Œcuménisme, l'Église orthodoxe n'a
pas invité le Vatican pour l'intronisation de Jeronimos II |
|
Rome, le 18 février 2008 -
(E.S.M.) - L'Église Catholique
n'a pas été invitée à la cérémonie d'intronisation du nouvel archevêque
orthodoxe d'Athènes et de toute la Grèce, Jeronimos II, élu par le Sacré
Synode suite à la mort de Christodoulos. « La délégation du Saint Siège
était pourtant désignée depuis quelques jours. Mais l'Église Orthodoxe a
répondu qu'aucun représentant d'autres Églises ne serait invité à
l'intronisation ».
|
Le nouvel archevêque
orthodoxe d'Athènes et de toute la Grèce, Jeronimos II -
Pour
agrandir l'image ►
Cliquer
Œcuménisme, l'Église orthodoxe n'a pas invité le Vatican pour
l'intronisation de Jeronimos II
L'Église Catholique n'a pas été invitée à la cérémonie d'intronisation du
nouvel archevêque orthodoxe d'Athènes et de toute la Grèce, Jeronimos II,
élu par le Sacré Synode suite à la mort de
Christodoulos. « La délégation du Saint Siège était pourtant désignée
depuis quelques jours. Mais l'Église Orthodoxe a répondu qu'aucun
représentant d'autres Églises ne serait invité à l'intronisation », a révélé
Monsignor Francesco Papamanolis, président de la Conférence Épiscopale, dans
une interview publiée par le Service de l'Information Religieuse de l'Église
Italienne. Pour représenter l'Église catholique grecque, le curé de San
Dionigi, de la Cathédrale catholique d'Athènes a été invité. « Je crains - a
souligné le prélat - que les pas faits avec Christodoulos, il ne faille les
refaire en arrière. Que le Seigneur ait pitié de nous. Il ne reste nous qu'à
prier ».
L'invitation des représentants de l'Église Catholique manquée, n'est pas un
signe d'« empêchement au dialogue » ni de « manque de respect envers les
évêques catholiques », a vite répondu de Bruxelles l'archimandrite Ignazio
Sotiriadis, membre de la délégation de l'Église orthodoxe de Grèce auprès
des institutions européennes, en expliquant que « le nouvel archevêque
d'Athènes a simplement voulu maintenir un profil bas et donc inviter pour le
protocole, seulement la communauté locale, et non les représentants des
autres églises. Il a voulu être en effet intronisé samedi comme archevêque
d'Athènes et non comme primat du Saint Synode tant et si bien que dans son
discours inaugural, il n'a parlé ni d'Europe ni des relations
interreligieuses. Il devrait convoquer sa hiérarchie le 28 février prochain.
Il devrait faire des propositions et celles-ci devront être approuvés par le
Synode ». D'après l'archimandrite, le fait qu'il n'y a pas de « fermeture »,
se voit dans le fait que « l'archevêque Jeronimos a approuvé cette année,
pour la quatrième année consécutive, le programme de bourses d’étude pour
une trentaine de prêtres et de séminaristes catholiques qui iront à Athènes
étudier la langue, la culture et le religiosité de l'Église orthodoxe,
pendant un mois durant l'été ».
Intronisation de Mgr Jeronymos, nouvel archevêque
d'Athènes et chef de l'Eglise de Grèce
C'est par une référence à "la renaissance dans l'espoir et dans l'héritage
impérissable" (Pierre A' 2,13-15) que le nouvel
archevêque d'Athènes et de toute la Grèce a ouvert son premier discours
prononcé lors de son intronisation samedi 16 février à la tête de l'Eglise
orthodoxe de Grèce devant des milliers de fidèles ainsi que du chef du
gouvernement, Costas Caramanlis, du président du Parlement, Dimitris Sioufas,
et les chefs des partis politiques.
"Me voici parmi vous, à l'époque des grandes déclarations, de l'inflation
des paroles creuses et de la langue de bois, n'ayant pas l'intention de
procéder à des proclamations hautaines", a dit Mgr Jeronymos pour expliquer
qu'il ne procédera pas à des déclarations programmatiques.
Et, pour expliquer que l'Eglise n'est pas de ce monde, même si elle fraie
son chemin dans son Histoire. Curieuses, toutefois, images qui traversent
l'esprit du nouvel archevêque pour illustrer son propos : "[L'Eglise] n'est
pas appelée à être l'engrais des plantes décoratives mais elle devient
continuellement un mécanisme spirituel explosif qui fait sauter le monde et
le fait [transforme en, ndlt] Eglise".
Le clergé, a expliqué ensuite l'archevêque, n'est pas là pour opposer des
considérations partisanes, ou une idéologie contre une autre, puisque en ce
cas ce ne serait plus une Eglise [communauté, ndlt] mais un parti religieux
qui aurait oublié que "ce pour quoi nous avons devoir de témoigner n'est pas
une idéologie mais une Personne", celle du Christ.
Le nouveau primat de Grèce passe devant les représentants politiques. De dr.
à g., le premier ministre, C. Caramanlis, le président du Parlement, D.
Sioufas et le président du PASOK (parti socialiste), G. Papandreou. Ce n'est
pas pour autant que l'Eglise doit se taire et rester indifférente face à
tout ce qui "tourmente les hommes, que ce soient les petits problèmes du
quotidien, ou les grands problèmes de la société dans laquelle ils vivent",
a poursuivi Mgr Jeronymos. "Le clergé est porteur de la grâce prophétique",
a-t-il dit, "mais le sens de la prophétie n'est pas de prédire l'avenir mais
de dévoiler dans le Saint Esprit ce qui au présent blesse la vérité et sape
l'avenir, la qualité de la vie des gens et leur salut".
"C'est pourquoi", a conclu le nouveau primat de Grèce, "l'Eglise a le devoir
d'affirmer sa parole non pas pour mettre en doute les institutions {…] mais
pour exprimer son anxiété quand elle a le sentiment que l'affaiblissement
des principes et des valeurs hypothèque l'avenir du peuple et dévalorise
l'essentiel de sa vie".
Et, Mgr Jeronymos d'appeler au rassemblement et la coopération avec la Cité
pour la réalisation des objectifs communs et dans l'intérêt des Grecs, dans
le respect des rôles distincts de chacun.
Enfin, l'archevêque s'est référé à ce qui lui était personnellement le plus
cher, à savoir, l'œuvre philanthropique et, s'inscrivant dans la continuité
de son prédécesseur, Mgr Christodoulos, l'action envers la jeunesse pour
laquelle il souhaite une Eglise accueillante sans conditions, sans préjugés
et sans prescriptions. Mais, "il ne suffit pas de vous appeler à revenir à
l'Eglise […], nous aussi nous avons une obligation ; moi, et tous les
prêtres, devons être les premiers à sortir dans la rue et venir à votre
encontre", a-t-il conclu avant de passer au chapitre des relations
institutionnelles entre les Eglises orthodoxes et chrétiennes, appelant
notamment à un renforcement des relations avec le Patriarcat œcuménique de
Constantinople. (Source:
www.info-grece)
Le nouvel archevêque d'Athènes a reçu la délégation
de l'Eglise orthodoxe russe
Le 16 février, à l'issue de la cérémonie d'intronisation, le nouvel
archevêque d'Athènes Jérôme II a reçu les délégations des Eglises orthodoxes
locales venues à Athènes pour cette occasion.
Dirigée par le métropolite Serge de Voronej et comportant notamment
l'archevêque Métrophane de Bélaïa Tserkov (Eglise orthodoxe ukrainienne), la
délégation de l'Eglise orthodoxe russe a transmis au primat de l'Eglise de
Grèce les vœux du patriarche Alexis de Moscou. Au nom du primat de l'Eglise
russe, le métropolite Serge a invité l'archevêque Jérôme à visiter la
Russie.
De son côté, l'archevêque Métrophane de Bélaïa Tserkov a remis à Mgr Jérôme
le cadeau du métropolite Vladimir de Kiev et la gratitude de l'Eglise
orthodoxe ukrainienne pour le soutien que l'Eglise de Grèce a toujours
accordé à l'orthodoxie canonique en Ukraine. (Source:
www.egliserusse)
Sources:
E.S.M.
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas
un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 18.02.2008 - BENOÎT XVI -
Œcuménisme |