Il est toujours prudent de lire en
entier les Discours du Pape Benoît XVI |
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Rome, le 18 juillet 2008 -
(E.S.M.) - L’opinion publique a été très touchée par le « tam
tam » des moyens d’information, sur le fait que les premières paroles du
Saint-Père Benoît XVI, à l’occasion de son voyage en Australie, pour les
Journées Mondiales de la Jeunesse de 2008, aient porté aussi sur la
sauvegarde du monde créé.
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Il est toujours prudent de lire en entier les Discours du Pape Benoît XVI
Écologie, foie et athéisme
L’opinion publique a été très touchée par le « tam tam » des moyens
d’information, sur le fait que les premières paroles du Saint-Père Benoît
XVI, à l’occasion de son voyage en Australie, pour les
Journées Mondiales de la Jeunesse de 2008, aient porté aussi sur la
sauvegarde du monde créé. En réalité, il est toujours prudent de lire en
entier les Discours du Pape Benoît XVI, sans jamais considérer pour certain
que le « centre thématique » discerné par le journaliste de service, soit
le cœur véritable du message qu’il voulait transmettre.
On ne doit toutefois pas s’étonner de l’intérêt de l’Église et de son Chef
Visible, pour
la sauvegarde de la Création et pour la promotion de toutes ces
initiatives qui vont dans ce but, dans la direction juste. Les chrétiens
croient en Dieu « Créateur et Seigneur du Ciel et
de la Terre, de toutes les choses visibles et invisibles ». Dans
la pleine conscience que l’homme « n’a pas fait le monde » que le monde « ne
s’est pas fait de lui-même », il serait inconcevable d’avoir une attitude
différente, vis-à-vis de l’œuvre que Dieu a confiée aux mains laborieuses et
très actives de la plus haute de ses créatures.
Le désastre écologique vers lequel nous allons, et qui demande des mesures
urgentes d’intervention, est le fruit d’une conception anthropocentrique du
monde, qui voit seulement l’homme au centre, et qui a
exclu ou veut exclure Dieu de l’horizon de la signification du tout.
La modernité, certes, avec tous ses liens, théoriques ou non, avec la
sécularisation et avec « une certaine interprétation » du christianisme, a
eu et a son propre rôle : le dépassement, dû aux technologies, de toute «
fatigue cosmique », qui imposait à l’homme un rapport physique avec la
terre, pour pouvoir survivre, et donc un rapport « justement forcé » avec la
réalité, n’a pas un rôle important dans ce contexte. La facilité
inimaginable de déplacement et le caractère immédiat des communications,
redessinent de manière progressive et constante, non seulement la conception
de temps et d’espace, mais l’anthropologie humaine elle-même.
Dans ce contexte, le thème de l’écologie reste un des
domaines dans lesquels se manifeste, avec une évidence très grande, comment
l’homme, qui voudrait éliminer Dieu, finirait en définitive pas se détruire
aussi lui-même.
L’athéisme a un rôle non négligeable dans la situation écologique
contemporaine ! Non pas seulement l’athéisme théorique qui, souvent même, ne
reconnaissant pas Dieu, a élaboré une conception néo-païenne et presque
sacrée de la terre, mais plutôt une forme « d’athéisme pratique réel », pour
lequel on vit « comme si
Dieu n’existait pas », comme si ce n’était
pas Lui le Créateur du Cosmos, et surtout, comme si chaque homme
était le centre du temps et de l’espace, presque un être immortel, et donc
irresponsable envers les autres hommes et envers le « lieu de leur demeure
».
Il est urgent de remettre à sa place, dans ce milieu également, une saine
Théologie de la Création, dans le contexte d’une non moins saine
Anthropologie Chrétienne. En évitant prudemment, du côté chrétien, deux
extrêmes opposés et également nocifs : d’une part le caractère absolument
étranger, ou l’indifférence, à l’égard de la juste sauvegarde de la Création
; de l’autre, le repli irraisonné sur l’écologisme contemporain, qui exclut
l’auteur du monde créé, est la proie d’un «
naturisme » totalement étranger à la
conception chrétienne de la création, et conduit, bien souvent à des
positions totalement inacceptables du point de vue moral, en particulier sur
les question du début et de la fin de la vie.
Dans la prédication et dans la catéchèse, là aussi, il est urgent de
remettre à sa place, avec conviction et avec compétence, le thème de la
Création, face auquel on ne peut tolérer la naïveté de nombreux chrétiens
qui se trouvent tout à fait désorientés devant les objections les plus
élémentaires du darwinisme ou de la théorie du big bang.
« La catéchèse sur la Création revêt une importance capitale. Elle concerne
les fondements mêmes de la vie humaine et chrétienne : car elle explicite la
réponse de la foi chrétienne à la question élémentaire que les hommes de
tous les temps se sont posée : " D’où venons-nous
? " " Où allons-nous ? " "
Quelle est notre origine ? " "
Quelle est notre fin ? " "
D’où vient et où va tout ce qui existe ? " Les
deux questions, celle de l’origine et celle de la fin, sont inséparables.
Elles sont décisives pour le sens et l’orientation de notre vie et de notre
agir » (Catéchisme
de l'Eglise catholique, n. 282)
par l’Abbé Nicola Bux et l’Abbé
Salvatore Vitiello
Sources :
www.vatican.va -
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.07.08 -
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