-moi » (cf. Mathieu 9, 9; Marc 10, 21; Luc 9, 59; Jean 1,
43) dites par Jésus à la conscience d’un pauvre homme, plus ou moins jeune,
comme l’étaient les premiers disciples du Seigneur, portent avec elles des
conséquences énormes. En effet, prêtre, on le reste pour l’éternité !
L’appel sacerdotal est tellement grand que l’on ne peut se faire l’illusion
de rester là où il nous a trouvés. La maturité humaine, intellectuelle,
spirituelle de celui qui est appelé, doit nécessairement croître non
seulement jusqu’au jour de son Ordination, mais jusqu’au jour de sa mort,
parce que, si la croissance s’arrêtait, on ferait inévitablement marche
arrière, en compromettant toujours plus sa propre vocation à la sainteté.
L’eau qui ne s’écoule pas, stagne ; et voilà pourquoi Jésus parle d’une «
eau vive », parlant de la vie de grâce, don du Saint-Esprit, que peuvent
recevoir ceux qui croient en Lui (cf. Jean 7, 38). C’est une loi inaltérable
de l’esprit : celui qui ne « monte » pas, « descend », ou bien l’on
progresse dans la vertu (les belles et bonnes habitudes), ou bien se
renforcent les vices (les habitudes mauvaises per perverses). Voilà pourquoi
la « formation permanente » des prêtres, comme on l’appelle, requiert un
engagement non moindre que celui requis par la formation sacerdotale avant
les Ordres Sacrés.
Il est clair que, en raison précisément de l’effort requis, avant et après
l’ordination sacerdotale, on puisse se lasser de prier, d’être vigilant,
d’aimer, de s’abandonner, de se donner… Et c’est alors que la Providence
Divine nous vient en aide de mille manières différentes. Si nous sommes
humbles, nous saurons les reconnaître, et elles nous conduiront « en haut
»,
elles nous élèveront au-dessus des préoccupations humaines, des tentations
diaboliques elles-mêmes, et des logiques individualistes mesquines… Pour ne
« pas perdre du terrain », comme chrétiens et comme prêtres, il faut, avant
tout, avoir un cœur libre, qui ne se laisse pas appesantir par les choses
inutiles, à savoir la mondanité, mais qui se vide sans cesse pour devenir
plus « léger » et pour « s’élever ».
Seul l’Amour de Dieu peut élever, élargir l’horizon, purifier l’esprit et le
cœur, de tout ce qui obscurcit et corrompt ; mais l’Amour de Dieu est aussi
un « feu ». Jésus l’a dit : « Je suis venu apporter le feu sur la terre, et
combien je voudrais qu’il soit déjà allumé » (Luc 12, 49).
Pour devenir des fils de la lumière (cf. Jean 12,36), il est nécessaire
d’avoir le « feu » de l’Esprit, et, naturellement, le feu brûle, aussi parce
qu’il doit purifier et guérir en nous ce qui est peccamineux. Ce processus,
si on ne le complète pas sur cette terre, pour ceux qui se sauvent,
continuera au Purgatoire. Là aussi on parle d’un feu qui brûle ; c’est
toujours le feu de l’Amour, parce que le Purgatoire est le Lieu de l’Amour
qui purifie, comme l’a compris de manière étonnante Sainte Catherine de
Gènes.
Pour faire l’expérience de l’Amour divin qui transforme, il faut imiter les
Saints, à commencer par la Sainte Vierge, par Saint Joseph et par les
Apôtres. Qu’ont-ils ait d’extraordinaire ? Ils ont pris l’Evangile au
sérieux, ils l’ont vécu – comme saint François « sine glossa », sans y
ajouter ni des « si », ni des « mais » !
Si nous ne prenons pas l’Evangile au sérieux, nous ne pouvons prendre Jésus
au sérieux. En effet, Jésus nous a laissé un unique Evangile avec une unique
Eglise, fidèle gardien de la Vérité qui, dans le sillon de l’unique
Tradition vivante, nous offre l’annonce de toujours : c’est seulement dans
le Christ Jésus qu’est le salut, et ce Jésus ne doit pas être divisé en
deux, réduit, relativisé… Ou bien on le prend comme Il est, ou bien on Le
perd !
La vraie sainteté du prêtre consiste donc à imiter Jésus en désirant notre
transformation en Lui. Certes, cela est humainement impossible, mais ne
croirions-nous peut-être pas que Dieu peut faire des miracles ?
Le Saint-Père Benoît XVI a donné à tous les prêtres du monde, en cette Année
Sacerdotale, l’exemple du Saint Curé d’Ars, devenu une Jésus vivant. Après
avoir vénéré la relique de son cœur, lez Saint-Père a déclaré aux prêtres :
« Il y a quelques instants, j'ai pu vénérer, dans la chapelle du Chœur, la
relique du saint Curé d'Ars: son cœur. Un cœur enflammé par l'amour divin,
qui s'émouvait à la pensée de la dignité du prêtre et qui parlait aux
fidèles avec des accents touchants et sublimes, affirmant que ‘après Dieu,
le prêtre est tout! ... Lui-même ne se comprendra bien qu'au ciel’
(cf.
Lettre pour l'Année sacerdotale, p. 2)’. Chers frères, cultivons cette même
émotion, que ce soit pour exercer notre ministère avec générosité et
dévouement, ou pour conserver dans notre âme une véritable "crainte de
Dieu": la crainte de pouvoir priver de tant de bien, par notre négligence ou
notre faute, les âmes qui nous sont confiées, ou de pouvoir - que Dieu nous
en garde! - leur faire du mal. L'Eglise a besoin de prêtres saints; de
ministres qui aident les fidèles à faire l'expérience de l'amour
miséricordieux du Seigneur et qui en soient des témoins convaincus. Dans
l'adoration eucharistique, qui suivra la célébration des vêpres, nous
demanderons au Seigneur qu'il enflamme le cœur de chaque prêtre de cette
"charité pastorale" capable d'assimiler son "moi" personnel à celui de Jésus
Prêtre, de manière à pouvoir l'imiter dans l'offrande de soi la plus
complète. Que la Vierge Marie nous obtienne cette grâce; Elle dont nous
contemplerons demain avec une foi vive le Cœur Immaculé. Le saint curé d'Ars
nourrissait à son égard une dévotion filiale, si bien qu'en 1836, en avance
sur la proclamation du Dogme de l'Immaculée Conception, il avait déjà
consacré sa paroisse à Marie "conçue sans péché". Et il garda l'habitude de
renouveler souvent cette offrande de la paroisse à la Sainte Vierge, en
enseignant aux fidèles qu'"il suffit de s'adresser à elle pour être
exaucés", pour la simple raison qu'elle "désire surtout nous voir heureux".
Que la Vierge Sainte, notre Mère, nous accompagne en l'Année sacerdotale que
nous commençons aujourd'hui, afin que nous puissions être des guides solides
et éclairés pour les fidèles que le Seigneur confie à nos soins pastoraux »
(Vêpres de la Solennité du Sacré-Cœur, et ouverture de l’année Sacerdotale,
19 juin 2009).
Sources : www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.07.09 -
T/Année Sacerdotale |