Benoît XVI en Terre Sainte : Bilan
d’une visite cruciale |
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Le 18 mai 2009 -
(E.S.M.)
- Benoît XVI, dans son ultime allocution, au moment de son départ
de l’aéroport de Tel-Aviv, a conclu sa méditation dans les
termes les plus forts qu’on puisse concevoir en langage
chrétien. Nous sommes les branches greffées sur l’olivier franc
qu’est toujours Israël.
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Le pape Benoît XVI et
le président Shimon Perez-
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Benoît XVI en Terre Sainte : Bilan
d’une visite cruciale
Editorial de Gérard Leclerc -
francecatholique
Le 18 mai 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
C’est le président Shimon Peres qui a su trouver le mot de conclusion du
voyage du Saint-Père en Terre sainte. Alors que nombre de commentateurs des
media israéliens énonçaient des réserves et des déceptions, cette grande
figure de l’État d’Israël n’a pas hésité à dire que d’ores et déjà cette
visite serait inscrite dans « les livres d’histoire ». Et il a précisé :
« J’observe l’histoire des relations entre le christianisme, le
catholicisme et le judaïsme depuis 2000 ans, nous sommes aujourd’hui à la
meilleure saison. Je ne dirai pas que tout est parfait, cela ne peut l’être,
mais c’est la meilleure saison que nous n’ayons jamais connue »
(Le
Parisien, 14mai). Il est réconfortant d’entendre enfin des propos inspirés
par la seule sagesse hors des polémiques empoisonnantes que nous avons
connues depuis janvier. Shimon Peres a également approuvé les propos du Pape
sur un règlement de paix et même à propos du mur, signifiant qu’il fallait
arrêter sa construction.
Certes, on sait qu’entre le Président et le nouveau Premier ministre
d’Israël, il y a de fortes divergences d’appréciation sur la conduite à
tenir avec les Palestiniens. Il est d’autant plus précieux que la solution
préconisée par Benoît XVI pour la coexistence de deux États assurés l’un et
l’autre de la même sécurité, ait reçu l’appui d’un homme qui, par son passé
et son autorité morale, incarne l’histoire de son pays. Voilà qui nous
console de la campagne malveillante contre un pape « membre des jeunesses
hitlériennes et soldat de la Wehrmacht ». On s’étonne d’une telle
mauvaise foi, d’autant que tout journaliste sérieux devrait savoir que c’est
à son corps défendant que le jeune Joseph Ratzinger fut enrôlé par l’État
nazi, qu’il n’eut de cesse d’être libéré d’obligations qui pesaient sur tous
ses concitoyens et qu’au demeurant, il déserta de l’armée allemande. (...)
Il faudra relire l’admirable
méditation au mémorial Yad Vashem qui reprenait la thématique
biblique et judaïque du nom. Devant Dieu, les millions de victimes de la
Shoah n’ont pas perdu l’identité que leurs exterminateurs auraient voulu
effacer à jamais. C’est donc à la mémoire des hommes, des femmes et des
enfants du peuple juif que le Pape voulait rendre hommage à l’encontre de la
volonté criminelle des bourreaux. Benoît XVI, dans son ultime
allocution, au
moment de son départ de l’aéroport de Tel-Aviv, a conclu sa méditation dans
les termes les plus forts qu’on puisse concevoir en langage chrétien. Nous
sommes les branches greffées sur l’olivier franc qu’est toujours Israël. Son
accolade avec le président israélien s’ajoutait à toutes les images
inoubliables de cette visite. Pour la première fois, un Pape avait aussi
foulé l’esplanade du Temple et pénétré dans la mosquée d’Omar. À Nazareth,
rabbins et imams avaient tenu les mains de Benoît XVI pour une intercession
au Dieu unique. Oui, il fallait que la succession de Jean-Paul II poursuive
la grande tâche de réconciliation à l’heure où celle-ci paraissait relever
de l’impossible.
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Sources :
francecatholique
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.05.09 -
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