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19 Avril 2005
 

 

 La miséricorde de Dieu est éternelle

Lecture: Ps 135, 13-14.23-26

 

13. Lui qui fendit la mer Rouge en deux parts,
éternel est son amour !

14. et fit passer Israël en son milieu,
éternel est son amour !

15. y rejetant Pharaon et ses armées,
éternel est son amour !

16. Lui qui mena son peuple au désert,
éternel est son amour !

17. qui frappa des princes fameux,
éternel est son amour !

18. et fit périr des rois redoutables,
éternel est son amour !

19. Séhon, le roi des Amorites,
éternel est son amour !

20. et Og, le roi de Basan,
éternel est son amour !

21. pour donner leur pays en héritage,
éternel est son amour !

22. en héritage à Israël, son serviteur,
éternel est son amour !

23. Il se souvient de nous, les humiliés,
éternel est son amour !

24. il nous tira de la main des oppresseurs,
éternel est son amour !

25. A toute chair, il donne le pain,
éternel est son amour !

26. Rendez grâce au Dieu du ciel,
éternel est son amour !

© AELF

 

Catéchèse du mercredi sur le Psaume 135 (suite)

ROME, Mercredi 16 Novembre 2005  – « Nous courons le danger de nous souvenir des maux plus que des bienfaits », a expliqué Benoît XVI en commentant la seconde partie du Psaume 135 lors de l’audience de ce mercredi.

L'audience générale a rassemblé, place Saint-Pierre, quelque 22.000 visiteurs pour lesquels le pape a expliqué ce psaume que l’Eglise latine chante aux vêpres le lundi de la quatrième semaine liturgique. Il s’agit d’un psaume d’action de grâce « pour le salut venu de Dieu ».

« Le danger que nous courons est que la mémoire du mal, des maux soufferts soit souvent plus forte que la mémoire du bien, a fait observer Benoît XVI. Le psaume sert à réveiller en nous aussi la mémoire du bien, de tant de bien que le Seigneur nous a fait et qu’il nous fait, et que nous pouvons voir si notre cœur devient attentif : c’est vrai, la miséricorde de Dieu est éternelle , elle est présente jour après jour ».

La première partie du psaume, rappelait le pape, proclame « la foi en Dieu Créateur révélée par ses créatures cosmiques » et évoque « la création comme reflet de la beauté de Dieu ».

La seconde partie évoque « l’histoire » et « le bien que Dieu a accompli pour nous au cours du temps », car elle manifeste sa présence « dans l'histoire du salut » : l’Exode, le passage de la Mer rouge et les quarante ans dans le désert.

« Mer et désert représentent, précisait le pape, le passage du mal et de l'oppression au don de la liberté et de la Terre promise ».

« Dans son humiliation, faite d'épreuves et d'oppression, Israël a pu voir la main de Dieu qui sauve », insistait le pape.

Ce psaume, expliquait encore Benoît XVI, manifeste « la rencontre de deux expressions de la Révélation divine », la révélation « cosmique » et la révélation « historique ».

« Le Seigneur est, disait-il, créateur et arbitre de l'être, mais proche de ses créatures dans le temps et dans l'espace, et sa présence parmi nous atteint son sommet avec l'Incarnation » : il n’est pas resté « en dehors du monde », ni dans un « ciel lointain ».

Le pape citait, comme il le fait toujours à la fin de ses catéchèses sur les psaumes, l’interprétation des Pères de l'Eglise qui ont reconnu « l'accomplissement de l'histoire du salut et le signe suprême de l'amour miséricordieux du Père » dans « l'offrande de son Fils », « Sauveur et Rédempteur » de tout homme. Il dirige ainsi « notre attente vers le don le plus sublime, celui de la vie avec Dieu ».

Le pape citait le saint évêque martyr du IIIe siècle, saint Cyprien, soulignant que dans son traité de la Charité, celui-ci « admire les œuvres de Dieu réalisées dans son Fils en faveur de son peuple ».

« Par ces paroles, soulignait le pape, le saint docteur de l’Eglise développe le psaume avec une litanie des bienfaits que Dieu nous a faits, ajoutant à ce que le psalmiste ne connaissait pas encore mais qu’il attendait, le vrai don que Dieu nous a fait : le don du Fils, le don de l’Incarnation , dans laquelle Dieu s’est donné à nous et reste avec nous, dans l’Eucharistie et dans sa Parole, chaque jour jusqu’à la fin de l’histoire ».

Texte intégral de la catéchèse de Benoît XVI

1. Notre réflexion revient sur l'hymne de louange du Psaume 135, que la liturgie des vêpres propose en deux étapes successives, suivant une distinction spécifique que la composition offre au niveau thématique. En effet, la célébration des œuvres du Seigneur est définie dans deux domaines, celui de l'espace et celui du temps.

Dans la première partie (cf. vv. 1-9), qui a fait l'objet de notre méditation précédente (
mercredi 9  novembre ) , la scène était occupée par les actes divins accomplis dans la création: ils ont donné origine aux merveilles de l'univers. Dans cette partie du Psaume, on proclame ainsi la foi en Dieu créateur, qui se révèle à travers ses créatures cosmiques . A présent, en revanche, le chant joyeux du Psalmiste, appelé par la tradition juive «le grand Hallel», c'est-à-dire la louange la plus haute élevée au Seigneur, nous conduit sur un horizon différent, celui de l'histoire . La première partie traite en effet de la création comme reflet de la beauté de Dieu, la seconde partie parle de l'histoire et du bien que Dieu a accompli pour nous au cours du temps . Nous savons que la Révélation biblique proclame de façon répétée que la présence de Dieu sauveur se manifeste de manière particulière dans l'histoire du salut (cf. Dt 26, 5-9; Jos 24, 1-13).

2. Ainsi, défilent devant l'orant les actions libératrices du Seigneur qui ont leur cœur dans l'événement fondamental de l'exode de l'Egypte. Celui-ci est profondément lié au voyage tourmenté dans le désert du Sinaï, dont la dernière étape est la terre promise, le don divin qu'Israël continue à expérimenter dans toutes les pages de la Bible.

Le célèbre passage à travers la Mer Rouge, «divisée en deux parties», comme déchirée et domptée, telle un monstre vaincu (cf. Ps 135, 13), fait naître le peuple libre et appelé à une mission et à un destin glorieux (cf. vv. 14-15; Ex 15, 1-21), dont la relecture chrétienne sera la pleine libération du mal par la grâce baptismale (cf. 1 Co 10, 1-4). L'itinéraire du désert commence ensuite: le Seigneur y est représenté comme un guerrier qui, poursuivant l'œuvre de libération commencée lors de la traversée de la Mer Rouge, prend position en défense de son peuple, frappant ses adversaires. Le désert et la mer représentent alors le passage à travers le mal et l'oppression pour recevoir le don de la liberté et de la terre promise (cf. Ps 135, 16-20).

3. Dans le final, le Psaume débouche sur ce pays que la Bible exalte de manière enthousiaste comme « un heureux pays, pays de cours d'eau, de sources qui sourdent de l'abîme [...] pays de froment et d'orge, de vigne, de figuiers et de grenadiers, pays d'oliviers, d'huile et de miel, pays où le pain ne te sera pas mesuré et où tu ne manqueras de rien, pays où il y a des pierres de fer et d'où tu extrairas, dans la montagne, le bronze » (Dt 8, 7-9).

Cette célébration emphatique, qui va au-delà de la réalité de cette terre, souhaite exalter le don divin, en orientant nos attentes vers le don le plus haut de la vie éternelle avec Dieu. Un don qui permet au peuple d'être libre, un don qui naît – comme on continue à le répéter dans l'antienne qui rythme chaque verset – du hesed du Seigneur, c'est-à-dire de sa « miséricorde », de sa fidélité à l'engagement pris dans l'alliance avec Israël, de son amour qui continue à se révéler à travers le « souvenir » (cf. Ps 135, 23). Au temps de l'« humiliation », c'est-à-dire des épreuves et des oppressions successives, Israël découvrira toujours la main salvatrice du Dieu de la liberté et de l'amour. Même au temps de la faim et de la misère, le Seigneur entrera en scène pour offrir la nourriture à l'humanité tout entière, confirmant son identité de créateur (cf. v. 25).

4. Avec le Psaume 135 se rencontrent donc deux modalités de l'unique Révélation divine, la Révélation cosmique (cf. vv. 4-9) et la Révélation historique (cf. vv. 10-25). Le Seigneur est, bien sûr, transcendant en tant que créateur et arbitre de l'être; mais il est également proche de ses créatures, entrant dans l'espace et dans le temps. Il ne reste pas en dehors, dans le ciel lointain. Sa présence parmi nous atteint même son sommet dans l'Incarnation du Christ.

C'est ce que la relecture chrétienne du Psaume proclame de façon claire, comme cela est attesté par les Pères de l'Eglise, qui voient le sommet de l'histoire du salut et le signe suprême de l'amour miséricordieux du Père dans le don du Fils, en tant que sauveur et rédempteur de l'humanité (cf. Jn 3, 16).

Ainsi, saint Cyprien, un martyr du IIIe siècle, commençant son traité sur Les œuvres de charité et l'aumône, contemple avec émerveillement les œuvres que Dieu a accomplies dans le Christ son Fils en faveur de son peuple, terminant ensuite par une reconnaissance passionnée de sa miséricorde. « Très chers Frères, nombreux et grands sont les bienfaits de Dieu, que la bonté généreuse et abondante de Dieu le Père et du Christ a accomplis et accomplira toujours pour notre salut; en effet, pour nous préserver, pour nous donner une vie nouvelle et pour pouvoir nous racheter, le Père a envoyé son Fils; le Fils, qui avait été envoyé, voulut être appelé également Fils de l'homme, pour nous faire devenir des fils de Dieu: il s'humilia, pour élever le peuple qui auparavant gisait à terre, il fut blessé pour soigner nos blessures, il devint esclave pour nous conduire à la liberté, nous qui étions esclaves. Il accepta de mourir, pour pouvoir offrir l'immortalité aux mortels. Tels sont les nombreux et grands dons de la miséricorde divine (1: Traités: Collection de Textes patristiques, CLXXV, Rome 2004, p. 108).

Avec ces paroles, le saint Docteur de l'Eglise développe le Psaume avec une litanie des bénéfices que Dieu a faits pour nous, ajoutant à ce que le Psalmiste ne connaissait pas encore, mais attendait, le véritable don que Dieu nous a fait: le don du Fils, le don de l'Incarnation, dans lequel Dieu s'est donné à nous, et demeure avec nous dans l'Eucharistie et dans sa Parole, chaque jour, jusqu'à la fin de l'histoire . Le danger que nous courons est que la mémoire du mal, des maux subis, soit souvent plus forte que la mémoire du bien. Le Psaume sert à réveiller en nous également la mémoire du bien, de tout le bien que le Seigneur nous a fait, et nous fait, et que nous pouvons voir si notre cœur est attentif: c'est vrai, la miséricorde de Dieu est éternelle, elle est présente jour après jour .

ZF05111610  ( ZENIT.org )
 

 

 

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