Benoît XVI, pour une pastorale
universitaire plus développée |
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Le 15 mars 2009 -
(E.S.M.)
- Le pape Benoît XVI a rappelé en ce dimanche que s'est conclu
"ce matin dans la Basilique de Saint Paul hors les Murs, le Jubilé
paulinien des universitaires, promû par la Congrégation pour l'Éducation
Catholique et le Conseil Pontifical de la Culture et organisé par le
Vicariat de Rome.
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Jubilé paulinien des
universitaires, l'affiche -
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Benoît XVI, pour une pastorale
universitaire plus développée
Brèves
Le 15 mars 2009 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde
- Le pape Benoît XVI a rappelé en ce dimanche après la prière de l'Angelus
que s'est conclu "ce matin
dans la Basilique de Saint Paul hors les Murs, le Jubilé paulinien des
universitaires, promû par la Congrégation pour l'Éducation Catholique et le
Conseil Pontifical de la Culture et organisé par le Vicariat de Rome, sur le
thème : « Celui que vous adorez sans le connaître, je vous l'annonce.
Évangile et culture pour un nouvel humanisme »".
Le pape a exprimé sa joie pour la présence à Rome d'illustres professeurs et
délégués de la pastorale universitaire, provenant de tous les continents.
"Cet évènement - a conclu Benoît XVI - constitue une étape importante dans
le dialogue toujours vivant entre l'Église et l'université. Je souhaite que
dans toutes les Églises particulières se développent la pastorale
universitaire, pour la formation des jeunes et pour l'élaboration d'une
culture inspirée de l'Évangile. Chers universitaires, je vous encourage et
je vous accompagne par la prière."
***
Etaient présents à la cérémonie d’ouverture : le cardinal Tarcisio Bertone,
Secrétaire d’Etat, le cardinal Zenon Grocholewski , préfet de la
congrégation pour l’éducation catholique, Mgr Gian Franco Ravasi, président
du Conseil pontifical de la culture, et entre autres personnalités, Gianni
Alemanno le maire de la ville de Rome.
Le cardinal Zenon Grocholewski met en évidence le lien étroit qui existe
entre saint Paul et le travail universitaire:
Card. Grocholewski : “Le jubilé de Saint-Paul a, disons, beaucoup de
liens avec le travail des universitaires car saint Paul était un grand
évangélisateur, un grand professeur ”
Ce jubilé est une grande occasion pour connaitre la grande personnalité de
l’apôtre des Nations estime pour sa part Mgr Gianfranco Ravasi, président du
Conseil pontifical de la culture: Mgr Ravasi : « C’est une grande
occasion pour arriver à connaitre une personnalité qui est importante
d’abord pour la pensée, la pensée chrétienne, la théologie ; qui est
importante, deuxièmement , pour le témoignage.. et troisièmement pour
l’amour de Jésus-Christ dont il a témoigné toute sa vie, et qui est le cœur
de la religion chrétienne ».
Le jubilé paulinien des universitaires s’achèvera dimanche prochain 15
mars par une grande concélébration eucharistique, et la profession de foi
des universitaires, en la Basilique Saint-Paul hors-les-murs, présidée par
le cardinal Zenon Grocholewski.
Dans le cadre du jubilé paulinien des
universitaires, étudiants et professeurs africains discutent du dialogue
entre Evangile et culture et sur les perspectives de la pastorale
universitaire en Afrique
C’est dans le cadre du jubilé paulinien des universitaires, organisé à Rome
du 12 au 15 mars à l’université européenne de Rome, que s’est déroulé le
Forum international des universités sur le thème ‘Evangile, culture et
cultures’, qui a encouragé une réflexion importante sur l’état actuel du
dialogue entre Evangile et culture, et concernant les perspectives et les
défis de la pastorale universitaire dans le monde.
Les nombreux représentants du monde universitaire africain ont consacré la
session spéciale de l’Afrique à une analyse de la pastorale universitaire
dans le continent. Le professeur Julious Amioba Okojie a présidé la
rencontre, le 14 mars, comme membre de la commission des universités
nationales (National Universities Commission, NUC)
d’Abuja, au Nigeria, et qui a introduit la discussion sur la pastorale
universitaire et les relations entre Evangile, sciences et technologie. Le
débat a concerné en premier lieu le rôle de l’aumônier dans le domaine de
l’université, les règles à suivre et à transmettre, mais aussi les modalités
pour traduire ces règles dans la vie quotidienne et transformer “l’étudiant
en citoyen de l’Afrique”. Selon le président et modérateur de la
discussion, ce sont les défis des aumôniers et de l’Eglise dans les
universités, tant dans les institutions catholiques que dans institutions
séculières.
Le professeur Jacques Simporé, de l’Université Saint Thomas d’Aquin de
Ouagadougou, au Burkina Faso, a rappelé dans sa contribution, qu’il y a dans
les universités d’Afrique des conflits culturels, et une constante recherche
d’identité. Toutefois, a rappelé le professeur Simporé “l’homo erectus
est né en Afrique, un continent qui est une mosaïque de peuples, d’ethnies
et de civilisations”. Avant tout, il est important de mettre en évidence la
différence entre universités d’Etat et universités catholiques : les
premières sont “des lieux laïcs, où se rencontrent de nombreuses cultures,
religions et sciences” ; "c’est là où le travail de l’aumônier est le
plus difficile, et il doit pour cela avoir une préparation adaptée et savoir
répondre aux professeurs et étudiants sur des thèmes comme la philosophie,
la théologie, les sciences, voire même dans le champ de la bioéthique”.
Par ailleurs, il est important que, entre les défis et les perspectives
comme la “vérité, l’honnêteté, la philanthropie, le respect de la vie, le
bon gouvernement”, l’aumônier s’engage à “encourager la foi
chrétienne et à mettre en équation l’Evangile et la culture, pour un nouvel
humanisme”, pour que, a conclu le professeur Simporé, le campus
universitaire devienne aussi “un lieu de promotion vocationnelle”.
Dans la discussion, des problèmes liés à l’Afrique, à ses universités sont
aussi apparus, ainsi que concernant la responsabilité des prêtres
catholiques au sein des institutions académiques. Il y a une carence de
structures, surtout des aumôneries universitaires, mais il y a aussi un
autre genre de problème lié aux besoins primaires et substantiels de chacun,
comme la pauvreté et les maladies, ou toutes les questions relatives à la
transformation sociale et politique, avec la présence de fortes
discriminations raciales ou du genre.
Comme l’a rappelé Sylvester, jeune nigérian, la manière de vivre des gens
est très importante, et outre la religion, la langue, la culture, il y a des
problèmes de vie réels : “la nourriture, la travail, la productivité, les
récoltes”. L’Afrique a été trop longtemps marquée par une dépendance totale
de l’Occident et c’est pourquoi aujourd’hui, les principes à transmettre aux
jeunes devraient être “dignité, indépendance, confiance en soi”. Il faut
rappeler que contrairement au passé, l’Afrique d’aujourd’hui peut se vanter
d’avoir de très bons techniciens, ingénieurs, médecins et pourrait ne plus
dépendre de l’Occident, même dans le domaine des sciences et de la
technologie, a conclu Sylvester.
Malheureusement, le meilleur de la civilisation occidentale n’a pas toujours
été pris, et l’on a souvent pensé que le pouvoir est la chose la plus
importante ; c’est pourquoi ce qui compte vraiment aujourd’hui est la
conscience de l’indépendance, de la valeur de la liberté. Entrer dans une
université devrait signifier entrer dans un espace de liberté, a ajouté le
nigérain Eke Cornelius. “La culture africaine est très riche, et il faut
comprendre où se trouve le compromis avec la parole de Dieu pour réussir à
nous occuper de l’avenir de nos enfants selon la parole de Dieu”.
Le docteur Odile Tchangmena, Nigériane, affirme aussi qu’il y a en Afrique
un problème lié aux cultures qui s’entrecroisent sur le continent. Selma,
Angolaise, vit à Rome et travaille pour la pastorale des jeunes. Elle
raconte avoir travaillé avec beaucoup de jeunes, mais pour la plupart, il
s’agissait de prêtres et de sœurs, elle souligne donc qu’il faudrait
investir plus sur les “jeunes africains laïcs, qui peuvent apporter une
connaissance là où d’autres n’y arriveraient pas”.
La dernière intervention au Forum a été celle du professeur Jean-Bosco
Matand, de l’Université Catholique du Congo, à Kinshasa, qui a souligné que
“le travail de l’aumônier est aussi un plan d’action, un ensemble
représenté par des professeurs, ceux qui travaillent dans l’administration
et tous les employés. Et il doit se dérouler dans une optique de vie
chrétienne, de personnes qui vivent leur foi de manière substantielle”.
►“Evangile
et culture pour un nouvel humanisme” - le jubilé paulinien des
universitaires
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Le Jubilé paulinien des universitaires

Sources :
www.vatican.va
-
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 15.03.2009 -
T/Benoît XVI |