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19 Avril 2005
 

Rencontre de Benoît XVI avec les éducateurs catholiques

 

Cité du Vatican, le 18 avril 2008  - (E.S.M.) - Le pape Benoît XVI a rencontré hier les éducateurs catholiques dans la prestigieuse Université catholique d'Amérique, à Washington. Le Saint-Père leur a adressé un discours très dense, à la fois spirituel, pratique et philosophique.

Le pape Benoît XVI - Pour agrandir l'image Cliquer

Rencontre avec les éducateurs catholiques dans la salle de conférence de l’Université catholique de Washington

Synthèse du discours du Saint-Père

Hier après-midi (23 h de Rome), Benoît XVI a rencontré à la Catholic University de Washington 600 représentants de l'enseignement catholique des Etats-Unis (235 recteurs d'universités et de collèges, 195 responsables diocésains de l'enseignement, les délégués du corps professoral et estudiantin). L'éducation, a-t-il affirmé d'emblée, "fait pleinement partie de la mission de l'Eglise qui est d'annoncer la Bonne Nouvelle".

"Les nobles objectifs de la formation universitaire et scolaire qui s'enracinent dans l'unité de la vérité et du service à la personne et à la communauté, constituent un puissant instrument contre les doutes personnels, contre la confusion morale ou la fragmentation de la connaissance". Puis le Pape a dit combien il est opportun "de réfléchir sur la spécificité des institutions catholiques. Comment peuvent-elles contribuer au bien de la société par le biais de l'évangélisation, qui est la première mission de l'Eglise".

Soulignant le fait que "l'identité catholique d'une université ou d'une école ne dépend pas du seul nombre d'étudiants et élèves catholiques", Benoît XVI a dit qu'il s'agissait "d'une question de conviction. Nous sommes certains de ce que le mystère de l'homme ne s'explique que dans le mystère du Verbe Incarné. Mais acceptons-nous la vérité révélée par le Christ ? La foi est- elle tangible dans nos universités et écoles ?". La crise de vérité actuelle vient de la crise de foi. Or c'est par la foi seule que l'on peut répondre à l'appel de Dieu et le reconnaître en lui le garant de sa propre vérité révélée. La liberté n'est pas une option mais le choix de participer à l'Etre. On ne saurait la trouver en s'éloignant de Dieu".

Puis le Pape a rappelé que sa mission évangélisatrice engage l'Eglise à œuvrer pour que l'humanité parvienne à la vérité réalité, qui est utile d'offrir à chaque membre de la société afin que la raison soit purifiée et ouverte à la perspective des fins dernières. Les enseignants chrétiens peuvent protéger les jeunes du positivisme et de ses limites, qui compromet la perception de la vérité, de Dieu et de sa bonté. Ainsi les aidera-t-on à la formation d'une conscience qui, enrichie par la foi, ouvre le chemin de la paix intérieure et du respect d'autrui. Lorsqu'on ne reconnaît rien comme d'absolu au-dessus de la personne, le moi devient le seul critère d'appréciation et de satisfaction de désirs fugaces".

Saluant alors l'action efficace des autorités académiques, Benoît XVI a dit qu'au-delà de l'Eglise elle sert le pays tout entier, ajoutant "qu'en appeler au principe de la liberté académique pour justifier des positions opposées à la foi et à l'enseignement de l'Eglise constituerait un obstacle et même une trahison de l'identité et de la mission de l'université catholique. Cette mission, qui dérive du Munus Docendi de l'Eglise, ne peut lui être ni autonome ni indépendante. Les dirigeants et les enseignants catholiques de tous niveaux éducatifs ont le devoir et le privilège d'assurer aux élèves la connaissance de la doctrine et la pratique religieuse catholique. Ceci exige une conformation au Christ telle que l'enseigne l'Evangile et la propose le Magistère, qui modèlent tous les aspects de la vie tant au sein des universités et écoles qu'en dehors d'elles. Sans cela l'identité catholique est affaiblie et, au lieu de faire avancer la liberté, on va inévitablement vers la confusion morale, intellectuelle et spirituelle".

Enfin le Saint-Père a encouragé les catéchistes, religieux comme laïcs, a poursuivre leur service avec fermeté car "l'éducation religieuse constitue un apostolat stimulant face au fait que beaucoup de jeunes désirent mieux connaître la foi, et la pratiquer sérieusement". Il a par ailleurs dit aux prêtres, religieuses et religieux qu'il ne faut pas abandonner leur "apostolat scolaire. Vous devez -leur -a-t-il dit- renouveler votre engagement au service de l'école, dans les secteurs les plus défavorisés avant tout". VIS 080418 (640)

La beauté de l’éducation catholique

« Qu’ils sont beaux les pieds des messagers de bonnes nouvelles ! » (Rm 10, 15) C’est ainsi que le pape a débuté son discours très attendu aux éducateurs catholiques, dépassant par le haut le débat qui fait rage, depuis la Constitution apostolique Ex Corde Ecclesiae de 1990, jamais vraiment appliquée, qui exigeait une sincérité dans la quête de vérité et un réel respect de l’identité catholique - rappelant notamment que tout enseignant en théologie l’était par mission reçue de son évêque (le fameux mandatum).

Larges extraits de ce merveilleux discours, très dense, à la fois spirituel, pratique et philosophique : « L’éducation fait partie intégrante de la mission de l’Église : proclamer la Bonne Nouvelle. D’abord et avant tout une institution éducative catholique est un lieu où rencontrer le Dieu vivant qui révèle en Jésus-Christ son amour et sa vérité transformantes (cf. "Spe Salvi", 4). Cette relation fait naître un désir de croître dans la connaissance et la compréhension du Christ et de son enseignement. De cette façon ceux qui le rencontrent sont amenés par la puissance même de l’Évangile à mener une vie nouvelle caractérisée par tout ce qui beau, bon et vrai; une vie de témoin chrétien […] dans l’Église. » « Cette dynamique entre rencontre personnelle, savoir et témoignage chrétien fait partie de la diaconie de la vérité que l’Église exerce au sein de l’humanité. La révélation de Dieu offre à toute génération l’occasion de découvrir la vérité définitive sur sa propre vie et le but de l’histoire. »

Ainsi la vérité de Dieu doit « imprégner chaque dimension de ces institutions, [pour que l’Évangile] guide l’étudiant comme l’enseignant vers la vérité objective qui, en transcendant le particulier et le subjectif, pointe vers l’universel et l’absolu qui nous permet de proclamer avec confiance l’espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5). » Fondés sur l’unité de la vérité et au service de la personne et de la communauté, les nobles buts de l’éducation et de l’érudition, opposés aux rivalités personnelles, la confusion morale et à la fragmentation du savoir, peuvent devenir un moyen particulièrement puissant d’espérance. » Citant Sainte Elizabeth Ann Seton et sainte Katharine Drexel (qui consacra sa vie à éduquer ceux que tout le monde délaissait, les Afro-Américains et les Indiens [Natives]) comme emblématique de l’effort continu de l’Église américaine dans ce domaine, du catéchisme à l’université, des pauvres aux riches en passant par les immigrés que cela a contribué à intégrer. « Aucun enfant ne devrait voir dénié son droit à une éducation dans la foi, qui à son tour nourrit l’âme d’une nation. »

« Le désir de Dieu de Se faire connaître, et le désir inné qu’a tout être humain de connaître la vérité, fournissent le contexte de la quête humaine du sens de la vie. » Mais qui cherche la vérité s’insère, en vivant par la foi, dans la communauté du peuple de Dieu. Cette dynamique de l’identité et de l’appartenance communes vivifie l’ethos des institutions, dont l’identité catholique dépasse la question du nombre d’étudiants catholiques - mais est une question de conviction : « Croyons-nous vraiment que le mystère de l’homme devient clair seulement dans le mystère du Verbe fait chair ? (cf. Gaudium et Spes, 22) Sommes-nous prêts à nous attacher entièrement - intelligence et volonté, esprit et cœur - à Dieu ? Acceptons-nous la vérité que le Christ révèle ? » Cette foi doit être tangible dans nos écoles, par l’expression liturgique, caritative, dans le souci de justice et de respect de la création.

Ainsi l’intimité personnelle avec le Christ et le témoignage commun à Sa vérité aimante est indispensable dans ces institutions. Mais soumettre sa volonté à Dieu est difficile, et subséquemment la notion de liberté est déformée. « La liberté n’est pas un désengagement . C’est un engagement choisi  - une participation à l’Être lui-même. Ainsi la liberté authentique ne peut jamais être atteinte en se détournant de Dieu. Un tel choix manquerait finalement la vérité même dont nous avons besoin pour nous comprendre nous-mêmes. » Voici pourquoi il faut encourager les jeunes à faire acte de foi et à vivre une vie ecclésiale, là où « la liberté rejoint la certitude de la vérité. En choisissant de vivre par cette vérité, nous embrassons la plénitude de la vie de foi qui nous est donnée dans l’Église. »

L’identité catholique dépasse, non seulement les statistiques, mais la simple orthodoxie des contenus. Elle exige et inspire bien plus : que toutes les dimensions de la communauté enseignante réverbère la vie ecclésiale de la foi. « C’est seulement dans la foi que la vérité devient incarnée et que la raison devient vraiment humaine, capable de diriger la volonté suivant la voie de la liberté (cf. "Spe Salvi", 23). »
Les vérités de la foi et de la raison ne peuvent se contredire, ainsi en proposant la vérité révélée l’Église purifie la raison de la société entière, assurant qu’elle reste ouverte à la considération des vérités éternelles. L’Église, inspirée par la sagesse divine, éclaire le fondement de la morale humaine et rappelle à la société que ce n’est pas la praxis qui crée la vérité mais la vérité qui doit servir de base à la praxis. « L’Église ne cesse de défendre inlassablement les catégories morales essentielles de bien et de mal, sans lesquels l’espérance ne peut que se dessécher, laissant place à de froids calculs pragmatiques d’utilité qui fait de la personne à peine plus qu’un pion sur quelque échiquier idéologique. »

En rejetant la métaphysique et en séparant vérité et foi, la mentalité positiviste nie les fondements de celle-ci et rejette le besoin d’une vision morale. Or, « la vérité signifie plus que la connaissance : connaître la vérité nous mène à découvrir le bien. La vérité parle à l’individu dans son entièreté, l’invitant à répondre avec son être total. Cette vision optimiste se trouve dans notre foi chrétienne parce que cette foi s’est vue accordée la vision du Logos, la raison créatrice de Dieu, qui en l’Incarnation s’est révélée comme la Bonté elle-même. » La vérité aimante de l’Évangile n’est pas qu’informative, elle est performative, elle change la vie. Ainsi « les éducateurs chrétiens peuvent libérer les jeunes des limites du positivisme et éveiller la réceptivité à la vérité, à Dieu et à sa bonté », les amenant à la paix intérieure et au respect des autres par la formation de leur conscience.

Mais si on ne reconnaît rien d’ultime, « le critère ultime de jugement devient l’ego et la satisfaction des désirs immédiats de l’individu ». Est à déplorer « la réduction du domaine précieux et délicat de l’éducation à la sexualité à la gestion du risque, sans plus de référence à la beauté de l’amour conjugal ». Face à cela, amener le jeune à la vérité n’est pas moins qu’un acte d’amour, de charité intellectuelle. Le pape a « réaffirmé la grande valeur de la liberté académique [… mais] tout appel au principe de liberté académique en vue de justifier des positions qui contredisent la foi et la doctrine de l’Église feraient obstacle voire trahiraient l’identité et la mission de l’université », qui est au cœur du munus docendi de l’Eglise, sans autonomie par rapport à celui-ci. « Les professeurs et les administrateurs, dans les universités ou dans les écoles, ont le devoir et le privilège d’assurer que les étudiants sont éduqués à la doctrine et à la pratique catholiques. Ceci requiert que le témoignage public à la voie du Christ, tel que trouvée dans l’Évangile et défendue par l’Église, modèle tous les aspects de la vie de l’institution, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la classe. Toute divergence de cette vision affaiblit l’identité catholique et, loin de promouvoir la liberté, mène inévitablement à la confusion morale, intellectuelle ou spirituelle. » Le pape a terminé en citant saint Augustin : « Nous qui parlons et vous qui écoutez nous nous reconnaissons comme disciples d’un seul Maître ». e-deo

Texte intégral du discours du Saint Père  Discours de Benoît XVI à la communauté de l'enseignement catholique

Texte original du discours du Saint Père Anglais, Italien
 

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Sources : www.vatican.va - E.S.M.

Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 18.04.2008 - T/USA

 

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