Le pape Benoît XVI en mission de paix
au Royaume-Uni |
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Le 16 septembre 2010
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(E.S.M.)
- Benoît XVI est arrivé ce matin en Ecosse, pour une visite de
quatre jours en
Grande-Bretagne.
«Je pense que nous ne pouvions pas
espérer un meilleur début à cette visite», s'est réjoui le père Federico
Lombardi, qui s’est félicité du climat «amical, joyeux et cordial».
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Le pape Benoît XVI -
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(Photo Dylan Martinez / Reuters )
Le pape Benoît XVI en mission de paix
au Royaume-Uni
Synthèse de la journée
Le 16 septembre 2010 - Eucharistie
Sacrement de la Miséricorde
- Benoît XVI est arrivé ce matin en Ecosse, pour une visite de quatre jours
en Grande-Bretagne, la première d'un pape depuis le schisme de Henry VIII il
y a près de cinq siècles. Sa mission principale? Œuvrer à la réconciliation
entre catholiques et anglicans...
Qu’elle soit approuvée ou critiquée, la visite de Benoît XVI en
Grande-Bretagne est historique. Même le Premier ministre britannique, David
Cameron, qui publie une tribune dans «Le Monde», le reconnaît. «Le
terme est souvent galvaudé. Mais en la circonstance, il est parfaitement
exact.» D’abord, parce qu’il s’agit de sa première visite d’Etat d’un
pape au Royaume-Uni. En effet, la seule visite papale en ces terres date de
1982, quand son prédécesseur Jean Paul II, avait effectuée une visite
pastorale. Benoît XVI vient cette fois, sur invitation de la reine Elisabeth
II, «en tant que chef d'Etat et en tant que chef d'une Eglise qui compte
plus de 6 millions de fidèles en Grande-Bretagne, et près d'1,2 milliard
dans le monde», souligne David Cameron. Une visite très forte
symboliquement, dans un pays qui a rompu avec Rome au XVIe siècle, donnant
naissance à l’anglicanisme.
L’année dernière, Benoît XVI a notamment facilité la conversion au
catholicisme des anglicans – par exemple dépassés par le libéralisme de
l'Eglise d'Angleterre, qui ordonne des femmes et compte parmi ses évêques
des homosexuels proclamés. Une démarche qui avait suscité des tensions entre
les deux Eglises...
Le Saint-Père s’est dit serein, y compris dans l’avion qui le menait vers
Edimbourg, dans lequel l’accompagnait plusieurs dizaines de journalistes.
Des manifestations ont eu lieu pour protester contre sa venue ? C’est normal
dans des pays «marqués par une forte tradition anticléricale et
anticatholique», et cela ne le «préoccupe pas». «Je connais l’histoire
anticatholique du Royaume-Uni, mais aussi sa tradition de tolérance», a-t-il
ajouté. Et de mettre en exergue
les «coïncidences» entre «les valeurs politiques de paix, de justice et de
liberté», et la proposition de la foi.
Pédophilie: le mea culpa
Dans son
Discours prononcé plus tard à Edimbourg - où il avait été accueilli
dans la matinée par le prince Philip, duc
d’Edimbourg à l'aéroport puis par la reine - le pape est resté sur ce ton de tolérance et d’ouverture,
prônant le respect des valeurs traditionnelles, et rappelant les profondes
racines chrétiennes de la Grande-Bretagne. Benoît XVI avait déjà favorisé
cette politique de réconciliation en évoquant, dans l’avion, la délicate
question des prêtres pédophiles qui auraient été couverts par leur
hiérarchie. «Ces révélations m'ont causé un choc, une grande tristesse. Il
est difficile de comprendre comment cette perversion de la prêtrise a pu
être possible», a déclaré le pape. «C'est aussi un motif de grande tristesse
que la hiérarchie de l'Eglise n'ait pas été suffisamment vigilante et
qu'elle n'ait pas pris les mesures nécessaires de manière suffisamment
rapide et déterminée.»
Le Saint-Père a été mieux reçu que cela n’était annoncé. La police a évalué
à 125 000 le nombre de personnes venues l’accueillir dans les rues de la
capitale, et seule une minorité était venue pour protester. Le pape a
également célébré une
messe en plein air au parc de Bellahouston à Glasgow. A cette occasion, la chanteuse écossaise révélée par
l’émission Britain’s got talent, Susan Boyle, a chanté accompagnée d'un
chœur de 800 personnes. Elle a interprété son fameux «I Dreamed a Dream»,
mais aussi l'hymne «How Great Thou Art» et un cantique d'adieu quand Benoît
XVI s’en est allé. «Chanter pour le Vatican est un immense honneur. C'est
quelque chose que je n'avais jamais osé imaginer. C'est indescriptible»,
s’était-elle réjouie dans les colonnes du «Daily Record» il y a quelques
temps. «Ma foi est la base de ma vie, je prie et dis le rosaire chaque jour
et suis très proche de ma religion», avait-elle ajouté.
Béatification de John Henry Newman
Vendredi, Benoît XVI rencontrera les autorités anglicanes pour accélérer le
rapprochement entre les deux Eglises. Samedi matin, il présidera une veillée
de prières à Hyde Park et, autre moment fort de sa visite: il célébrera
dimanche, à Birmingham, la messe de béatification du cardinal John Henry
Newman (1801-1890), anglican converti au catholicisme en 1845 et l'une des
grandes figures du Mouvement d'Oxford, qui a toujours œuvré pour la
réconciliation entre les deux Eglises. «Je pense que nous ne pouvions pas
espérer un meilleur début à cette visite», s'est réjoui le père Federico
Lombardi, qui s’est félicité du climat «amical, joyeux et cordial».
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Sources : Marie
Desnos - Parismatch.com
Ce document est destiné à l'information; il ne
constitue pas un document officiel
Eucharistie sacrement de la miséricorde -
(E.S.M.) 16.09.2010 -
T/Benoît XVI
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