Discours de Benoît XVI cérémonie de
départ, à l’aéroport Ben Gurion à Tel Aviv |
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Le 15 mai 2009 -
(E.S.M.)
- C'est à 12h45 qu'a commencé la cérémonie de départ du pape
Benoît XVI à l'aéroport de Tel Aviv. Après le discours du
président Shimon Peres, le Saint-Père a remercié pour l'accueil
chaleureux qui lui a été réservé.
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Le pape Benoît XVI
Discours de Benoît XV, cérémonie de
départ à l’aéroport Ben Gurion à Tel Aviv
Le 15 mai 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- C'est à 12h45 qu'a commencé la cérémonie de départ du pape Benoît XVI à
l'aéroport de Tel Aviv. Le
Saint-Père est arrivé à l'aéroport Ben Gurion de Tel Aviv à 12 h 30, où
l'attendait le Président de l'Etat d'Israël, M. Shimon Peres, et le Premier
Ministre, M. Benjamin Netanyahu. Après le discours du président Shimon Peres, le
Saint-Père a remercié pour l'accueil chaleureux qui lui a été réservé. Le
Pape s’est présenté en ami des Israéliens et des Palestiniens et a demandé
que la solution des deux Etats ne soit pas seulement un rêve mais devienne
une réalité. Il est revenu sur les moments forts de son pèlerinage.
Monieur le président,
Monsieur le premier ministre
Excellences, mesdames et messieurs,
Alors que je me prépare à repartir pour Rome, permettez-moi de partager avec
vous quelques-unes des puissantes impressions que m’a laissées mon
pèlerinage en Terre sainte. J’ai eu des discussions fructueuses avec les
autorités civiles d’Israël comme des Territoires palestiniens, et j’ai été
le témoin des grands efforts que font les deux gouvernements pour assurer le
bien-être des populations. J’ai rencontré les responsables de l’Église
catholique en Terre sainte, et je me réjouis de voir comment ils travaillent
ensemble au soin du troupeau du Seigneur. J’ai eu aussi l’opportunité de
rencontrer les responsables des différentes Églises chrétiennes et
communautés ecclésiales, aussi bien que les responsables des autres
religions en Terre sainte. Cette terre est vraiment un terrain fertile pour
l’œcuménisme et le dialogue interreligieux, et je prie pour que la riche
variété de témoins religieux dans la région trouve son fruit dans une
compréhension mutuelle et un respect croissants.
Monsieur le président, vous et moi avons planté
un olivier
dans votre résidence le jour où je suis arrivé en Israël. L’olivier, comme
vous le savez, est une image utilisée par saint Paul pour décrire les très
étroites relations entre les chrétiens et les juifs. Paul décrit dans sa
lettre aux Romains comment l’Église des gentils est comme un rameau
d’olivier sauvage greffé sur l’olivier cultivé qui est le Peuple de
l’Alliance. Nous sommes nourris aux mêmes racines spirituelles. Nous nous
sommes rejoints comme des frères, des frères qui, à un moment de notre
histoire, ont eu une relation tendue, mais qui sont maintenant fermement
engagés à bâtir les ponts d’une amitié durable.
La cérémonie au palais présidentiel a été suivie par l’un des moments les
plus solennels de mon séjour en Israël, ma
visite au Mémorial de l’Holocauste à Yad Vashem,
où j’ai rencontré quelques-uns des survivants qui ont souffert des démons de
la Shoah. Ces rencontres profondément émouvantes m’ont remis en mémoire ma
visite, il a trois ans, au camp de la mort d’Auschwitz où tant de juifs –
mères, pères, maris, épouses, frères, sœurs, amis – ont été brutalement
exterminés sous un régime impie qui propageait une idéologie d’antisémitisme
et de haine. Cet épouvantable chapitre de l’histoire ne doit jamais être
oublié ou nié. Au contraire, ces sombres souvenirs devraient renforcer notre
détermination à nous rapprocher toujours plus les uns des autres comme des
branches du même olivier, nourries des mêmes racines et unis dans un amour
fraternel.
Monsieur le président, je vous remercie de la chaleur de votre hospitalité,
que j’ai grandement appréciée, et j’aimerais qu’on se souvienne que je suis
venu visiter ce pays en ami des Israéliens, tout comme je suis un ami du
peuple palestinien. Les amis aiment passer du temps en compagnie ensemble,
et ils sont profondément bouleversés de voir l’autre souffrir. Aucun ami des
Israéliens et des Palestiniens ne peut éviter d’être triste de la
continuelle tension entre vos deux peuples. Aucun ami ne peut éviter de
pleurer à la souffrance et aux pertes en vie humaine que les deux peuples
ont endurées durant les dix dernières décennies. Permettez-moi de lancer cet
appel à tous les peuples de cette terre : plus d’effusion de sang ! Plus de
combats ! Plus de terrorisme ! Plus de guerre ! Brisons plutôt le cercle
vicieux de la violence. Que s’établisse ici une paix durable basée sur la
justice, que s’établissent ici une réconciliation et une guérison
véritables. Que soit universellement reconnu le droit de l’État d’Israël à
exister et à jouir de la paix et de la sécurité dans des frontières
internationalement reconnues. Et que soit de même reconnu que le peuple
palestinien a le droit à une patrie souveraine et indépendante, de vivre
avec dignité et de se déplacer librement. Que la solution de deux États
devienne une réalité, et ne reste pas un rêve. Et que la paix jaillisse de
ces terres, qu’elles soient « lumière des nations », apportant l’espérance à
tant d’autres régions affectées par les conflits.
Une de mes plus tristes images au cours de ma visite sur ces terres a été le
mur. En le longeant, j’ai prié pour un avenir dans lequel les peuples de la
Terre Sainte pourront vivre ensemble en paix et en harmonie, sans plus avoir
besoin de telles mesures de sécurité et de séparation, mais plutôt dans le
respect et la confiance mutuels, et en renonçant à toute forme de violence
et d’agression. Monsieur le président, je sais combien il est dur
d’atteindre ce but. Je sais quelles sont les difficultés de votre mission et
celles de l’Autorité palestinienne. Mais je vous assure que mes prières et
que les prières des catholiques à travers le monde sont avec vous quand vous
persévérez dans vos efforts pour bâtir une paix juste et durable dans cette
région.
Il me reste maintenant à exprimer, du fond du cœur, mes remerciements à tous
ceux qui ont contribué de tant de façons à ma visite. Je suis profondément
reconnaissant au Gouvernement, aux organisateurs, aux bénévoles, aux médias,
à tous ceux qui ont procuré l’hospitalité à moi et à ceux qui
m’accompagnaient. Soyez assurés que je me souviendrais de vous avec
affection dans mes prières. À tous, je dis : merci, et que la paix soit avec
vous. Shalom !
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Sources : www.vatican.va
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E.S.M.
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 15.05.09 -
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