Dignitas Personae, un principe non
transgressible |
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Le 16 décembre 2008 -
(E.S.M.)
- L’Église et les chrétiens sont pleinement habilités à défendre dans
l’espace public ce qui, par ailleurs, ne relève pas seulement de leurs
convictions mais se rapporte à la dignité de tous les hommes.
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Dignitas Personae, un principe non transgressible
La dignité de l’homme
Le 16 décembre 2008 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
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L’église fait entendre sa voix, et cela n’est pas toujours bien reçu.
Dans le domaine de la bioéthique, la Congrégation pour la doctrine de la
foi publie son instruction
Dignitas Personae en rappelant un principe non transgressible : «
La dignité de la personne doit être reconnue à tout être humain depuis
sa conception jusqu’à sa mort naturelle. » Il est à prévoir que le
concert de réprobation qui s’était élevé en 1987 autour de
Donum Vitae, alors préparé sous le patronage du cardinal Ratzinger/
le pape Benoît XVI,
se reproduira avec une égale ampleur. On sait combien les passions sont
promptes à se déchaîner dès lors qu’un prétendu droit à l’avortement se
trouve délégitimé ou qu’un éventuel « droit à mourir dans la dignité
» c’est-à-dire au suicide assisté, est récusé au nom de la conscience.
L’argument classique consiste à repousser toute autorité de l’Église à
intervenir dans le travail du Législateur. La laïcité publique ne
jette-t-elle pas son interdit sur l’expression d’un quelconque pouvoir
religieux ?
D’une certaine façon, cela est vrai. Comme le note le sociologue Émile
Poulat : « L’Église peut dire ce qu’elle veut,
du moment qu’elle ne prétend pas faire la loi en France. Pape et
évêques sont libres de dire ce qu’ils veulent, mais leur parole n’a
aucune autorité publique, au sens fort du mot, et surtout ils ne sont
pas les seuls à jouir de ce droit. »(1) Cette distinction entre
droit d’expression et pouvoir public n’est pas niable. Mais on se
demande parfois si la liberté même de dire n’est pas récusée à
l’autorité spirituelle comme si celle-ci intervenait de façon
insupportable pour brimer les consciences dans leur libre détermination.
Il faut faire attention à une logique liberticide qui finirait par
réduire l’exercice de la parole pour enfermer l’Église dans l’espace
étroit des convictions privées. Cela pourrait même aller plus loin avec
le refus de l’objection de conscience en matière grave dès lors qu’une
loi est votée. On le voit aux États-Unis où la menace plane autour du
refus médical à pratiquer l’avortement.
Dans la discussion présente sur l’État moderne, ce type de
questionnement est essentiel. On ne s’étonne pas que le philosophe
allemand Jürgen Habermas l’envisage directement, lui qui, dans son
dernier essai, n’hésite pas à écrire que l’État libéral « ne peut pas
exiger de ses citoyens religieux ce qui serait inconciliable avec une
existence authentiquement vécue dans la foi ». En effet, ce n’est pas
seulement la liberté de pratiquer sa religion qui doit être garantie,
mais également « la liberté de foi et de conscience de chacun »
(2). L’Église et les chrétiens sont donc
pleinement habilités à défendre dans l’espace public ce qui, par
ailleurs, ne relève pas seulement de leurs convictions mais se rapporte
à la dignité de tous les hommes.
(1) Émile Poulat, France chrétienne, France laïque,
entretiens avec Danielle Masson, Desclée de Brouwer. (2) Jürgen
Habermas, Entre naturalisme et religion, Gallimard.
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document : Dignitas Personae
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Au sujet de l’Instruction DIGNITAS PERSONAE
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Respecter la vie, de la conception jusqu’à la
mort naturelle
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Foetus de 21 semaines
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Sources : Gérard
Leclerc
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Eucharistie sacrement de la miséricorde -
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16.12.2008 -
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