Lors de la prière mariale de ce dimanche, le pape Benoît XVI a évoqué la Fête de la Vénération de la sainte Croix, célébrée le 14 septembre et Notre dame des Douleurs que nous fêtions le jour suivant. Nous publions le texte intégral de son intervention.

Texte intégral de l'intervention du pape Benoît XVI

Maintenant, avant la prière mariale, je désire m'arrêter sur deux des récentes et importantes célébrations liturgiques : la Fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, célébrée le 14 septembre, et la mémoire de Notre dame des Douleurs, célébrée le jour d'après, rappelle Benoît XVI. Ces deux célébrations liturgiques peuvent se résumer visuellement dans la traditionnelle image de la Crucifixion, qui représente la Vierge Marie au pied de la Croix, selon la description de l'évangéliste Jean, le seul des Apôtres à être resté auprès de Jésus mourant. Mais que signifie exalter la Croix? N'est-il peut-être pas scandaleux de vénérer un échafaud infâme? L'apôtre Paul dit : "Nous prêchons le Christ crucifié, scandale pour les juifs et folie pour les païens" (1 Cor 1,23).

Les chrétiens, cependant, n'exaltent pas n'importe quelle Croix, mais cette Croix que Jésus a sanctifiée par son sacrifice, fruit et témoignage d'un immense amour. Le Christ sur la Croix a versé tout son sang pour libérer l'humanité de l'esclavage du péché et de la mort. Donc, d'un signe de malédiction, la Croix a été transformée en bénédiction, du symbole de la mort en symbole par excellence de l'Amour qui vainc la haine et la violence et engendre la vie immortelle. "O Crux, ave spes unica! O croce, unica speranza!". Così canta la liturgia!". C'est ce que chante la liturgie, médite Benoît XVI.

L'évangéliste raconte : Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui (cfr Jn 19.25-27). Sa douleur forme un tout avec celle de son Fils. C'est une douleur pleine de foi et d'amour. La Vierge sur le Calvaire participe à la puissance salvifique de la douleur du Christ, en joignant son "fiat" à celui de son Fils. Chers frères et soeurs, spirituellement unis à Notre Dame des Douleurs, renouvelons même notre "oui" à Dieu qui a choisi la Croix pour nous sauver, conclut Benoît XVI. Il s'agit d'un grand mystère qui est en cours encore, jusqu'à la fin du monde, et qui demande également notre collaboration. Que Marie nous aide à porter chaque jour notre croix et à suivre fidèlement Jésus sur le chemin de l'obéissance, du sacrifice et de l'amour.

Autre article: Benoît XVI: Angélus du dimanche 17 septembre

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La vénération de la Sainte Croix se rattache aux solennités de la dédicace de la basilique de la Résurrection, érigée sur le tombeau du Christ, en 335.
La fête de Notre-Dame des Sept-Douleurs a pour but de nous rappeler le martyre inouï qu'endura l'auguste Vierge en tant que co-rédemptrice du genre humain.

Le pape Benoît XVI s'adresse aux pèlerins francophones et rappelle l'Evangile de ce jour

Chers frères et soeurs,

Je vous salue chers pèlerins francophones. Dans l'Evangile de ce jour, Jésus demande aux apôtres: "pour vous, qui suis-je ?". Puissiez-vous personnellement répondre à cette question et faire connaître aux autres aujourd'hui, notamment aux jeunes, la personne du Christ dont la parole et la vie donnent un sens de toute existence. Avec ma bénédiction apostolique.

Sources: Vatican - Traduction (E.S.M.)

Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) - 17.09.2006 - BENOÎT XVI

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