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La fraternité entre les chrétiens n’est pas simplement un vague sentiment et elle ne naît pas non plus d’une forme d’indifférence envers la vérité. Elle est fondée sur la réalité surnaturelle de l’unique Baptême, qui nous insère dans l’unique Corps du Christ (cf. 1 Co 12, 13)
Benoît XVI à Cologne, le 19 août 2005.
Lors de l'Angélus du 15 janvier Benoît XVI disait, également espérer que cette semaine de prière «
portera de nombreux fruits pour la cause de l'unité des chrétiens
».
CITE DU VATICAN, 17 JAN 2006
Demain s'ouvre la traditionnelle
semaine de prière pour l'unité des chrétiens
(18-25 janvier): "
Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux
".
Les textes 2006 ont été préparés par un groupe oecuménique de Dublin (Irlande) désigné par le Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens et par la Commission foi et constitution du Conseil oecuménique des Eglises.
Chaque jour de cette semaine dispose d'un thème particulier:
1 jour: "Unis par la présence du Christ. Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême".
2 jour: "Bâtir l'unité des chrétiens avec Jésus parmi de nous. Un ocuménisme au quotidien: "Vous devez vous aussi vous laver les pieds les uns les autres".
3 jour. "Prier ensemble au nom de Jésus.Le Seigneur attend le moment de vous faire grâce".
4 jour: "Du passé à l'avenir, pardon et guérison des mémoires. Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois".
5 jour: "La présence de Dieu parmi nous, un appel à la paix. Il est avec nous le Seigneur".
6 jour: "Etre missionnaires au nom de Jésus. Ainsi votre Père qui est aux cieux veut qu'aucun de ces petits ne se perde".
7 jour: "Reconnaître la présence de Dieu en l'autre, accueillir l'autre au nom de Jésus. Qui accueille en mon nom un enfant comme celui-là, m'accueille moi- même".
8 jour: "Unis dans l'espérance. En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père et que vous êtes en moi et moi en vous".
Si janvier est le mois choisi en principe pour la semaine de prière, dans l'émisphère sud les Eglises peuvent choisir d'autres dates en fonction des vacances, vers Pentecôte par exemple, car c'est une date symbolique pour l'unité de l'Eglise (suggéré par le mouvement Foi et Constitution dès 1926).
Mercredi 25 janvier, fête de la conversion de l'apôtre Paul, Benoît XVI présidera à 17 h 30' en la basilique St.Paul-hors-les-murs les vêpres, qui clôtureront la semaine 2006 de prière pour l'unité.
VIS 060117 (350)
Semaine pour l’Unité : Méditations préparées par un groupe œcuménique irlandais
On peut trouver sur le site du conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens les méditations pour la grande semaine de prière 2006 pour l’Unité des chrétiens, qui a lieu traditionnellement du mercredi 18 au mercredi 25 janvier : elle a été préparée par un groupe œcuménique irlandais (cf.
www.vatican.va
).
Son thème s’appuie sur cette promesse du Christ : «
En vérité, je vous le déclare : tout ce que vous lierez sur la terre sera lié au ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié au ciel. Je vous le déclare encore, si deux d’entre vous, sur la terre, se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux. Car, là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux.
» (Matthieu 18, 18-20)
Voici quelques textes du Vatican facilement imprimables:
CONSEIL PONTIFICAL POUR LA PROMOTION DE L'UNITÉ DES CHRÉTIENS
Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux
(Mt 18, 20)
Conjointement préparés et publiés par
Le Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens
La Commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Eglises
Rechercher l'unité durant toute l'année
Traditionnellement, la
Semaine de prière pour l'unité des chrétiens est célébrée du 18 au 25 janvier
. Ces dates furent proposées en 1908 par Paul Wattson de manière à couvrir la période entre la fête de saint Pierre et celle de saint Paul. Ce choix a donc une signification symbolique. Dans l'hémisphère Sud, où le mois de janvier est une période de vacances d'été, on préfère adopter une autre date, par exemple aux environs de la Pentecôte (ce qui fut suggéré par le mouvement Foi et Constitution en 1926) qui représente aussi une autre date symbolique pour l’unité de l’Eglise.
En gardant cette flexibilité à l’esprit, nous vous encourageons à considérer ces textes comme une invitation à trouver d'autres occasions, au cours de l'année, pour exprimer le degré de communion que les églises ont déjà atteint et pour prier ensemble en vue de parvenir à la pleine unité voulue par le Christ.
Texte biblique
Matthieu 18, 18-20
En vérité, je vous le déclare : tout ce que vous lierez sur la terre sera lié au ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié au ciel.
Je vous le déclare encore, si deux d’entre vous, sur la terre, se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux. Car, là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux
.
Introduction au thème
Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom,
je suis au milieu d’eux
(Mt 18, 20)
Ce qui nous unit est beaucoup plus fort que ce qui nous divise
– telle est la grande découverte qui est à l’origine du mouvement œcuménique. L’élément le plus important de notre unité est la présence du Christ ressuscité qui a promis à ses disciples qu’il serait avec eux jusqu’à la fin des temps. A la fin de l’Evangile de saint Matthieu, Jésus fait cette promesse immédiatement après avoir dit à ses disciples d’aller faire de nouveaux disciples dans toutes les nations, d’aller les baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (cf. Mt 28, 19-20). Il était conscient des difficultés de toute sorte qu’ils allaient devoir affronter et ne voulait pas les laisser orphelins dans leur mission (cf. Jn 14). Il leur promit qu’il demeurerait avec eux. Il est l’« Emmanuel », c’est-à-dire le « Dieu qui est avec nous » (Mt 1, 23).
Les Evangiles nous parlent des diverses manières par lesquelles Jésus, notre Seigneur ressuscité, est présent parmi nous : quand sa Parole est proclamée et vécue et quand le pain et le vin eucharistiques sont offerts en mémoire de lui ; il est aussi présent dans le petit enfant, l’affamé, le prisonnier, le laisser pour compte ; il se trouve dans chacun de nos prochains ; il est parmi ceux qui poursuivent sa mission et son ministère de par le monde. C’est dans ce contexte qu’est exprimée la promesse de Jésus qui sert de thème pour la Semaine de prière pour l’unité de cette année : «
Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux
» (Mt 18, 20).
Cette promesse, Matthieu la situe dans le contexte d’un enseignement de Jésus : comment organiser la communauté ecclésiale avec le souci des plus démunis, comment l’Eglise peut-elle être au service de ses membres qui se sont égarés, quelles limites mettre au pardon. Mt 18 contient des textes puissants qui ont trait au jugement. Ces textes sont comme des panneaux de signalisation qui seraient destinés à la communauté des chrétiens, leur montrant là où ils manquent à leur responsabilité de disciples. D’autres textes viennent y ajouter une autre nuance, en soulignant le souci de Dieu envers tout individu et en lançant à la communauté un appel au pardon illimité, à l’image de la capacité infinie de réconciliation qui est en Dieu. Ce chapitre fournit aux premiers chrétiens les instructions laissées par Jésus : la manière de construire la communauté ne peut les laisser indifférents. La communauté qui se réunit autour de la personne et de la parole de Jésus doit faire tout son possible pour vivre en harmonie. C’est dans ce contexte que le Seigneur invite ses disciples à avoir confiance dans le pouvoir de la prière commune ainsi que dans sa présence permanente au sein de la communauté se réunissant en son nom.
Pendant la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens et dans notre prière pour l’unité tout au long de l’année, nous sommes invités à prendre profondément conscience de ce que
l’unité est une grâce
et de ce que nous devons sans cesse invoquer ce don. Lorsque nous nous efforçons de promouvoir l’unité de nos propres communautés et l’unité de tous les chrétiens, nous savons combien il est important de nous réunir de façon œcuménique au nom de Jésus. Chaque fois que nous nous rassemblons ainsi en prière, nous sommes invités à avoir confiance dans le pouvoir de la prière offerte en la présence de Jésus qui a promis à ses disciples : «
Je vous le déclare encore, si deux d’entre vous, sur la terre, se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux
» (Mt 18, 19). Ce qui compte n’est pas vraiment une pluralité de voix mais le fait que ces voix soient unies dans la prière. La voix silencieuse qui parle dans le cœur de chacun est amplifiée lorsque nous nous réunissons dans le nom du Christ. Souvenons-nous dans notre prière et rendons grâces au Seigneur des progrès nombreux accomplis au cours des dernières décennies sur le chemin de l’unité ; Jésus Christ a été présent parmi nous à travers la puissance de son Esprit et a prié le Père avec nous.
La promesse de la présence de Jésus parmi nous ne se limite pas à la communauté réunie dans le service liturgique. Puisque l’amour du Dieu Trinité s’est incarné en Jésus Christ, il nous est possible en Christ de vivre une vie de communion enracinée dans la Trinité même. Par la présence de son Saint-Esprit, le Seigneur ressuscité désire être avec nous en tous temps et en tous lieux, partageant nos préoccupations, nous donnant des conseils, marchant à nos côtés, visitant nos maisons et nos lieux de travail, ravivant notre joie par sa présence qui nous conduit tout droit au cœur du Père. Il veut que nous ressentions la proximité de Dieu, sa force et son amour. Il veut être parmi nous afin de témoigner lui-même, par nous, de son amour et de sa présence dans nos demeures, au travail, à l’école et dans les espaces où nous vivons.
Il est bien de se rappeler que maintes choses ont été accomplies au cours de l’histoire chrétienne « au nom de Jésus », des choses qui n’ont rien à voir avec l’enseignement du Christ, avec l’exemple qu’il nous a donné par sa vie et par sa mort. Nos histoires individuelles et communautaires nous offrent maintes raisons de nous repentir. Nous lisons à juste titre Mt 18,20 à la lumière de la primauté accordée au commandement d’amour dans l’Evangile de Jean : « Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15, 12) et « A ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13, 35). La présence de Jésus là où deux ou trois se réunissent en son nom est étroitement liée à l’amour que ces deux ou trois nourrissent les uns pour les autres.
Se réunir au nom de Jésus signifie participer à l’amour qu’il nous a apporté sur la terre. Cet amour ne peut pas être réduit à de la simple philanthropie, solidarité ou bienveillance ; il va bien au-delà de l’amitié ou de la tendresse. C’est un amour qui se donne entièrement, qui accepte la souffrance, qui « excuse tout, […] croit tout, […] espère tout, […] endure tout » (1 Co 13, 7). C’est un amour qui nécessite prudence et patience quand nous discernons la présence du Seigneur et la direction dans laquelle il nous guide.
Pour pouvoir être aussi réceptifs que possible à la présence de Jésus parmi eux, les chrétiens doivent apprendre à vivre ensemble un « œcuménisme au quotidien» qui accompagne leur quête théologique de l’unité. Cela signifie être ouverts et se laisser enrichir par les traditions spirituelles, les richesses et les coutumes de l’autre tout en nous engageant ensemble, concrètement, à bâtir le Royaume de Dieu sur terre. Cela signifie aussi promouvoir une culture d’interdépendance en apprenant ensemble à voir ce qu’il y a de positif dans les spécificités de toute communauté ecclésiale et ethnique, de toute histoire et juridiction, spécificités qui pourraient si facilement diviser les chrétiens. Etre conscients de tout ce que nous partageons nous permet d’affronter plus efficacement ce qui nous divise encore. Un œcuménisme de vie implique, chaque fois que c’est possible, la prière commune, la mission commune et le témoignage commun alors que nous prenons part ensemble et toujours plus, à la vie dans l’Esprit. Cela signifie aussi partager avec les autres les aspects ordinaires de notre vie, de sorte que nous puissions nous reconnaître toujours plus comme sœurs et frères dans le Christ et que nous puissions voir en l’autre la présence même du Seigneur.
Rien n’est petit s’il est accompli par amour. Aucun geste d’amour, aucun témoignage, aucune collaboration au nom de Jésus, aucune prière commune ne sont dénués de sens et de valeur s’ils répondent à la volonté du Christ, que tous ses disciples ne soient qu’un.
Chacune de ces actions, même modeste, exprime notre détermination à nous aimer les uns les autres comme le Christ nous a aimés; elle peut être également un signe éloquent devant un monde souvent incapable de reconnaître la présence de Dieu ou indifférent à ses desseins
.
Le groupe œcuménique qui s’est réuni en Irlande pour préparer les textes de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens était conscient de la richesse du patrimoine spirituel de ce pays qui remonte à l’antiquité chrétienne et que partagent donc toutes les traditions chrétiennes présentes en Irlande. Les membres du groupe étaient également conscients que les Eglises chrétiennes se sont trouvées impliquées et prises au piège dans les conflits et les tensions qui ont fortement marqué la vie de l’Irlande au cours des siècles passés. Les divisions entre chrétiens ont provoqué de profondes blessures ou les ont aggravées.
C’est la troisième fois au cours des 25 dernières années que le groupe de préparation de la Semaine de prière se réunit en Irlande, alors que la violence diminue et que l’espoir grandit de voir se réaliser la paix du Christ. Etant donné l’histoire riche mais complexe de l’Irlande, le groupe avait de bonnes raisons de choisir cette année Mt 18,20 comme texte biblique central et thème de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2006.
L’intention du groupe a été d’abord d’attirer l’attention sur Jésus en tant que source de notre unité, en soulignant qu’il nous a déjà indiqué comment nous pouvons être les instruments de l’unité que Dieu désire pour nous.
Deuxièmement, alors qu’à la suite de démarches et initiatives à grande échelle, l’espoir peut naître et retomber très rapidement, les membres du groupe préparatoire ont fait remarquer que la simple rencontre de deux ou trois réunis dans un amour mutuel en Christ est un moyen essentiel pour construire des relations entre des peuples et des communautés divisés.
Les rencontres en groupes restreints, les relations et les amitiés au niveau local peuvent souvent donner un puissant élan à la diffusion d’un esprit de paix et de réconciliation. Plusieurs expériences dans l’histoire récente de l’Irlande en témoignent.
Troisièmement, le groupe a souligné que pour pouvoir espérer en l’avenir et construire aujourd’hui la paix et la réconciliation, il était nécessaire de prendre en considération les souvenirs douloureux et les souffrances du passé. En tant que disciples du Christ, nous devons nous engager à trouver des moyens constructifs pour soigner les blessures du passé et à offrir un témoignage commun, en cherchant et en choisissant les chemins menant à la réconciliation. C’est dans cet esprit que tous les chrétiens qui utilisent les textes de la Semaine de prière sont invités à se rassembler dans la prière et dans l’amour réciproque pour essayer de se comprendre les uns les autres dans leurs différences. Nous pourrons ainsi devenir des signes toujours plus puissants de réconciliation et témoigner de la présence de l’amour du Christ qui nous guérit.
Les textes bibliques proposés et les commentaires pour les huit jours ont pour but de stimuler une réflexion prolongée sur l’invitation à se réunir en son nom que Jésus a adressée à ses disciples.
Le 1er Jour
développe l’idée que, puisque tous les chrétiens appartiennent au Christ, nous appartenons les uns aux autres et sommes réunis dans une communion qui se révèle déjà dans notre reconnaissance commune du baptême.
Le 2e Jour
offre une méditation sur l’importance de l’humilité dans le service (l’exemple qui nous est donné ici est celui de l’invitation faite aux disciples du Christ à se laver les pieds mutuellement) comme moyen de construire l’unité de l’Eglise.
Le 3e
Jour se concentre sur l’importance de la prière commune, en suggérant que lorsque Jésus pria pour l’unité de ses disciples, peut-être le fit-il car ceux-ci n’étaient pas encore unis en son nom ; la présence de Jésus parmi nous nous unit à lui et nous unit les uns aux autres. Le thème du
4e Jour
est celui de la purification des mémoires et du pardon offert et reçu, élément essentiel de la redécouverte et de la réaffirmation de notre unité en Christ.
Le 5e
Jour
décrit la présence de Dieu comme source de paix et de stabilité, de courage et de force, qui nous encourage à notre tour à rechercher les moyens de réaliser la paix. Le thème du
6e Jour
nous permet de réfléchir sur le double mouvement de la mission : rassemblement et envoi. Ces deux démarches ont chacune pour but de réaliser la volonté du Père, qui est d’encourager le faible et de proclamer que le Royaume de Dieu est proche. Le
7e Jour
nous invite à accueillir le prochain et l’étranger dans toute leur différence, à reconnaître que la présence du Christ en eux détermine notre engagement et la poursuite de notre tâche œcuménique. Le
8e Jour
se tourne dans l’espérance vers la fin de notre pèlerinage qui nous conduit à la plénitude de la présence du Christ. Tout au long du chemin, nous sommes amenés à découvrir que les autres chrétiens ne sont plus des étrangers mais des compagnons de voyage, et à anticiper ensemble le jour où nous nous tiendrons les uns à côté des autres en la présence du Christ.
Textes bibliques, méditations et prières pour les huit jours
1er
jour Unis par la présence du Christ
Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême (Ep 4, 5-6)
Ez 37, 15-28
Ma demeure sera auprès d’eux
Ps 67 (66)
Que les peuples te rendent grâce, Dieu
Ep 4, 1-6
Un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême
Jn 14, 23-27
Nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure
Commentaire
Les Ecritures soulignent que Dieu veut l’unité de son peuple. Par le prophète Ezéchiel, Dieu affirme que Juda et Israël – deux royaumes séparés, souvent en désaccord – ne seront à nouveau plus qu’un. Par sa présence purifiante, Dieu les fortifiera et les bénira dans une alliance de paix.
Nous répondons naturellement par la gratitude et la louange au don d’unité que nous offre Dieu. Le psalmiste invite toutes les nations à s’unir dans la louange à Dieu dont la puissance salvatrice sera reconnue dans toutes les nations et à travers le monde entier.
Jésus enseigne à ses premiers disciples qu’avec le Père, il sera présent en eux, qu’il « demeurera» en tous ceux qui l’aiment. Il leur promet également que sa présence ne prendra pas fin avec sa mort : il continuera à être avec chacun de ses disciples – et avec nous, aujourd’hui – à travers l’Esprit-Saint.
Mais la promesse de la présence de Jésus ne se limite pas aux croyants pris individuellement : ainsi que l’affirme l’Evangéliste Matthieu, si deux ou trois seulementsont réunis au nom de Jésus, ils forment une communauté, une communauté au sein de laquelle Jésus a promis d’être présent pour en fortifier et accompagner les membres tout au long de leur chemin.
Notre reconnaissance mutuelle du baptême montre avec puissance cette appartenance commune. Par le baptême, Jésus appelle chacun de nous et le fait accéder à son corps, l’Eglise. En appartenant au Christ, nous appartenons tous les uns aux autres. Cette appartenance commune – au Christ et à chacun d’entre nous – fait que nous sommes un, en dépit de notre passé, de notre culture et de nos convictions théologiques différents : car «là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18, 20).
Prière
Seigneur, nous te rendons grâce pour ta présence parmi nous ; elle nous fortifie et nous encourage sur notre chemin. Rends-nous conscients de ta présence en nous et fais que nous soyons sensibles à ce que tu nous suggères dans toutes nos actions. Accorde-nous la sagesse et l’humilité afin que nous puissions reconnaître ta présence en nos frères et nos sœurs. Seigneur, fais que nous soyons vraiment un. Amen.
2e
jour Bâtir l’unité des chrétiens avec Jésus au milieu de nous – Un œcuménisme au quotidien
Vous devez vous aussi vous laver les pieds les uns les autres (Jn 13, 14)
Dt 30, 15-20
Alors tu vivras, tu deviendras nombreux
Ps 133 (132)
Quel bonheur de se trouver entre frères
1 Co 12, 12-31
Dieu a disposé dans le corps chacun des membres selon sa volonté, vous êtes ses membres, chacun pour sa part
Jn 13, 1-15
Vous devez vous aussi vous laver les pieds les uns aux autres
Commentaire
Comme l’indique le Psalmiste, l’unité est attrayante. En raison de la présence du Christ parmi nous, tous les chrétiens ont la tâche de rendre au quotidien leurs communautés plus conformes à l’esprit de l’Evangile.
Le soir avant de mourir, en lavant les pieds de ses disciples, Jésus nous a laissé le modèle très concret du comportement du chrétien envers le prochain. Dans 1 Co 12, saint Paul ajoute à la nécessité de la prise en compte de l’autre, le fait que dans l’Esprit-Saint chacun est différent bien qu’appartenant au même corps. La Parole de Dieu nous invite à pratiquer un service très concret de la sœur et du frère dans l’Eglise que nous avons pour mission de faire grandir pour le service du monde.
La participation à la vie de la Sainte-Trinité n’est pas la simple affirmation d’un article de foi. Elle nous presse à nous engager au quotidien dans une tâche œcuménique pour que l’Eglise reflète davantage la communion trinitaire. Dans le Dieu Un que nous confessons avec nos frères monothéistes, n'y a-t-il pas pour les chrétiens le modèle à imiter d’un échange d’amour qui s’opère entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit ? Avancer avec le Christ implique donc la sollicitude parmi les membres de l’Eglise, car ce qui est accompli de positif de manière isolée n’a pas la valeur de ce qui, même modeste, est construit ensemble.
Laver les pieds de ses frères, plus qu’un simple geste, c’est aussi
une ouverture du cœur, dans la fidélité à Jésus qui nous convie à servir l’Eglise une dont nous voudrions être les pierres vivantes et les bâtisseurs.
Prière
Père Eternel, unis dans le nom de ton Fils Jésus Christ et dans la présence de ton Esprit consolateur, nous nous engageons à construire la communauté chrétienne avec un cœur et un enthousiasme renouvelés par le feu de ton amour.
Aide-nous à vivre avec ceux que nous côtoyons un œcuménisme au quotidien à l’image de ton Fils qui a lavé les pieds de ses disciples pour les faire entrer ensemble dans la vie nouvelle de sa présence. Amen.
3e
jour Prier ensemble au nom de Jésus
Le Seigneur attend le moment de vous faire grâce (Es 30, 18)
Es 30, 18-26
Il vous fera certainement grâce
Ps 136 (135)
Sa fidélité est pour toujours
Ac 1, 12-14
Réunis dans la prière
Mt 18, 18-20
Prier au nom de Jésus
Commentaire
Se rassembler pour la prière en une seule et unique communauté, en dépit des différences qui persistent au plan humain, est un thème récurent de la Bible. Des communautés se réunissent pour célébrer et louer Dieu, implorer son pardon et intercéder auprès de lui afin d’obtenir sa miséricorde et son aide. La bonté de Dieu nous apparaît encore plus clairement du fait que le Seigneur est un Dieu de justice. Par la prière, nous répondons à la justice de Dieu, à ce que Dieu a d’abord accompli pour nous car « Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs». A travers toute la Bible, l’identité de Dieu nous est révélée : son amour miséricordieux nous sauve.
Les Psaumes ont été conservés comme les hymnes et prières qui étaient récitées par le peuple de Dieu lorsqu’il se rassemblait pour célébrer le culte divin. Ces paroles prononcées ensemble créaient un lien d’unité entre les fidèles ainsi qu’un sentiment d’appartenance commune qui, en retour, leur donnait confiance et sérénité.
Il était naturel que cette tradition se poursuive dans l’Eglise primitive. Jésus lui-même n’a-t-il pas appris à prier à ses disciples ? Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus parle de ce qui nous sera accordé, si nous nous mettons d’accord, quel que soit ce que nous demandons. Lorsque nous, chrétiens, nous rassemblons dans l’amour pour prier les uns avec les autres, nous pouvons être sûrs que le Christ est présent parmi nous. Ensemble, lorsque nous prions au nom de Jésus Christ, c’est par lui que nous sommes liés les uns aux autres ainsi qu’à l’objet de notre prière. Voilà pourquoi la prière commune est une prière efficace.
Les disciples du Christ se consacraient à la prière et recherchaient l’unité. Il est assez probable que si Jésus a prié à la veille de sa mort afin que ses disciples soient un, c’est parce qu’ils n’étaient pas encore unis en son nom. Vingt siècles plus tard, nous avons le devoir de nous interroger : sommes-nous aujourd’hui plus proches de l’unité dans la prière, la vie et l’action commune ? En fait, notre unité est un don qui nous vient de Dieu. De plus, nous sommes conscients que ce don, nous devons sans cesse le rechercher dans l’humilité. L’Apôtre nous exhorte à prier sans arrêt afin que l’Esprit-Saint se répande à nouveau sur nous et, malgré toutes nos diversités, nous unisse de son souffle.
Prière
Seigneur, apprends-nous à prier comme Jésus l’a enseigné à ses disciples. Puissions-nous être un dans la foi, dans l’amour et le service comme eux-mêmes n’avaient qu’un seul cœur. Donne-nous de célébrer notre différence, de nous réjouir dans la diversité et de partager de tout cœur les richesses de nos prières respectives. Fais que notre rassemblement au nom de Jésus nous transforme afin que nous soyons vraiment un et que le monde croie en sa présence fidèle. Amen.
4e
Jour Du passé à l’avenir: pardon et guérison des mémoires
Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois (Mt 18, 22)
Jon 3
Repentance de Ninive, la grande ville
Ps 51 (50)
Un appel à la miséricorde
Col 3, 12-17
Par-dessus tout, revêtez l’amour
Jn 8, 1-11
Moi non plus, je ne te condamne pas
Commentaire
La reconnaissance des péchés du passé, la grâce du pardon et le rétablissement de la communion sont les thèmes qui reviennent dans ces textes. Dans leurs relations mutuelles, nos communautés chrétiennes portent encore les traces d’un passé marqué par la faiblesse humaine et le péché. Certaines blessures sont en voie de guérison, d’autres sont encore source de douleur et de division. La confrontation avec le passé peut être difficile et exiger un sincère examen de conscience, aussi bien des personnes que des communautés. C’est pourtant le cheminement que Dieu veut accomplir avec nous pour que nous soyons davantage son peuple d’élection et pour que la paix du Christ règne dans nos cœurs et entre nous.
Jonas exhorte les habitants de Ninive à se conduire honnêtement en confessant leur égocentrisme, leur mépris du bien et leurs actes de violence. Il adresse cet appel à la ville entière et à tous ses habitants. Chacun doit se convertir de son mauvais penchant et de la violence qui encore reste attachée à ses mains.
Le Psalmiste implore le pardon de Dieu, étant lui-même profondément troublé par son passé. Il reconnaît ses torts et demande à Dieu de ne pas l’abandonner. Il se sent aussi responsable des autres et désire leur indiquer les chemins de la vérité et d’une vie droite afin qu’ils puissent, eux aussi, se réconcilier avec Dieu.
Les scribes et les pharisiens ne voient en la femme adultère que la chute et le péché. Ils l’identifient avec son passé. En même temps, ils refusent de reconnaître leur propre passé et leurs propres péchés. Jésus nous invite à ne plus jeter la première pierre, à ne plus condamner et, finalement, à ne plus pécher. Notre recherche de l’unité se fonde sur cet appel.
Le pardon ne se mesure pas, il est inépuisable comme l’amour de Dieu : jusqu’à soixante-dix fois sept fois. Dans leur cheminement œcuménique, nos communautés sont appelées à témoigner de la miséricorde de Dieu dans ce qu’elle a d’infini.
Prière
Dieu de réconciliation, aide-nous à surmonter les déceptions et l’amertume qu’ont accumulés en nous les échecs et les péchés du passé. Enseigne-nous ton pardon pour que nous puissions en toute humilité rechercher la réconciliation avec Toi et avec notre prochain. Renforce en nous l’amour du Christ, source et garant de l’unité de ton Eglise. Amen.
5e
jour La présence de Dieu parmi nous: un appel à la paix
Il est avec nous le Seigneur (Ps 46)
1 R 19, 1-13a
Dans le bruissement d’une brise légère
Ps 46 (45)
Il est avec nous le Seigneur
Ac 10, 9-48
Dieu ne fait pas acception des personnes
Lc 10, 25-37
Et qui est mon prochain
Commentaire
En méditant des textes bibliques qui parlent de la présence de Dieu parmi nous, nous trouvons des interpellations fortes pour notre cheminement œcuménique.
Comme au temps d’Elie, Dieu n’est pas à chercher dans l’ouragan ou le tremblement de terre. C’est dans la discrétion d’une brise légère que se manifeste sa présence paisible et réconfortante.
La conviction du psalmiste doit nous animer : Dieu est notre seule force. A l’exemple d’un Dieu qui brise les arcs et rompt les lances, nous sommes invités à mettre un terme à tout conflit.
L’épisode rapporté dans les Actes des Apôtres nous invite à contempler l’Esprit du Christ Ressuscité à l’œuvre partout dans le monde. A l’image d’un Dieu qui ne fait pas acception des personnes, nous devons apprendre à dépasser les frontières trop humaines.
La parabole du bon Samaritain nous rappelle que nous ne pouvons détourner le regard quand nous croisons un frère ou une sœur démuni(e) au bord du chemin. Comment pourrions-nous ne pas nous sentir solidaires lorsqu’une autre communauté ecclésiale est en difficulté ?
Prière
Réunis au nom du Christ Jésus nous te prions, Père : rends-nous attentifs à ta présence en ce monde et aide-nous à discerner les chemins sur lesquels tu veux nous conduire dans notre pèlerinage œcuménique. À Toi, tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. Amen.
6e
jour Etre missionnaires au nom de Jésus
Ainsi votre Père qui est aux cieux veut qu’aucun de ces petits ne se perde (Mt 18, 14)
Dn 3, 19-30
Témoigner de la foi
Ps 146 (145)
Louer Dieu notre Sauveur
Ac 8, 26-40
Philippe annonce la Bonne Nouvelle à l’eunuque éthiopien
Lc 10, 1-12
Jésus envoie ses disciples
Commentaire
Nous rencontrons aujourd'hui des personnes que Dieu appelle à témoigner de leur foi. Shadrak, Méshak et Abed-Négo croient fortement et de manière inébranlable en Celui qui les sauve. Leur ferveur, leur courage et leur témoignage commun, en présence d’un grave danger, convainquent le Roi et ses conseillers que leur Dieu est le seul vrai Dieu. Leur témoignage de foi a permis aussi de rassembler les membres les plus timorés d’Israël. Le peuple de Dieu s’en est trouvé fortifié et de nouveau uni autour de son Dieu.
Le psalmiste chante les louanges de Dieu qui vient en aide à son peuple en de nombreuses circonstances afin qu’il trouve la sécurité et le salut. Le fait que Dieu nous ait envoyé son Fils confirme suprêmement le souci constant qu’Il a de son peuple : Jésus ne rassemble pas seulement ceux qui sont faibles ou sont égarés ; il attend aussi de ses disciples qu’ils s’engagent avec passion, en tant que missionnaires en son nom, à répandre la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu.
En Philippe se reflète l’enthousiasme de l'Eglise primitive. L’apôtre profite de toutes les occasions qui s’offrent à lui pour remplir la mission de Jésus.
Aujourd'hui en tant que disciples du Christ, nous sommes appelés à être un peuple missionnaire. Le message de l’Evangile est toujours plus efficace quand les chrétiens témoignent ensemble de leur foi. C’est maintenant notre tour de partager la Bonne Nouvelle avec tous nos semblables. Nous sommes appelés à :
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trouver des moyens nouveaux, innovateurs, pour proclamer la Bonne Nouvelle de Jésus Christ
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quitter le confort que nous offrent notre propre culture et notre tradition religieuse ;
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être enthousiastes et passionnés par notre foi commune ; être motivés par la compassion de Jésus pour travailler ensemble en vue
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défier l’injustice dans le monde et prendre le parti des pauvres.
Face à un monde en rapide évolution, les chrétiens rendent un témoignage commun de l’Evangile en s’ouvrant au monde mais aussi en rassemblant tous ceux qui sont démunis afin qu’aucun des plus humbles ne soit laissé pour compte.
Nous avons donc une double mission à remplir !
Prière
Dieu vivant, éveille en nous le désir d’être un peuple missionnaire. Aide-nous à écouter ton appel et accorde-nous le courage de nous laisser guider par ton Esprit. Puissions-nous rassembler par notre témoignage commun les plus démunis afin qu’ils soient fortifiés et aller dans le monde pour proclamer la bonne nouvelle de ton royaume. Amen.
7e
Jour Reconnaître la présence de Dieu en l’autre : accueillir l’autre au nom de Jésus
Qui accueille en mon nom un enfant comme celui-là, m’accueille moi-même (Mt 18, 5)
Ex 3, 1-17
Le buisson ardent
Ps 34
Le Seigneur sauve les esprits abattus
Ac 9, 1-6
Je suis Jésus, c’est moi que tu persécutes
Mt 25, 31-46
Jésus est présent dans notre prochain
Commentaire
Quand Dieu annonça qu’il libérerait le peuple d’Israël de l’esclavage en le conduisant hors d’Egypte vers un pays ruisselant de lait et de miel, il manifesta sa présence à Moïse du milieu du buisson que le feu ne pouvait consumer. Le peuple fut ainsi assuré de la présence du Dieu de leurs pères : « Je suis qui je suis ». Ce n’était pas un Dieu distant, indifférent mais une Présence et une Personne à laquelle importait le sort du peuple qu’il avait élu.
Plus tard, Dieu devait confirmer la nature de son être en la personne de son fils, Jésus Christ, qui nous rappelle que nous devons devenir comme des petits enfants si nous désirons accéder au Royaume de Dieu ! Au sein de l’Eglise ou dans la société, ce n’est pas en ceux qui sont arrogants ou fiers que nous devrions chercher le Christ mais dans l’innocence des petits enfants (et de ceux qui sont devenus comme eux dans l’innocence et l’humilité). En les accueillant au milieu de nous, c’est le Christ que nous accueillons. Jésus nous assure encore de la présence de Dieu parmi nous lorsque nous gardons sa parole ; quand deux ou trois se rassemblent en son nom et quand des hommes ou des femmes sont persécutés à cause de lui.
Surtout, en tant que chrétiens obéissant au commandement donné par le Christ lors de la Cène - « faire cela en mémoire de moi » - et bien que nous puissions ne pas être d’accord sur la nature de la présence de Jésus à sa table, nous sommes certains qu’il est présent dans notre cœur et notre esprit.
Quand nous donnons à manger aux affamés, soignons les malades, visitons les prisonniers, habillons ceux qui sont nus et ouvrons notre porte à l’étranger, c’est aussi à Jésus que nous le faisons et c’est également lui que nous accueillons. Le Conseil œcuménique des Eglises fut fondé en 1948, en partie pour répondre à la nécessité urgente qu’éprouvaient les chrétiens de participer à la tâche de réconciliation et d’aider ceux dont les vies avaient été dévastées par la seconde guerre mondiale. Ce service œcuménique continue d’être aujourd’hui de la plus grande urgence.
Parallèlement, les théologiens s’efforcent de trouver le chemin capable de nous mener à une plus grande unité dans l’Eglise. Là aussi, le mot « étranger » est un mot clé. Jésus nous a dit que nous devrions aimer notre prochain dans toute sa différence. Cette indication très claire qui nous est donnée de reconnaître que l’étranger, l’autre appartient au Christ même s’il ou elle est différent(e) de nous, représente un élément fondamental de la manière dont nous pouvons embrasser et faire avancer la cause œcuménique. Si nous reconnaissons la présence du Christ chez l’étranger issu d’une autre tradition ecclésiale, nous n’avons nul besoin d’avoir peur de lui ou de ses intentions. Au contraire, nous pouvons apprendre de lui et lui, de nous. De cette manière, il est probable que nous progressions sur le chemin de l’unité.
C’est en ayant conscience de la présence constante de Jésus de bien des manières que nous reconnaissons qu’il fait partie de notre vie. Il n’est pas simplement un personnage historique qui nous a enseigné comment nous devrions vivre mais grâce à l’Esprit-Saint, il est présent et agit dans le monde d’aujourd’hui.
Prière
Père éternel, accorde-nous de reconnaître que tu es présent parmi nous de différentes manières afin que grandisse notre désir de parvenir à une communion authentique dans nos propres églises et dans la société où nous vivons et que notre prière pour l’unité du corps du Christ, ton Eglise, devienne toujours plus fervente. Au nom de Jésus Christ, nous te prions. Amen.
8e
Jour Unis dans l’espérance
En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père et que vous êtes en moi et moi en vous (Jn 14, 20)
Ex 40, 34-38
A chaque étape de leur exode, la nuée du Seigneur était sur la demeure
Ps 42 (41)
Espère en Dieu ! Oui, je le célébrerai encore
Ap 21, 1-6
Il sera le Dieu qui est avec eux
Jn 14, 15-31
Je ne vous laisserai pas orphelins
Commentaire
Moïse conduit le peuple d’Israël dans le désert. Tandis qu’ils le traversaient, Dieu était là sous forme d’une nuée pendant le jour et, pendant la nuit, il y avait en elle du feu.
Le thème du psaume est le désir vital et l’espérance de réaliser la communauté de Dieu qui fera disparaître tous les doutes et les peines.
Le nouveau peuple né de l’Evangile est un peuple pèlerin, en route vers la plénitude de la vie dans la nouvelle création où Dieu demeurera parmi nous, séchant toutes nos larmes. La mort n’existera plus. La douleur et les divisions seront surmontées. Il n’y aura plus qu’une seule humanité renouvelée et réunie en Dieu.
Aujourd’hui, nous parcourons ensemble le même chemin. Nous vivons dans la même espérance et appartenons au même Dieu. Dans notre pèlerinage, nous ne sommes pas orphelins. Jésus ne nous a pas abandonnés car nous avons reçu l’Esprit : l’Esprit d’espérance et d’amour. Le Christ nous a donné sa paix qui nous encourage et nous guide afin que nous demeurerions dans l’amour. Si nous aimons le Christ, nous serons fidèles à sa parole.
Le thème de cette semaine nous rappelle la promesse de Jésus : «Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux ». Avec Jésus, Parole éternelle et vivante de Dieu parmi nous, nous cheminons ensemble dans l’espérance. Nous pouvons nous entraider pour rester fidèles à cet engagement. Par la puissance de l’Esprit, Jésus Christ nous fera connaître toujours plus profondément la volonté de renouveau qui est celle du Père. Au sein du mouvement œcuménique, nous aspirons à devenir une communauté qui est réconciliée et qui réconcilie ; elle constitue un signe et un avant-goût de la nouvelle création à venir. Avec la grâce de Dieu, nous avons entrepris ce pèlerinage pour vivre le plus possible dès maintenant « sur la terre comme au ciel ».
Prière
Père éternel, réunis au nom de Jésus, donne-nous la certitude qu’en dépit de tout, la mort ne prévaudra pas, que nos divisions cesseront, que nous ne nous laisserons pas vaincre par le découragement et que, dans l’espérance, nous parviendrons à la plénitude de vie, d’amour et de lumière que tu as promis à ceux qui t’aiment et sont fidèles à ta parole. Amen.
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