Les universitaires témoignent de leur
proximité au pape Benoît XVI |
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Le 18 mars 2009 -
(E.S.M.)
- Les 700 participants provenant de réalités académiques de tout
le monde ont voulu témoigner de leur proximité au pape Benoît XVI par
une déclaration envoyée au Saint-Père au terme des travaux.
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Les universitaires témoignent de leur
proximité au pape Benoît XVI
ITALIE - Du Forum international des universités l’engagement à “donner du
potentiel à la pastorale universitaire pour favoriser la croissance dans la
foi des nouvelles générations et à encourager la communauté chrétienne à un
dialogue renouvelé et fécond avec les cultures de tous les peuples”
Le 18 mars 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
-
“La célébration du jubilé paulinien a été, comme
l'a souligné le pape Benoît XVI, une étape importante du chemin de la
pastorale universitaire dans le monde. En particulier, le Forum
international des universités, avec la participation de plus de 500
professeurs, venant de 65 pays de tous les continents, a été une occasion
pour partager l’expérience de pastorale universitaire et poser les bases
pour une action plus organique et plus incisive”. Ce sont les réflexions
de Mgr Lorenzo Leuzzi, directeur du bureau pour la pastorale universitaire
du vicariat de Rome, à la fin des 4 jours de travail intense pour le jubilé
paulinien et le Forum international des universitaires, célébré à Rome du 12
au 15 mars.
Les délégués intervenus au Forum ont convenu du rôle historique de l’Eglise,
fondamental pour la confrontation à l’intérieur de la société contemporaine
complexe, surtout en ce moment de crise, dans laquelle la pastorale
universitaire peut avoir le devoir de compléter et de renforcer le dialogue
interculturel. “Les rencontres par régions continentales ont vivement
témoigné que, dans plusieurs pays du monde, un dialogue vivant et créatif et
une confrontation avec les cultures est déjà présent dans les universités”,
a souligné Mgr Leuzzi, faisant référence aux sessions du congrès consacré
aux différentes régions continentales.
Le dialogue et l’inculturation ont été dès le début au centre du congrès.
Dans son discours d’ouverture au Capitole, le cardinal Tarcisio Bertone,
secrétaire d’Etat du Saint-Siège, avait souligné l’objectif du Jubilé
paulinien, rappelant que “l’Eglise et l’université sont appelées, avec
une spécificité différente de présence et d’action, à promouvoir une culture
qui soit capable de répondre aux attentes véritables et authentiques de
l’homme contemporain”. De l’an 2000 à aujourd’hui, le monde a changé à
une vitesse extraordinaire, mais “l’Evangile se tourne vers l’homme
historiquement situé, non pas abstraitement, et la culture représente la
voie pour chercher la vérité afin que l’homme puisse se construire lui et la
famille humaine”. En ce sens, on ne peut penser au christianisme comme à
une réalité qui forge la culture de l’extérieur, même si, en tant que
réalité historique par excellence et déjà opérante, qui offre à
l’élaboration culturelle une capacité d’enquête de la réalité et qui peut
indiquer à l’homme contemporain le fondement de la réalité. La pensée du
cardinal Bertone, comme de la plus grande partie des intervenants, va
au-delà de la crise spirituelle et socio-économique en cours, qui “tenaille
les peuples et les nations, et nous invite à être des travailleurs
infatigables pour que l’Eglise et l’université puissent se rencontrer, pour
que l’université puisse répondre aux nouvelles attentes de la société et que
l’Eglise puisse poursuivre dans l’annonce de la présence de Dieu dans
l’histoire”.
En exposant les perspectives d’engagement de la fermeture du Forum,
l’archevêque Mgr Jean-Louis Bruguès, secrétaire de la Congrégation pour
l’éducation catholique, a cité la crise en acte que “le pape invite à
regarder avec lucidité, courage, espérance”, et a affirmé : “Il faut
absolument restituer à l’homme contemporain la confiance en soi, en sa
raison, et montrer que c’est justement l’exercice naturel de cette raison
qui peut le conduire à une perspective transcendantale”. Dans ce “contexte
difficile mais exaltant” de la modernité, assure Mgr Bruguès, “nous
sommes des pionniers engagés pour ouvrir des perspectives inédites”.
Le nouveau parcours de recherche proposé durant le Forum prend appui sur la
phrase de saint Paul choisie pour ce jubilé : “Celui que vous adorez sans
le connaître, c’est moi qui vous l’annonce”, qui fait référence à la
rencontre de saint Paul à l’aréopage d’Athènes, centre culturel de la ville
et symbole de la difficulté de penser de l’homme où, comme l’a rappelé le
cardinal Bertone, “il n’est pas difficile de mettre en avant le nœud
essentiel pour la construction d’un nouvel humanisme”. Il s’agit de la
diakonia de l’histoire, processus souhaité par Benoît XVI pour élargir les
horizons de la raison ; aujourd’hui la culture est un devoir engageant pour
les catholiques, une forme exigeante de charité. Le moment historique avec
sa profonde crise spirituelle a brutalement investi l’humanité, et le
passage vers un nouvel humanisme n’est pas facile. Comme le rappelle Mgr
Leuzzi, “les universitaires ont le devoir d’aider l’Eglise à accomplir ce
passage, exerçant cette forme spécifique qui est la charité intellectuelle,
rappelée par le pape”.
Selon Mgr Leuzzi, “une nouvelle saison d’engagement s’est ouverte pour
toutes les Eglises particulières, surtout pour celles où une communauté
académique est présente. C’est le souhait du pape que chaque église
particulière active une pastorale universitaire organique, décisive pour la
formation des nouvelles générations et le développement d’un nouveau rapport
évangile – histoire qui est le cœur de la nouvelle évangélisation”.
Les 700 participants provenant de réalités académiques de tout le monde ont
voulu témoigner de leur proximité au pape Benoît XVI par une déclaration
envoyée au Saint-Père au terme des travaux. On lit dans le document : “Les
interventions de Sa Sainteté pour les universités constituent un don
précieux pour relancer la présence chrétienne dans les universités et pour
encourager de nouvelles voies de recherche pour la construction d’un nouvel
humanisme”. Dans la préoccupation pour la situation socio-économique
actuelle, les délégués ont manifesté au pontife l’intention d’un engagement
et d’un témoignage constant, pour professer “avec courage et créativité
cette singulière expérience qu’est la charité intellectuelle”. C’est
donc le chemin soutenu par tous les représentants du monde académique
catholique et en particulier des conférences épiscopales continentales
présentes au Forum avec les évêques délégués, afin de développer un projet
culturel organique. “Guidés par son magistère, nous voulons potentialiser
la pastorale universitaire pour favoriser la croissance dans la foi des
nouvelles générations et encourager les communautés chrétiennes à un
dialogue renouvelé et fécond avec les cultures de tous les peuples”.
Sources : www.vatican.va
(F.M.)-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.03.09 -
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